"L'amour est un éternel recommencement, on recommence quand ?"

AVEC JACK ELLIS

Cartons, valises, piles de linges, d'objets en tout genre. Voilà à quoi ressemblait notre maison au lendemain de notre emménagement. On devait encore tout ranger, et on en avait pour un sacré moment. Et dire qu'il n'était que 10 h du matin, et j'étais déjà découragée. J'avais déjà déjeuné et je m'étais habillée rapidement et simplement, et j'allais m'attaquer au premier carton. D'autant plus qu'aujourd'hui les chevaux arrivés par un transporteur qu'on avait choisi avec Jack. Autant dire que je n'étais pas très calme aujourd'hui. J'avais posé un carton sur la table afin de le déballer. Il y avait quelques objets qui cassait. Je faisais extrêmement attention de ne pas laisser échapper quelque chose, maladroite comme je suis, ce ne serait pas étonnant. J'avais tout sorti et trié du carton, que je jeta négligemment dans le salon, j'irais le jeter plus tard. Rien qu'avec un carton la table était déjà pratiquement remplie « Et bien ce n'est pas gagné!! ». Je soupira, je ne sais même pas par quel bout commencer. En plus je ne pouvais pas compter sur mon homme pour ranger, il s'était proposé pour finir de préparer les box des chevaux. Je passe une main dans mes cheveux détachés, avant de me tourner pour aller chercher une tasse de café. J'allais en user du café aujourd'hui, je crains. Mais je n'aimais pas du tout que la maison reste dans un tel désordre. Ça me stressait plus qu'autre chose, alors il allait bien falloir se motiver pour la corvée du rangement. Plus vite ce sera fait, plus vite on sera tranquille, et plus vite je pourrais profiter de ce lieu et de mon homme.

Je fis deux pas en direction dans la cuisine, les yeux au sol, que je buta contre un mur, mais vivant. « Oh ! », je relève mon regard avant de tomber sur le visage, plutôt moqueur de mon homme. « Eh oh c'est bon, j't'ai pas vu, ça arrive ! ». Je lui tire la langue, comme une gamine, avant de glisser mes bras autour de sa taille pour quémander une étreinte, tout compte fait ce sera mieux que du café. Je laisse mon regard vagabonder dans la pièce. « Mmh, vivement que tout soit rangé, c'est vraiment le gros bordel ici, mais j'avoue que je n'ai aucun courage pour ranger tout ça. » . Je pince mes lèvres et les avancent en une moue de dépit, posant par la même occasion mon visage contre son torse. « Tu as fini de ton côté ? ». Je laisse mes doigts cajoler ses hanches à travers son tee-shirt.

"L'amour est un éternel recommencement, on recommence quand ?"

AVEC JACK ELLIS

J'avais hâte de retrouver notre petit confort. De retrouver un petit nid douillet. Et plus encore, de reprendre le cours de mon boulot. Les chevaux arrivés aujourd'hui, et j'avais bien la ferme intention d'en acheter un ou deux en plus d'ici trois mois ! Mais faut bien avouer que tout ses cartons promettaient de nombreuses heures de rangement et de triages. car même si l'on avait trié avant le départ, il y avait toujours des choses en trop. Il fallait juste que je trouve tout une bonne dose de courage. Mais cela aura été nettement plus surmontable si mon homme était dans mes parages. Mais il avait une autre à mission à remplir pour le moment. Et pas n'importe quelle mission, surtout quand on sait que je ne laisse même pas mes parents s'occuper du box de mes chevaux, mais j'avais une confiance aveugle en Jack, et je sais que tout serait comme je l'attendais.
Ce domaine était l'endroit dont j'avais toujours rêvé. Depuis que j'avais rencontré Jack, j'avais la vie dont je rêvais. Enfin, tout n'avait pas été tout rose non plus. Et même si on s'est séparé pendant quelques semaines, notre amour n'en a été que confirmé voire même renforcé. Et le fait que ce domaine nous appartienne à tous les deux, sans mes parents dans les parages, c'était parfait pour construire une vie de couple.
D'autant plus qu'il y avait beaucoup de travaux, et donc comme cela on fera selon nos goûts. Mais le plus important était quand même les installations : le manèges avaient quelques planches cassées, mettant sérieusement en cause la solidité du bâtiment, il n'y avait pas forcément énormément de choses à faire, mais je préférerais nettement que ce soit fait rapidement, pour que je puisse travailler dans de bonnes conditions. Le rond de longe n'avait certainement pas été utilisé depuis des lustres, au vu du bois qui s'effrite dès qu'on pose la main dessus. Mais je me servais du rond de longe avec mes cas les plus difficiles, je ne m'occupais pas ainsi du cheval mais juste de la personne qui prenait la leçon.  

