Aujourd'hui par chance je pourrais rentrer à la maison avant dix-huit heures, je n'avais pas de rondes à assurer ni même la moindre rondes à faire, uniquement des interrogatoires à mener, quelques rapports à taper, une journée plutôt tranquille en ce qui me concerne, j'avais grand intêret à en profiter car il était très rare qu'une journée comme celle-ci se produisait. Je commença paisiblement en prenant un café, j'avais prévu de terminé l'un de mes rapports ce matin puis de passer aux interrogatoires d'une affaire dont je n'avais pas encore écrit la moindre lignes, elle s'était passé la veille, des hommes avaient tenté de voler la voiture de la femme du maire, donc autant dire qu'en plus de mener l'enquête dans les règles de l'art et d'être surveiller à la loupe par mes supérieurs, nous allions avoir son mari et le commissaire principale aux fesses. Je n'aimais pas prendre des affaires dans ce style, c'était énervant de toujours avec des personnes derrière soi surtout qu'ils ne sont pas très utile à l'enquête. Je termina mon rapport en quelques dizaines de minutes et l'imprima pour en donner un exemplaire au secrétariat afin qu'ils le fasse remonter aux archives et l'envoya par mails à quelques supérieurs et chefs d'équipes.

Bon cette fois passons à l'interrogatoire du supposé voleur de la voiture, me concernant j'étais occupé avec la femme du maire et n'avait pas eu le temps de voir le visage du voleur mais la silhouette et carrure correspondait, manque de bol pour lui, cet homme avait un casier pour des faits similaires et semblait être un dur à cuire, tout ce que j'aime pour faire un interrogatoire. J'étais assisté de son avocat, d'un côté ce n'était pas plus mal que ce ne soit pas Sasha Tripps qui le défende, il a beau être un ami, qu'est-ce que je peux le détester quand il défend les accusés, il trouve toujours LE petit truc pour faire douter les juges, en revanche quand il était du côté de la victime, c'était tout l'inverse, bossé avec lui était un cadeau, s'il nétait pas avocat, je parie qu'il aurait fait une belle carrière dans la police. Des bruits de coups de feux résonnairent dans le batiment, étant occuper avec monsieur et son avocat, je leur demanda de ne pas bouger d'ici et sous aucuns prétexte. Je sortis mon arme de son étuit et après avoir ouvert la porte délicatement, je regarda dans le couloir, rien d'anormal si ce n'était qu'il y avait des cris provenant de l'acceuil, je courrus jusqu'à celui-ci et un homme plutôt baraqué et tatoué au crâne chauve, tenait en otage une collègue, voyant que personne ne bougeait je fis quelques pas vers lui et tenta un dialogue ou alors de prendre la place de la nouvelle, ça ne faisait que quelques jours qu'elle était arrivé. Aucun de mes deux plans ne fonctionna. Un policier sortit de je ne sais où tenta d'assomé le mec, ce qui échoua mais au moins il avait lâché notre collègue. Voyant qu'il avait déjà allongé deux flics au sol, je soupira et pensa " qui ne tente rien n'a rien et puis il faut l'arrêté " je m'approcha et commença à me battre avec lui, comprennant rapidement pourquoi il avait déjà étendu deux flics. J'allais avoir des sales marques pendants plusieurs jours. Un civil arriva en renfort, une autre armoire à glace, ce qui n'était pas luxe, mais le temps que je le voye, le criminel en profita pour de donner un coup de poing tellement bien placé qu'il m'ouvrit l'arcade et avec la violence, je tomba au sol, un peu sonné, je ne me releva pas tout de suite, l'unité d'intervention arriva et termina par le maîtrisé tant bien que mal. Les secours étaient déjà en route, les collègues qui n'étaient pas blessé s'occupaient des autres, quand à moi, j'étais resté assis au sol avec une main sur les côtes et l'autre tenant la compresse que j'appuyais sur mon arcade. J'espérais sincèrement que ma demande de transfert allait passé et que j'aurais une réponse dans la journée, historie de rassurer Savannah quand elle me verra dans cet état, car c'était sur là, ça risquerais de ne pas être aussi calme que d'habitude.

