▌EMPLOI/ÉTUDES : Professeur de littérature anglaise
▌CÔTÉ COEUR : amoureux de deux femmes
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Sujet: x Love the way you lie Jeu 3 Avr - 14:32
Elina & Dorian
« I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like. »
Depuis des mois, voire bien plus que des mois, prés de deux années en réalité, la discussion, la complicité se sont complètement rompues entre Dorian et sa femme. Pourtant entre eux, ce a été une sorte de coup de foudre, c’était fusionnel et pendant longtemps, il n’avait presque pas besoin de se parler pour se comprendre, quand l’un commençait une phrase, l’autre la finissait. Mais aujourd’hui, plus rien de tout cela ne semble exister entre eux, il n’y a plus de communication, plus de rire, c’est à la limite à se demander s’il y a encore même de l’amour. Ce manque d’enfant a brisé quelque chose chez Elina et par un effet domino, à briser ce lien si fort qui les unissait jadis. Mais au fond, de l’amour doit encore un peu être présent, ne serait-ce qu’une infime parcelle persiste, sinon pourquoi sont-ils encore ensemble, si au fond d’eux, ils ne pensent pas avoir ne serait-ce qu’une infime chance de sauver leur couple.
Depuis des mois, tous les soirs, c’est la même rengaine, Dorian rentre, et trouve la maison désespérément vide. Sa femme pourtant finie ses journées à l’école maternelle bien plus tôt que la plupart des siennes à l’université, mais elle y reste de nombreuses heures à préparer les activités du lendemain et d’autre chose dont l’Anglais ignore de quoi il s’agit. Ca le mine de voir cette maison si vide, si sombre, elle qui était remplie de bonheur, de rire, d’espoir. Le professeur a fini par se retrouver dans une liaison extra-conjugale avec l’une de ses étudiantes, il sait que c’est mal, vis-à-vis d’Elina en premier lieu, vis-à-vis de l’enseignement, il est hors la loi, vis-à-vis de sa maîtresse et même vis-à-vis de lui-même, de son intégrité. Il a trouvé en Prudence, tout ce qu’il a perdu avec Elina et avec la demoiselle il se sent revivre, il a l’impression d’être là, utile et important pour quelqu’un. Malgré cette liaison, Dorian garde une certaine forme de respect envers sa femme. Déjà, il essaie d’être discret et voit son étudiant majoritairement hors de la ville. C’est vrai que c’est avant tout pour se protéger eux, mais aussi Elina d’être humiliée par cet affront, il ne supporterait pas cela. Ce serait plus simple de rompre simplement avec l’une ou l’autre, de choisir, mais il les aime toutes les deux et ne peut pas — ou ne veut pas — se résoudre à vivre sans l’une ou l’autre. Quoi qu’il en soit, quand il voit Prudence après les cours, il s’arrange tout de même pour rentrer avant sa femme.
Ce soir, il semble que cela soit raté. Est-ce lui qui est en retard, ou elle qui rentre plus tôt, il ne sait pas trop. Dorian est sur le porche, devant la porte, prêt à glisser la clef dans la serrure, quand les phares de la voiture d’Elina l’éclairent en pénétrant dans l’allée de leur garage. Dorian se retourne, mais est aveuglé par leurs luminosités. Finalement, ouvre déjà la porte, mais attends sa femme dehors. Énième tentative de communication, sans doute vaine, comme presque à chaque fois. « Bonsoir. Tu as passé une bonne journée ? » Plus bateau, il n’y a pas, mais quoi dire d’autre à sa femme, qui vient de passer deux années de sa vie à vous éviter ou presque. De temps à temps, il essaie bien de renouer le dialogue, mais jusqu’ici, il n’a jamais vraiment réussi à obtenir un quelconque résultat digne d’une véritable conversation.
