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| TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] | |
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| Sujet: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Ven 22 Nov - 0:59 | |
| La routine. Surement l'une des pires choses de la vie. Quand on y tombe, c'est dur de s'en relever. Une fois qu'elle est installée, comment faire pour la changer ? C'est une question que je me pose tous les jours. Des gestes quotidiens, des paroles similaires, des mensonges a n'en plus finir, des rencontres qui ne mènent à rien. Ma vie semble ordinaire. Et pourtant, je suis strip-teaseuse la nuit et j'étudie la psychologie le jour. Autant dire que ces deux domaines sont assez contradictoires. On ne peut pas être la sainte ni touche et la bonté incarnée, et être une star du show et se déshabiller en public. Ce sont deux mondes opposés, deux mondes qui s'affrontent. Rien ne colle et aucune logique ne ressort de ces deux mondes si complexes. Mais si ces deux mondes coïncidaient entre eux ? Qu'est ce qui en résulterait ? Bonjour, je m'appelle Alery Queenston et je fais partie de ces deux mondes. Je vis dedans depuis plus d'un an. Ai-je eu le choix ? Pas vraiment. Ayant coupé les vivres avec ma famille, j'ai voulu vivre à mes dépends. Maintenant, il faut que j'en paie les frais. Les études, et encore plus dans le domaine médicinale, sont extrêmement chers et il me fallait absolument un emploi qui paye suffisamment. Entre mes études, mon appartement, mes biens et ma nourriture, il me fallait plus qu'un misérable poste d'hôtesse de caisse ou de serveuse. Le strip-tease n'était pas la meilleure des solutions, néanmoins, c'était le meilleur choix à faire niveau financier. Je n'ai jamais cumulé autant d'argent en une nuit. Ce n'est peut être pas le poste le plus convoité du monde, mais il n'est en rien disgracieux. Tout ce que je suis amené à faire c'est montrer mon corps, danser et exciter ces messieurs qui se sentent seuls. Mon histoire aurait pu s'en finir là, mais j'ai choisi un autre chemin qui fait ce que je suis aujourd'hui. Autant dire que je suis en permanence bloquée entre ce que j'étais et ce que je suis devenue. Et j'en ai honte. Mais si je veux vraiment réussir à faire ce que me plait le plus dans la vie, alors il faut que je continue.
Les strip-teaseuses ne se prostituent pas. Nous ne couchons pas avec nos proies et nous ne nous laissons pas tripoter de partout. Bien sur, lors des shows privés, certains ont plus de privilègent que d'autres, mais pour ce faire, il faut sortir le cash. Alors oui, il est déjà arrivé qu'on se retrouve à poil ou encore qu'on utilise des objets insolites. Il y a déjà eu des dérapages, comme certains hommes qui en voulaient plus. Mais non, ce n'est jamais arrivé que l'une d'entre nous couche avec un client. Ou du moins, ce n'est jamais arrivé à l'oreille du patron.
Après avoir reniflé ma première dose de poudre, c'était partit pour une nuit de travaille. A la fin de ma prestation, mon gérant vint me voir dans ma loge pour me féliciter et me dire que deux clients voulaient un show privé dans les minutes qui suivent. Je ne peux qu'être enthousiaste de cette nouvelle. Après tout, si je travaille ici, c'est en particulier pour en faire, car plus on attire de clientèle, plus on attire l'artillerie lourde ! Donc, plus de fric personnel ! Mon premier show se déroula sans encombre. C'était un peu devenu la routine pour moi. Après un an, on s'habitue à toute sorte de demande, toute sorte de fantasme. Même si parfois, des personnes ont vraiment des idées plus farfelues que d'autres. Une fois prête pour mon deuxième show, je rejoins l'homme qui m'attendait, affalé sur un canapé rouge, un verre de rhum à la main. Celui-ci semblait déjà avoir ingurgité plus d'un verre. Entre les yeux rouges, ses phrases à non sens et son regard complètement vide mais obnubilé par mon corps, je savais que ces 30 minutes allaient être longues. Certes, si on demande un show privé, c'est pour pouvoir mater autant que l'on veut son désir le plus fou. Néanmoins, certains ont des idées derrières la tête et ça, je préfère ne pas le savoir. Quelques minutes suffirent à cet homme, d'environ la quarantaine, grand et baraqué à s'élever et à me plaquer contre un mur tout en m'embrassant fougueusement. Je savais que mon corps était un atout, mais de là à être son objet, il en était hors de question ! Certes, j'ai déjà fait l'amour plus d'une fois sur mon lieu de travail, mais ce fut tout le temps avec mes copains et non pas avec un client. Alors que celui-ci m'embrassait dans le cou tout en m'enlevant mes fringues, je ne pu m'empêcher de retenir mes larmes. Ce que j'étais devenue n'était pas ce dont j'avais rêvé. J'avais honte, j'avais peur et jamais je n'ai voulu me retrouver dans une telle position. Crier ne servait à rien, la musique à l'extérieur est bien trop forte et de toute façon, on se trouve dans une pièce close. Alors qu'elle est bon moyen d'échappatoire ? Devais-je le laisser faire ? Avais-je donc perdue toute estime de moi-même pour en arriver là ? Non, il en était hors de question ! Je ne suis pas un objet que l'on convoite, je ne suis pas un fantasme et encore moins une pute ! Il ne me restait qu'une seule chose à faire ... Mais si je le fais, j'allais avoir plus d'une répercussion sur mon dos. Il fallait que je me débarrasse de lui en douceur. Le repousser n'allait servir à rien vu son gabarit, c'est plus moi qui allait en ressentir les effets que lui. Mon genou, son entre jambe ... Le rapprochement est vite fait. Il ne fallut qu'une seconde avant que celui-ci ne s'éloigne, se courba sur lui-même et m'insulta de tous les noms possibles. Ça ne me prit qu'une seconde aussi, pour prendre mes jambes à mon cou. En pleure, désespérée et complètement affolée, je ne voulais pas que l'histoire se sache. Je n'avais pas d'autres choix que d'espérer qu'il ne me dénonce pas. S'il le faisait, s'en était finit de moi. J'allais être renvoyé et pire, je pouvais risquer des poursuites. Mais à ce moment précis, tout ce que je voulais, c'était me cacher dans un trou et me laisser pourrir sur place. Je passai en coup de vent dans ma loge pour récupérer mon sac en évitant même de me changer, de peur que l'autre ne m'est suivit et partit en courant vers la sortie de secours. Je pris le premier taxi qui me tombait sur la main pour retourner à Pearl Trees, et ne sachant où aller, je me réfugiai dans un endroit où l'on pouvait encore m'écouter sans me juger. L'église. Bien qu'à deux heures du matin, celle-ci était fermée, je me planquai dans la rue à côté. Entre deux poubelles, dans un état pitoyable, des yeux complètements rouges à force de pleurer, les mains tremblantes, je me laissai tomber contre le grillage la tête entre les mains. Dans ce petit trou et la tête remplie de cauchemars, j'agonisais. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Ven 22 Nov - 1:54 | |
| Voilà quelques semaines déjà qu’Adrian avait emmenagé dans son appartement et qu’il avait commencé à travailler à l’usine. Son travail le stimulait malgré la difficulté de la tâche mais il se sentait horriblement seul. Il a toujours eu du mal à créer des liens du coup il devenait rapidement fusionnel avec ses amis, et là il n’avait personne à qui parler. Quelque fois il avait son meilleur ami au téléphone mais ça ne suffisait pas. Il detestait tout ce qui était relation virtuelle, il aimait voir la personne avec qui il communiquait, c’était beaucoup plus humain. Par moment sa famille l’appelait aussi, ça il s’en serait passé. Sa mère lui racontait ses histoires de femme au foyer qui consistait à dire du mal des autres, sa soeur lui demandait des conseils sur les garçons, avec son petit frère c’était plus sympa bien qu’il n’avait pas grand chose en commun. Quant à son père… Il ne se parlait pas. Depuis qu’il n’avait pas voulu l’embaucher, Adrian ne voulait plus entendre parler de lui. Les relations humaines lui manquaient vraiment. Il ne savait pas trop et ne s’en rendait surement pas bien compte, mais il avait du mal à créer des liens avec les gens. Il savait se comporter en publique, parler et n’avait pas peur de la foule. Adrian était même plutôt heureux dans sa vie vu qu’il n’avait jamais eu à se poser la question. En ce moment il avait juste besoin de quelqu’un pour l’accompagner dans sa nouvelle vie.
