Sujet: I'll carry your world | Jude Jeu 26 Déc - 23:14
I'll carry your world
Le soleil filtre entre les rideaux légèrement entrouverts, il aurait dû prendre soin de les rabattre totalement la veille au soir ! Un rayon, vicieux, danse la salsa entre son nez et ses yeux. Medhi a tenté de tourner la tête, de s’écraser dans son oreiller, de le plaquer sur le crâne mais rien n’y fait ! Il est réveillé et maintenant, il faut se lever ... Le jeune homme repousse ses draps et quitte son lit, ses cheveux bouclés en bataille et une petite barbe de trois jours sur le menton. Pieds nus, il se dirige vers la cuisine et évite un contact prolongé entre sa peau et le carrelage froid en exécutant des mouvements de jambes pareils à une danse de lutin. Les armoires le boudent ! La première est vide et la seconde, remplie d’ingrédients et d’épices qu’il n’utilisera jamais.
Pas de café pour ce matin ! Pas de céréales non plus. Dépité, Medhi se contenta d’un bol de chocolat chaud et d’un toast rapide. Il allait devoir faire les courses ! C’était presque indispensable maintenant vu les armoires vides qui l’entourait. Ayant vécu longtemps tout seul sur New-York, Medhi avait l’habitude de se débrouiller et de tenir la maison à flot, ce n’est pas parce qu’à présent il vivait dans une petite bourgade que les choses allaient changer ! Il quitta donc la pièce après le petit-déjeuner et alla prendre une bonne douche puis s’habilla d’un jeans, un t-shirt et un pull noir. Le vent glacial de cet hiver avait de quoi rendre malade le plus robuste des hommes. Medhi enroula son écharpe autour du cou et claqua la porte.
Les rues de Pearl Trees étaient comme un refuge pour lui, elles semblaient l’accueillir à bras ouverts. Cette petite maison en bout de rue, il en avait connu l’ancien propriétaire ! Et celle-là, là-bas avec la façade blanche, il avait été dans la même classe que les enfants de ces gens. Toute la bourgade portait des lieux, des visages et des noms qui lui rappelaient de bons souvenirs. C’était agréable, de pouvoir marcher sans se prendre la tête et de ne pas voir le mal partout. Medhi arriva enfin devant l’épicerie, il était temps de passer aux choses sérieuses ! Liste de course en main, le jeune homme était prêt à en découdre.
Premier rayon et déjà, les produits se succédaient. Une chevelure blonde attira son attention, elle était de dos et elle semblait concentrée sur un objet. Quelque chose dans sa façon de se tenir, dans son déplacement lent, dans la valse de ses mèches de cheveux, rappela fortement quelqu’un à Medhi. Sa curiosité, piquée au vif, le poussa à se rapprocher innocemment et faire comme si de rien n’était. Il vint se poster à ses côtés, faisant mine d’observer les produits en face de lui, jetant un petit regard en coin à la demoiselle. Quand il vit son visage, ce fut l’illumination ! Un grand sourire naquit sur ses lèvres rougies par le froid et ses yeux sourirent à leur tour.
- Jude ! C’est pas vrai ! ça fait tellement longtemps !
Jude, c’était tout le côté positif de son enfance ! Les rires et les bombes à eaux en été mais aussi les lettres qu’ils s’étaient envoyés par la suite ! Malheureusement, à l’adolescence, ils avaient laissé tomber cette ritournelle, chacun préférant des amis de chair et de sang à un ami de papier et d’encre. La recroiser aujourd’hui, c’était comme retomber sur son plus ancien doudou alors qu’on range la chambre pour accueillir le nouveau-né ! Medhi souriait, surpris mais franchement heureux de la revoir !
- Ça me fait plaisir de te croiser ! Je pensais pas que tu traînais encore par ici !
Jude M. Hellingway
▌AVATAR : Emma Stone
▌CRÉDITS : Ava : Emi Burton ~ Signa : Emi Burton (citation : I Should go - Levi Kreis)
▌PSEUDO : Emi Burton
▌HISTOIRES POSTÉES : 437
▌ARRIVÉ(E) À PT LE : 07/12/2013
▌IMPORTANCE DANS LE ROMAN : 3345
▌DATE DE NAISSANCE : 02/04/1989
▌MON ÂGE : 35
▌EMPLOI/ÉTUDES : Psychologue
▌CÔTÉ COEUR : Célibataire au coeur pris
▌EN CE MOMENT : [img][/img]
▌DC : Icare l'orphelin friqué !
Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Sam 28 Déc - 0:19
I'll carry your world
Medhi & Jude
Comme chaque matin depuis bien des années, se lever était douloureux pour Jude. Elle détestait se lever la bouche pâteuse, la gorge sèche, les mains tremblantes et le corps lourd. Pourquoi ses jambes étaient si difficiles à supporter ? On aurait dit qu'elle portait une masse à chaque jambe pour l'empêcher de bouger. Fort heureusement, cette sensation passait lorsqu'elle prenait son traitement. Les médicaments faisaient effet pour l'instant. Ils réduisaient la douleur, et tous les symptômes bien dérangeants de la maladie. Sa lenteur ainsi que ses tremblements cessaient après une bonne douche et les cachets, après des étirements non négligeables et de la concentration. Le Parkinson était une maladie bien difficile à vivre et il fallait dire que la solitude n'aidait pas à se battre. Heureusement elle avait son frère, même s'il devenait un peu trop protecteur envers elle, il était là, lui au moins. Plus que quiconque, elle pouvait compter sur lui pour la moindre chose, et si un jour, elle ne pouvait plus se débrouiller seule, il l'accueillerait bien volontiers chez elle. Ce n'était pas sain pour lui. Il se sacrifiait, et elle détestait ça. Elle priait pour que son état stagne le plus longtemps possible -à défaut de s'améliorer-, et qu'elle puisse gérer sa vie sans son frère encore longtemps. Elle n'avait plus que lui, personne d'autre à rendre fier, personne d'autre à chérir, alors elle faisait tout pour lui, désolée que son état lui gâche autant la vie. Son frère, il était brave. C'était quelqu'un de bien, de tellement bien que ça le bouffait. Ce n'était pas sain, ni pour lui, ni pour elle.
Ce matin-là, après avoir prit sa douche, ses cachets, et fait ses étirements quotidiens, Jude s'autorisa enfin à manger un morceau. Elle ouvrit le réfrigérateur pour chercher de quoi grignoter et le trouva désespérément vide. Un seul et unique yaourt reposait là, abandonné, d'un goût que Jude n'aimait pas tant que ça. Elle soupira. Il fallait qu'elle aille faire des courses. Elle détestait ça. C'était s'exposer aux regards des autres, et même si d'ordinaire elle n'était pas vraiment complexée, elle avait toujours peur de tomber en plein milieu d'un rayon, ses jambes la lâchant bêtement, ou de faire tomber tout un étalage à cause d'un simple tremblement mal placé... Elle évitait un maximum de faire des courses, laissant la chose traîner indéfiniment, jusqu'à voir son frigo entièrement vide. Elle ne mourrait pas de faim et avait toujours de quoi se nourrir un minimum, mais le stock commençait à se vider, il était temps de réagir. Elle engloutit son yaourt et se leva du canapé sur lequel elle s'était installée. Après avoir jeté proprement le pot à la poubelle, elle soupira une nouvelle fois, prit son sac, son porte-monnaie et son téléphone à l'intérieur, et sortit en fermant à clé. Si elle ne le faisait pas aujourd'hui, elle n'allait jamais y arriver. Elle marcha donc d'un pas faussement assuré vers l'épicerie du coin afin d'aller enfin y faire ses courses. Déjà, elle avait l'impression que tous les regards se tournaient vers elle. Ce n'était bien entendu qu'une image sortie de son imagination, mais ces yeux fictifs la perturbaient. Elle souffla pour se donner du courage et s'avança vers le premier rayon.
Elle n'avait pas de liste, elle se contentait de prendre ce dont elle avait envie -et à vrai dire, elle n'avait jamais envie de grand chose- et de le mettre dans son panier. C'est ainsi qu'elle s'arrêta devant une boîte qui l'intriguait. Ca ressemblait à du chocolat mais apparemment, c'était tout autre chose. Elle examina la boîte, la prenant vite en main puis bien vite, son regard se resserra sur ses mains qui commençaient à trembler. Elle jura mentalement à cette vue, incapable de détourner le regard de ses mains. Ces tremblements l'obsédaient. Elle se haïssait, elle se dégoûtait. Qui voudrait un jour d'elle, si tremblante ?! Elle s'énerva toute seule, sans un mot pourtant, lorsqu'une voix vint la tirer de ses troubles. « Jude ! C’est pas vrai ! ça fait tellement longtemps ! » Elle tourna la tête en direction de la voix et aperçut un visage bien familier. Elle plissa les yeux pour se rappeler de qui il pouvait ben s'agir et les rouvrit bien vite en se souvenant, comme un électrochoc. Elle se mit alors à sourire, malgré son trouble passé. « Medhi ! Ca alors ! » Son ami d'enfance. Son voisin. Elle l'avait toujours connu, ils s'amusaient bien tous les deux et à son départ, ils se sont envoyés de nombreuses lettres, jusqu'à ce que la distance les sépare finalement... Le revoir ici, après tant d'années, c'était incroyable ! « Ça me fait plaisir de te croiser ! Je pensais pas que tu traînais encore par ici ! » Son sourire s'évanouit légèrement. Oui, elle, elle n'avait pas bougé. Si seulement elle avait pu, elle aurait peut-être vu du pays, mais ça s'était révélé impossible. Elle se reprit bien vite et sourit de plus bel, chose à laquelle elle était habituée. Il ne savait rien de sa maladie, pas la peine d'en parler. « Comme tu vois, tout ne change pas ! Tu es de retour alors ? Ca fait longtemps que tu es là ? Je suis tellement contente de te voir ! » Elle s'approcha de lui pour l'enlacer amicalement, franchement heureuse de retrouver son ancien camarade de jeu favori ! Elle ne dirait rien sur sa maladie, comme ça, elle allait pouvoir être une jeune femme de vingt quatre ans tout à fait normale, ce dont elle rêvait depuis déjà trop longtemps.
Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Jeu 2 Jan - 16:37
I'll carry your world
Elle avait changé tout en restant fidèle à elle-même. Medhi se sentait comme à son retour à Pearl Trees ! Avec cette impression au creux du ventre de retrouver un visage connu tout en sentant que le temps avait passé. Le jeune homme s’était approché, observant la jeune femme blonde et constatant qu’elle était devenue adulte elle aussi ! C’était d’ailleurs étrange, dans sa tête, il la revoyait à l’époque où ils n’étaient que des enfants. Quand elle le reconnut, à son tour, elle parut prise de court mais après le premier étonnement, elle sembla ravie de le recroiser. Ils ne s’étaient plus vu depuis tellement longtemps ! Leurs dernières lettres échangées remontaient à l’époque du lycée ! Aujourd’hui, ils étaient tous les deux adultes depuis bien longtemps et l’eau avait bien coulé sous les ponts durant ces années d’absence.
Jude avait raison, sans le vouloir, elle venait de le secouer ! Tout ne changeait pas. Certaines choses semblaient immuables et si, aux yeux de certains, ça pouvait sembler mauvais, lui appréciait cette sorte de stabilité. Une petite pensée pour sa famille lui traversa l’esprit, juste le temps de se rappeler qu’il ne les avait plus vu depuis longtemps, trop longtemps peut-être ! Et croiser Jude, s’apercevoir que ça lui faisait vraiment plaisir de la revoir, ça lui donnait presque envie de recontacter ses proches. Elle l’enlaça, Medhi lui rendit son accolade en souriant. Quand ils se furent écartés, il tâcha de répondre à ses questions et de lui expliquer brièvement sa situation :
- Je suis de retour depuis un petit moment ! C’est bizarre, t’as pas tellement changé ! Comment tu vas ?
Medhi ignorait tout de la maladie de la demoiselle, ils ne s’étaient plus contactés depuis bien longtemps ! À vrai dire, il posait cette question en toute innocence, sans savoir que Jude était aux prises avec une maladie persistante. Pour lui, elle n’était que son ancienne voisine, son ancienne amie de papier avec qui il avait tenté de garder contact malgré les kilomètres. Elle était une fille adorable qu’il appréciait beaucoup. Jamais il ne lui viendrait à l’esprit de la voir comme une souffrante ! De toute façon, Medhi avait appris à poser un regard différent sur les gens. S’il se mettait à juger Malika, la jeune femme aveugle qu’il aidait dans la vie quotidienne, il y passerait ses journées ! Heureusement, Medhi n’était pas du tout comme ça.
- Qu’est-ce que tu fais dans la vie, alors ? Je me souviens que tu étais super curieuse dans tes lettres ! Je suis sûr que t’es devenue journaliste ! Ou bien détective privé, ça serait trop classe ça !
Il étouffa un léger rire et lança un regard amusé à la jeune femme. Medhi se demandait ce que son amie avait bien pu faire par la suite ! Dans ses souvenirs, c’était une personne curieuse et du genre à avoir plein de projets. Mais le temps, parfois, change les gens ! Medhi avait lui aussi énormément changé depuis l’enfance. Qui aurait pu dire qu’il quitterait le cocon familial du jour au lendemain et volerait de ses propres ailes sans la moindre qualification ? L’avenir réserve parfois des surprises de taille !
