Le réveil sonne. Le rêve prend fin. La vie recommence comme si une chose meilleure pouvait arriver de temps en temps. Je regardais l'heure qu'il était avant de vraiment sortir de sous l'emprise de mon lit, si doux et moelleux. Dix heures vingt-sept. Je ramenais mes corps vers le bord du lit, faisant d'abord descendre mes jambes puis le reste. Je me retrouvais les fesses contre le sol, comme à chaque fois. Frottant mes yeux pour mieux me réveiller, avant même de m'étirer. Je retournais sur mes deux pieds et redevenais droite. Me dirigeant vers ma salle de bain, je faisais couleur un bain chaud. Je prenais soin de mon visage en attendant. Passant du brossage de dent au masque de beauté. Me déshabillant de plus en plus, j'entrais dans mon bain et me relaxais pour commencer cette journée en meilleure forme que possible.

Quand je terminais de me détendre, j'enlevais le masque et m'en débarrassais. M'habillant avec de nouveaux vêtements, je les choisissais avec attention, car cet après-midi, j'allais devoir me rendre à la boutique. Sortant de chez moi, la liste de course dans la main, je me rendais à l'épicerie pour faire le plein. Je savais que j'aurais eu de bons produits.

La pancarte au-dessus de la porte d'entrée, les promotions affichées sur les vitres. J'entrais dans cette épicerie, un panier dans une main et mon sac à main dans l'autre. Souriante, je parlais quelques minutes avec la jeune employée. Elle me racontait ses histoires d'amours et je faisais celle chez qui tout allait bien. Sauf que je n'avais personne. Personne, avec qui partager ma maison, personne avec me balader, personne avec qui faire les courses à l'épicerie. Je ne savais pas pourquoi, mais une relation avec quelqu'un ne me traversait pas tellement l'esprit. Je me "plaisais".. Plus ou moins comme ça.

Elle était souriante et adorable. Je voyais bien pourquoi les hommes étaient attirés par elle et sa gentillesse. Elle souriait à la vie comme si chaque jour était le dernier. Elle profitait pleinement. " Ho, regardez moi ce canon ! " Je me retournais, d'un coup, faisant sans faire exprès, mes cheveux volé dans le néant. Je connaissais cette silhouette si masculine. Je l'avais déjà rencontré. " Gérôme. " Me tournant vers la jeune femme, je lui disais que je devais terminer mes courses avant de partir sans un mot. Elle aussi, le regardait sans cesse. Elle avait l'air hypnotisé, comme moi la première fois. Il était beau, comme au premier jour..

Le voir, une nouvelle fois. C'était comme, avoir des palpitations au coeur. Sauf que jamais je n'aurais cru qu'il viendrait ici à une heure si tardive. J'étais retournée au parc de temps en temps, mais il n'était jamais passé. Peut-être ne faisions nous que nous croiser. Peut-être que le destin ne voulait pas nous réunir au parc mais bel et bien ici. Regardez-moi, je parle de destin alors que je ne connais que son prénom. Et la tête de son petit frère. C'est trop peu pour croire aimer une personne. Si j'étais face à quelqu'un qui ressentait ça, je crois bien que, je l'aurais secoué pour le faire revenir sur terre.. C'était comme le coup de foudre dans les films. J'avais l'impression d'être l'actrice principale, en manque d'amour qui veut à tout prix se marier et avoir des enfants avec le premier mec rencontré dans un ascenseur. C'était trop étrange, trop brusque, trop irréel. Gérôme devait être avec une autre. Avec sa tête et son charisme, c'était obligé qu'il était pris. Alors, pourquoi espérer ? Pourquoi me faire du mal sans arrêt ? Peut-être que j'aime cela après tout. Peut-être que jusqu'à ma mort je vivrais des situations toutes plus stressante les unes que les autres.

Passant ma main d'articles en articles, je prenais au fur et à mesure ce dont j'avais besoin. Sélectionnant des produits plus ou moins attirant par leur beauté. Ils n'étaient pas abîmés, comme la plupart des aliments de cette boutique. J'aimais vraiment venir ici pour me balader entre les rayons. Mais, aujourd'hui, j'avais la tête sur une autre cible que mon dîner du soir. Gérôme était à quelque mètre et je n'osais même pas me rapprocher de lui, de peur de me faire paraître pour une idiote complètement intéressé. Je devais être naturelle, je devais faire comme si je ne l'avais pas encore vue. Pourtant, attendre n'était pas de mon fort. Je détestais ça. Me tournant vers sa direction, j'allais droit vers lui, faisant comme-ci je regardais encore une fois les aliments de la boutique. Et comme je l'avais prévue, je m'étais cogné contre ses muscles développés. Il était encore plus beau que dans mes souvenirs. Mes courses tombées par terre, je m'accroupissais et ramassais, les remettant au fur et à mesure dans mon panier. " Je suis désolée, je ne vous avais pas vu. " Relevant ma tête, nos regards se plongeaient l'un dans l'autre, comme si nous revivions notre première rencontre.