Il avait travaillé jusqu’à tard dans son bureau à l’usine. L’odeur des produits s’infiltrait partout, il avait encore du mal à s’y habituer. Chaque fois qu’il quittait l’endorit, il avait l’impression que ses vêtements s’en était imprégné à moins que ce soit ses narines qui était complètement déformé à force de renifler tout ces solvants. Ironie, l’usine produisait des produits de luxe et pourtant on aurait dit que les bureaux avaient été aspergé de produit très bon marché. Tout ça lui donnait mal à la tête. Tout en regagnant sa voiture, Adrian fanstamait sur de l’aspirine. Il avait vraiment hâte de rentrer chez lui, surtout qu’il avait encore un peu de voiture. Son appartement de fonction (sur lequel on ne s’était vraiment pas foutu de sa gueule vu le genre de lieu) se trouvait dans la ville à côté. Pearl Trees, autant dire que c’était pas non plus super animé. Les jolies villes américaines bien proprette n’ont jamais été son truc mais c’était moins terrible que ce à quoi il s’attendait. Tout en conduisant il alluma une cigarette, son seul peché en fin de compte. En même temps son père possédait une compagnie de tabac mondialement connu, autant dire que la famille a été formé à servir de publicité géante. Uniquement pour emmerder son monde, Adrian ne fumait pas ces cigarettes, vraiment que pour faire chier car il les trouvait pas mal. Alors qu’il était bientôt arrivé chez lui, il remarqua que la route qu’il prenait habituellement était fermé. Le voilà ernervé, il n’avait aucune idée de comment rejoindre son quartier et il n’avait pas de carte ou de GPS. Il était prêt à errer toute la nuit.
Au bout d’un moment, Adrian tomba sur l’église de la ville. Ouf! Car personne dans les rues à cette heure là. Pour lui les églises c’était ouvert 24/24 pour accompagner les âmes égarées. De grosse connerie il aurait tendance à dire mais il n’allait pas chipoter. Il descendit de sa voiture après l’avoir garé sur le bas côté et alla à la porte. Fermé. Sérieusement, c’était quoi cette ville de merde? Et comment se faisait-il qu’il soit aussi mauvais en orientation? Alors qu’il ralait pour lui même tout en allumant une autre cigarette, il entendit des sanglots. Au début il fit comme s’il n’existait pas, n’ayant aucune envie de s’embêter avec ça. Etait-il vraiment un homme comme ça? Non. Bien qu’assez carré dans sa façon de penser et laissant peu de place au hasard, Adrian était un homme gentil faisant preuve de beaucoup d’empathie. Ce n’était pas l’impression qu’il donnait mais jamais il ne laisserait quelqu’un dans le pétrin. C’était plutôt le genre de gars qui s’arreterait pour vous aider si vous tombez en panne sur l’autoroute. Il essaya donc de chercher d’où venait le bruit, surtout qu’apparemment c’était des sanglots de femme. Sans misogynie aucune, il savait qu’une femme pouvait s’attirer plus facilement de problème. A la fac il avait suivit un cours de droit pénal, les cas étudiés impliqué souvent de sombre histoire de viol, du coup il s’inquietait facilement quand ses amies sortaient le soir.
Il finit par se diriger vers la ruelle. “Il y a quelqu’un?” demanda-t-il tout en se rapprochant. Là, à ses pieds il vit une jeune fille blonde recroquevillé sur elle-même. Tout en priant au fond de lui pour que cette femme ne soit pas dangereuse/drogué/lepreuse, il s’abaissa à son niveau après avoir tiré un mouchoir de sa poche. “Prenez ça”. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 25 Nov - 16:54 | |
| Je ne savais pas comment j'allais finir la nuit. Pourquoi diable l'église était-elle fermée ? Elle ne peut pas être en travaux, c'est une église ! Pearl Trees étant une petite ville, ce n'est pas étonnant que celle-ci soit fermée. Cependant, qu'est-ce j'allais faire maintenant ? Est-ce que j'allais rester ici jusqu'au petit matin ? Vu ma tenue, il serait préférable que non. Si jamais je croise quelqu'un que je connais, s'en était finit de moi. Bien sur, beaucoup de personnes savent que je suis strip-teaseuse, mais pas mes plus proches amis. Enfin, pour le peu d'amies que j'ai disons .. Si au moins j'avais le courage de rentrer chez moi ou d'appeler quelqu'un pour lui demander de rester chez lui. Dans ces moments, j'aurais voulu qu'Alex et moi fussions encore ensemble. Certes, entre lui et moi, rien n'allait. Pas de sentiments, pas d'attache, c'était plus du mépris et de la colère qui ressortait de notre relation. Cependant, je pouvais toujours compter sur lui dans des moments comme celui-ci. Quand nous étions ensemble, malgré leur histoire respective, leur douleur ou leur engueulade, il finissait toujours par me revenir et nous repartions de nouveau. Mais deux jours après et plus rien n'allait. C'était une spirale infernale. Mais je n'avais pas la force d'arrêter ma relation avec lui. De un pour l'argent. De deux, parce qu'il me donnait cette chaleur et cette présence. C'est peut être égoïste, surement même, mais j'avais besoin de sa présence pour me sentir mieux. Mais ce soir, il fallait que je compte sur moi-même. Il était hors de question que je l'appelle et le supplie de venir me chercher et de passer la nuit avec moi. Même si dans le fond, je savais qu'il ne répondrait pas à mon appel et qu'il ne viendrait surement pas me chercher, j’espérais tout de même le contraire. M'enfin ... Qu'est-ce qui me prenait ? Suis-je vraiment désespérée à ce point pour vouloir qu'Alex soit à mes côtés ? Je devais me ressaisir, me reconcentrer sur quelque chose, sur quelqu'un ..
