Brothers and Sisters feel fine

 

Aujourd'hui c'est mercredi. Le jour des enfants comme on dit parfois (du moins, Erly l'avait entendu dire en France l'année dernière). La fac de Woodburgh semble avoir pris l'expression à son compte, puisqu'elle n'a jamais cours ce jour-là. Du coup, elle en profite pour dormir le matin, et bosser l'après-midi à l'épicerie de Palm Trees. En soi le travail ne la dérangeait pas, c'était assez paisible. Les clients ne se bousculaient pas dans les allées et au pire, ils n'étaient que rarement vraiment dérangeants. Le sourire sympa d'Erlina y était peut-être pour quelque chose, mais elle n'avait jamais eu de vrai problème. La ville était tellement paisible aussi... En 6 mois c'était ce qu'elle en retenait le plus. Mais bon, il suffit d'une personne pour qu'un incident arrive, comme lui répétait sa mère.
En parlant du loup... En se réveillant après une soirée assez arrosée la veille au bar, elle constata qu'elle avait 6 appels manqués de sa mère. Gnarf. C'est exactement le bruit qui sortit de sa bouche, avant qu'elle se retourne sous la couette de son lit deux places vide ce matin-là. Elle n'avait pas beaucoup dormi, et en plus il fallait qu'elle réponde à sa mère. Bien sur. Le contact avec ses parents était limité, elle s'en portait mieux comme ça. Non pas qu'elle ne les aime pas ou quoi, mais elle avait besoin de son indépendance. Après avoir balayé les appels en absence de l'écran du téléphone, elle décida de se lever. Mine de rien, il fallait y aller.
La journée commence par un tour à la douche, histoire d'enlever les résidus de la soirée de la veille. Coiffure, maquillage, habillage, rien de bien compliqué, mais il fallait y passer. Erly fait dans le simple pour aller travailler, déjà parce que c'est une consigne du patron, et ensuite parce qu'elle n'en a pas forcément besoin, elle est assez jolie au naturel. Elle attrape aussi une pomme au vol, et hop il est l'heure de partir. Elle n'a pas beaucoup de chemin à faire jusqu'à l'épicerie, cela tombe bien, elle est souvent en retard. Là, c'est de justesse qu'elle arrive pour reprendre le commerce à 13h30. Elle enfile le tablier de service - pas très sexy mais bon, il faut bien -, se rattache les cheveux en queue de cheval et c'est parti. Elle change le panneau à l'entrée: l'épicerie est désormais ouverte jusqu'à 19h.
Installée sur le tabouret derrière la caisse, son regard se fixe dans le vide. Même si elle aime bien le contact humain et a besoin d'argent, elle ne sait pas trop ce qu'elle fait là en vérité. Elle qui... Elle est coupée dans sa réflexion par la première cliente de l'après-midi, une vieille dame qu'elle croise souvent. Il y a deux types de vieilles dames: les mamies gentilles qui demandaient de ses nouvelles, et celles qui râlaient sur tout et prenaient la jolie Erly pour un bureau des plaintes humain. Elle laissait couler, à force elle en prenait l'habitude. Il ne fallait pas les vexer, alors elle n'écoutait même plus. Celle qui venait d'entrer faisait partie de la dernière catégorie, alors elle encaissa ses courses sans mot dire et la laissa s'en aller. Le premier client de son service donnait bien souvent le ton de reste de ses heures de la même journée. Pour aujourd'hui, cela semblait mal parti... Tant pis, elle prendrait donc son mal en patience...