Spoiler:
Pas top, sorry
Jude M. Hellingway
▌AVATAR : Emma Stone
▌CRÉDITS : Ava : Emi Burton ~ Signa : Emi Burton (citation : I Should go - Levi Kreis)
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▌DATE DE NAISSANCE : 02/04/1989
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Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Sam 4 Jan - 1:00
I'll carry your world
Medhi & Jude
La maladie de Jude l'obsédait de plus en plus, et dès lors qu'elle se voyait trembler, elle avait envie de hurler, de piquer sa crise comme une gamine et de s'écraser au sol pour crier l'injustice. Ce n'était pas tant la maladie en elle-même qui faisait souffrir la jeune femme, mais surtout tout ce que le Parkinson avait causé. La séparation avec la plupart de ses proches, le renfermement de Jay, l'arrêt brutal de ses études, sa solitude, le désert sentimental... Toutes ces choses qui l'avait brisée sans même que quiconque s'en aperçoive, c'était après ça, qu'elle hurlait. C'était pour cette raison qu'elle était concentrée sur sa main tremblante, stressée, lorsque Medhi se manifesta. Il venait de la sauver d'une future crise de dépression profonde comme elle en faisait parfois. Elle ne s'attendait pas à le recroiser par ici après tant d'années, mais dès qu'elle le reconnut, un large sourire se dessina sur ses lèvres, chassant peu à peu le trouble de l'instant passé. Elle l'enlaça, bien heureuse de le revoir, se demandant la raison de son retour à Pearl Trees. « Je suis de retour depuis un petit moment ! C’est bizarre, t’as pas tellement changé ! Comment tu vas ? » Son sourire ne s'effaça pas, baissant simplement d'intensité d'une façon à peine remarquable. Elle n'avait pas tant changé alors ? D'une certaine manière, cette remarque la rassura. Au moins, elle ne portait pas la maladie au visage. Dans sa vie, tout avait basculé, c'était réconfortant de se dire que vu de l'extérieur, ça ne se voyait pas tant que ça. Lui, il avait changé, il était devenu un homme, un bel homme, et c'était étrange de se dire qu'il s'était écoulé tant d'années depuis leur dernière rencontre, que la dernière fois, ils n'étaient que des gamins et qu'aujourd'hui, chacun avait grandi, suivant des chemins différents, des voies distinctes. « Ca va très bien et toi, alors ? C'est fou de te revoir ici, ça fait bizarre de se retrouver maintenant ! » Elle se demandait bien ce qu'il pouvait faire aujourd'hui, elle avait tellement de questions à lui poser ! S'il était définitivement de retour, elle aurait tout le temps de réapprendre à le connaître, en espérant qu'il n'apprenne pas pour sa maladie trop vite. Elle avait compris à présent, elle se méfiait de la réaction des autres.
« Qu’est-ce que tu fais dans la vie, alors ? Je me souviens que tu étais super curieuse dans tes lettres ! Je suis sûr que t’es devenue journaliste ! Ou bien détective privé, ça serait trop classe ça ! » Elle joignit son rire au sien, petite, elle était effectivement bien curieuse, et ça n'avait pas tant changé, même si aujourd'hui, elle n'avait pas vraiment l'occasion de se montrer très curieuse. Elle continuait de sourire lorsque son regard s'arrêta sur sa main tremblante dans laquelle elle tenait toujours cette étrange boîte. Réalisant que les tremblements ne cessaient pas, elle fit un rapide mouvement pour cacher ses mains derrière son dos, n'ayant aucune envie que Medhi lui demande ce qui lui arrivait. Réflexe un peu stupide, qui semblait plus suspect qu'autre chose, mais qu'elle ne put s'empêcher d'avoir. « Ahah pas mal, pas mal ! C'est vrai que j'aurais pu le devenir après tout ! Mais non, à la place, je suis devenue peintre ! J'expose certains tableaux dans la galerie de mon frère, à Woodburgh, enfin, voilà, rien de très impressionnant en fait ! Mais ça me défoule. Et toi dis-moi, qu'est-ce qui a bien pu te faire revenir par ici ? Tu vas rester un moment j'espère, on a plein de choses à se raconter ! » Elle sourit, enthousiaste à l'idée de savoir ce qu'était devenu son ami. Elle ne savait rien de ses choix après le lycée, de son parcours, leur échange de lettres s'étant arrêté un peu avant que les choses sérieuses ne commencent. Elle se montrait à nouveau curieuse. Elle reposa discrètement la boîte sur l'étagère où elle l'avait prise, tout en continuant de regarder Medhi, sourire aux lèvres.
Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Mer 8 Jan - 20:20
I'll carry your world
Medhi hallucinait de la retrouver, après toutes ces années. Il s’était déjà demandé par le passé ce qu’elle devenait, ce qu’elle faisait dans la vie, si tout allait bien pour elle. Apparemment, Jude menait l’existence qu’elle avait choisie et semblait l’apprécier ! Pour elle aussi, c’était une grande surprise. Le jeune homme l’enlaça brièvement et ils commencèrent à discuter. Avec toutes ces années d’absence, ils avaient des tonnes de choses à se dire. Medhi avait un peu de mal à retrouver la Jude qu’il avait connu. Durant un instant, il la sentit même gênée ou mal à l’aise ! Ignorant tout de sa maladie, le jeune homme ne songea pas une seconde à ce que le malaise vienne de là. Au contraire, il remit ça sur le fait que la rencontre surprise mettait Jude dans une situation inconfortable, à première vue.
Le rire de la demoiselle le rasséréna, elle n’était pas totalement désemparée face à son retour ! Medhi ne voulait pas l’importuner et aurait préféré s’en aller rapidement que de la plonger dans la gêne. Soudain, alors que le regard du garçon flottait sur les étagères sans grande attention, un mouvement brusque de la jeune femme attira son attention et le malaise réapparut aussi vite. Medhi tenta de sourire à Jude, écrasant le silence un peu lourd qui venait de s’installer en un éclair. Heureusement, son ancienne voisine s’appliqua à lui parler un peu d’elle. À chaque parole, Medhi semblait plus heureux. C’était vraiment sympa de voir qu’elle avait réussi dans la vie ! Peintre n’était pas le premier métier auquel il aurait pensé mais tout de même, c’était plutôt la classe !
- Tu peins et tu exposes ! Rien que ça ! C’est top, je suis super content pour toi. On n’aurait pas pensé qu’on en serait arrivé là tous les deux, quand on était gosses. Moi je suis devenu auxiliaire de vie ... un mot compliqué pour dire que j’aide les gens qui ont besoin d’un coup de pouce.
Il esquissa un sourire, songeant une seconde à Malika, sa protégée actuelle. Malgré son caractère distant, ses répliques cinglantes, sa mauvaise humeur habituelle ... elle restait une superbe rencontre. Elle lui apprenait plein de choses, elle l’étonnait presque tous les jours. Ça aurait pu être un calvaire comme boulot mais avec une personne comme Malika, ça devenait franchement intéressant. Medhi reposa le regard sur celui de Jude, elle semblait plus décontractée à présent.
- Je crois que je vais rester en ville un moment ! Ce serait sympa que tu viennes manger un jour, avec Jay peut-être, s’il est dispo ! J’ai le pressentiment que je vais tomber de haut quand je vais le revoir, lui aussi !
Medhi pouffa de rire. Forcément, il connaissait le frangin de Jude aussi bien qu’il connaissait la demoiselle ! Jay et Jude avaient été ses voisins, quelques années auparavant. Si aujourd’hui, il aurait probablement été incapable de reconnaître Jay dans la rue, il était tout de même impatient de voir le changement et de prendre de ses nouvelles. Les relations entre Medhi et Jay n’étaient pas aussi bonnes que celles qu’il avait avec Jude ! Il avait tout de suite sympathisé avec Jude tandis que le frangin restait plus distant. Quoi qu’il en soit, l’idée était lancée à présent !
- Et tes parents, ça va bien ?
L’instant de surprise étant passé, Medhi se devait de prendre des nouvelles des parents Foster ! Après tout, eux aussi, avaient été ses voisins durant tout un temps ...