▌EN CE MOMENT : Il se fait tard ce soir. Il est près de 21 heures et Elina n’est toujours pas rentrée au domicile conjugal - si tant est que l’on puisse toujours l’appeler ainsi… Comme à son habitude, chaque jour qui passe, Elina a son petit rituel : le matin elle se lève et part tôt, le plu tôt possible ; elle passe ensuite sa journée à l’école maternelle ; puis le soir venant, quand tous ses collègues rentrent chez eux, Elina, elle, reste des heures et des heures, trouvant toujours une occupation, aussi futile soit-elle. Car oui, Elina fuit sa propre maison, elle fuit même sa propre vie personnelle à vrai dire…
Sujet: Re: x Love the way you lie Jeu 3 Avr - 14:54
Dorian & Elina
Love the way you lie
Il se fait tard ce soir. Il est près de 21 heures et Elina n’est toujours pas rentrée au domicile conjugal - si tant est que l’on puisse toujours l’appeler ainsi… Comme à son habitude, chaque jour qui passe, Elina a son petit rituel : le matin elle se lève et part tôt, le plu tôt possible ; elle passe ensuite sa journée à l’école maternelle ; puis le soir venant, quand tous ses collègues rentrent chez eux, Elina, elle, reste des heures et des heures, trouvant toujours une occupation, aussi futile soit-elle. Car oui, Elina fuit sa propre maison, elle fuit même sa propre vie personnelle à vrai dire… Depuis deux ans à présent, elle se donne corps et âme dans son travail, le faisant systématiquement passer avant tout autre chose. Non pas qu’elle n’aimait pas sa vie auparavant, bien au contraire. Elle a eu la chance de rencontrer l’amour de sa vie, son âme sœur… Un coup de foudre de jeunesse, le seul homme de sa vie. Ils se sont aimés dès le premier regard, ne se sont plus jamais séparés depuis. Ils se sont mariés, ont eu une vie somme toute des plus normales, si ce n’est une chose : le manque d’enfant. Tous deux ont eu ce désir d’enfant plus que tout mais n’ont pas eu le bonheur de pouvoir le connaître… Depuis qu’Elina a apprit sa stérilité, elle n’a jamais plus été la même envers Dorian, ce mari qu’elle a pourtant tant aimée et qu’elle aime toujours au fond d’elle-même si elle se le cache en grande partie… Mais elle est restée bloquée sur cette journée, celle qui a bouleversée sa vie à tout jamais…
Alors oui, Elina évite de croiser Dorian le plus possible. Elle a trop de mal à le regarder, à soutenir son regard, ce regard qui ne cesse de lui demander « Pourquoi ? Pourquoi ce silence ? ». Elle fuit ses responsabilités, elle ne veut pas avoir de discussion avec lui à ce sujet… Elle sait très bien comment cela va finir et ça ne mènerait nulle part… Tout du moins, c’est l’idée qu’elle s’en fait depuis tout ce temps… Donc elle reste à l’école, encore et encore… Généralement, elle rentre chez elle entre 21 heures et 22 heures, évitant ainsi tout contact visuel avec Dorian qui, le plus souvent, est déjà dans la chambre conjugale… Quelques fois elle le trouve installé dans le salon ou la bibliothèque mais elle préfère continuer son chemin et faire comme s’il n’était pas là… Aussi, chaque soir, elle rentre et va se réfugier, sur la pointe des pieds, dans la chambre d’amis, celle qui avait été destinée à accueillir - dans un futur qui n’existera jamais – l’enfant tant désiré… Pas un soir ne passe sans qu’elle ne s’endorme en pleurant cet enfant qu’elle ne pourrait jamais avoir, cet enfant qu’elle ne pourrait jamais donner à son mari, celui qui aurait permis au couple d’avoir une seconde vie…