Ses yeux profonds étaient ceux dont je rêvais chaque nuit. Je me noyais dedans. Ils brillaient comme des étoiles en pleine nuit, sauf qu'ils étaient bleus. Mais, pas n'importe lequel. Un bleu plus que parfait, un bleu perçant. Je n'avais jamais vu de couleur comme celle-ci. J'avais envie de m'y perdre pour toujours. Je n'avais pas envie de quitter cette vision. Sa bouche quant à elle, était sobre. Mais mes lèvres voulaient s'y coller au moins une fois. Je l'admirais autant que possible. Ne laissant transparaître que ma gêne de l'avoir bousculé.

Comme d'habitude, mes plans tournaient à la catastrophe, voir même au néant total. Je l'avais bousculé sans vraiment m'en être rendu compte. J'avais peut-être avancé trop vite pour la distance qui nous séparait.. Après tout, je voulais simplement le toucher de l'épaule. Là, j'avais fait fort, je pourrais même en rire avec mes centaines de chats que je vais devoir m'acheter suite à ça. Il était gentil. Son sourire, me m'était en confiance instantanément. Il était beau. Et sans le faire exprès, je lui souriais à mon tour, me rendant compte que je venais de le vouvoyer par inadvertance. J'avais envie de me donner de petites tapes sur le front pour ma bêtise, mais il m'aurait trouvé extrêmement bizarre. J'écoutais sa voix. Masculine et à la fois forte, il me faisait comprendre que c'était de sa faute, ainsi que le tutoiement était de rigueur. Sauf que ce n'était pas du tout de sa faute. Mon plan avait tourné comme il le fallait. Il était même au point culminant de notre rencontre. Nous parlions une nouvelle fois et, j'étais sûr de ne pas recevoir de message pressant, me forçant à rentrer chez mes parents. Il continuait de me parler, m'annonçant être content de me revoir. Il n'avait pas non plus oublié mon prénom. J'avais envie de rougir, car il m'avouait avoir eu envie de me revoir par cette phrase. Peut-être que ce n'était pas très clair mais, je le prenais comme un compliment des plus adorable. Surtout que moi aussi, j'avais vraiment eu envie de le revoir.

" Non, c'est de la mienne, je marchais trop vite. " Je continuais de sourire à mon interlocuteur. Il était des plus charmants et je n'avais pas envie de le faire fuir, si ce n'est, pas tout de suite. " Oui, je sais.. Je ne sais pas pourquoi j'ai utilisée le vous. Pardon. " Je rougissais légèrement, commençant à trouver l'air de plus en plus chaud. Je venais de me ridiculiser royalement et j'étais encore debout. " Ha. Tu es content de me revoir ? " Je rougissais de plus en plus, mais mon sourire ne s'éteignait pas du tout. J'étais vraiment heureuse de savoir ça. Ça me donnait des papillons dans le ventre. " Moi aussi je suis vraiment ravie de te revoir, Gérôme. " En disant cette phrase, j'avais terminé par un sourire en quoi. Je faisais tout pour lui plaire sans même savoir si ça marcherait. Retournant une dernière fois au sol, je ramassais la dernière chose que j'avais perdue. En me relevant, je continuais de sourire. " C'est étrange quand même, se croiser à l'épicerie est vraiment hors du commun. " Je faisais des gestes très discrets en même temps que je lui parlais. J'avais envie de le passionner, si ce n'était plus encore.

Lui raconter ma vie ne servirait à rien. Ça pourrait l'ennuyer plus qu'autre chose. Je me demandais ce qui aurait pu le passionner et, c'est là que je me rendais compte que j'ignorais tout de lui. Il était plus grand que moi, d'au moins dix centimètres, ou peut-être plus. Je me sentais petite à ses côtés, mais j'adorais ça. Les hommes plus grands étaient si mignons quand ils embrassaient leurs copines. Ça donnait un style bien particulier et touchant. J'avais envie de vivre cette expérience, d'être envié des autres. J'avais envie qu'il éprouve quelque chose pour moi, autant que j'en éprouvais pour lui.