Ma journée avait été placée sous le signe de la galère aujourd’hui. Milo était malade et n’avait pas dormi de la nuit, ce qui impliquait que son papa chéri ne dorme pas non plus, associé à quoi il avait en plus décrété que de vomir sur mon T-shirt était le symbole ultime de la nuit de merde. Lorsque le réveil sonna ce matin, il allait de soi que j’étais déjà éveillé, les paupières lourdes mais forcé de démarrer la journée comme si de rien était. J'en avais déjà connu des nuits compliquées en tant que père célibataire, mais celle-ci arrivait sûrement au sommet de ma liste noire. Je pris une bonne douche en espérant que ça servirait d’électrochoc à mes muscles engourdis, puis emmenai Milo chez Sélénia. La fièvre du petit s’était calmée, il était à présent endormi, elle ne devrait donc pas avoir trop de soucis pour la journée. Cette semaine, j’avais des horaires à rallonge et je connaissais certaines difficultés pour tout gérer. J’avais cette désagréable impression d’être toujours dans le jus, et c’est en arrivant à la caserne que je compris que je n’avais pas inventé cette étrange sensation, j’avais machinalement remis mon haut plein de vomi en sortant de la salle de bain, sans même faire attention. Dépité, je m’empressai de rejoindre mon vestiaire pour y récupérer des affaires propres que j’y laissais toujours en cas d’urgence en enfila ma tenue. La matinée fut plutôt calme, et ça ne m’arrangeait pas plus que ça, je me sentais sombrer dans une profonde torpeur et j’avais besoin d’action avant de complètement m’écrouler. C’est finalement en début d’après-midi que la sonnerie retentit, il y avait une embuscade au commissariat de Woodburgh et nous devions nous y rendre le plus vite possible. Sur le chemin, on nous expliqua qu’un homme détenait un agent en otage et qu’il y allait de la sécurité de tous les agents et civils présents, autrement dit, une grosse opération. Plutôt formé pour affronter le feu, on nous avait aussi préparé à ce genre de situations critiques et j’étais plutôt content de sentir l’adrénaline monter au fur et à mesure que nous nous rapprochions du lieu de l’action.

Finalement, le camion s’arrêta et nous nous sommes précipités à l’intérieur. Un homme au fort gabarit détenait une officière de police, d’autres étaient blessés et restaient au sol. Après quelques minutes, le suspect a finalement pu être capturé par les forces de l’ordre avec l’aide de mon unité et nous nous sommes chargés de vérifier l’état de santé des victimes, afin d’évaluer si un éventuel rapatriement vers l’hôpital était nécessaire. Je m’approchai d’un des agents, toujours par terre, présentant quelques contusions et l’arcade ouverte. « Monsieur, je suis pompier, laissez-moi jeter un œil à vos blessures. » L’officier me laissa regarder et je décidai de le conduire vers le centre hospitalier de Woodburgh afin qu’on lui fasse des points de suture. Il avait beau essayer d’argumenter, il n’était pas en position de franchement s’opposer à mon avis. C’était impressionnant quand même complètement dominé et dépassé par la situation, il essayait quand même de faire le beau et de se montrer plus fort que ce qu’il était. Je l’installai dans le camion délicatement, visiblement il ressentait une douleur assez importante aux côtes, et attendis quelques minutes de savoir si d’autres avaient besoin de recevoir également des soins. Finalement, deux autres collègues à lui montèrent et nous avons pris la direction de l’hôpital. « Nous allons devoir prendre vos noms. Merci de nous indiquer également la personne à contacter s’il vous plait. » Criai-je aux trois victimes sur le chemin. L’officier duquel je m’occupais me donna alors son prénom, son nom, puis celui de Savannah. « Savannah Donovan ? Je vous demande pardon ? Vous êtes… Oh putain j’hallucine. » Ne pus-je m’empêcher de lâcher. Non seulement l’idée de la savoir avec quelqu’un me rendait fou, mais en plus, il fallait que je joue au docteur avec cet abruti. Quand je disais que c’était une journée de galère… Le Seigneur m’en voulait.