Toujours en petite boule, réfugié dans mon coin, je n'avais pas remarqué la présence d'une autre personne que moi jusqu'à que celle-ci demanda tout haut s'il y avait quelqu'un. Je levai la tête et remarqua un homme plutôt bien foutu, grand, brun, plutôt beau gosse. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un à cette heure ci et à côté d'une église qui plus est ! Qu'est-ce qu'il pourrait bien faire ici ? Pearl Trees est une petite ville et bien que je ne connaisse pas tout le monde, il n'avait pas l'air d'être un habitant d'ici. J'étais complètement anéanti, en larmes et moi, tout ce à quoi je pense c'est qu'il est charmant ? Quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête. Du jour au lendemain je pouvais tout perdre et moi, je passe à autre chose en un clin d’œil ? Non, j'étais simplement terrifiée. Terrifiée de perdre tout ce pourquoi je me suis battue et me bat encore. De ce fait, tout ce que je voulais, c'était oublier. Ce que je venais de vivre cette nuit était comme un viol et bien que je peux le chercher en étant strip-teaseuse, je n'ai jamais cherché à le provoquer. Je ne cherche pas la merde, elle arrive tout simplement à moi. Alors que je ne répondis pas, il s'agenouilla en face de moi et me tendit un mouchoir. Voulait-il simplement être poli ? Une jeune femme habillée d'une simple blouse blanche avec des talons de 12 centimètres, on se demande bien ce que j'étais en train de faire. Ne parlons pas de mes dessous qui sont quasiment transparents. Et oui, être strip-teaseuse peut être aussi un vrai plaisir. Les tenues nous sont prêtées, mais les dessous, on peut les garder. Ils sont uniques pour un show et sont spécialement fait pour une occasion et pour une personne. Il devait surement avoir pitié de moi. Mon maquillage coulant, ma tenue loufoque et mon état pitoyable, il n'y avait pas de doutes, il se sentait dans l'obligation de venir me voir. Enfin, rien ne l'empêchait de repartir maintenant qu'il m'a vu. Mais peut être était-ce un canular. Peut être que lui aussi voulait profiter de moi et m'emmener dans sa voiture pour en finir, ou même en finir ici, à côté de l'église contre le grillage. Essuyant mes larmes avec ma main, je repoussa son mouchoir. Je n'ai pas besoin de votre pitié. Vous pouvez repartir. Qu'importe ce qu'il était venu faire ici, son aide ou pas, on ne m'amadoue pas avec un simple mouchoir. Je n'ai pas besoin qu'on est pitié de moi ou qu'on m'aide. Je veux simplement qu'on me foute la paix. Je me releva puis lui balança un. Je ne sais pas ce que vous venez faire ici, mais maintenant que vous avez fait votre bonne action du jour, vous pouvez me laisser. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vais me trouver un nouveau coin où pleurer. C'était dans mon habitude de refuser l'aide qu'on voulait bien m'apporter. Certes, je n'étais pas des plus aimables non plus, mais je ne suis pas docile. Je ne suis pas un petit chaton égarée qui cherche sa maison et des gens mignons. Je suis simplement une droguée qui n'accepte pas sa situation. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 25 Nov - 19:28 | |
| Adrian avait le chic pour tomber sur des gens désagréable pas capable d’accepter de l’aide. C’était jamais facile d’appeler au secours mais quand il voyait la situation de la jeune femme, il aurait plutôt tendance à lui dire de la fermer et d’accepter son mouchoir. Maintenant qu’il était tout près d’elle, il avait pu remarquer comment elle était habillée. Autant dire qu’elle était nue, la maigre blouse ne couvrait pas grand chose et les sous-vetements qu’on pouvait apercevoir était… Hum beaucoup trop transparent. Il aurait pu en profiter pour la mater allégrement mais Adrian n’était pas comme ça, il faisait bien attention de la regarder dans les yeux en lui parlant et de ne pas loucher. En plus, ça le gênait plus qu’autre chose. Il avait beau ressembler à un tombeur ou un homme à femme selon comment il s’habillait, tout ce qui était de l’ordre de la nudité et de la sexualité le dérangeait. Uniquement quand c’était exprimé en public. Adrian se demanda aussi pourquoi elle était habillé comme ça en pleurant. C’était peut-etre une prostituée, une strip teaseuse ou une fille ayant tentée de faire une surprise sexy à son mec et qui l’aurait surpris avec sa meilleure amie. Dans tout les cas Adrian s’en moquait, il aidait les gens dans le besoin qu’importe leur histoire.
La jeune femme s’était levée pour l’envoyer balader. Adrian sourit. Elle était à moitié nue, le maquillage coulant partout lui donnait un côté panda dégueulasse, avait trouvé une place entre des ordures qui puaient mais non madame voulait garder sa dignitié. Ma pauvre chérie, c’est trop tard pour ça! Tout ça pour un mouchoir, un simple mouchoir. Peut-etre qu’elle pensait que c’était du chloroforme ou qu’il comptait la violer dans sa voiture. Alors qu’il ne la fera jamais monter dans sa voiture. Cette dernière était propre ce qui n’était pas le cas de la jeune femme. Donc mis à part extrême urgence médicale, personne ne montait dans sa voiture. Il aimait bien la propreté. Puis à propos de voiture, il était toujours perdu lui! Il avait sommeil, il voulait rentrer à Miami, il detestait cette ville et merde cette fille n’avait pas à lui parler sur ce ton. En plus le coup de “je me mets à ta hauteur pour ne montrer que je suis une femme forte”. Non mais c’est bon, il detestait ce genre de fille qui voulait absolument montrer que c’était de vrai femme forte alors qu’elles étaient nue sur un tas d’ordure. Ridicule. Vraiment ridicule.
- Les poubelles là-bas ont l’air vraiment sympa. Vous avez parfaitement raison de vouloir déménager! Puis vu votre tenue ça me semble être l’idée du siècle de rester seule dans une ruelle lugubre où personne ne vous entendra hurler en cas de problème.
Il s’adossa contre le mur en fasse des poubelles et au bout de quelques secondes décida de s’asseoir par terre. Ce fut dur pour lui car il aimait bien la propreté mais c’était sois rester ici, tenter de communiquer avec cette jeune femme mais surtout veiller à ce que personne ne vienne lui faire du mal. S’il partait maintenant et qu’il apprenait que quelque chose de très grave lui était arrivé, il ne s’en remettrait pas. Toute sa vie Adrian se rappellera le moment où au lieu d’aider quelqu’un, il avait préféré partir car cette gosse lui avait mal parlé. Oui car en plus elle semblait jeune bien qu’habillé comme une prostitué, elle devait avoir entre 21 et 23 ans, quelque chose comme ça. En plus il était toujours perdu et faire une nuit blanche dans cette situation s’annonçait plus sympa que dormir dans sa voiture. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Jeu 28 Nov - 21:26 | |
| Bravo. Quel homme. Me regardant droit dans les yeux quand il me parle, me proposant son aide et rester à mes côtés pour une durée indéterminée ? Pensait-il vraiment que j'allais le remercier de son hospitalité ? Pensait-il vraiment qu'il pouvait me toucher ? Certainement pas. Je ne lui avais rien demandé moi. Il n'avait pas l'air d'un tueur en série ou d'un violeur ; sinon, il n'aurait pas pris la peine de me donner un mouchoir et de me traiter de la sorte. Mais tout de même, je n'allais pas lui accorder de l'importance ou une confiance aveugle. Ce n'est pas parce qu'il est charmant que ça lui donne des points. Au contraire. Souvent, ces mecs sont tous des hommes à femmes, toujours à en demander plus, toujours à se lancer des défis stupides comme, qui arrivera à pécho ce soir ? Ou qui aura le plus de numéro ? C'était bien loin de mon univers. Certes, je m'étais fait draguer, voir même harceler par des mecs dans ce genre lors de mes shows, mais je ne suis jamais entrée dans leur jeu. Des histoires d'une fois, d'un soir, j'en ai déjà connue, dans mes débuts, quand j'étais encore jeune et stupide. Mais maintenant, ça ne m'intéresse plus. Comme on dit, je suis passée à autre chose !