Ainsi, en cette soirée hivernale, il est 21 heures passé lorsqu’Elina se résigne à fermer l’école et rentrer chez elle. Elle prend la route habituelle, perdue dans ses pensées, ne s’attendant clairement pas à se retrouver face à ce mari qu’elle préfère éviter chaque soir… Oui mais voila, lui est bien là lorsqu’elle arrive devant leur maison, l’attendant sur le pas de la porte… Elina était tellement perdue dans ses pensées qu’elle ne le remarqua qu’à la dernière minute, lorsqu’elle s’apprêtait à couper le contact de sa voiture. Une fois le moteur coupé, elle le regarde sans vraiment le voir. Elle hésite. Il est là. Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Il n’est pas censé rentrer tard… Elle ne peut pas l’éviter. Que faire ? Repartir ? Ce serait ridicule… A quoi bon ? Mais pourquoi est-il là aussi ? Son cerveau fonctionne à plein régime, perdue entre l’envie de se retrouver chez elle et l’envie de le fuir, elle ne sait que faire… Finalement, elle sort du véhicule et passe devant lui sans un regard à son égard. Il la salue toutefois mais elle ne répond pas et rentre dans la demeure sans un mot. Les pensées et questions ne cessent de se bousculer dans sa tête et elle ne sait pas comment réagir, par quel bout commencer… Lui répondre ? Lui demander ce qu’il fait là ? Il est chez lui aussi après tout… Peut-être a-t-il eu un conseil ou que sais-je ? Finalement, les mots sortirent de sa bouche d’eux-mêmes, presque malgré elle sur un ton des plus agressifs : « Qu’est-ce que tu fais ici à cette heure-là ? » Elle n’ose à peine le regarder… Pourtant elle est tournée vers lui mais elle sent les larmes monter, comme à chaque fois qu’elle essaie de le regarder… Par réflexe, elle ferme les yeux pour se protéger… Elle repense à cette discussion qu’elle a eu plutôt dans la journée… Elle doit faire des efforts, elle le sait, mais c’est plus fort qu’elle… Elle garde pour elle tous ces sentiments depuis tant de temps à présent qu’il est tellement difficile de se contenir… Elle inspire profondément pour tenter de se maîtriser au mieux. Ce n’est pas dans ses habitudes de se montrer faible, même devant Dorian, elle se le refuse… Aussi après quelques respirations, elle finit par rouvrir les yeux tout en évitant toutefois bien soigneusement de croiser son regard. « Je veux dire… Bonsoir… » Elle sait que ces mots ne veulent pas dire grand-chose mais c’est le seul effort qu’elle se sent capable d’accomplir là tout de suite, face à son mari…
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Sujet: Re: x Love the way you lie Jeu 3 Avr - 14:58
Elina & Dorian
« I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like. »
Profondément blessé de la façon dont Elina l’ignore, Dorian ne peut s’empêcher de soupirer, en entrant dans leur maison derrière elle. Il ne sait plus quoi dire, pour qu’elle daigne ne serait-ce le regarder. Finalement, résigné, il s’apprête à se rendre directement à l’étage afin de prendre une douche, quand contre toute attente, sa femme se retourne sur lui et lui parle, certes, pas sur un ton des plus aimables, mais au moins elle lui parle. Partagé entre un sourire qui s’esquisse très légèrement sur ses lèvres, et déception de la manière dont elle s’adresse à lui, bien qu’elle soit plus que parfaitement en droit de le lui demander, il hésite sur la manière de lui répondre. Après quelques longues secondes, Dorian opte pour la douceur pour lui répondre, plutôt qu’entrer dans un conflit en gardant comme elle un ton agressif, le but étant qu’il communique, pas qu’il se dispute en cinq minutes et que chacun reparte dans son coin en claquant la porte. « Je reviens de l’université, sachant que tu ne serais pas à la maison avant au moins cette heure-ci, comme toujours en ce moment, j’ai préféré rester à mon bureau là-bas pour corriger des copies et préparer mes prochains cours. Des objections ? » Le professeur n’aime pas mentir à sa femme, mais il craint que de dire qu’il est resté pour aider une étudiante ou autre, cela risquerait plus encore d’éveiller des soupçons et il préfère éviter, il sent bien qu’elle est mal, sur le point de craquer, ce n’est vraiment pas la peine d’en remettre une couche.
