▌EMPLOI/ÉTUDES : Professeur de littérature anglaise
▌CÔTÉ COEUR : amoureux de deux femmes
▌RPs EN COURS : ✘ with Erlina ✘ with Elina ✘ with Eden & Isaak
▌DC : LL ♥ la tornade blonde, Mimile le chasseur de fantôme & Nono le p'tit abricot
Sujet: x Love the way you lie Lun 10 Fév - 5:57
Elina & Dorian
« I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like. »
Depuis des mois, voire bien plus que des mois, prés de deux années en réalité, la discussion, la complicité se sont complètement rompues entre Dorian et sa femme. Pourtant entre eux, ce a été une sorte de coup de foudre, c’était fusionnel et pendant longtemps, il n’avait presque pas besoin de se parler pour se comprendre, quand l’un commençait une phrase, l’autre la finissait. Mais aujourd’hui, plus rien de tout cela ne semble exister entre eux, il n’y a plus de communication, plus de rire, c’est à la limite à se demander s’il y a encore même de l’amour. Ce manque d’enfant a brisé quelque chose chez Elina et par un effet domino, à briser ce lien si fort qui les unissait jadis. Mais au fond, de l’amour doit encore un peu être présent, ne serait-ce qu’une infime parcelle persiste, sinon pourquoi sont-ils encore ensemble, si au fond d’eux, ils ne pensent pas avoir ne serait-ce qu’une infime chance de sauver leur couple.
Depuis des mois, tous les soirs, c’est la même rengaine, Dorian rentre, et trouve la maison désespérément vide. Sa femme pourtant finie ses journées à l’école maternelle bien plus tôt que la plupart des siennes à l’université, mais elle y reste de nombreuses heures à préparer les activités du lendemain et d’autre chose dont l’Anglais ignore de quoi il s’agit. Ca le mine de voir cette maison si vide, si sombre, elle qui était remplie de bonheur, de rire, d’espoir. Le professeur a fini par se retrouver dans une liaison extra-conjugale avec l’une de ses étudiantes, il sait que c’est mal, vis-à-vis d’Elina en premier lieu, vis-à-vis de l’enseignement, il est hors la loi, vis-à-vis de sa maîtresse et même vis-à-vis de lui-même, de son intégrité. Il a trouvé en Prudence, tout ce qu’il a perdu avec Elina et avec la demoiselle il se sent revivre, il a l’impression d’être là, utile et important pour quelqu’un. Malgré cette liaison, Dorian garde une certaine forme de respect envers sa femme. Déjà, il essaie d’être discret et voit son étudiant majoritairement hors de la ville. C’est vrai que c’est avant tout pour se protéger eux, mais aussi Elina d’être humiliée par cet affront, il ne supporterait pas cela. Ce serait plus simple de rompre simplement avec l’une ou l’autre, de choisir, mais il les aime toutes les deux et ne peut pas — ou ne veut pas — se résoudre à vivre sans l’une ou l’autre. Quoi qu’il en soit, quand il voit Prudence après les cours, il s’arrange tout de même pour rentrer avant sa femme.
Ce soir, il semble que cela soit raté. Est-ce lui qui est en retard, ou elle qui rentre plus tôt, il ne sait pas trop. Dorian est sur le porche, devant la porte, prêt à glisser la clef dans la serrure, quand les phares de la voiture d’Elina l’éclairent en pénétrant dans l’allée de leur garage. Dorian se retourne, mais est aveuglé par leurs luminosités. Finalement, ouvre déjà la porte, mais attends sa femme dehors. Énième tentative de communication, sans doute vaine, comme presque à chaque fois. « Bonsoir. Tu as passé une bonne journée ? » Plus bateau, il n’y a pas, mais quoi dire d’autre à sa femme, qui vient de passer deux années de sa vie à vous éviter ou presque. De temps à temps, il essaie bien de renouer le dialogue, mais jusqu’ici, il n’a jamais vraiment réussi à obtenir un quelconque résultat digne d’une véritable conversation.