Je me fichais de mon apparence autant de comment il me regardait. A voir sa tête, je n'étais pas belle à voir. Ça, je n'en doutais pas ! Fringuée comme je suis et le peu de maquillage qui devait me rester sur les yeux, son regard en disait long sur son dégoût envers moi. Mais si je le dégoûte à ce point, pourquoi est-il toujours ici ? - Les poubelles là-bas ont l’air vraiment sympa. Vous avez parfaitement raison de vouloir déménager! Puis vu votre tenue ça me semble être l’idée du siècle de rester seule dans une ruelle lugubre où personne ne vous entendra hurler en cas de problème. Je fus surprise de sa réaction. De loin, tout ceux à qui j'avais répondu de cette manière m'avaient envoyé chier et m'avaient traité de tous les noms inimaginable. J'avais réussi à faire fuir tout le monde. Maintenant je me retrouvais seule et comme ils diraient : c'est bien fait pour toi ! Même si mon comportement n'est pas exemplaire, personne ne mérite de finir seule. Après tout, il y a du bon dans chacun de nous. Enfin, ce n'est pas ce que je pense personnellement. C'est seulement ce qu'on apprend en psychologie. Oh parfait alors, si j'ai votre bénédiction pour aller faire connaissance avec ces poubelles, je ne vais pas les faire attendre !J'allai donc m'assoir entre ces poubelles tout en pensant que oui, enfaîte, je fais pitié et je suis ridicule. Mais je ne peux pas faire marcher arrière maintenant. Je ne vais pas le supplier de m'aider et de prendre soin de moi pour les jours à suivre. En plus, je ne le connais même pas ce type ! Peut être qu'il essaie seulement d'être gentil ? Ou peut être qu'il fait partit de mon imagination car je me sens seule. Ou je m'invente carrément des films.
Finalement, je perds tout ce que j'ai autour de moi. La psychologie est ma passion. Mais plus le temps passe plus je change et plus je me perds dans mes personnalités. Avant, j'aimais aider les gens, j'aimais leur contact et j'aimais passer mes journées à les écouter se lamenter et essayer de leur trouver une solution. Mais depuis quelques années, depuis que ma vie a radicalement changé, depuis que mon père m'a complètement renié de sa vie, je ne suis plus la même. C'est bien connu, les jeunes filles qui admirent plus que tout leur père et que celui-ci s'en fou royalement, elles deviennent déréglées. Certaines plus que d'autres. Et je fais partie des filles les plus déréglées. Celles qui font tout pour se faire remarquer. Celles qui ne donnent pas cher de leur peau. Celles qui cherchent la merde. Celles qui ont simplement besoin de se faire aider dans le fond. Qu'est-ce que ma tenue peut vous faire ? Au moins, certains hommes trouvent ça plaisant à regarder. Ce qui n'est pas votre cas à ce que je vois.
Finalement, il n'était pas si bête que ça. Certes, il y avait été fort sur ses mots, mais c’est ce dont j’ai besoin ; qu’on me remette à ma place. Au moins, il avait de la répartit. S’il allait passer la nuit ici avec moi, autant qu’on s’amuse un peu ! Alors que je m'étais assise contre mes nouvelles poubelles, celui-ci s'adossa contre le mur en face de moi. Il allait me faire chier jusqu'au bout celui-là ! Je soupirai profondément. Ce qu'il peut être collant ! Mais bon, t'en qu'à être ici, avec lui, autant dire quelque chose. Et puis, vous pensez vraiment que je ne sais pas me défendre ? Je ne suis pas une petite âme perdue qui a besoin d'être sauvée ! Si je suis ici, c'est seulement parce que je ne veux pas rentrer chez moi. Je ne m'y sens pas en sécurité. Après tout, j'habite peut être au 7ème étage mais c'est surtout un immeuble de jeunes délinquants, un peu comme moi, qui n'ont pas d'endroits où aller et qui ont trouvé refuge dans cet immeuble car ce qu'il offre n'est pas cher. Mais à chaque étage, on peut sentir le pot, l'alcool ou la fumée à plein nez. Ce n'est pas un endroit où vivre quand on veut construire quelque chose. Mais disons que, ça dépanne.
Concentrée sur le jeune homme en face de moi, je me demandais d'où il pouvait bien sortir. Certes, je ne connais pas tout le monde à Pearl Trees, mais il n'a pas l'air d'ici. Ses vêtements, sa tête et son teint un peu bronzé, non, il ne venait surement pas d'ici. Sans compter son odeur qu'on repère à un kilomètre. Un putois ou lui, c'est la même chose ! Mais au moins, il a une tête sympathique, c'est toujours ça à prendre. En y repensant, c'est plutôt vous la petite âme égarée. Je ne vous ai jamais vu ici et pourquoi vous voulez perdre votre temps à rester dans une ruelle toute la nuit avec une demeurée ? Votre vie doit être vraiment déprimante ! Ah que j'aime être sarcastique ... Toujours un petit mot gentil à dire à mes confrères. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Jeu 28 Nov - 23:37 | |
| Décidément, elle s’était noyé dans la connerie étant petite cette fille. N’importe quel sarcasme du genre “les poubelles ont l’air sympa” aurait faire réagir la personne en face. Au lieu de ça, elle répondait avec un autre sarcasme tout en se dirigeant vers les fameuses poubelles. Dans la mesure où il était improbable qu’elle trouve une quelconque satisfaction auprès des ordures, ce n’était donc uniquement que par fierté. Une fierté absolument stupide soit dit en passant. Adrian se devait d’être honnête avec lui même, il aurait probablement agis de la même façon. Lui aussi avait un égo assez surdimensionné et ne se serait jamais laissé impressionné par un ou une inconnue. Après il ne se serait jamais retrouvé avec autant peu d’amour-propre que la jeune femme en ce moment même. On aura beau lui dire ce que l’on veut, se retrouver à moitié nue le maquillage dégoulinant en pleine rue, démontré un certain dégoût de soi. Oh, elle ne le faisait sûrement pas exprès, aucune fille n’avait envie de finir découpé en morceau dans un sac poubelle ou violé, elle semblait juste avoir envie de se faire du mal. Au fond elle devait vraiment souffrir la pauvre. C’était ce côté là qui touchait Adrian, la jeune femme semblait fragile, comme un petit oisillon tombé du nid dans un gros sceau de débauche.
Elle était assise misérablement entre les déchet. Lui était encore debout et la regardait non pas avec envie mais avec empathie bien qu’il ne comprenait pas et ne pourra sans doute jamais la comprendre complètement. Un petit silence s’installa que la jeune femme brisa. “Qu'est-ce que ma tenue peut vous faire ? Au moins, certains hommes trouvent ça plaisant à regarder. Ce qui n'est pas votre cas à ce que je vois.” Adrian fit un sourire moqueur. Donc elle ne voulait pas qu’il soit là mais elle lui faisait quand même la discussion. Au final, elle avait vraiment besoin de quelqu’un mais n’osait seulement pas émettre son envie à voix haute. Suite à ses paroles, Adrian la scruta à nouveau de bas en haut rapidement mais suffisamment insistant pour qu’elle comprenne qu’il la regardait. Cependant il n’y avait pas de désir sexuel dans son regard, seulement un constat. Il n’avait jamais été le genre de type à regarder les filles en pensant uniquement à se la faire ou à comment elle était “bonne”. Il savait reconnaitre certaines femmes attirantes mais il était seulement pas toujours tourné vers la sexualité. Il était très conventionnel comme garçon, pour lui tout ce qui touchait à l’intime devait être fait avec la personne que l’on aime. A noter que ce ne fut pas toujours le cas. Elle était très attirante comme femme et ses sous-vêtements très coquin était bien plaisant mais en privée. Pour une personne. Pas à beaucoup-trop-tôt-le-matin au milieu de nul part et en pleine ville.