 

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Erlina ∞ Ezra

Ezra ouvrit doucement les yeux, réveillés par les rayons du soleil qui s'étaient fais chemin entre les volets de l'appartement du jeune homme. Il se tourna doucement pour embrasser sa fiancée, mais il n'y avait personne, il regarda autour de lui, mais ne vit aucune affaire de Naya. Le brun grimaça légèrement avant de se lever et de prendre la direction de la cuisine. La non plus, elle n'était pas, il y avait seulement un petit mot accroché sur le frigo. Il prit le petit papier dans sa main et lu son contenue. Il s'agissait de sa fiancée qui lui disait qu'elle n'avait pas voulu le réveiller et qu'elle avait dû partir. Le mot se termina par un petit je t'aime. Ezra sourit et remis le papier sur le frigo, il se fit un café, y ajouta deux sucres avec une pointe de lait et le dégusta dans le calme. Il était huit heures et pour le jeune militaire qui est habitué à se lever aux aurores, c'était une belle grasse matinée, qu'il avait fait, comparé à d'habitude ! Après avoir fini son café, le jeune homme lava sa tasse et parti dans la salle de bain pour se lever et s'habiller. Une fois son tee-shirt mit, Ezra s'installa dans son canapé pour regarder la télévision, mais la sonnerie de son téléphone retentit. « Allo ? » Dit le jeune homme en mettant son téléphone à son oreille. « Bonjour Ezra, je voulais te demander tu as reçu le message que je t'ai envoyé, car tu ne m'as pas répondu.. » « Bonjour maman et je ne sais pas, je me suis levé il n'y a pas longtemps et je n'ai pas regardé mon téléphone... » Ezra soupira longuement et continua encore une dizaine de minutes la conversation avec sa mère. Cette dernière l'avait appelé pour savoir s'il venait toujours dîné ce soir et s'il pouvait l'a dépanner en allant acheter quelques bricoles à l'épicerie. Ce dernier accepta, il ne pouvait rien refuser à sa maman. Une fois raccroché, il mit un sous pull noir et enfila sa veste en cuir, car il avait décidé de prendre sa moto, vu qu'il n'y avait pas grand-chose à prendre. Il descendit et alla dans son garage où son précieux engin était garé, il enfila son casque et se dirigea vers l'épicerie. Une fois devant cette dernière, il gara son véhicule et entra dans le magasin tenant à sa main son téléphone qui lui servait de liste. Ezra n'avait même pas fait attention à qui tenait la caisse, il ne prit d'ailleurs même pas la peine de dire bonjour, étant trop occupé à essayer de déchiffrer l'écriture en texto de sa mère ! Une fois cette tâche effectuée, il déambula dans les rayons pour prendre ce qu'il fallait, après ça, il se rendit à la caisse et un sourire se posa sur ses lèvres quand il aperçut Erlina. « Hey salut, la miss, alors tu travailles le mercredi, au lieu d'aller t'amuser ? »

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Spoiler:

 

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Parfois, Erly se demandait vraiment pourquoi elle s'échinait à garder une bonne attitude dans l'épicerie. Pourquoi elle prenait la peine par exemple de ne regarder son téléphone qu'au minimum, ne jouant pas dessus lorsque les clients se faisaient attendre par exemple. Tout au plus, elle lisait le journal qui faisait partie des objets présentés au niveau de la caisse. Aujourd'hui, elle n'en avait pas trop eu le temps. Elle s'était installée un peu à la va vite, mais après le passage de la grand-mère grognon, il y avait eu la livraison de l'après-midi, notamment en produits frais. Elle passa donc une bonne demie-heure à défaire les palettes qu'on venait de livrer dans l'arrière cour du magasin. Et les paquets étaient bien emmitouflés, ce qui faisait qu'elle galérait souvent, mais à force, elle commençait à prendre le coup de main. Après ce tour de force, elle mit les différents produits en rayon, enlevant ceux qui se périmaient, qui partent ensuite à une œuvre de charité locale.

Une fois tout ça fait, entrecoupé évidemment de visites de clients à encaisser, elle revient sur sa chaise à la caisse. Le retour sur son trône de solitude, comme elle l'appelle parfois. Pour dire à quel point elle s'ennuie à ce moment, elle se met même à faire les mots croisés du journal du jour. Elle qui aime la littérature et la culture, ces jeux ne lui résistent que rarement, donc l'occupation ne dure jamais bien longtemps, malheureusement. Alors qu'elle jette cet exemplaire du journal, elle entend le bruit d'une moto. Intriguée, et parce qu'elle n'a que cela à faire, elle se dirige vers la fenêtre et en voit descendre Ezra, un de ses amis, qu'elle avait d'ailleurs rencontré à l'épicerie.