Ça faisait à peine quelques minutes que j'étais avec lui dans l'épicerie. Ou peut-être plus. Je ne me rendais plus vraiment compte du temps qui s'écoulait. Je m'attardais plus sur ses lèvres et, sur les phrases qu'elle me disait. Il voulait que j'arrête de m'excuser pour tout. Et je ne savais pas moi-même pourquoi je le faisais. C'était étrange, car c'était instinctif contrairement à d'habitude ou c'était une vraie guerre pour dire ces mots. Aujourd'hui, tout tournais à la renverse. J'étais différente et je ne savais pas si c'était une bonne chose, ou s'il fallait que j'aille consulter très rapidement. Mais enfin, il était content de me revoir, c'était ce qui comptait en fait. Malgré le petit petit reproche sur mon départ à toute vitesse de la première fois. Mon portable avait sonné et je n'avais pas vraiment réussi à trouver d'excuse pour rester avec lui. J'avais été obligé de partir pour voir ma mère qui essayait de s'enfuir de la maison en hurlant. La maladie la rendait parfois, complètement hors de contrôle. Et nous étions obligés de la maîtriser dans ces moments-là. Pourtant, aujourd'hui j'avais un jour de repos. J'admirais encore le visage de Gérôme, mais plus délicatement. Il parlait de me croiser au parc ou dans une ruelle. Dur dur, quand on sait que j'allais souvent au parc et que malgré ça, nous ne faisions que nous rater.

" Oui, c'est vraiment surprenant. " Le sourire toujours collé à mes lèvres. Je repensais à mes futurs achats. Ils étaient parfaits pour un bon repas à table. Sauf que les quantités n'étaient pas suffisante pour deux personnes. Enfin, ce n'était pas bien grave, vu qu'il venait de m'inviter à prendre un verre, si jamais, par le pur des hasards, j'avais bien terminé mes courses si minces pour une fois. Nous n'allions pas faire la jeune fille affamée devant un si bel homme tout de même. Disponible ? Moi ? Toujours malheureusement. Je n'avais personne pour sortir ces derniers temps, alors une proposition pour aller boire un verre ne me dérangeait pas du tout. Bien au contraire, je n'avais aucune envie de refuser une invitation si gentiment demandé. " Oui, j'ai terminé, la chance hein. " Le sourire aux lèvres. " Par contre, suis-je disponible.. Là est la question. " J'avançais un peu vers la caisse qui était à côté de lui. Ne le quittant pas une minute des yeux. " Oui, je suis disponible. " Faisant passer mes articles, j'attendais qu'elle est terminée pour les replacer dans mon panier et prendre la main de Gérôme, pour l'amener devant les portes du magasin. " Si tu me laisses cinq minutes pour aller déposer ça chez moi, je te rejoindrais au Joe's Bar. " Je lui sourirais et lâchais sa main, resté trop longtemps dans la mienne, pour des inconnus.

la vie est une surprise, elle peut être bonne ou mauvaise.

fiche par century sex  

Rentrer chez moi, déposer mes courses et repartir. C'était ce qui se répétait dans ma tête et je n'avais envie d'accomplir cela, rien que pour le revoir encore une fois. Lui parler de moi et entendre parler de lui. Savoir ce qu'il faisait et ce qu'il aimait. Pouvoir encore et encore, admirer ses yeux si perçants et si profonds. J'avais envie de le revoir aussi longtemps, que possible. J'avais envie de l'admirer chaque jour qui pouvait encore passer. Pourtant, j'avais comme l'impression qu'il n'était pas indiffèrent. Il avait eu peur de se prendre un vent de ma part quand je lui avais fait cette petite blague sans grande importance. Il devait avoir peur de ne pas me revoir. De ne plus me revoir. J'étais flattée et en même temps, perdue. On ne connaissait rien sur l'autre et pourtant nous étions attirés comme dans un rêve. Même si je rentrais chez moi, j'allais revenir vite, car cette attraction m'en obligerais. Le laisser en plan ne faisait pas parti de mes projets, j'étais loin de vouloir cela pour un mec aussi craquant et charmant.

" T"inquiète pas, je ne suis pas ce genre de fille. " Je lui disais cette phrase en souriant doucement. Me dirigeant dans ma voiture qui était juste en face. Je déposais mes courses dans le coffre et me m'étais au volant de cette mini cooper que j'aimais tant. Passant à côté de Gérôme, je ralentissais. " Mais, toi non plus ne me laisse pas en plan. " Ayant dit cette phrase, je m'étais mes lunettes sur mon nez et partait en direction de chez moi où je n'avais pas beaucoup de temps pour agir.

pour toi :) :