“Vous semblez très jolie si ça peut vous rassurer. Votre tenue est juste inappropriée en publique.” Les propos de la jeune femme avait semblé légèrement étrange à Adrian. Elle entendait quoi par “certains hommes trouvent ça plaisant”. Elle aimait ça se montrer à moitié nue? Elle avait envie qu’Adrian la trouve jolie? Allé comprendre ce genre de fille de toute façon. Il retira sa veste et la posa au pied de la jeune femme. Rien ne servait de parler, elle devait très bien avoir compris qu’il lui proposait de se couvrir avec. Elle avait grand intérêt à accepter le prêt, c’était une très jolie veste noir qui sentait l’alcool pure et différent solvant. Cependant impossibilité de savoir sa marque, l’étiquette avait été soigneusement découpé. D’habitude il ne touchait pas ses vêtements mais là c’était une longue histoire sans aucune importance. Bref, après avoir retiré sa veste, il se laissa glisser contre le mur en face de la jeune femme. Un petit temps passa avant qu’elle reprit la parole. “Et puis, vous pensez vraiment que je ne sais pas me défendre ? Je ne suis pas une petite âme perdue qui a besoin d'être sauvée !”, paroles qui fit ricaner doucement notre homme. “Vous êtiez en pleure, recroquevillé sur vous-même, à moitié nue. Excusez-moi mais c’est ce que j’appelle vulnérable. Arrêtez de vous voiler la face. Vous êtes peut-être une jeune femme forte en temps normal, là vous êtes juste pathétique”
Les gens voulaient toujours se montrer plus fort qu’ils ne sont réellement. Quand on pleure dans un endroit publique, c’est pour être aidé. Sinon on reste tranquillement chez sois. Pour lui tout nos actes avaient une signification particulière, c’est pour ça qu’il était un peu “control freaks” comme on dit. Il ne supportait pas ne pas être maître de lui de peur de renvoyer une mauvaise image. Il avait cette obsession de la perfection, il devait être le meilleur. Meilleur que son frère qui était un génie inné, meilleur que son père qui avait fondé sa propre société devenu maintenant une multinationale, meilleur que cet enfoiré de Guillaume, son cousin, qui lui avait piqué sa place. “En y repensant, c'est plutôt vous la petite âme égarée. Je ne vous ai jamais vu ici et pourquoi vous voulez perdre votre temps à rester dans une ruelle toute la nuit avec une demeurée ? Votre vie doit être vraiment déprimante !” Cette fille ne manquait décidément pas de toupet. Voilà qu’elle se moquait de lui. Si ça continuait comme ça, ils n’arriveraient jamais à communiquer autrement que par le sarcasme. Adrian décida donc de casser un peu ce rythme. Surtout qu’il n’y avait rien de plus déprimant qu’une fille cherchant quelqu’un avec une vie plus misérable que la sienne pour se sentir mieux. Bref, autant ne pas relevé, il n’aurait rien à dire de gentil là dessus.
- Oh mais je suis égaré. Littéralement. Un petit silence apparut à nouveau. Ce fut notre homme qui le brisa cette fois-ci. Je m’appelle Adrian. Tutoyons-nous, c’est plus agréable. Dans tout les cas je vais te tutoyer. J’ai une chance de connaitre ton prénom? Il sortie de sa poche son paquet de cigarette et son briquet. Il fumait beaucoup trop. Tant pis, il ne considérait pas que c’était vraiment une addiction grave après tout. Tu en veux une? |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Dim 1 Déc - 20:17 | |
| Ce type était désespérant. A chacune de mes paroles, il me riait au nez. Il n'avait donc aucune compassion, aucun bon sens ? Si je me retrouvais ici, dans cet endroit en pleur, ce n'est pas par pur plaisir. Mais c'est pour une simple et bonne raison. Je n'arrive plus à me regarder face à un miroir. Ce que je suis devenue n'est pas ce que je suis réellement. Je suis une fille bien. Enfin, j'essaye de me le convaincre. Avec toutes les fautes que j'ai commises, comment je peux y faire face ? Comment je peux me retrouver ? Je n'ai plus d'estime de moi-même. Je ne me reconnais plus. Comment puis-je me retrouver alors que je suis presque devenu un monstre égocentrique qui ne pense qu'à sa gueule. J'en venais même à être sarcastique envers ce type alors que je suis assise au milieu des ordures. A sa place, j'aurais surement pris mes jambes à mon cou. Accoster une fille dans la rue, c'est normal. Mais une fille au milieu des poubelles, c'est plutôt étrange. Enfin, ça fait plus pitié qu'autre chose. Et il avait bien raison de se comporter comme tel envers moi. C'est tout ce que je mérite. Pourtant, il était toujours présent. Il ne m'envoyait même pas chier et il restait à mes côtés. Va savoir pourquoi ..
Alors qu'il me scrutait de haut en bas du genre : Pauvre fille, c'est toi qui est pitoyable. Dans le fond, c'était vrai. Je me retrouvais au pied du mur, par terre, à moitié à poil, entre des ordures et je trouvais le moyen de me montrer hautaine envers lui. Je n'avais rien pour moi. Mais son regard était différent de tous les mecs qui posaient leur regard sur moi. Ce n'était pas de l'envie qu'il y avait. Envers moi, c'était plutôt surprenant. J'avais tellement l'habitude qu'on me regarde comme un morceau de viande que son regard me déstabilisa. J'avais toujours été mise sur un piédestal avec mon travail. Du coup, les regards des types qui disaient clairement : J'ai envie de me la taper ce soir, j'avais l'habitude ! Je dévisageais tout de suite ceux qui voulaient me mettre dans leur lit. Mais lui, son regard m'était incertain. Je ne savais pas ce qu'il pouvait penser de moi à ce moment précis. “Vous semblez très jolie si ça peut vous rassurer. Votre tenue est juste inappropriée en publique.” Je restai sur le cul. Si je m'attendais à celle là ! Personne encore ne m'avait fait un tel compliment. D'habitude, j'ai plutôt le droit à des : T'es bonne, t'es sexe, t'a un beau cul .. Et j'en passe ! Mais me dire que je suis jolie en paraissant des plus sincères, ça jamais ! Et pourquoi veut-il me rassurer ? Veut-il flatter mon égo ? Veut-il me redorer mon estime en me disant une telle chose ? Pourquoi s'intéresserait-il à ça ? Vu comment je l'ai traité, je ne comprends pas pourquoi il est toujours là et pourquoi il se montre si prévenant envers moi. Je sais que ma tenue est inappropriée en public, et j'aurais bien voulu éviter me retrouver ici habillée de cette façon. Je n'ai pas eu de chance, voilà tout. Sans dire un mot, il enleva sa veste et vint la mettre à mes pieds. J'avais bien compris son attention et pour une fois, je ne dis pas un mot sur son geste. Un petit sourire de soulagement était suffisant pour lui faire comprendre mon remerciement. Je l'a prit et l'a mit sur moi. Elle sentait toutes sortes de produits inconnus à mes narines. Je me demande bien où il peut trainer pour avoir une odeur comme celle ci.