Jude M. Hellingway
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Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Dim 12 Jan - 22:50
I'll carry your world
Medhi & Jude
Revoir un ami d'enfance, ça faisait remonter tout un tas de souvenirs oubliés, ça lui rappelait ce qu'elle était autrefois, et par dessus tout, ça lui montrait comment elle avait évolué, et ce qu'elle était devenue. C'était comme regarder le film de sa vie en version accélérée et en faire le bilan. C'était l'effet que lui faisaient ces retrouvailles avec Medhi. Elle ne s'y attendait pas, elle était bien sûr très surprise de le revoir ici après tant d'années, presque persuadée que jamais elle ne le reverrait, et surtout pas ici. Elle pensait parfois à lui, se demandant ce qu'était sa vie loin de Pearl Trees, à ce qu'il pouvait bien faire désormais, à quoi il occupait ses journées, elle se posait parfois ces questions-là. Ca faisait bien longtemps qu'ils n'avaient pas pu parler. Le temps avait fini par passer, les lettres s'écrivant moins régulièrement, puis plus du tout, la distance, c'était quelque chose d'assez difficile à gérer. Il avait tant de choses à rattraper à présent ! Il lui demanda ce qu'elle faisait à présent et après avoir caché ses mains tremblantes derrière son dos, elle ne put s'empêcher de rire à la remarque de son ancien voisin sur sa curiosité d'antan avant de lui répondre plus sérieusement. Peintre. C'était assez incroyable pour elle de se classer comme tel, elle qui avait toujours tendance à se voir comme une piètre artiste. « Tu peins et tu exposes ! Rien que ça ! C’est top, je suis super content pour toi. On n’aurait pas pensé qu’on en serait arrivé là tous les deux, quand on était gosses. Moi je suis devenu auxiliaire de vie ... un mot compliqué pour dire que j’aide les gens qui ont besoin d’un coup de pouce. » Il esquissa un sourire, l'air un peu ailleurs, et Jude en fit autant. Il avait l'air heureux dans ce qu'il faisait, et quoi de plus admirable que d'aider les gens ! Elle eût un petit air nostalgique et hocha machinalement la tête. « Effectivement, on a fait du chemin depuis tout ce temps ! C'est super ce que tu fais, on a toujours besoin de quelqu'un auprès de nous, et je pense que tu dois faire ton travail à merveille ! » Elle sourit de plus bel, pensant sincèrement ce qu'elle disait. « Je crois que je vais rester en ville un moment ! Ce serait sympa que tu viennes manger un jour, avec Jay peut-être, s’il est dispo ! J’ai le pressentiment que je vais tomber de haut quand je vais le revoir, lui aussi ! » Son visage s'éclaira quand il disait qu'il allait rester un moment. Ca la rassurait dans un sens, sans vraiment savoir pourquoi. Son ami d'enfance lui avait bien manqué, il fallait le dire, et c'était comme un immense soulagement de le voir revenir par ici. Elle se mit à rire avec lui lorsqu'il parla de Jay. Leur relation n'avait pas toujours été facile. « Il a bien changé lui aussi... Mais en tout cas, ce serait avec plaisir que je viendrais ! Et d'ailleurs toi aussi, tu peux venir ! Bon, je n'habite plus chez mes parents maintenant, mais mon loft n'est pas si mal ahah ! » Elle n'aimait pas évoquer ses parents et passa vite sur le sujet, mais ce n'était apparemment pas l'intention de Medhi.
« Et tes parents, ça va bien ? » Et voilà, elle allait devoir trouver un moyen de s'en sortir à présent. Elle ne voulait pas parler de sa maladie, ni de ses parents, ni de toute autre chose reliée de près ou de loin à toute cette histoire, mais c'était inévitable pas vrai ? Il allait sûrement finir par tout apprendre... Le sourire de la jeune femme s'éteignit alors, et elle parut gênée. Elle ne voulait pas en parler. Elle déglutit alors, détournant le regard, tapotant nerveusement l'étagère à côté d'elle. Elle s'humecta les lèvres avant de finalement se décider à parler, consciente d'inquiéter son ami. « Eh bien.. Honnêtement, je n'en sais rien. On ne s'est pas parlé depuis au moins trois ans. Seul Jay a encore des contacts avec lui, quant à moi, je n'ai même pas envie de les revoir. » Elle baissa la tête, bien triste par cette remarque, et à la fois bien énervée, pleine de rancoeur pour ce qu'ils avaient fait. Ils l'avaient abandonnée après tout. Ils avaient laissé Jay s'occuper d'elle tout seul, ils avaient abandonné leur fille malade au moment où elle aurait eu désespérément besoin d'eux. Elle resta quelques secondes la tête basse puis la releva vers Medhi, esquissa un large sourire, comme si de rien n'était. « Et les tiens alors, comment vont-ils ? Ils sont en ville aussi ou tu es venu seul ? » La réponse semblait évidente, mais elle posa tout de même la question, peut-être que ses voisins étaient de nouveaux là. « Tu veux peut-être qu'on aille boire un café ou quelque chose, histoire de pas rester trois heures dans une épicerie ? » Elle rigola légèrement, après tout, c'était mieux de se poser pour discuter tranquillement non ?
Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Dim 9 Fév - 21:26
I'll carry your world
Medhi acquiesça à ce que Jude lui disait, elle avait raison ! C’était super cool comme boulot ! Le jeune homme avait besoin de se sentir utile, de savoir qu’il aidait quelqu’un à aller mieux. Parce que lui aussi, fut un temps, il aurait eu besoin d’une épaule sur laquelle se reposer. Il n’avait pas eu à subir la perte d’un sens ou d’une quelconque faculté. Lui, il avait perdu un avenir. Un futur plein de promesses, de rêves et de projets. Tout ça était tombé à l’eau et sa vie New-Yorkaise s’en était allée ave. Medhi savait qu’au final, un auxiliaire de vie est plutôt là pour soutenir moralement son patient ! Pas réellement pour l’aider à s’adapter à sa cécité, sa surdité ou quoi que ce soit. Le plus important, dans tout ce jeu de dupe, c’était surtout que la personne – Malika en le cas présent – se porte mieux. Medhi travaillait énormément sur ça ! Et chaque jour, il gagnait une mini-victoire quand elle lançait la conversation d’elle-même ou qu’elle s’ouvrait un peu plus à lui ou au monde extérieur.