Dorian fait un pas vers elle, quand il entend son bonsoir et le son de sa voix un peu plus doux, un peu plus proche de ce qu’il a eu l’habitude d’entendre venant d’elle. S’il fait un pas dans sa direction, il n’en ose pas pour autant encore montrer un geste d’affection. Cela fait tellement longtemps qu’il n’y a plus rien entre eux deux, que ce n’est pas évident ni pour lui, et probablement ni pour elle, d’agir et interagir comme un couple. Pourtant, et malgré son infidélité, il tient toujours à Elina, et a vraiment envie que les choses s’arrangent entre eux, mais surtout pour elle, peu importe ce que ça donnera pour la suite, mais il aimerait sincèrement qu’au quotidien au moins, ce soit un peu moins pesant, plus vivable et qu’ils ne passent pas leur temps à s’éviter comme c’est le cas depuis de longs mois maintenant. « Tu me manques », Dorian n’est pas stupide, il se doute bien que tout ne va pas redevenir comme c’était avec le jour fatidique qui bouleversa leur vie du jour au lendemain, ou presque. Mais s’il n’ignore pas que cette simple phrase ne règlera pas tous les problèmes en cinq minutes, il ressent le besoin de le lui dire. « Parle-moi, je t’en supplie ! » Il essaie de capter son regard, de l’obliger à le regarder dans les yeux, il la fixe et ne déloge pas la direction de ses sombres pupilles de la silhouette de sa femme. « Je ne prétends pas savoir ce que tu ressens, mais si tu me l’expliques, je peux au moins essayer de comprendre. » Un pas de plus en avant vers elle, lentement, il ne veux pas la brusquer, mais tente tout de même un premier contact, léger, en venant la débarrasser de son manteau.
▌EN CE MOMENT : Il se fait tard ce soir. Il est près de 21 heures et Elina n’est toujours pas rentrée au domicile conjugal - si tant est que l’on puisse toujours l’appeler ainsi… Comme à son habitude, chaque jour qui passe, Elina a son petit rituel : le matin elle se lève et part tôt, le plu tôt possible ; elle passe ensuite sa journée à l’école maternelle ; puis le soir venant, quand tous ses collègues rentrent chez eux, Elina, elle, reste des heures et des heures, trouvant toujours une occupation, aussi futile soit-elle. Car oui, Elina fuit sa propre maison, elle fuit même sa propre vie personnelle à vrai dire…
Sujet: Re: x Love the way you lie Jeu 3 Avr - 16:30
Dorian & Elina
Love the way you lie
Alors qu’elle était entrée dans la maison en passant devant Dorian sans même lui jeter un regard, Elina l’entendit soupirer lorsqu’il entra à son tour dans la demeure en refermant la porte sur eux. Elle faillit le lui faire remarquer, mais elle savait pertinemment que c’était elle qui était en tort et qu’elle ne pouvait pas le blâmer après tout… Elle ne put toutefois s’empêcher de l’agresser verbalement en lui demandant ce qu’il faisait ici. Elle avait beau savoir qu’elle devait prendre sur elle, elle n’y arrivait jamais ces temps-ci… Elle était toujours à fleur de peau et encore plus en présence de son époux. Toutefois, sa réponse la surprit. En effet, bien qu’elle ne lui ait pas parlé avec beaucoup de tact et d’amabilité, Dorian lui, lui répondit le plus calmement du monde en lui expliquant la raison de son retour tardif au domicile conjugal. Elina l’écouta, sans un mot. Il avait préféré rester à l’université pour corriger des copies plutôt qu’ici. Comment pouvait-elle le lui reprocher alors qu’elle-même ne faisait que trouver excuse sur excuse pour rester au travail et ne pas rentrer, soir après soir… Certes, elle ne le faisait pas pour les mêmes raisons que son époux, mais elle restait clairement la plus mal placée pour contester ou répliquer quoique ce soit… Bien au contraire même ! Dorian avait préféré rentrer plus tard pour ne pas être seul toute la soirée. Elina, elle, rentrait tard pour justement éviter toute rencontre avec ce dernier… Depuis quelques temps à présent, Elina commençait à se remettre en question quelque peu, intérieurement tout du moins. Elle n’en avait parlé à personne, si ce n’est à Ambroise à qui elle se confiait de plus en plus ; Ambroise qui lui avait d’ailleurs judicieusement conseillé de descendre un peu de ses grands chevaux et de prendre un peu sur elle pour le bien-être et la survie – s’il était encore possible de le sauver – de leur couple… Elina savait très bien que c’était elle la responsable de cette vie de couple inexistante, de ce silence pesant au quotidien… Mais elle s’y était murée depuis tant de mois à présent, qu’il était difficile pour elle d’en sortir, de tenter de faire un pas vers Dorian, ce mari qu’elle avait tant aimée depuis toutes ces années et qu’elle aimait encore au fond d’elle-même, elle le savait. Mais elle se sentait tellement… coupable de tout ça… Elle ne savait pas comment remonter la pente… Aussi, tentant de garder le ton calme que son mari avait prit et qu’elle essayait, à son tour, d’adopter, elle lui répondit du bout des lèvres : « Non… non je comprends… Là-bas ou ici… » Elle avait à nouveau détourné le regard. Il était trop difficile pour elle d’oser croiser ce regard, celui que, jadis, elle adorait dévorer des yeux…
