Naéééé &  lika
Souffrir  en silence c'est le meilleur moyen de se détruire.  

«  Salut Hanaé ! Pourquoi pas, je serais là pour toi !  »  J’avais laissé  mon amie  raccrocher le téléphone, alors que je reposais le mien sur le socle.  Hanaé se sentait mal ? J’étais sans doute dans le même état qu’elle. J’étais seule, sans auxiliaire.. Medhi s’en était allé et je me sentais tellement coupable.  J’avais comme tiré  un trait sur les efforts que j’avais su faire avec  lui,  je n’arrivais plus à  m’ouvrir au monde, ma bulle, celle qui avait conçu avec moi avait éclaté lors de son départ.  Je lui en voulais, mais je m’en voulais beaucoup plus à moi, il était parti après  cette fameuse soirée de Saint Valentin. Qu’avais-je  fait ? J’avais encore agit  comme une  garce, j’étais  une personne qui ne méritait sans doute pas de vivre. Mon cœur était explosé  de partout et le temps n’allait pas pouvoir arranger cela, j’en étais  sûre,  je serais prête à parier tous mes autres sens.  J’étais recroquevillée sur moi-même, les genoux collés  à ma poitrine , ma tête déposé sur mes genoux et les yeux  encore humide de par mes pleurs.  J’avais une sale tête, je ne la voyais pas fort heureusement, mais je n’avais même pas le courage de me lever de mon canapé pour me préparer de l’arrivée de mon amie. Je devais m’accrocher, me battre et  me reprendre ! Ce serait sans doute les mots de Medhi, mais son absence, m’avait brisé , notre bulle qu’il m’avait promis  d’agrandir avec le temps n’était plus là,  je n’avais plus que la mienne qui me gardait prisonnière d’une solitude qui me faisait un bien fou.  

Pour le moment, j’avais réussi à cacher à tous le départ de mon auxiliaire,  de mon ami et sans doute d’un homme que je commençais à aimer sincèrement. Combien d’homme avait su me faire rire de bon cœur ?Aucun. Il avait réussi à me charmer alors qu’il n’était pas des plus doux avec moi quand j’allais trop loin dans mes projets, il m’attirait  vers le sommet et c’était l’une des choses que j’aimais chez lui. Mais, j’avais tout gâché comme toujours, et lui avait simplement été lâche à mon goût.  Je sentais toujours les larmes couler le long de mon visage, j’étais mal et je n’avais pas l’impression que les choses pouvaient aller mieux. Mais, il fallait que je reprenne le dessus juste pour cette soirée et sans doute les prochaines qui viendraient, je ne voulais pas me retrouver avec quelqu’un d’autre que mon ancien auxiliaire. J’étais finalement trop attaché à  Medhi, j’étais surtout une belle conne. J’avais simplement perdu  pied, laissant des sentiments s’engloutir en moi pour laisser une jolie place à Medhi dans mon cœur.  Je me levais d’un bon manquant presque  de m’étaler sur la table base de mon salon,  je me devais de cacher mon désarroi à mes proches,  dans cette ville tout se savait  facilement et encore plus rapidement qu’une fusée, alors  je voulais échapper  au fait d’avoir quelqu’un d’autre dans ma vie. Je préférais rester  enfermé chez moi pour apprendre à vivre avec mon handicap. J’abandonnais , j’en étais consciente et j’assumais  largement mon choix.  Je marchais avec aisance et méfiance en direction de ma salle de bain en palpant les murs et chaque meuble étant dans les environs pour éviter de me rétamer sur le sol. Mon cœur battait rapidement, Medhi hantant encore mes pensées, j’allais devoir avancer, mais cela n’arrivera qu’une fois un déclic  ou une personne me donnant l’envie de le faire.  Je venais de ôter mes vêtements alors que l’eau chaude coulait d’ors et déjà dans la douche. Je rentrais dans cette dernière alors que  mes pensées  revenaient obligatoire en direction de Medhi, j’essayais d’imaginer son corps ,son visage, mais ce n’était pas une masse à faire.

Une bonne douche qui allait me faire paraître plus fraiche. Me maquiller ? non,  je trouverais une excuse si jamais  Naé me questionne sur ma tête, à vrai ,dire  je ne pouvais pas en juger par moi-même donc c’était tout de suite plus compliqué.  J’attendais sur le canapé que  mon amie arrive pour cette fameuse  soirée qui serait là pour faire décompresser la jeune femme et moi par la même occasion.  Ça  y est la  soirée allait commencer.  J’allais devoir jouer la comédie ? Sourire, afficher un sourire qui ne rimerait qu’avec mensonge .. J’avais l’impression de revivre mes années lycée où  mon sourire n’était qu’un vulgaire rêve fait par les autres.  J’avais ouvert la porte, laissant un minuscule sourire prendre possession de mes lèvres.  «   Entre. »  Je m’écartais pour lui laisser la place de passer à mes côtés, je sentais mon cœur battre avec cette sensation de constante douleur.  Je la laissais rentrer totalement refermant la porte  une fois sûre qu’elle était bel et bien à l’intérieur.  «  Combien en tout ? » Me bourrer n’était pas une mauvaise idée pour pouvoir  avancer et oublier du moins le temps d’une soirée .. Je risquais juste de marcher de travers et tomber vu que je n’y voyais rien.  «   Oui, très bien ! »  Je souriais et finissais par mordre ma lèvre avec force, je ne voulais pas qu’on me plaigne .. Et j’espérais qu’elle ne parlerait pas de Medhi, l’homme qu’elle avait trouvé  beau à la soirée de saint valentin …

BY .TITANIUMWAY