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(Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix.

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MessageSujet: (Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. (Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. EmptyJeu 17 Oct - 20:13

Next to you is my favorite place to be.
feat. Amy & Alexander



Je me suis pas rendue compte tout de suite qu’on était le 17 octobre. C’est lorsqu’un de mes collègues a demandé le combien on était aujourd’hui que j’ai capté et je me suis dit que je devais absolument écrire un petit truc pour fêter notre anniversaire. Alors voilà le résultat (Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. 1516775406 Je m’excuse d’avance mais, tu vas vite t’en rendre compte, non seulement je te fais parler dans le flashback mais en plus, je te fais parler durant la période actuelle. (m’en veux pas T.T) C’est juste un petit post comme ça pour notre anniversaire (même si je pensais pas à la base qu'il allait être aussi long xDDD) donc don’t worry, ça ne mérite pas de réponse de ta part :P Bonne lecture ma poupinette et… joyeux anniversaire Amyxander !! (Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. 1467346443 

(Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. 3392410917 (Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. 3417463394 (Alex pour sa petite Mymy) Dix-Sept Dix. 3392410917


Il avait un trac fou. Ses doigts jouaient nerveusement sur le rebord du volant alors que son cœur battait de plus en plus vite au fur et à mesure qu’ils approchaient de l’endroit où il voulait l’emmener. C’était quitte ou double : soit Amy allait adorer cette surprise soit, au contraire, elle allait fondre en larmes. Et il craignait plus que tout que ce soit la deuxième probabilité qui arrive. Amy, assise à la place passager à côté de lui, n’arrêtait pas de lui poser la même question depuis leur départ de la villa. « Où est-ce que tu m’emmènes ? Allez, Alex, dis-le moi ! » Ca faisait maintenant un petit quart d’heure qu’ils étaient partis et il espérait qu’aucune patrouille de flics ne viendrait l’interpeller. Il allait avoir un peu de mal à expliquer pourquoi il transportait une fille aux yeux bandés dans sa voiture ! Et connaissant le côté joueur de sa meilleure amie, il était sûr et certain qu’elle leur dirait qu’il l’avait enlevée… ! Mais il était encore très tôt et les rues semblaient désertes : ils n’avaient pas encore croisé de voitures sur leur chemin. « Alexeuuuuh ! Tu sais bien que j’aime pas les surprises !! » protesta la jeune femme. Tournant la tête vers elle, il vit la moue boudeuse qu’elle arborait.
Alex se mit à sourire et pinça légèrement la joue de sa meilleure amie. « Menteuse…Tu adores les surprises… C’est juste que tu aimes pas attendre. On est bientôt arrivés, un peu de patience mademoiselle ! » Montrant son mécontentement, Amy croisa les bras et baissa le menton. Il s’attendait à l’entendre marmonner mais la jeune femme se tut.

Ils n’étaient qu’à deux petites rues de leur point d’arrivée et Alex commença à se ronger les ongles. Bon sang, il était prêt à faire demi-tour… Plus ils approchaient et plus il se disait qu’il avait eu là une très mauvaise idée.

« Tu te ronges les ongles. Tu stresses. Pourquoi tu stresses ? » demanda Amy qui, décidément le connaissait vraiment par cœur. Il retira immédiatement son pouce de la bouche et s’apprêta à contredire sa meilleure amie. « Ne me dis pas que tu ne stresses pas. Je te connais par cœur Alex. T’es pas du genre à te ronger les ongles alors dis-moi ce qui te met dans cet état ou sinon j’enlève ce fichu bandeau de mes yeux ! » Les yeux ronds, Alex la vit approcher ses mains du bandeau, prête à l’enlever. De la main droite, il força ses bras à ne pas monter plus haut. « Nan, nan, nan, arrête ça ! T’as pas le droit d’enlever le bandeau, tu triches ! »

« C’est jamais bon signe quand tu te bouffes les doigts. » fit-elle alors que ses mains reposaient désormais sur ses cuisses. Alex attendit encore quelques secondes, la main près du visage d’Amy, afin d’être sûr qu’elle n’allait pas enlever le bandeau noir. Reportant à nouveau son attention sur la route, il tourna dans la rue sur leur droite et se gara quelques mètres plus loin.