Elina savait pertinemment que, lui, ne l’avait pas quitté des yeux, elle sentait son regard peser sur elle. Elle se surprit alors à penser à leur vie d’avant, celle d’il y a quelques années lorsqu’ils étaient un jeune couple heureux et amoureux comme jamais… Ses pensées fusaient dans sa tête, elle revoyait des images de bonheur qu’ils avaient partagé, des moments de joie… On aurait presque pu apercevoir au fond de ses iris le bonheur auquel ils avaient eu droit… Plongé dans ses pensées, elle ne vit pas le premier pas que fit Dorian et ce n’est seulement lorsqu’elle entendit ses mots « Tu me manques » que son cœur ne fit qu’un tour ! Elle releva subitement les yeux, croisant enfin ce regard, son regard. Elle ne s’attendait absolument pas à ça, pas ce soir, pas là, devant lui. Ce n’était peut-être qu’une phrase pour le commun des mortels, mais elle, elle n’avait plus eu droit à tout ça depuis bien longtemps… Elle ne l’en avait jamais blâmé, elle le comprenait – ou tout du moins elle pensait le comprendre – mais elle ne pensait pas entendre ces mots-ci à cet instant précis… Elle ne réussit toutefois pas à maintenir bien longtemps son regard et préféra regarder dans une direction opposée. Les larmes montèrent bien plus vite qu’il ne fallut de temps pour le dire et quelques gouttes perlèrent sur ses joues. Aussi ridicule soit-il, Elina était totalement perdue et ne savait pas comment réagir face à son époux.
Ses pensées affluaient toujours en masse dans son esprit mais elle restait sur le qui-vive cette fois. Elle le vit se rapprocher à nouveau, la suppliant de lui parler, mais elle n’y arrivait pas, les mots étaient bloqués dans sa gorge si tant est qu’elle eut su quoi lui répondre, ce qui semblait loin d’être le cas ! Toutefois, lorsqu’il s’approcha pas à pas d’elle pour la débarrasser de son manteau, elle évita tout mouvement brusque. Elle ne voulait pas, aussi étonnant soit-il venant de sa part, qu’il se braque à son tour comme elle l’avait si souvent fait ces derniers mois… Bien que le cap semblait infranchissable, elle savait qu’elle devait faire des efforts elle aussi, et lui en faisait ce soir, clairement ! Elle ne lui avait toujours pas répondu, cherchant ses mots… Alors qu’elle tentait de se maîtriser et de refouler au mieux les sanglots qu’elle sentait imminents, elle osa relever timidement les yeux vers lui. Elle le regarda ainsi quelques longues secondes qui lui parurent des heures. On aurait dit que le temps s’était arrêté en cet instant précis. Ce qu’elle ressentait ? Comment le lui expliquer ? Elle n’avait jamais réussi à mettre des mots clairement sur son état, ce qu’elle pensait, ce qui la faisait tant souffrir… Alors tout dire là ce soir… Non, c’était impossible… Elle n’était pas prête, elle ne s’y était pas préparée… Faire des efforts, oui, mais là c’en était trop… Elle ne pouvait pas, elle n’y arriverait jamais… Elle n’avait toutefois pas baissé le regard cette fois… Mais elle ne réussit qu’à articuler un très faible : « Je ne sais pas… Dorian… Je ne sais plus… J’ai l’impression que… » mais les mots restaient bloqués… Non, vraiment, elle n’y arrivait pas…
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Sujet: Re: x Love the way you lie Dim 13 Avr - 0:26
Elina & Dorian
« I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like. »
Un miracle, cela semblait relever du miracle. Déjà, rien que par le fait de se croiser là tous les deux, en rentrant chez eux tard, alors que justement, la raison est qu’ils s’évitent. Ou tout du moins, Elina évite son mari depuis bientôt deux ans. Il a déjà bien essayé de discuter avec elle, de comprendre ce qu’elle ressent, de l’aider à traverser cette épreuve avec elle, comme toutes les épreuves qu’ils ont eu à traverser durant leur histoire. Il ne prétend pas pouvoir se mettre à sa place, il ne le peut pas et le sait, mais elle est sa femme, et il veut pouvoir la soutenir, sentant bien toute sa détresse. C’est un miracle qu’elle daigne enfin lui répondre et Dorian sourit bêtement en entendant le son de sa voix, bien que sec en s’adressant à lui, mais au moins elle lui parle.