Quand il lui assura qu’il resterait en ville un moment, Jude sembla sourire. C’était étrange, après autant d’années perdues, de penser qu’ils pourraient reprendre leur amitié là où ils l’avaient laissée ! Medhi avait laissé Jude aux oubliettes durant de longues années et vice versa. Ressortir brutalement comme ça du passé, c’était amusant et perturbant. Jude lui rappelait une période où il s’entendait encore bien avec sa famille, où il n’avait pas encore dérapé et fugué. C’était un peu comme un arrière-goût acidulé ! Douce nostalgie. Pourtant, Medhi était surtout très content de la retrouver ! Ils commencèrent à parler de son frère, une autre personne qui appartenait au passé.
- Je me doutais un peu que tu ne vivrais plus chez eux ...
Il esquissa un sourire. Elle devait avoir quoi ? Vingt-quatre, vingt-cinq ans maintenant ? Et Jude n’était pas le genre de fille à rester tranquillement chez papa maman juste pour se faire laver son linge et servir les pâtes le midi. L’auxiliaire de vie repéra cependant subitement le changement de comportement chez Jude quand il évoqua ses parents ! Si bien que l’espace d’une seconde, il hésita à reprendre ses mots et à laisser tomber. Chacun trimballe son placard rempli de fantômes avec soi sur la route ! Et tout le monde s’y accoutume, pas besoin d’en ouvrir la porte chaque jour pour se faire un peu plus mal. Sa gestuelle devint hasardeuse, elle semblait presque ... paniquer ? Medhi tenta de sourire, de son air bienveillant qu’il adoptait avec Malika même si elle ne le verrait jamais.
Aïe. Il venait de marcher sur des œufs et les avaient réduit en bouillie. Au visage de Jude qui perdit son sourire et se baissa, Medhi sentit la fatalité tomber. Elle ne leur parlait plus, pire, elle leur en voulait beaucoup. Le jeune homme acquiesça, sans en rajouter une couche et sans tenter de creuser. La vie de la jeune femme ne le regardait pas, ne le regardait plus, à vrai dire. Et bien qu’il aurait aimé pouvoir l’aider, ce n’était pas après autant d’années d’absence qu’il pourrait débarquer et la soulager d’un poids apparemment important. Medhi resta donc silencieux, jetant un bref regard à sa liste de course sur son téléphone, juste pour casser cette impression de silence lourd et étouffant.
- Je suis venu seul. Disons que c’est devenu compliqué après que j’ai fugué de la maison ...
Il explosa de rire. Medhi n’était plus en très bon termes avec ses parents, lui non plus ! Il continuait à leur parler, tout comme le bon voisin adresse quotidiennement la parole au facteur qui vient de dépasser son courrier. Bonjour. Ça va ? Au revoir. Dialogue inutile mais qui faisait survivre les faux-semblants. Medhi n’était cependant pas gêné d’en parler, cette réalité l’attristait mais ne le gênait pas. Il acquiesça vigoureusement aux dires de la demoiselle et se dirigea d’un pas décidé vers la caisse pour payer ses achats.
- Mais je te préviens ... je bois du café maintenant ! Et oué, j’ai passé l’âge des jus de pamplemousse !
Jetant un regard amusé à la jeune femme, il tendit ses achats à la caissière et quitta l’épicerie en compagnie de Jude.
Jude M. Hellingway
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Sujet: Re: I'll carry your world | Jude Mar 25 Fév - 0:06
I'll carry your world
Medhi & Jude
Pearl Trees, c’était là où elle avait grandi. Elle connaissait vraisemblablement tous les recoins et secrets de la ville, qu’elle avait eu le temps de découvrir depuis sa naissance. Medhi faisait également parti de la ville, il était ici chez lui, malgré les nombreuses années qui avaient passé. C’était un bonheur de le retrouver comme ça, par hasard, au détour d’un rayon de l’épicerie du coin. Une surprise qui ne pouvait qu’enchanter la jeune femme. Lorsqu’il lui affirma qu’il allait rester un moment, elle en fut heureuse. A l’époque où il l’avait connue, tout allait encore bien, le ciel était encore bleu sans l’ombre d’un nuage à l’horizon. Et les voilà, des années plus tard, à constater les changements, certains plus importants que d’autres. Ils en avaient fait du chemin, oui, mais au fond, Jude ne savait pas bien dire si elle avait emprunté le bon. Certes, la peinture, c’était toute sa vie, et là-dessus, elle n’avait pas de doute. Mais le fait de rester dans cette ville, avec sa famille à proximité, son frère à toujours la protéger, un peu trop d’ailleurs, elle à voir toujours les mêmes personnes, une vie sans vraiment de nouveauté, ce n’était peut-être pas le meilleur choix à faire.