« On est arrivés. Tu vois, ça a pas été si long ! » « Ouais, ben je vais te mettre ce foutu bandeau sur les yeux pendant un quart d’heure et t’emmener à Pétaouchnock et on verra si le temps te paraît pas long ! » grogna Amy à son encontre. Alex lui détacha sa ceinture de sécurité puis souffla un bon coup, essayant d’éliminer ce stress qui l’envahissait depuis plusieurs minutes.

« Ok, je vais t’ouvrir la porte, tu vas sortir mais interdiction d’enlever ton bandeau, ok ? C’est moi qui vais te le retirer, on est bien d’accord ? »

« Hmm… »

Alex prit ce grognement pour un oui et sortit de la voiture. Refermant sa portière, il regarda les alentours et se passa nerveusement une main sur le visage. A quel moment avait-il pensé que c’était une bonne idée ? Et si Amy se mettait à pleurer et à s’enfuir, qu’est-ce qu’il allait faire ? S’il y a bien une chose qu’il ne voulait pas en cette journée si importante, c’était de lui faire du mal.

« Toi et tes idées de merde, Connor… » se murmura-t-il à lui-même. Passant de l’autre côté du véhicule, il ouvrit la portière d’Amy qui sortit d’elle-même et attendit qu’il veuille bien la guider. Alex la prit par les épaules, se plaçant derrière elle et ils firent ensemble quelques mètres, quittant le bitume du trottoir pour se retrouver sur la pelouse.

« On y est… » annonça-t-il d’une voix fébrile. Levant les mains, il dénoua le nœud derrière la tête d’Amy et le bandeau quitta enfin les yeux de sa meilleure amie. L’instant fatidique était arrivé. Plissant légèrement des paupières pour s’habituer à la lumière du jour, Amy mit quelques secondes avant de réaliser où ils se trouvaient. Il vit sa bouche s’ouvrir, incapable d’émettre le moindre son, puis elle se retourna vers lui. Les yeux inondés de larmes.

« Et merde… » pensa-t-il. « Bien joué Connor… Super bien joué… » Amy posa une main sur sa bouche, respirant soudainement plus fort pour éviter que les larmes ne se mettent à couler sur ses joues. Elle se mit à avancer lentement, bravant les herbes hautes. Il la regarda faire, se mordillant nerveusement les lèvres, figé sur place.

Lorsqu’Amy s’installa sur la vieille balançoire et tapota lentement le siège en plastique à côté du sien, un sourire resplendissant sur les lèvres, Alexander crut que son cœur venait de rater un battement…

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

17 octobre 1999 – 16h36.

Le week-end avait plutôt été triste pour Alexander. Ses devoirs étaient terminés depuis vendredi soir et il avait passé son samedi – et maintenant son dimanche – à jouer seul dans le grand jardin devant la maison. Le temps était gris, il avait même plu au matin, mais cela ne l’avait pas empêché de passer ses journées dehors. Le jardin était son endroit préféré, là où il aimait se réfugier quand il n’allait pas bien, là où il aimait passer du temps quand il n’était pas enfermé dans sa chambre à étudier. Et depuis quelques semaines, il passait encore plus de temps dans le jardin. Ça lui permettait d’observer ce qui se passait en face de chez lui. Leurs nouveaux voisins avaient emménagé en septembre, un mois plus tôt. Il avait brièvement salué les parents des deux petites filles dont les chambres étaient face de la sienne, lorsqu’un matin, revenant du marché avec sa mère, ils les avaient croisés.

« Quel âge a votre grand garçon ? » demanda la dame toute souriante qui s’agenouilla en face de lui, lui ébouriffant les cheveux au passage.

« Alexander vient d’avoir dix ans. Nous avons un autre fils, beaucoup plus grand, qui a vingt-et-un ans et qui étudie à l’étranger. J’ai vu que vous aviez deux filles, quel âge ont-elles ? » demanda la mère d’Alex à qui il tenait fermement la main,  il était tellement intimidé par la femme devant lui - qui avait fini par laisser ses cheveux tranquilles – qu’il essaya de se cacher derrière les jupes de sa mère.