Il est debout là, face à elle, la regarde, l’observe, en a presque l’impression qu’il ne l’a pas vu depuis une éternité et au final, vu le peu de communication, d’interaction qu’ils ont depuis de très nombreux mois, ce n’est presque pas tant une impression que cela. Et Elina lui manque horriblement. Son sourire lui manque, son rire lui manque, leur complicité lui manque, son corps lui manque. Certes, depuis il a trouvé un certain réconfort auprès de Prudence Maden, une de ses étudiantes qui étrangement lui apporte la stabilité qu’il avait la sensation d’avoir perdue. Il l’aime aussi, mais cela ne l’empêche pas de toujours réellement et sincèrement celle qu’il a épousée, voilà près de quinze années auparavant. C’est paradoxal, mais à l’heure actuelle Doran n’arrive plus à concevoir sa vie, sans l’une ou l’autre en faisant partie. Il s’en veut bien sûr, après tout, il les trompe un peu toutes les deux et surtout, il se trompe lui-même.
Il ne peut quitter ni l’une, ni l’autre, il espère encore pouvoir aider la blonde de son cœur, il le veut profondément, la sauver elle, sauver leur couple. Mais il sait aussi que si elle s’entête à le repousser, il finira peut-être par un jour rendre les armes et choisir de se concentrer sur sa relation et son histoire avec la brune. Pour l’heure, il est perdu dans ses sentiments entre ce qu’il ressent pour chacune d’elles. Là tout de suite, il ne voit qu’Elina, il n’y a qu’elle qui compte et ce début de discussion qu’elle semble enfin bien vouloir accepter. L’anglais la sent hésitante, fébrile, fragile et sans doute bien plus perdue que lui encore. « Tu as l’impression de quoi Elina ? » Son ton se fait doux, engageant. Il l’incite doucement à se confier encore un peu plus. Maintenant qu’elle a fait un pas en avant, il ne compte pas la voir reculer de deux. Son regard sombre soutient le regard tout en contraste avec le sien. Il s’approche d’elle, lentement, tend les mains vers elle, un pas, puis un autre, leurs peaux se frôlent et il glisse ses mains dans les siennes. « Je t’en prie Eli, dis-moi. Je veux t’aider, je ne veux pas te laisser vivre ça seule, mais je ne peux rien si tu ne m’en laisses pas la possibilité. » Dorian inspire profondément, troublé par ce moment intime entre eux. Une boule à l’estomac se forme en lui, enfin pour la première fois en presque deux ans, un semblant de discussion semble possible entre eux. Il sourit imperceptiblement, heureux.