Sujet: Re: x Love the way you lie Mar 11 Fév - 18:54
Dorian & Elina
Love the way you lie
Il se fait tard ce soir. Il est près de 21 heures et Elina n’est toujours pas rentrée au domicile conjugal - si tant est que l’on puisse toujours l’appeler ainsi… Comme à son habitude, chaque jour qui passe, Elina a son petit rituel : le matin elle se lève et part tôt, le plu tôt possible ; elle passe ensuite sa journée à l’école maternelle ; puis le soir venant, quand tous ses collègues rentrent chez eux, Elina, elle, reste des heures et des heures, trouvant toujours une occupation, aussi futile soit-elle. Car oui, Elina fuit sa propre maison, elle fuit même sa propre vie personnelle à vrai dire… Depuis deux ans à présent, elle se donne corps et âme dans son travail, le faisant systématiquement passer avant tout autre chose. Non pas qu’elle n’aimait pas sa vie auparavant, bien au contraire. Elle a eu la chance de rencontrer l’amour de sa vie, son âme sœur… Un coup de foudre de jeunesse, le seul homme de sa vie. Ils se sont aimés dès le premier regard, ne se sont plus jamais séparés depuis. Ils se sont mariés, ont eu une vie somme toute des plus normales, si ce n’est une chose : le manque d’enfant. Tous deux ont eu ce désir d’enfant plus que tout mais n’ont pas eu le bonheur de pouvoir le connaître… Depuis qu’Elina a apprit sa stérilité, elle n’a jamais plus été la même envers Dorian, ce mari qu’elle a pourtant tant aimée et qu’elle aime toujours au fond d’elle-même si elle se le cache en grande partie… Mais elle est restée bloquée sur cette journée, celle qui a bouleversée sa vie à tout jamais…
Alors oui, Elina évite de croiser Dorian le plus possible. Elle a trop de mal à le regarder, à soutenir son regard, ce regard qui ne cesse de lui demander « Pourquoi ? Pourquoi ce silence ? ». Elle fuit ses responsabilités, elle ne veut pas avoir de discussion avec lui à ce sujet… Elle sait très bien comment cela va finir et ça ne mènerait nulle part… Tout du moins, c’est l’idée qu’elle s’en fait depuis tout ce temps… Donc elle reste à l’école, encore et encore… Généralement, elle rentre chez elle entre 21 heures et 22 heures, évitant ainsi tout contact visuel avec Dorian qui, le plus souvent, est déjà dans la chambre conjugale… Quelques fois elle le trouve installé dans le salon ou la bibliothèque mais elle préfère continuer son chemin et faire comme s’il n’était pas là… Aussi, chaque soir, elle rentre et va se réfugier, sur la pointe des pieds, dans la chambre d’amis, celle qui avait été destinée à accueillir - dans un futur qui n’existera jamais – l’enfant tant désiré… Pas un soir ne passe sans qu’elle ne s’endorme en pleurant cet enfant qu’elle ne pourrait jamais avoir, cet enfant qu’elle ne pourrait jamais donner à son mari, celui qui aurait permis au couple d’avoir une seconde vie…
Ainsi, en cette soirée hivernale, il est 21 heures passé lorsqu’Elina se résigne à fermer l’école et rentrer chez elle. Elle prend la route habituelle, perdue dans ses pensées, ne s’attendant clairement pas à se retrouver face à ce mari qu’elle préfère éviter chaque soir… Oui mais voila, lui est bien là lorsqu’elle arrive devant leur maison, l’attendant sur le pas de la porte… Elina était tellement perdue dans ses pensées qu’elle ne le remarqua qu’à la dernière minute, lorsqu’elle s’apprêtait à couper le contact de sa voiture. Une fois le moteur coupé, elle le regarde sans vraiment le voir. Elle hésite. Il est là. Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Il n’est pas censé rentrer tard… Elle ne peut pas l’éviter. Que faire ? Repartir ? Ce serait ridicule… A quoi bon ? Mais pourquoi est-il là aussi ? Son cerveau fonctionne à plein régime, perdue entre l’envie de se retrouver chez elle et l’envie de le fuir, elle ne sait que faire… Finalement, elle sort du véhicule et passe devant lui sans un regard à son égard. Il la salue toutefois mais elle ne répond pas et rentre dans la demeure sans un mot. Les pensées et questions ne cessent de se bousculer dans sa tête et elle ne sait pas comment réagir, par quel bout commencer… Lui répondre ? Lui demander ce qu’il fait là ? Il est chez lui aussi après tout… Peut-être a-t-il eu un conseil ou que sais-je ? Finalement, les mots sortirent de sa bouche d’eux-mêmes, presque malgré elle sur un ton des plus agressifs : « Qu’est-ce