Ne me posant pas plus de questions, je repris de plus belle la conversation. Je voulais qu'il s'en aille, mais je lui faisais la conversation. Oui c'était un peu le monde à l'envers en y pensant. Je me contredisais moi-même dans mes gestes et mes paroles. Et je l'envoyais carrément chier en lui disant que je n'ai pas besoin d'être sauvée. Il ria de nouveau tout en me sortant, “Vous êtiez en pleure, recroquevillé sur vous-même, à moitié nue. Excusez-moi mais c’est ce que j’appelle vulnérable. Arrêtez de vous voiler la face. Vous êtes peut-être une jeune femme forte en temps normal, là vous êtes juste pathétique.” Je soupira. Il avait raison. J'étais peut être forte durant mes heures perdues, mais là, j'étais plutôt pathétique c'est vrai. Je ne me voile pas la face, on a seulement tous des heures plus sombres. Vous n'avez pas de chance de m'avoir croisé en ce moment. Waaah, miracle ! Il avait réussit à me faire oublier mes sarcasmes, à me faire répondre comme il se doit sans faire tout un pata caisse ! Ce type est un génie. Il avait réussit à me cerner en à peine quelques phrases et il trouvait les bons mots pour me faire redescendre sur terre.
A la place de me répondre par un autre sarcasme, il me répondit très sérieusement qu'il était effectivement égaré. Pas étonnant. Je l'avais déjà remarqué. Je ne répliqua rien. C'était préférable, sinon dieu sait ce que j'aurais pu encore trouvé à lui rétorquer. Il reprit de plus belle la conversation. Et bien oui, il ne pensait pas tout de même que j'allais l'aider à se retrouver. Je m’appelle Adrian. Tutoyons-nous, c’est plus agréable. Dans tout les cas je vais te tutoyer. J’ai une chance de connaitre ton prénom? Je n'y crois pas mes yeux. Il n'attendait même pas ma réponse qu'il prenait déjà les devants. Qu'il en soit ainsi. Avant que je n'eus le temps de répondre, il sortit de sa poche un paquet de clope et un briquet tout en me demandant si j'en voulais une. Pourquoi pas. Même si j'avais déjà prit une dose de poudre ce soir, ça faisait maintenant plus de deux heures et celle-ci commençait à se dissiper. A l'aide de ma main, j'enlevais le plus possible de maquillage qui se trouvait sur mes joues. Je me leva et alla m'assoir à ses côtés. Et bien oui, pour qu'il me refile une cigarette il fallait bien que l'un de nous deux se décident à bouger. Je fis donc le premier pas vers lui. En même temps, je n'allais pas rester indéfiniment auprès des poubelles. Au début ça va, mais à force, l'odeur est insoutenable et j'avais déjà l'odeur des ordures collées sur moi. Je m'installa donc près de lui, voir même à quelques centimètres. Sa chaleur corporelle me rassurait. Je ne le connaissais peut être pas depuis des années, mais il dégageait quelque chose de positif et de confiant. Je me sentais presque bien près de lui. Il me refila donc une cigarette et me l'alluma. Respirant un grand coup, je laissai la fumée en ressortir en accotant ma tête contre le mur. Alery. Mon prénom est Alery. Désolée si j'ai pu paraître désagréable, ça ne t'étais pas destiné. Moi qui m'excuse ? Non, on se croirait carrément dans un conte de fée. C'était du jamais vu. Surtout pour un type que je ne connais que depuis quelques minutes. Mais, même si je m'étais comportée de façon ingrate, il avait tenu à rester près de moi, me tendant sa veste et son aide par la même occasion. Pour une fois, je pouvais bien faire un effort et me comporter comme je suis censée le faire.
Fumant le peu de cigarette qu'il me restait, mon regard se posa sur lui. Certes, il était charmant, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi il avait tenu à rester. Même perdu, il aurait pu aller n'importe où ailleurs pour retrouver son chemin. Et non, il était ici, à mes côtés et même si j'étais la plus ingrate des filles, il se comportait des plus gentlemans qu'il soit. Pourquoi restes-tu à mes côtés alors que je t'ai traité comme de la merde ? Ça, on pouvait le dire ! Je l'avais traité comme tous les mecs que j'ai pu côtoyer lors de mes soirées. Je l'avais mit dans le même sac, alors qu'il n'a rien à voir avec tout ceux que je connaisse. Il était différent et sa réponse m'intriguait. J'osais à peine le regarder dans les yeux. Lui qui avait réussit à me cerner, à me parler et à me faire faire excuser. Il n'en n'existe pas cent mille. C'était tout nouveau pour moi. Ce sentiment de compassion et non plus de pitié. Il était honnête envers moi, et c'était plus perturbant qu'autre chose. Il avait quelque chose en plus. Quelque chose que je n'ai jamais trouvé chez une autre personne. Peut-être était ce le fait qu'il me respecte malgré tout ? Peut être qu'il me comprend même si j'ignore comment ? Peut être qu'il cherche seulement à m'aider car il sent que j'en ai besoin ? Dans tout les cas, je ne savais plus quoi dire ou quoi faire. Son regard me pénétrait et je sentais que je ne devais plus faire de faux pas. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 2 Déc - 0:46 | |
| La jeune femme s’essuya le visage, tentant désespérément de retirer le surplus de maquillage qui avait dégouliné le long de ses joues. Elle avait dû beaucoup pleuré mais la présence d’Adrian semblait lui faire du bien. Drapé dans sa veste, le geste de se débarbouiller le visage était fort. Il voulait dire qu’elle retournait parmi la société basé sur les apparences. Elle retirait légèrement son masque de tristesse, son armure tout court en fait pour être un peu plus elle. D’ailleurs ça se sentait à sa façon de parler, elle ne mordait plus. Sa voix s’était adoucie, elle avait une si jolie voix. Pourquoi vouloir l’en enlaidir en forçant dessus? Elle avait répondit aux question de l’homme calmement, des réponses sincères teintées d’un fort désespoir. Il l’avait simplement écouté, essayant de la comprendre même si ce n’est pas évident. Ils ne se connaissent pas après tout. Il la regardait. Tout simplement, sans arrière pensée, sans haine. Il pouvait sembler agressif lui aussi, voir méchant, méprisant mais il était un garçon bon, profondément gentil. Certes il jugeait quand même la jeune femme mais c’était différent. En quelque sorte.
Sa dépendance à la nicotine frappa encore et il sortit un paquet de cigarette de son pantalon. Il en proposa une à la jeune femme qui accepta. Il pensait se lever pour lui donner et retourner à sa place, lui balancer à la figure avec le briquet en espérant qu’elle l’attrape. Il ne s’attendait absolument pas à qu’elle se déplace pour se poser près de lui. Beaucoup trop près de lui. Adrian pouvait sentir la chaleur qu’émanait le corps de la jeune femme. Une odeur très agréable se dégageait parmi celle des poubelles qui avaient commencé à l’imprégner. Un parfum peut-être ou tout simplement l’odeur de sa peau. Il se dit que lui devait surement puer, il ne s’en rendait même plus compte à force de baigner dedans du matin au soir. Tout ça mélangeait avec l’odeur de tabac froid qui l’imprégnait toujours un peu et celui de la cigarette qui sera bientôt allumer. Elle avait prit une cigarette de son paquet et l’avait porté à sa bouche. Adrian se pencha vers elle et actionna le briquet. Il n’aimait pas allumer la cigarette des autres. Trop de proximité. Là, la fille était en plus une inconnue à moitié nue près de lui. Il avait pour habitude de regarder les gens dans les yeux, de manière franche et direct. On lui avait toujours expliqué que c’était une preuve de confiance en sois et de détermination. Ça ne pouvait que l’aider dans ses affaires. A cet instant précis, il n’avait envie que d’une chose : détourner le regard. Penché vers elle avec son briquet allumé, ils se regardaient droit dans les yeux. Les yeux de la jeune femme étaient magnifiques. Teinté d’un bleu-vert profond, on pourrait se noyer dedans. On aurait dit la couleur des lagons paradisiaques où tout le monde avait envie de se perdre, peut-être avait-il lui aussi un peu envie de se perdre avec elle. Le grésillement de la cigarette, s’allumant, le ramena à la réalité. Il détourna rapidement le regard. Incroyable mais vrai, Adrian était gênée tout d’un coup par la jeune femme. Pour rougir, il fallait y aller encore plus fort mais ça se voyait qu’il était un peu mal à l’aise.