▌EN CE MOMENT : Il se fait tard ce soir. Il est près de 21 heures et Elina n’est toujours pas rentrée au domicile conjugal - si tant est que l’on puisse toujours l’appeler ainsi… Comme à son habitude, chaque jour qui passe, Elina a son petit rituel : le matin elle se lève et part tôt, le plu tôt possible ; elle passe ensuite sa journée à l’école maternelle ; puis le soir venant, quand tous ses collègues rentrent chez eux, Elina, elle, reste des heures et des heures, trouvant toujours une occupation, aussi futile soit-elle. Car oui, Elina fuit sa propre maison, elle fuit même sa propre vie personnelle à vrai dire…
Sujet: Re: x Love the way you lie Dim 13 Avr - 21:00
Dorian & Elina
Love the way you lie
Elina n’avait toujours pas trouvé les mots justes pour répondre à son mari. Elle l’observait du coin de l’œil, sans pour autant oser le regarder en face. C’était tout bonnement ridicule, elle le savait bien. Mais en cet instant précis, elle avait l’impression d’être redevenue la petite fille qui, jadis, n’osait regarder en face les yeux sévères de la mère d’un de ses nombreux foyers d’accueil. Alors qu’elle s’apprêtait à amorcer un semblant de réponse, elle cru apercevoir un sourire sur le visage de Dorian. Simple illusion ou non, elle se figea l’espace de quelques secondes, ne sachant comment interpréter ça et encore moins comment y réagir… N’étant pas sure de ce dont elle avait vu, et ne voulant pas, une nouvelle fois, démarrer au quart de tour, elle préféra passer outre et se contenta de balbutier ces quelques mots.
Elle était persuadée que Dorian n’aurait pas la patience d’attendre qu’elle veuille bien lui parler, se livrer. Elle se disait qu’il allait en avoir marre de devoir attendre encore et encore après elle avant d’arriver à obtenir ne serait-ce qu’une information valable, utile… Mais il n’en était rien. Elle le regardait toujours, peu sûre d’elle, réfléchissant encore à comment exprimer ses émotions. Quant à lui, il était là, devant elle, ses yeux posés sur elle avec ce regard tendre qu’elle lui avait connu par le passé. Jamais elle n’aurait cru un jour avoir droit à nouveau à ce regard. Elle ne répondit pas tout de suite, étant comme figée dans le temps.
Elle le regarde toujours, l’observe. Vu d’un œil extérieur, on pourrait croire qu’Elina est une petite fille prise en faute par son père. Elle n’ose pas bouger et attends… Dorian, lui, se rapproche d’elle, la voyant ainsi immobile. Ce n’est que lorsque ses mains entrent en contact avec celles d’Elina qu’elle réagit enfin. Au moment exact où il glisse ses mains dans les siennes, Elina se fige à nouveau, si tant est qu’il soit possible d’être plus figée qu’elle ne l’était déjà. Son sang ne fait qu’un tour et elle sent des frissons lui parcourir tout le corps. Dorian et elle n’ont plus connu de moment d’intimité depuis tant de temps à présent, que ce simple contact la surprend au plus haut point. En effet, les seuls contacts physiques qu’elle a pu avoir ces derniers mois se contentent à des bisous et câlins donnés par les élèves de sa classe. C’est pourquoi, elle ne s’y attendait clairement pas et se sentit alors, encore plus désarmée qu’elle ne l’était.
Ne voulant toutefois pas briser cet effort entrepris par eux deux, elle ne recule pas bien que l’envie lui en a prit – enfin, il s’agit plus d’un réflexe de protection que d’une envie – et ne détourne pas le regard. Il est plus que difficile pour elle de rester là, ainsi à regarder son mari et l’entendre lui parler avec tant de douceur dans la voix… Ca peut paraître ridicule, mais le simple fait de l’entendre prononcer son nom « Eli » l’a fait se sentir complètement ailleurs… Après moult efforts de prise sur elle-même – bien qu’elle ne soit pas persuadée que la situation ne dérape pas en une énième crise comme ça a été si souvent le cas autrefois – elle prends, à son tour une profonde respiration avant de lui répondre enfin : « Tu ne peux pas m’aider Dorian… Tu ne peux ni ne pourras jamais rien faire pour moi après tout ça. Tu ne pourras jamais comprendre… » Bien qu’elle soit très évasive, elle ne se sent pas la force, là, tout de suite, de lui en dire plus. Elle n’a pas été agressive cette fois toutefois, mais elle n’a tout de même pas réussit à lui parler avec la tendresse de leur amour passé. Non, elle lui a juste dit cette phrase comme si c’était une vérité, là encore, figée dans le temps, tel un proverbe ancestral, telle une fatalité : il n'y pouvait rien et il ne comprendrait jamais! C'était comme ça, c'était tout...