Plus jeune, elle aurait voulu voyager, faire le tour du monde pourquoi pas ! Elle aurait adoré quitter la ville pour voir les merveilleux paysages qui se dresseraient devant elle si elle partait. Elle aurait alors rencontré des gens, et peut-être même l’amour de sa vie. Mais elle n’avait jamais bougé d’ici, trop effrayée pour partir seule dans son ‘état’. Elle n’était pas vraiment à plaindre, Jude. Le Parkinson, chez elle, n’était pas au stade réellement handicapant. Elle aurait pu voyager, mais peut-être qu’elle restait un peu trop bloquée sur sa maladie pour oser. Avec le temps, elle avait fini par se dire que cette maladie était la cause de tout ce qui n’allait pas dans sa vie. Peut-être à cause des nombreuses déceptions, souvent amoureuses, qu’elle avait essuyées, ou peut-être parce que le Parkinson avait causé sa rupture totale avec ses parents.
Autrefois, elle était très proche d’eux, presque même inséparable de sa mère. Ils avaient été une famille unie, toujours souriante, aimante au possible, on n’aurait pu rêver mieux. Et depuis quatre ans, tout avait changé. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que ses parents avaient été de vrais lâches, à la laisser comme ça du jour au lendemain, et à obliger ainsi son frère à la couver d’autant plus. Elle ne leur pardonnerait certainement jamais. Elle n’aimait pas parler d’eux. Mais finalement, Medhi lui posa la question qu’elle redoutait tant, mais à laquelle elle aurait dû s’attendre. Il lui demandait comment allaient ses parents. Aussitôt, elle changea de comportement, se faisant bien stressée, gênée, à chercher quoi répondre pour ne pas qu’il découvre son petit secret. A présent, elle avait constamment peur qu’on la laisse tomber d’un seul coup à cause de ça. Elle répondit finalement de la manière la plus vague possible, lui avouant ne pas avoir parlé à ses parents depuis trois ans environ.
Bien qu’ils vivent dans la même ville qu’elle, ils ne venaient jamais la voir. Pas un coup de fil, pas une visite, rien. Parfois, ils se croisaient dans la rue, et Jude les ignorait tout simplement, profondément en colère contre eux. Comment ils allaient, elle s’en foutait. Medhi ne dit rien à ce sujet, ne posa aucune question, et elle fut bien soulagée de ne pas avoir à tout dire. Elle lui retourna finalement la question, moyen de ne pas s’attarder sur elle-même trop longtemps. Il était venu seul. Apparemment, ça n’allait pas bien avec sa famille non plus. Pourtant, il semblait le prendre avec le sourire, et elle l’admirait presque de pouvoir en rire, elle aurait tant aimé en arriver là, elle. Elle reprit peu à peu son sourire, et dans toute sa curiosité, osa poser la question qui lui occupait l’esprit. « Fugué ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Enfin, si tu ne veux pas en parler, je comprends ! » Elle fit un bref geste de la main pour accompagner ses mots, sachant que parfois, il y a des choses qu’on préfère largement garder pour soi.
Elle lui proposa finalement d’aller poursuivre leur conversation dans un café plutôt qu’au milieu du rayon, et il acquiesça. Ils se dirigèrent ensuite vers la caisse pour payer ce qu’ils avaient pris –c’est-à-dire pas grand-chose pour Jude. « Mais je te préviens ... je bois du café maintenant ! Et oué, j’ai passé l’âge des jus de pamplemousse ! » A cette remarque, la blonde éclata de rire. « C’est bien, t’es un grand garçon maintenant ! » Elle plaisantait gentiment. Il était vrai que la dernière fois qu’ils s’étaient vus, ils n’étaient encore que des enfants. Ils quittèrent ensuite l’épicerie pour se diriger vers le café du coin où ils s’installèrent tranquillement à une table. « J’y pense, comment t’es venue l’envie de devenir auxiliaire de vie ? Tu dois rencontrer un tas de gens géniaux ! » Elle admirait son ancien voisin pour ce choix qu’il avait fait, et avait envie d’en savoir plus.