«  Jane, notre cadette, a cinq ans. Amy est presque du même âge qu’Alexander, elle va sur ses dix ans. Je ne sais pas comment sont les vôtres mais les miennes sont deux véritables tornades, je me demande encore comment font les murs de la maison pour ne pas céder ! » La mère d’Alex et leurs nouveaux voisins se mirent à rire aux éclats.  « D’ailleurs, il faut qu’on vous laisse, nous devons aller les récupérer chez la voisine, en espérant qu’elles ne leur ont pas fait voir de toutes les couleurs. »

Alexander avait immédiatement été intrigué par les deux petites filles en face de chez lui. Et notamment par celle qui avait le même âge que lui : Amy. Elle allait à l’école publique – il ne l’avait jamais croisée dans son école à lui – et semblait lui ressembler sur pas mal de points. Tout d’abord, elle aimait jouer toute seule malgré le fait qu’elle ait une petite sœur. Alex jouait constamment tout seul, sûrement dû au fait que son grand-frère était nettement plus âgé que lui et - surtout – qu’il n’était quasiment jamais à la maison. Et puis Amy aimait passer du temps dans son jardin. Quand elle s’amusait sur sa balançoire ou qu’elle faisait du vélo sur le trottoir longeant sa maison, Alexander en profitait pour jeter quelques coups d’œil dans sa direction, avant de baisser rapidement les yeux lorsqu’elle regardait vers lui. Cela faisait des semaines que les fins d’après-midi et week-ends se résumaient à une chose : ils jouaient chacun de leur côté, chacun dans leur jardin respectif. Assis dans l’herbe, Alexander pensait sans cesse à la même chose depuis quelques jours : il avait envie de traverser la route pour aller rejoindre Amy. Il ne savait pas d’où lui venait cette idée bizarre : il n’avait jamais vraiment ressenti le besoin de jouer avec quelqu’un d’autre auparavant, il s’était habitué à s’occuper tout seul, mais depuis qu’Amy vivait dans la maison face à la sienne, il avait envie qu’elle soit son amie. Et tuer le temps ensemble.
Mais les trottoirs et la route qui les séparaient semblaient être infranchissables pour Alex. Et puis qu’est-ce qu’il ferait si Amy ne voulait pas devenir son amie ? Elle était peut-être comme les filles de sa classe qui ne trainaient qu’entre elles et qui ne parlaient jamais aux garçons… ? L’esprit assailli par tant de questions, Alex n’osait pas faire le moindre pas envers elle. Il n’avait jamais appris à aller vers les autres et encore moins vers les filles. « C’est une fille, elle joue à des jeux de filles, ça ne sert à rien... » essayait-il de se persuader alors qu’il la regardait se balancer haut dans le ciel. A dire vrai, il n’en savait rien, à chaque fois qu’il voyait Amy elle n’avait jamais de poupées entre les mains et jouait principalement à faire le tour de sa maison à vélo quand elle n’utilisait pas sa balançoire. Alexander regardait d’un air triste ses mains qui arrachaient l’herbe tout autour de lui. Il détestait tout à coup son père qui lui interdisait purement et simplement d’avoir des amis. « C’est inutile. Une perte de temps. Tu dois te concentrer sur les études, mon fils » ne cessait-il de lui rappeler depuis sa plus tendre enfance. Il n’avait pas le droit d’aller s’amuser en cour de récréation avec les copains et devait passer ce temps-là à se perfectionner. La perfection, encore et toujours. Malgré tout l’amour que pouvait lui porter sa mère, Alexander sentait qu’il y avait un vide dans son cœur. C’était toujours le cœur meurtri qu’il voyait ses camarades de classe entamer une partie de foot alors que lui était enfermé entre quatre murs. Alors oui, il en voulait terriblement à son père pour tout ça, pour tous ces moments difficiles qu’il passait à l’école depuis son entrée en école maternelle. Car, même s’il faisait croire que ça ne l’atteignait pas, Alex était blessé par le fait d’être rejeté par les autres. Il était facile de s’en prendre à un garçon qui ne venait jamais s’amuser avec ses copains de classe. Relevant soudainement la tête, Alex décida qu’il était temps de changer tout ça. Il n’avait plus envie d’être seul et voulait enfin avoir quelqu’un avec qui partager des choses. Et il allait changer les choses dès maintenant.