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Sujet: Re: x Love the way you lie Jeu 1 Mai - 20:59
Elina & Dorian
« I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like. »
Le professeur, qui d’ordinaire possède une bonne intuition sur le côté psychologique des gens, son métier, l’obligeant à être un peu psychologue, un peu observateur, bref, attentif à ses étudiants, est actuellement, dans la plus totale incapacité de comprendre et deviner ce que ressens sa femme, là dans l’immédiat. Il est loin d’être idiot, Dorian se doute bien qu’elle doit être un peu perdue, troublée aussi, lui-même l’est par cette nouvelle proximité qu’ils n’ont pas partagée depuis tant de temps. Ce n’est pas grand-chose, et pourtant cela signifie beaucoup pour lui. Une grand pas en avant pour tous les deux. Il sait bien que ce n’est pas ça qui va tout arranger en un claquement de doigts. C’est vraiment étrange de se retrouver là, l’un face à l’autre, autrefois si complices, aujourd’hui presque deux étrangers. Il la sent hésitante, mais ne veut pas la forcer ni la brusquer, alors il la regarde attendant qu’elle se lance enfin. Les mots qu’Elina prononce enfin, lui font l’effet d’un coup de poignard dans la poitrine, même si dans le fond, elle n’a pas entièrement tort. « Elina... » Il murmure son prénom, déçu. Dorian ne pourra jamais mettre à sa place, c’est certain, mais il peut essayer, il peut arriver à la comprendre, si tant est qu’elle veuille bien tenter de lui expliquer. Malgré la distance qui s’est installée entre eux, il reste persuadé qu’il existe toujours ce lien fort qui les unit depuis tant d’années, il ne peut se résoudre à tout laisser lui échapper de cette manière.
L’anglais ne veut pas lâcher prise, mais la déception qu’il ressent en entendant ces mots lui font lâcher les mains de sa femme et reculer d’un demi-pas sans même s’en rendre compte. Renouer le contact après presque deux ans de non-dit, de silence, c’est bien plus difficile qu’il n’y parait, bien plus difficile qu’il ne l’avait imaginé, même pour lui. Il ne peut donc pas blâmer sa chère épouse d’avoir autant de mal à lui parler, même après un premier petit effort. « Je sais bien que je ne peux pas être à ta place, je ne peux pas comprendre à cent pour cent ce que tu ressens, je suis d’accord, mais ce n’est pas pour ça que je ne suis pas capable de pouvoir t’épauler et te soutenir, et ne pas comprendre un minimum. » Dorian laisse s’échapper d’entre ses lèvres un léger soupire de résignation, tout en baissant tout aussi légèrement les yeux, sans pour autant rompre totalement le contact visuel avec sa femme. Finalement, après un nouvel instant de silence installé entre eux, un silence lourd et pesant, il décide de quitter l’entrée pour se diriger vers leur cuisine. « Écoute, je ne peux pas te forcer à me parler si tu n’en as pas envie, mais ça commence vraiment à être frustrant cette situation. C’est juste plus possible de vivre comme ça, si on peut encore appeler ça vivre. » Voilà, il fallait bien qu’il finisse par lâcher le morceau. L’anglais a essayé de rester calme pour le lui dire, pourtant, malgré un self-control généralement bien maitrisé, il n’a pu empêcher une pointe d’agacement ébranlée le ton de sa voix. Il espère que ça fera peut-être réagir Elina. Après tout, ils ont tous les deux besoin de parler de ce qu’ils ressentent actuellement, de comment ils vivent cette situation depuis deux ans. À ne plus se parler, à s’éviter, ils en finissent par devenir deux étrangers, ils ne font qu’envenimer et s’enfoncer dans ce trou béant qui les sépare un peu plus chaque jour. Le professeur sait que le seul moyen d’espérer encore sauver leur mariage et leur couple, c’est de parler à cœur ouvert.