Pour une fois les secours ne mirent pas une éternité à arriver, puisque le calme plus ou moins revenu, un pompier arriva vers moi et se présenta, j'étais légèrement assommé mais loin d'être stupide, un mec en uniforme de pompier ne pouvait pas être serveur, bref, je le laissa regarder mes blessures après avoir retiré la compresse sur mon arcade, mais chaque geste que je faisais, me faisais souffrir, cet abruti m'avait probablement cassé ou fêlé des côtes.  Après avoir observé mes blessures, il décida de me conduire à l'hôpital, ne me laissant pas réellement le choix malgré mes contre-indications, n'étant pas fan des hôpitaux, je ne voulais pas y aller tout de suite mais bon, au moins ca sera fait. Il m'accompagna dans le camion et me fis m'asseoir pendant quelques minutes, qui me semblait duré, au bout d'un moment je fus rejoins par deux collègues, ceux qui étaient allongé et ne semblait pas être dans un meilleur état que moi. Le pompier qui m'avait fais monté dans le camion nous demanda le nom d'une personne à contacter, je donna le nom de Savannah, mais après lui avoir donné l'identité de ma petite amie, il semblait surprit, je me demandais bien pourquoi, il la connaissait mais je ne l'avais rencontré. Arquant un sourcil, le regard suspicieux, je pris la parole.

• Je peux savoir, qui vous êtes par rapport à Savannah?

En moins d'une seconde, ce pompier ne me disait rien qui valent, j'espérais qu'il ne s'agisse pas de son ex sinon le voyage allait être tendu, j'attendais sa réponse avec impatience, histoire surtout de savoir si je pouvais m'énervé ou bien rester aussi calme que je l'étais malgré que les nerfs commençait à me monter ce qui était généralement pas très bon signe. Mon regard commençait à s'assombrir lorsqu'un des deux collègues, me demanda discrètement de lâcher un peu la pression.

La camion avançait toujours à vive allure vers le centre hospitalier, avec à son bord trois pompiers de l’unité de Pearl Trees et trois officiers de police de Woodburgh. Bien sûr, j’avais hérité de celui dont je me serais pourtant volontiers passé, à savoir le fameux « Dean » de Savannah, celui avec qui elle attendait le moment idéal pour construire une famille, celui-là même que la femme de Joe n’apprécie pas trop, celui qui a pris ma place dans la vie de celle que j’aime en somme. Je ne savais pas si j’avais envie de lui péter la gueule, de le laisser dans ses souffrances ou de les abréger en le tuant sur place. Malheureusement, j’étais en fonction et en plus entouré de policiers, donc j’allais devoir étouffer toutes ces pensées malsaines, au moins jusqu’à la prochaine fois que je le croise. Ma remarque eut l’air de le surprendre, à croire qu’il était le seul à connaitre Savannah, s’il savait que je savais tout d’elle, de sa famille, de ses peurs, jusqu’à ce petit grain de beauté juste sous sa fesse droite et cette si mignonne tâche de naissance derrière l’oreille. Chaque détail, chaque pensée, chaque geste de Savannah m’était familier, sûrement même plus qu’à lui, et pourtant je le voyais se dresser en face de moi, prêt à défendre son territoire. Il est vrai que ma réaction n’avait pas été des plus professionnelles mais je ne m’étais pas attendu à me retrouver confronté à cet homme de sitôt. J’aurais eu envie de lui hurler que j’étais l’homme de la vie de sa jolie blonde, qu’il ne serait jamais à la hauteur de ce qu’elle et moi partagions, qu’il ne concurrencerait jamais sept ans d’amour avec un ridicule baiser sur le front, mais je savais qu’à peine rentré chez lui, il lui raconterait tout ça et que tout ça se retournerait contre moi une nouvelle fois. Je devais être le plus mature des deux.