“Alery. Mon prénom est Alery. Désolée si j'ai pu paraître désagréable, ça ne t'étais pas destiné.” Elle répondit enfin à sa question qui était de savoir son prénom. Alery n’était pas un prénom très commun, elle ne semblait pas très commune non plus. La vie fait bien les choses. Cette fille bien que tête brulé, était surement une brave fille. Bien qu’il savait pertinemment qu’au fond ses paroles n’était pas pour lui mais contre la vie en générale, elle avait prit la peine de s’excuser. Se doutant que ça devait être un exploit, il ne répondit rien. Il la regarda seulement en souriant et en tirant sur sa cigarette. Ils fumèrent doucement dans un silence. Il n’était pas spécialement pesant vu que la conversation devenait plus fluide mais Adrian n’était pas qu’une inconnue nue se colle à lui. C’était peut-être le rêve de beaucoup d’homme mais lui ça le gênait. Un psy aurait sûrement parlé d’un manque d’affection de la part des parents, surtout de la mère. C’était comme ça, il n’avait jamais été habitué au contact physique. Il en avait forcément eu étant donné qu’il n’avait pas passé sa vie à être célibataire, mais avant le physique il y avait eu la connaissance. Le garçon se posait décidément trop de question, il devait essayer de se détendre un peu plus. Heureusement qu’Alery donc, prit la parole.
“Pourquoi restes-tu à mes côtés alors que je t'ai traité comme de la merde ?” Effectivement, même lui ne savait pas tellement en fin de compte. Il sentait simplement qu’elle avait besoin de lui. Sans vraiment le savoir, les gens ont parfois besoin de l’aide des autres. Sans vraiment le demander directement, on prit chaque jour que quelqu’un nous remarque, que quelqu’un se rende compte que nous sommes spéciales, que nous souffrons. Un sourire, un mot gentil, une cigarette ou une tape sur l’épaule peut sauver quelqu’un de sa solitude qui l’emprisonne. Au fond peut-être qu’Adrian aussi avait besoin qu’on le trouve et qu’on l’aide. Il n’avait pas eu une enfance malheureuse mais il lui manquait quand même une chose essentielle. Des parents. Il avait passé sa vie à vouloir être remarqué, qu’on le prenne en considération, que quelqu’un lui dise que ce qu’il faisait était bien. Bien entendu il était moins à plaindre que la jeune femme. Adrian a eu des amis et des copines. Il y avait une fille avec qui il est resté 3 ans. Il l’avait aimé, il en était sûr. Mais il n’aurait pas tout donné pour elle pour autant. La preuve, il l’avait quitté pour pouvoir se concentrer davantage sur son travail alors que tout le monde pensait qu’ils se marieraient. Cette fille était ce que l’on attendait de lui. Au fond il était romantique, il attendait la personne qui pulvériserait sa vie. Une femme qui d’un regard changerait tout son univers.
Le voilà qui perdait la tête et se dispersait dans son esprit après une simple question. “On a tous besoin d’aide une fois dans notre vie” finit-il par répondre après un moment de silence. Il la regardait dans les yeux en parlant. “Personne devrait être malheureux au point de se réfugier dans les ordures. Ce n’est pas ta place. Tu devrais trainer dehors avec des amis, dormir chez toi ou regarder la télévision. Je ne pense pas que tu mérites de te réfugier dans une décharge.” Il détourna son regard pour regarder devant lui. Sans trop savoir comment, leurs corps s’étaient rapprochés jusqu’au point de se toucher très légèrement mais suffisamment pour que les deux le remarquent. Ce n’était pas un rapprochement de beaucoup de centimètre si on voyait les choses de façon purement rationnelles. Mais cela voulait dire beaucoup. “Puis si je n’étais pas resté ou même venu, je m’en serais voulu. Il y a tellement de chose horrible qui arrive aux jeunes femmes peu habillées seule dans la nuit.” Il regarda à nouveau la jeune femme et lui fit un sourire timide, il détourna ensuite rapidement la tête. Adrian avait encore son mégot entre les mains. Il le jeta au loin et voulu poser sa main le long de son corps. Il ne fit pas attention mais la main de la jeune femme se trouvait juste à l’endroit où il posa sa main. Le contact de cette main inattendu fit tressaillir le jeune homme qui la retira immédiatement pour la poser sur son genoux. Il murmura un timide “Excuse-moi”. Il se tourna vers elle et lui sourit timidement, lui qui est d’habitude si sûr de lui. Peut-être que là il rougissait légèrement. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 2 Déc - 5:50 | |
| C'était le monde à l'envers. Il y a à peine quelques minutes nous étions en train de nous balancer des vacheries en se parlant uniquement par sarcasmes et voici que maintenant, nous étions en train de partager un mur, une cigarette et un sourire timide. Aucune logique. Moi qui était de nature méfiante et qui n'a pas cessé de l'envoyer chier, me voici en train de m'adoucir et même de m'excuser ! Du jamais vu. Mais je savais que mes dires étaient aller beaucoup trop loin. Même si je peux paraître être une peste, je reste Alery, une simple étudiante qui cherche à se faire accepter au sein de la société. Il ne prit même pas la peine de s'excuser à son tour. Bon, il est vrai qu'il ne m'avait pas spécialement attaqué ou blessé dans ses propos, mais tout de même ! Par simple politesse, ou même pas courtoisie, il aurait pu faire un effort. Mais je n'en n'attendais pas moins de sa part. Au moins, mes excuses étaient faîtes et il pouvait en faire ce qu'il voulait. Les accepter ou les refuser, il avait le choix. Je ne le forçais pas à rester ici après tout. Mais bizarrement, j'étais satisfaite qu'il reste auprès de moi. Sa chaleur et son sourire taquin en disait long sur comment il me percevait.
Alors que je m'étais installée à ses côtés pour fumer, celui-ci fut surpris par mon initiative. Comme si le sentiment de proximité l'embêter. Bon, je peux comprendre que je ne suis pas des plus belles à regarder en ce moment et que je dois sentir les poubelles, mais pour un homme, il ne semblait pas satisfait de ma présence à moitié à poil près de lui. Non, désespérément, je ne le comprenais pas. J'avais beau côtoyer toute sorte d'homme, celui là était le premier à avoir un mal aise de se trouver près de moi. Certes, j'aurais pu rester dans mon coin, entre les poubelles et il aurait pu me balancer les accessoires pour que je prenne une cigarette et l'allume moi-même mais je n'avais pas envie de me retrouver seule à nouveau. Inconsciemment, je voulais qu'il reste à mes côtés et en allant près de lui, c'est comme si je lui disais. Et étrangement que cela puisse paraître, j'avais l'impression qu'il m'avait comprise.