Sentant une bouffée de courage l’envahir, Alex se releva et avança d’un air déterminé vers la route en face de lui. Tant pis s’il se prenait un vent, au moins il aurait essayé. Et tant pis si Amy ne voulait pas de lui comme ami, il avait l’habitude désormais des rejets.
Mais Alex savait que cette subite assurance n’était qu’une façade. Au fond de lui, alors qu’Amy le regardait traverser cette route qui séparait leurs deux maisons, il sentait qu’il n’avait pas autant confiance que ça en lui. Qu’est-ce qu’il allait lui dire lorsqu’il serait arrivé à sa hauteur ? Le cœur battant, son allure diminua et il se sentait prêt à faire demi-tour. En un clin d’œil cependant, il s’était retrouvé en face de la jeune fille blonde et, incapable de dire ou faire quoi que ce soit, il resta planté là. Amy le regardait avec ses grands yeux bleus azurs, semblant se demander ce qu’il lui voulait. Alex serra les poings, il sentait son corps se mettre à trembler. Sa mâchoire se contractait, aucun mot ne voulait sortir. Et, contre toute attente, alors qu’il s’apprêtait à faire demi-tour et partir s’enfermer vite fait dans sa chambre, il vit Amy tendre le bras pour venir tapoter légèrement le siège de la balançoire à côté du sien. Alex leva les sourcils. Est-ce que ça voulait dire que… ? Qu’Amy l’invitait à la rejoindre ? Il resta immobile plusieurs secondes, le temps d’apercevoir un sourire se former sur les lèvres de la jeune fille. Il se souviendrait de ce sourire toute sa vie, c’était un sourire qui voulait dire qu’elle l’acceptait. Il était bien loin du sourire moqueur de ses copains de classe. Les joues soudainement en feu, Alex prit place le plus rapidement possible sur la balançoire, essayant de cacher son embarras.

« Moi, c’est Amy. » lui dit-elle tout simplement en commençant à se balancer légèrement.

« Je sais. Moi c’est Alexander Deangelo Connor-Ellis. » lui répondit-il sans respirer. Amy arrêta de se balancer et se mit à rire légèrement. Pensant qu’elle se moquait de lui, Alex baissa la tête, piquant un nouveau fard.

« Je le sais aussi. » lui dit-elle sans une once de moquerie dans la voix. Le silence s’installa alors qu’ils se mirent à se balancer. Au bout de plusieurs minutes, la voix d’Amy s’éleva à nouveau : «  Le chat a mangé ta langue ? » Il tourna immédiatement la tête vers elle et, sans réfléchir, lui répondit : « J’ai pas de chat ! »

Le  rire d’Amy – c’était la toute première qu’il l’entendait – résonna dans ses oreilles. Et ce fut le plus beau son qu’il ait entendu de sa vie.

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

17 octobre 2013 – 07h22.

Alexander avala difficilement sa salive alors que tout lui revenait tel un boomerang en mémoire. Il n’avait oublié aucun détail de cette journée où il avait pris son courage à deux mains pour aller aborder Amy. La meilleure décision qu'il ait prise de sa vie, si vous vouliez son avis. Il rendit son sourire à la jeune femme et vint s’asseoir auprès d’elle. Comme quatorze ans auparavant, ils se mirent à se balancer tous les deux, regardant la maison des Connor-Ellis en face d’eux. Ils continuèrent ainsi quelques minutes tandis que le soleil se levait à l’horizon.
Le regard absorbé par l’état de ses Converse à ses pieds – mince, il fallait vraiment qu’il s’en achète une nouvelle paire ! – Alex ne vit pas tout de suite qu’Amy s’était levée de la balançoire. Tout ce qu’il vit furent deux bras qui vinrent l’enlacer alors que la jeune femme s’était posée sur ses genoux, calant sa tête au creux de son cou. Il arrêta de se balancer et serra Amy dans ses bras, lui caressant lentement le dos. Depuis qu’ils étaient arrivés, ils n’avaient pas échangé le moindre mot mais il sentait toute l’émotion qui se dégageait de sa meilleure amie. « Le chat a mangé ta langue ? » lui murmura-t-il d’une voix taquine à l’oreille.

« Imbécile… » lui dit-elle en se mettant à rire, tout en le serrant plus fort.

Dans son dos, il sentait les doigts d’Amy passer lentement au-dessus de son tatouage, retraçant les premières lettres.

XVII-X

Nous étions le 17 octobre 2013. Alex ne savait pas si l’on pouvait aimer quelqu’un quatorze fois plus fort qu’avant mais il avait la très nette impression que c’était son cas.

« Bon anniversaire de nous, p'tit bout… » fit-il dans le même murmure que quelques secondes auparavant.

Amy releva lentement la tête pour le regarder dans les yeux. Il voyait dans son regard tout l’amour qu’ils pouvaient se porter.

« Bon anniversaire de nous, Alexander Deangelo Connor-Ellis… »  

La main passant dans ses cheveux, il ferma lentement les yeux alors que les lèvres d’Amy se posèrent sur son front.



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