« Un ancien ami. » répondis-je sèchement. « Je vais prendre les coordonnées de Mademoiselle Donovan et la prévenir de l’incident. » continuai-je. Au fond, je n’étais pas très sûr d’avoir envie d’appeler Savannah pour lui dire que son petit ami et son ex sont enfermés ensemble dans un camion et que la testostérone déborde de tous les côtés, ni même lui dire de le rejoindre à l’hôpital et ainsi être confronté à la vision du parfait petit couple, mais pourtant, je n’avais pas le choix, je me devais de jouer mon rôle. J’imaginais bien qu’il n’aurait aucune envie de me donner le numéro de sa petite amie, je pris donc les devants en appelant directement à l’école, au moins j’étais sûr de la trouver. « Bonjour, ici Monsieur O’Sullivan, pompier à Pearl Trees, je vous appelle car il y a eu un incident au commissariat de Woodburgh impliquant le compagnon de Mademoiselle Donovan, pourriez-vous me la passer s’il vous plait. » dis-je assez fort pour que son fichu Dean entende que je savais très bien qui il était pour elle. Après quelques secondes, mon estomac se noua à nouveau au son de la voix de Savannah. « Sav’, c’est Jer’… Oui, écoute, il y a un petit incident au commissariat et ton Dean est un peu amoché, je l’emmène à l’hôpital de Woodburgh, tu pourrais nous y retrouver ? Ne t’inquiète pas, rien de grave, il a voulu jouer au super-héros et il a perdu c’est tout. » Dis-je avant de raccrocher, jetant un regard de défi à l’autre abruti.

Je n'apprécia pas la façon de répondre du pompier, et que voulait-il dire par ancien ami, je commençais vraiment à me poser des questions, et j'allais avoir une petite discussion avec ce type entre quatre yeux lorsque nous serons arrivé à l'hôpital, c'était entre nous et ni ses collègues ni les miens ne devaient être témoins, c'était privé. Mais quoi qu'il en soit, l'ambiance était tendu. Il appela l'école de Savannah, je refusais de lui donner le numéro, ayant une mauvaise intuition à son sujet, je ne voulais pas non plus tenté le diable. Il se présenta sous le surnom de Jer' ce qui me fit immédiatement pensé à Jeremiah, son ex, mon visage se crispa instantanément et ce qui lui expliqua au téléphone n'allait pas tellement en sa faveur, après tout certes j'avais tenté de jouer au super-héros et je m'y étais brûlé les ailes, mais elle n'était pas obligé de l'apprendre par lui. En raccrochant il me lança un regard qui eu l'effet d'une bombe. Je ne pouvais pas tellement bouger mais je pouvais parler. Le fixant dans les yeux je pris la parole d'une voix très sèche.

• C'est donc toi qui a jouer au con avec elle! Et tu crois sincèrement qu'en me dédaignant auprès d'elle tu arrivera à regagner son cœur?

J'aimais Savannah et de savoir que j'étais enfermé avec son abruti d'ex, ne rendait pas le voyage plus agréable mais plus chiant et tendu, la façon dont il lui avait parlé me faisait penser qu'il espérait sympathiser de nouveau avec elle, mais mon petit compte pas sur moi tu te facilité la tâche ni même te foutre la paix. Une chose était sûre c'était que j'allais garder ce pompier à l'oeil. Et puis avec ce que Danni m'avait déjà confié à l'égart de se Jeremiah j'avais tout intêret à être sur mes gardes et réduire mes heures de boulot si je ne voulais pas la perdre, au pire je pourrais démissionné mais pas sur que je retrouve un boulot rapidement vu que les chefs m'ont dans le collimateur, je doute qu'ils me fassent des éloges auprès d'éventuels patrons.