Bref, j'avais quand même, malgré que j'étais dans mes pensées, rangé le premier carton et déballé un second carton. J'avais laissé sur la table tout ce que je ne savais pas rangé ou même que je sentais inutile ici. Je verrais avec Jack ce qu'on en ferait. La pire dans tout ça, c'est qu'il m'en restait encore au moins 6 et je ne savais même pas comment on pouvait ranger, avec tout ce bordel environnant. Me connaissant c'est une fois que tout sera rangé que j'arriverais à voir un vrai rangement, pratique. Ce qui voudra dire que je remettra le foutoir pour de nouveau ranger, au grand désespoir de mon homme.

Mais, il me fallait absolument une pause ! Sinon j'allais avoir une overdose de carton, et je risquerais fortement de tout envoyer valser. Alors, hop direction la cuisine. Comme souvent,je ne regarde pas où je pose les pieds, résultat je fonce dans quelque chose, ou plutôt quelqu'un, c'est bien moi ça. "Moi, une menteuse ? Ah bon?!.. Je n'étais pas au courant! Par contre je tiens à te dire que tu n'est pas aussi irrésistible que tu ne le penses." J'avais un grand sourire et je soupira d'aise quand il m'enlaça. Je posa simplement ma tête contre son torse musclé. "Oui en laissant tout le travail à Bibi hein, je retiens, je retiens .. Et tu as intérêt à t'y remettre sinon tes jolies petites fesses vont rougir!" Je rigole doucement, il tendait la perche en même temps. Je le laissa s'écarter à contre coeur, avant de le voir se retourner avec une tasse rempli de café. "C'était exactement ce que j'étais venu chercher avant que tu fasses obstacle à mon chemin !" Je lui lança un grand sourire, amusée. Après tout il m'avait cherché, alors il fallait bien que je réplique. Je le laissa m'entraîner dehors, me demandant bien ce qu'il voulait me montrer.

Je pénètre dans l'écurie, qui sentait bon le foin, mon odeur préférée, enfin après l'odeur corporelle de mon chéri bien entendu. Je lève les yeux au ciel à sa remarque "Tu es le patron aussi, chéri.". Mais bon, puisqu'il semble avoir besoin de mon impression, je vais examiner les boxes. Tout est parfait, et dieu seul sait que je suis exigeante quand il s'agit de mes montures. "C'est parfait. Je n'aurais même pas besoin d'engager un pauvre palefrenier, tu es parfait mon chéri.". Je l'écoute me parler de tout ces projets. "Oui j'y pensais aussi. Mais j'avoue que ce qui me préoccupe en ce moment, c'est plutôt le manège et le rond de longe qui faudra qu'on répare rapidement pour la sécurité. Sinon, je ne suis pas prête de retravailler. Faudra faire une liste des travaux. Puis mon père viendra d'ici quelques semaines pour nous aider.". Je laisse mon regard vagabonder dans le lieu. "Oui, ils ne devraient pas tarder."

D'ailleurs quand on parle du loup, voilà que j'entends le bruit du camion. Je souris, notre vie allait vraiment débuter, et le ranch allait rendre vie. Je pris le visage de mon homme en coupe entre mes mains, et me mis sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Un baiser chaste, sage. Je n'étais pas certain de pouvoir rester sage si on approfondissait le baiser. Je lui murmura, en lâchant ses lèvres. "Je t'aime." Avant d'attraper sa main, d'y enlacer nos doigts et de l'entraîner à l'extérieur de l'écurie.

"L'amour est un éternel recommencement, on recommence quand ?"

AVEC JACK ELLIS

"Alors tu me charrieras souvent, car tu es vraiment irrésistible" Je glapis en le voyant faire. Je ne pus m'empêcher de rougir tout en rigolant. " Je veux bien voir ça ! J'ai même hâte de voir ça ! " Je déposa mes lèvres rapidement sur ses lèvres avant de le suivre. Je ne me lassais jamais de la douceur de ses lèvres. "Je sens que je ne vais pas ranger grand chose tout à l'heure.". Et pas sûr qu'il arrive à ranger quoique ce soit avec moi dans les pattes.

J'avais bien envie de lui retiré cette attitude moqueuse mais qui lui allait terriblement bien. Mais j'étais de toute aussi bonne humeur que lui. Et puis tout se bousculait, tout se mettait en place avec une certaine exaltation qui me rendait euphorique !! Et d'avoir Jack qui partageait mon quotidien, c'était juste parfait. " Oui, sinon pas de rentrées d'argent, et ça risque de devenir compliqué à court terme..." Je n'aimais pas évoquer ce fait que trop vrai... Mais les installations étaient quand même magnifiques. Alors ça valait bien tous les efforts du monde.