Alors qu'elle se prépare à lui faire une petite blague à son entrée, il ne la remarque même pas. Il entre, tête baissée, regardant son téléphone. Bon. Légèrement vexée, Erly suit son avancée dans le magasin, le regardant s'arrêter et prendre certains ingrédients. Ah ça, elle va l'attendre au tournant lui. Il n'en eut pas pour bien longtemps, et arriva au niveau de la caisse, disant « Hey salut, la miss, alors tu travailles le mercredi, au lieu d'aller t'amuser ? » La remarque fit rire Erly, dont la résolution d'apparaître vexée ne dura pas bien longtemps. « Eh oui, faut bien! Et toi, tu fais souvent l'impoli comme ça? » Elle rit, de son rire cristallin, et lui donne un petit coup dans le bras alors qu'elle sort de derrière la caisse pour lui faire la bise. « Bon alors comment tu vas Ezra? Ça fait longtemps tiens! » La surprise est assez agréable, Erly est ravie de le voir ici, il égayait sa journée et elle peut ainsi prendre de ses nouvelles. Étant toujours très chaleureuse, elle s'inquiète souvent beaucoup pour ses amis, surtout quand la personne en question est soldat. Mais cela lui arrive pour tous ses amis. Ezra allait surement avoir beaucoup de choses à lui raconter, alors elle s'installe à nouveau derrière la caisse, sur son tabouret, tout en faisant signe à Ezra de venir l'y rejoindre. « Viens avec moi, il y a personne aujourd'hui..Enfin, si tu as le temps! » Avec son adorable petit sourire, n'importe qui l'y aurait rejoint! Elle sort du coup le second tabouret de sous la table et tapote légèrement dessus pour le convier à s'asseoir. Ils seraient mieux installés ainsi pour parler...

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L'arrivée d'un visage ami change tout dans l'impression que l'on a de la journée à venir. Erlina était ainsi mentalement passée d'une journée longue à attendre des clients qui visiblement avaient été voir au supermarché de la région ou qui se presseraient - comme d'habitude - au moment de la fermeture, à une après-midi plus sympa, à discuter avec Ezra, cet ami qui lui avait bien manqué. Étant soldat, il part souvent en mission, du coup il est parfois difficile de le croiser, d'autant plus qu'il est fiancé, il est donc naturel qu'il passe plus de temps avec celle qu'il aime. Mais Erly était toujours ravie de le voir, notamment quand comme là, c'est une surprise. Mine de rien, cet ami protecteur lui rappelle un peu son grand frère, sans les défauts de celui-ci. Elle aimait beaucoup son frère ainé, mais elle lui en voulait toujours autant d'avoir compromis beaucoup de choses en surprenant ensemble Erly et William, fils d'amis de ses parents. Ces derniers ont brisé leur relation en leur parlant directement de mariage et autres engagements dont les jeunes de 15 ans ne veulent pas trop entendre parler. C'est cette pression qu'elle avait fuit. Mais non, Ezra était plus comme le grand frère idéal, sympa, protecteur, elle aimait passer du temps avec lui, le taquiner comme ferait une petite soeur...