que tu fais ici à cette heure-là ? » Elle n’ose à peine le regarder… Pourtant elle est tournée vers lui mais elle sent les larmes monter, comme à chaque fois qu’elle essaie de le regarder… Par réflexe, elle ferme les yeux pour se protéger… Elle repense à cette discussion qu’elle a eu plutôt dans la journée… Elle doit faire des efforts, elle le sait, mais c’est plus fort qu’elle… Elle garde pour elle tous ces sentiments depuis tant de temps à présent qu’il est tellement difficile de se contenir… Elle inspire profondément pour tenter de se maîtriser au mieux. Ce n’est pas dans ses habitudes de se montrer faible, même devant Dorian, elle se le refuse… Aussi après quelques respirations, elle finit par rouvrir les yeux tout en évitant toutefois bien soigneusement de croiser son regard. « Je veux dire… Bonsoir… » Elle sait que ces mots ne veulent pas dire grand-chose mais c’est le seul effort qu’elle se sent capable d’accomplir là tout de suite, face à son mari…
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Sujet: Re: x Love the way you lie Mar 18 Fév - 23:40
Elina & Dorian
« I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like. »
Profondément blessé de la façon dont Elina l’ignore, Dorian ne peut s’empêcher de soupirer, en entrant dans leur maison derrière elle. Il ne sait plus quoi dire, pour qu’elle daigne ne serait-ce le regarder. Finalement, résigné, il s’apprête à se rendre directement à l’étage afin de prendre une douche, quand contre toute attente, sa femme se retourne sur lui et lui parle, certes, pas sur un ton des plus aimables, mais au moins elle lui parle. Partagé entre un sourire qui s’esquisse très légèrement sur ses lèvres, et déception de la manière dont elle s’adresse à lui, bien qu’elle soit plus que parfaitement en droit de le lui demander, il hésite sur la manière de lui répondre. Après quelques longues secondes, Dorian opte pour la douceur pour lui répondre, plutôt qu’entrer dans un conflit en gardant comme elle un ton agressif, le but étant qu’il communique, pas qu’il se dispute en cinq minutes et que chacun reparte dans son coin en claquant la porte. « Je reviens de l’université, sachant que tu ne serais pas à la maison avant au moins cette heure-ci, comme toujours en ce moment, j’ai préféré rester à mon bureau là-bas pour corriger des copies et préparer mes prochains cours. Des objections ? » Le professeur n’aime pas mentir à sa femme, mais il craint que de dire qu’il est resté pour aider une étudiante ou autre, cela risquerait plus encore d’éveiller des soupçons et il préfère éviter, il sent bien qu’elle est mal, sur le point de craquer, ce n’est vraiment pas la peine d’en remettre une couche.
Dorian fait un pas vers elle, quand il entend son bonsoir et le son de sa voix un peu plus doux, un peu plus proche de ce qu’il a eu l’habitude d’entendre venant d’elle. S’il fait un pas dans sa direction, il n’en ose pas pour autant encore montrer un geste d’affection. Cela fait tellement longtemps qu’il n’y a plus rien entre eux deux, que ce n’est pas évident ni pour lui, et probablement ni pour elle, d’agir et interagir comme un couple. Pourtant, et malgré son infidélité, il tient toujours à Elina, et a vraiment envie que les choses s’arrangent entre eux, mais surtout pour elle, peu importe ce que ça donnera pour la suite, mais il aimerait sincèrement qu’au quotidien au moins, ce soit un peu moins pesant, plus vivable et qu’ils ne passent pas leur temps à s’éviter comme c’est le cas depuis de longs mois maintenant. « Tu me manques », Dorian n’est pas stupide, il se doute bien que tout ne va pas redevenir comme c’était avec le jour fatidique qui bouleversa leur vie du jour au lendemain, ou presque. Mais s’il n’ignore pas que cette simple phrase ne règlera pas tous les problèmes en cinq minutes, il ressent le besoin de le lui dire. « Parle-moi, je t’en supplie ! » Il essaie de capter son regard, de l’obliger à le regarder dans les yeux, il la fixe et ne déloge pas la direction de ses sombres pupilles de la silhouette de sa femme. « Je ne prétends pas savoir ce que tu ressens, mais si tu me l’expliques, je peux au moins essayer de comprendre. » Un pas de plus en avant vers elle, lentement, il ne veux pas la brusquer, mais tente tout de même un premier contact, léger, en venant la débarrasser de son manteau.