"Ton café est parfait mon chéri" Dis-je tout en en avalant une gorgée. Je regarde les boxes vides, et le rejoint tout en haussant les épaules. "Bientôt j'espère, je dois rappeler une mère qui voudrait inscrire sa fille... Et puis j'aimerais bien avoir également quelques chevaux difficiles. Tu sais, j'aimerais bien faire de l'éthologie... Qu'est-ce que tu en penses ? " Je ne lui en avais pas parlé, mais j'avais l'idée dans la tête depuis un petit moment. " Non mais tu n'as pas honte de parler de mes parents comme cela ? " Je secoue la tête avant de le frapper de mes maigres forces sur le torse.

J'étais heureuse que les chevaux arrivent. Mais profitant d'un moment de répit je l'embrasse légèrement, avant de me retrouver plaqué à une porte de box, contre un torse musclé. Je me mords la lèvre, envieuse, et mon regard commençait à s'assombrir... " Tu sais très bien que je ne m'en contenterais jamais. Mais puisque tu insistes..." Je répondis avec tout autant de passion à son baiser, plongeant ma main droite dans ses cheveux, et laissant descendre ma main gauche à la naissance de ses fesses. Cela m'arracha un gémissement de plaisir pu. J'avais à chaque fois l'impression que le baiser qu'on échangeait était le premier tellement ça restait magique. Je souris, le laissant me mater, j'aimais sentir son regard sur mon corps. Je secoue la tête "Charmeur. Mais tu n'es pas mal dans cette tenue. " De toute façon, je le trouvais sexy avec n'importe quoi..

Je serre ses doigts, m'engageant dans l'allée en direction du camion. À la vue du chauffeur, sa tête ne me revenait pas.. Pas sûr qu'il se soit réellement intéressé de l'état des montures, comme ne nous l'avait promis le patron. Je grimace mais lui serra quand même la main.

Je laisse Jack engager la conversation, me postant à ses côtés. Je pouffa, le chauffeur allait certainement se prendre quelques remarques, vu qu'il parlait de la monture de mon homme, et qu'il n'appréciait guère que l'on la compare à une vache. Je regarde le conducteur et ajouta "Oh, il ressemble énormément à son propriétaire, hyperactif mais pas bien méchant." Je m'avance devant la monture, la flattant avant d'être rejoint par Jack. Je gloussa tout en secouant la tête. "Je ne sais pas qui est le plus gros des deux..." Désignant discrètement le conducteur. "Laisse tomber, c'est un con de toute façon. " Je le laisse descendre avec sa monture, avant d'empoigner la seconde monture, qui était le poney qui était souvent donné aux plus jeunes après avoir défait la barrière de sécurité. J'allais le mettre dans son box avant d'aller prendre le dernier, qui se trouvait être mon étalon. Un quater horse noir, sublime. Je le posa rapidement dans son box, dans l'intention d'aller le sortir un peu après, il n'aimait pas les voyages en van, et avait besoin de se défouler. Je laissais Jack conclure le paiement, m'occupant d'enlever tout l'hanarchement à Erhsy Je lui laissa seulement le licol.

J'allais vérifier si tout allait bien pour les deux autres montures, rajoutant leur portion de granulés. Je reviens dans le box d'Erhsy qui commençait à s'énerver. Je le flatta, afin de le calmer. " Tu aurais dû le frôler pour qu'on lui marche sur les pieds... " Je souris, secouant la tête. "Ouais faudra qu'on installe cela. Pfiou y a trop de choses à penser."

Je laissa Erhsy manger un peu de son foin tout en répondant à Jack. "Oui ça serait une bonne idée, moi je vais m'occuper de reprendre contact avec ce foyer de jeunes en difficultés. Ca pourrait être une bonne chose de bosser en lien avec eux. Puis je dois également rencontrer le comptable.. Quelle barbe."

J'attrape Erhsy, qui semblait de plus en plus agîté. "J'emmène Erhsy se défouler, sinon il va nous démonter le box." Je souris tout en marchant en direction de la carrière, où je le lâcha pour qu'il puisse galoper. Je referma derrière lui et me posa contre la barrière tout en le regardant évoluer. Ce cheval, plus personne ne le montait à part Jack et moi. Non pas qu'il était incompatible avec les jeunes en difficulté, mais il avait fait son temps.Et c'est Erhsy qui avait sauvé Jack, c'était la seule, avec celle que Jack avait acquise, qui le faisait évoluer. C'est aussi cet étalon qui nous avait rapprochés Jack et moi....

"L'amour est un éternel recommencement, on recommence quand ?"