Là, elle avait déjà commencé comme elle sait si bien le faire -elle avait de l'entraînement dans le rôle de petite soeur - lui donnant une petite tape pour "sanctionner" gentiment son impolitesse. Il se met à rougir, alors Erly regrette presque son geste, elle ne voulait en aucun cas le gêner, juste l'embêter un peu. Et puis, sa petite tape n'avait certainement pas fait mal au soldat musclé qu'est Ezra. Du moins, elle comptait là dessus. Erly avait toujours été du genre qui ne ferait pas de mal à une mouche. Elle veillait toujours à prendre soin des autres, ou du moins qu'ils soient dans les meilleures positions possibles pour eux. Du coup, là ce n'était qu'une petite boutade et non une vraie tape pleine de reproche. Elle pouvait comprendre qu'il soit concentré sur quelque chose d'autre que la caissière d'une épicerie. Après cette petite boutade et la bise de bonjour qui suit, il répond  « Oui ça fait un bail, mais quand je viens tu n'es pas là... Sinon écoute la routine, pour l'instant j'ai le droit à un petit repos, mais j'appréhende de retourner sur le terrain.. Bref et toi comment tu vas ? »  « ah, il faudrait que je t'envoies mon emploi du temps ici, tu pourras choisir quand faire tes courses ! » Elle rit là encore, plaisanter était une de ses activités favorites. Mais après elle eut moins envie de rire.  « oh j'espère que tu vas rester ici, c'est mieux pour tout le monde ! » Erly n'avait jamais été particulièrement militariste, mais elle l'était encore moins sachant qu'un de ses amis risquait sa vie dans ce genre de missions militaires. Erlina se montre toujours autant touchée par ce qui arrive aux autres, qu'elle en oublie presque de répondre pour son cas!  « ça va oui, j'ai pas beaucoup dormi mais le peu de clients m'arrange bien, du coup! » Comme pour illustrer son propos, elle ne peut se retenir de bailler, après quoi elle s'excuse à voix basse de ce geste limité en classe et élégance.

Suite à la proposition de la jeune femme, Ezra s'installe sur un tabouret annexe derrière la caisse. Même si le tabouret est plus bas que celui de la jeune femme, il est quand même plus grand qu'elle. Elle trouvait que même physiquement, il avait l'apparence du grand frère, puisque sa qualité de protecteur trouvait une réalité dans sa taille et sa musculature. Elle sourit en l'entendant dire: « Tu as de la chance, pour toi j'ai toujours un peu de temps, mais c'est bien parce que c'est toi ! Sinon tu me racontes quoi de beau ? » avant de répondre  « ah, j'en ai de la chance!  » Son sourire montre bien alors qu'elle n'est pas du tout ironique et pense sincèrement ce qu'elle vient de dire.  Elle poursuit:  « Pas grand chose de nouveau tu sais, la routine... Mais la routine sans être fiancée et sans partir en missions!  » elle laisse échapper un petit rire à la limite du rictus. Sa vie lui semblait un peu morne en ce moment. Elle allait à la fac sans savoir ce qu'elle ferait avec son diplôme, elle allait travailler de façon purement alimentaire, elle voyait quelques personnes (et heureusement), et souvent elle sortait. Elle passait de bons moments et s'amusait bien, ce n'était pas le problème. Secrètement en fait la partie un peu romantique en elle aurait aimé trouver quelqu'un pour partager sa vie, même si ce n'est pas de façon sérieuse. Mais elle n'aimait pas s'appesantir sur ses "problèmes" qui n'en sont pas vraiment.. Enfin il y a pire, elle vivait dans un confort certain, avec des amis  sympas et une famille encore en vie, elle n'avait pas à se plaindre et elle refusait de le faire vraiment. C'est pourquoi, discrètement, elle relance la conversation sur un autre terrain:  « et sinon ta fiancée va bien? Le mariage c'est pour bientôt? » Son sourire montre là encore que la réponse l'intéressé sincèrement, et pas uniquement parce qu'elle devra probablement chercher une belle robe à y porter, mais parce qu'il en va sûrement du  bonheur d'Ezra, et que même si elle le taquine, elle l'apprécie pour ce qu'il est. Et puis elle est curieuse aussi, et ne peut se retenir de poser cette question à son ami.