AVEC JACK ELLIS

Je vis son visage devenir plus grave. Je ne compris pas au premier abord ce qui avait pu le contrarier pour qu’il soit ainsi fermé. Mais après quelques secondes j’arrive à voir pourquoi. J’avais fais l’erreur de parler de nos finances, chose sensible entre nous, enfin surtout pour lui. Pour moi, je ne lui en ai jamais voulu d’avoir déménagé ici, au contraire même. J’avais était totalement heureuse de voir que son projet se concrétiser, et même si au départ j’avais été réticente sur le fait de déménager aussi loin de mes parents, je me suis finalement dis que c’était une chance de construire quelque chose à deux. D’être un vrai couple. Alors j’avais rapidement répondu par la positive, ce qui avait semblait l’étonner les premiers temps. Mais, j’étais certaine d’une chose : il était mon âme soeur, celui qui ferait battre mon coeur jusqu’à la fin de ma vie. Alors je le suivrais, jusqu’au bout du monde s’il le fallait. De toute façon, je ne pouvais pas m’éloigner de lui plus que de raison. On s’était bien séparé une fois, et ça avait été la période la plus horrible de ma vie, je crois bien. Plus jamais je ne retenterais l’expérience. Et je voulais le meilleur pour lui. J’étais si heureuse qu’il ai réussi à trouver quelqu’un pour publier son livre que je ne voulais pas le priver de cette opportunité. Alors dans le fond, les problèmes financiers, ce n’était pas le plus important, je voulais simplement notre bonheur, on arriverait bien à surmonter toutes les épreuves qui se présenteraient à nous. Je sais, même s’il ne me le dis pas, qu’il se met une sacré pression quand à la réussite du centre, mais il esquivait le sujet dès que je l’abordais. Parce qu’il savait que je n’étais pas d’accord avec cela.

« N’importe quoi, je suis sure qu’on s’en sortira bien sans ça. Enfin, les premiers mois vont être difficiles, le temps que ça se mettent en route, je veux que tu te concentres sur ton livre et.. » J’étais touchée qu’il se sacrifie pour moi, pour mon travail. Mais je ne le voulais pas, je ne l’accepterais pas, je le sais. Et j’avais une autre idée en tête. « Et, si tu es partant pour l’éthologie.. Je pensais.. Que tu pourrais également te former... J’aimerais vraiment bosser en lien avec toi sur ce projet. » C’était un peu comme un rêve, on partageais la passion, et même s’il m’aidait avec les jeunes, je voulais vraiment qu’on partage ce projet, qu’on bosse ensemble. Je ne lui en avais jamais parlé, je n’avais même pas évoqué l’idée que l’on pourrait bosser ensemble.

Cet endroit prenait vie, s’animait. Et j’avais l’impression que les murs n’attendait que ça. Je m’étais arrêtée pendant quelques secondes afin de contempler cette écurie. Il y avait une âme, un quelque chose qui fait que cet endroit m’avait tout de suite plu. Et il avait encore plus plu à Jack, autant dire qu’on s’était décidé très rapidement. Je n’en étais pas déçue. J’allais me plaire à travailler dans ce cadre apaisant, et surtout qu’il y avait pas mal de possibilité. Un vrai paradis sur terre.

Quand j’entendis le camion partir, j’en fus soulagée. Je souris à Jack « Fais-moi penser à le mettre dans les indésirables celui-là. Hors de question qu’on le reprenne pour quoique ce soit. J’appellerais la boite pour avoir le directeur et lui en toucher deux mots. » Je n’étais pas énervée, mais je n’appréciais guère de telle remarque. Et il ne me semblait pas du tout professionnel, alors je ne devais pas être la seule remontée contre ce chauffeur. Mais heureusement pour lui, les chevaux ne semblaient pas avoir eu quoique ce soit. Ca aurait été le ponpon sinon.
« Oh, tu sais, ça va être plus barbant qu’autre chose ces rendez-vous, je ne veux pas t’imposer cela. » Je souris pourtant à la suite de la phrase. Je le sais hyper protecteur, et ça ne me dérange guère, du moment qu’il me laisse vivre, c’est tout ce que je lui demandais . « Et moi je pourrais montrer que tu m’appartiens, on est quitte comme ça. » De mon côté je n’étais pas mieux, je pouvais parfois lui faire une crise de jalousie si une jeune femme lui demander ne serait-ce qu’une indication. Mais j’avais toujours cette impression que je n’étais pas assez bien pour lui, même s’il s’évertuait à me faire comprendre le contraire.

Je lâcha Erhsy dans la carrière, où il se fit un plaisir de galoper. Je sursauta en sentant mon homme derrière moi. « Tu es là... » Je déposa ma tête sur son torse et mes bras sur ses cuisses. « J’en suis sûre, cet endroit est parfait ! » Je caresse ses cuisses, retombant pour l’instant dans mes pensées. Je souris tout en me retournant pour le regarder dans les yeux. «  Moi aussi, puis je serais bien partout, du moment que toi, tu es là avec moi. » Je me mordis la lèvre inférieure, plongeant dans ses yeux.