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Le grand frère d'Erlina lui manquait. Elle qui était très douce, tactile, avait bien besoin de quelqu'un légèrement plus vieux, doux, qui saurait la calmer et la rassurer. Ce rôle était désormais pris par Ezra, avec qui elle aimait particulièrement la relation qu'elle entretenait.  Un ami, mais aussi plus, une relation particulière, entre taquinerie et protection. Elle fut donc ravie de le voir entrer dans l'épicerie où elle travaillait, il allait rendre sa journée plus sympathique, même si ses occupations pouvaient faire qu'il ne reste pas très longtemps... D'ailleurs, il évoqua son métier, et son possible nouveau départ... La jeune femme, en tant que personne qui l'apprécie, ne pouvait évidemment pas en être ravie. Mais elle comprenait bien que c'était aussi le métier qui lui correspondait, et elle était contente qu'il s'épanouisse ainsi, même si évidemment, le fait de tuer des gens ne devait pas le rendre heureux. En fait, elle ne se rendait pas compte de ce que cela pouvait faire, et elle ne posait pas trop de questions dessus à Ezra, pour tout d'abord ne pas le mettre mal à l'aise, et ensuite parce que elle-même se sentait gênée à cette idée. Après il est certain qu'avoir un ami protecteur qui est en plus soldat, cela rassure encore plus. Mais elle n'aimait pas le voir partir. « Pfff... Ils pourraient te laisser un peu à nous aussi, ils sont possessifs alors! » Elle rit doucement. Ce n'était certes pas drôle, mais elle ne voyait pas comment montrer son attachement à Ezra sans renier son métier pour lequel il s'investissait.

Il la rassurait rapidement sur sa présence à ses côtés dans l'après-midi: il avait du temps pour elle. Elle était soulagée, du coup, ravie de l'avoir avec elle. Quand elle parla de sa routine - ce qu'elle faisait beaucoup avec ses amis en ce moment parce que cela commençait à lui peser un peu trop à son gout -, il répondit que cela changeait encore avec le travail et qu'elle risquait de regretter celle qu'elle vivait actuellement. Il n'avait surement pas tort, mais le boulot était bien loin pour elle... « Ouais je sais... Mais bon le boulot ça me semble très loin, surtout que je ne sais toujours pas ce que je veux ou peux faire! » Un peu gênée par ce tournant moins joyeux de la conversation, la jeune femme passa au programme des réjouissances qui attendaient son ami, fiancé. Sa future femme va bien à ce qu'il répondit, et les préparatifs du mariage n'en sont qu'à leurs balbutiements. Elle rit quand il parla de sa mère qui le harcelait à ce sujet. C'était le rôle d'une maman non? « Oh c'est du gentil harcèlement, elle veut que tout soit parfait pour son fils chéri! » Elle sourit à cette mention, et rit encore plus quand il lui demanda comment allaient les amours pour elle.

Cette question était à la fois vaste et vite réglée. Il ne se passait rien pour elle amoureusement. Mais elle aimerait tant. Elle se sentait un peu seule à ce sujet. Elle couchait avec des mecs en soirée, mais il n'en ressortait jamais rien. Elle ne comptait pas trouver le prince charmant qui resterait à son chevet toute sa vie, ça non, elle n'était pas si romantique, mais juste un homme pour accompagner un peu quelques instants et y passer de bons moments. « Bah écoute il ne se passe rien... Je crois que personne ne veut de moi! » Elle en rit parce qu'elle n'en était pas désespérée non plus, mais elle se sentait un peu de côté par rapport à tous ses amis impliqués dans des relations de couple. Ou même ceux qui étaient amoureux de quelqu'un. Parce qu'elle ne ressentait rien. Elle n'avait trouvé personne qui suscite en elle le désir d'aller plus loin qu'une simple nuit dans un lit. Enfin... Après quelques minutes de réflexion, elle ajouta tout de même: « Il y a bien un mec que je trouve mignon, mais il m'a juste rattrapée quand j'allais tomber à la fac, il y aura rien de plus! » Oui, il y a quelques jours elle avait encore trébuché, son sens de l'équilibre ne s'arrangeait pas, et un jeune homme sympathique et très charmant l'avait retenue. Mais cela n'irait surement pas plus loin comme elle le pensait. Elle en venait à penser qu'elle était un peu maudite dans ce domaine... Mais encore une fois, point de désespoir non plus!