En allumant ma cigarette, il avait prit la peine de me regarder droit dans les yeux. Il avait l'air troublé de me regarder. Bien que mes yeux étaient marqués par mes pleurs, cela ne les n'empêchaient pas de rayonner aux rayons des lampadaires de la rue principale. Ses yeux étaient d'un bleu azur. J'aurais pu passer des heures à le regarder et à me noyer dans cette profondeur. Mais j'étais sans nul doute moins gênée que lui à ce moment précis. J'arquai alors un sourcil, me demandant ce qu'il pouvait bien fabriquer et ce qu'il attendait pour allumer son briquet. Il aurait pu me mater, ou bien me toucher, ou encore me parler et sortir une blague à deux balles. Mais non, une fois ma clope allumée, il s'empressa de se redresser et de détourner le regard. Était-il gêné par la situation ? Un petit sourire malicieux pointa le coin de mes lèvres. Décidément, je ne comprenais rien à la situation. Mais j'aimais bien l'effet que je lui procurais. Pour une fois, un homme s'intéressait pour autre chose que mes fesses. Lui semblait être intrigué par ma personne. Par ce que je reflète et ce que je lui montre. Et on ne peut pas dire que j'ai mis tout les atouts de mon côté. Vêtue de quasiment rien, ayant surement encore du maquillage sur mes yeux et mes joues, la voix tremblante et un sarcasme à toute épreuve, il avait réussit à me percer et à m'accorder de l'importance.
Fumant chacun de notre côté, je lui avais enfin dit mon nom. Par la même occasion je lui avais posé une question. La question la plus étrange que l'on puisse poser à une personne. Je lui avais clairement dit que je l'avais traité comme de la merde. Au moins, je ne me voilais pas la face. Je savais comment je m'étais comportée envers lui et je l'assumais. L'assumer jusqu'à même m'en excuser. Quelques secondes se firent avant qu'il ne me décroche un “On a tous besoin d’aide une fois dans notre vie.” Peut être. Ou surement, pensais-je. Et il voulait m'accorder son aide à cet instant précis de ma vie ? Pourquoi ? Pourquoi un homme d'un tel charisme et d'un tel charme voulait-il s'occuper d'une jeunotte comme moi ? N'a t-il pas une femme et des enfants qui l'attendent à la maison ? Après tout, il n'avait pas l'air si jeune que ça. Peut être qu'il venait de vivre un drame dans sa famille et c'est pour ça qu'il cherche à aider la première personne croisée en détresse ? Ou bien, c'est son gagne pain de s'occuper des âmes perdues ? Ah ce qu'il pouvait m'énerver ! Il ne montrait aucun signe de son caractère ou de sa vie. Je n'arrivais pas à le cerner et pourtant, des cas sociaux j'en connais et j'en étudie plus d'un par semaine !
Voilà que c'était à mon tour d'être bercée dans mes pensées. Fumant les dernières parties de ma cigarette, il me regarda de plus belle droit dans les yeux. “Personne devrait être malheureux au point de se réfugier dans les ordures. Ce n’est pas ta place. Tu devrais trainer dehors avec des amis, dormir chez toi ou regarder la télévision. Je ne pense pas que tu mérites de te réfugier dans une décharge.” Il avait raison. Quoi que j'ai pu faire ou dire, personne ne mérite de se terrer entre les décharges publiques. Mais s'il connaissait la vérité, peut être que son jugement serait différent. Et trainer avec des amis ? Pour ce faire, faut-il encore que j'ai des amis ! Le peu que j'en ai ne connaissent pas ma véritable identité. Ils pensent tous que je suis seulement une étudiante de troisième année de psychologie et que je travaille je ne sais où le soir pour pouvoir me payer mes études. S'ils connaissaient la vérité, je ne donnerais pas cher de ma peau non plus. Je leur mentais sur quasiment toute ma vie. Sur qui je suis, sur ce que je fais et je me cache sans arrêt de peur de me faire prendre. Ce n'est pas une vie certes, mais ce n'est pas non plus une joie. Je pourrais leur dire, mais déjà que je n'ai pas beaucoup de personnes sur qui compter, alors qu'est-ce que ça serait après ?
- C'est surement ce que les gens ordinaires font. Et crois-moi, je les envie. Malheureusement, on n'a pas tous une chance comme ça. Ayant finit ma cigarette, je l'a jeta au loin. Sans comprendre pourquoi, je sentais m'être rapprochée de lui. Cela n'impliquer rien et pourtant, cela sembler perturber mon voisin. Était-ce parce qu'il me trouvait à son goût et plus je me rapprochais, plus il voulait sauter sur moi ? Je ne pense pas. Il avait eu maintes occasions de le faire et il s'était toujours tenu correctement envers moi, me regardant sans cesse droit dans les yeux. Je lui souris. Je n'avais aucune gêne d'être aussi près d'un homme. Après tout, j'en avais l'habitude. Je me retrouvais même à califourchon sur certains et ceux-ci en voulaient même plus. Alors me retrouver assise, habillée à côté d'un homme charmant, cela ne m'embêtait guère. Son odeur avait la même senteur que sa veste. Sentant d’innombrables odeurs que je ne reconnaissais toujours pas, les questions que je me posais à son sujet envahissaient mon esprit. Certes, je n'allais pas lui faire un questionnaire sur sa vie. Mais comme je n'arrivais pas à le cerner d'un pet, je voulais en savoir plus sur lui. Oui, peut être que finalement, Adrian m'intéressait.
Alors que j'allais lui poser une question plutôt indiscrète, il ajouta alors. “Puis si je n’étais pas resté ou même venu, je m’en serais voulu. Il y a tellement de chose horrible qui arrive aux jeunes femmes peu habillées seule dans la nuit.” Alors il ne croit pas au hasard ? C'est bien vrai qu'il n'y a pas de hasard dans la vie. Et peut être était-ce un signe de s'être croisé ici, durant la nuit, dans la ruelle près de l'église. Je n'y croyais pas personnellement. Et pourtant, le destin est l'un des chapitres des plus importants que l'on apprend en psychologie. Mais je comprenais ce qu'il me disait. Combien de fois aux infos on entend des déclarations de femmes qui se font harceler, maltraiter et violer durant la nuit alors qu'elle rentrait simplement chez elle ? Des centaines. Que dis-je, des milliers. Malheureusement, c'est la triste vie qui nous entoure et Pearl Trees ne fait pas obstacle à cette règle. Et cela peut arriver à n'importe qui. La preuve, ce soir j'aurais pu en faire partit. C'est tout à ton honneur de penser comme ça. De nos jours, personne n'est à l'abri et je sais de quoi je parle.
Dans la malchance que j'avais eu ce soir, j'avais certainement eu de la chance d'être tombée sur Adrian. Pas un mauvais regard, pas un mauvais sourire, pas un mauvais mot. C'était un chic type et je pouvais m'estimer heureuse d'avoir fait sa connaissance. Alors qu'il jeta son mégot plus loin, il déposa sa main sur la mienne ce qu'il le fit frémir. Je ne m'attendais pas non plus à prendre contact physiquement avec lui, mais de là à en bondir, peut être pas. Je n'avais pas beaucoup eu de relations, mais pourtant, j'avais déjà été en contact avec un homme. Mais la sensation de sa main était différente des autres. Je riais alors de bon cœur pour ne rien laisser paraître. J'étais plutôt sensible et timide sur certains points et rares sont ceux qui me touchent, mais avec lui, tout semblait prendre une autre tournure. Le regard timide mais franc, je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Alors qu'il me murmura timidement un "excuse-moi", je pouvais apercevoir ses joues rougirent légèrement. Alors si je m'attendais à faire rougir un mec ! En vingt-trois ans de vie, jamais je n'avais fait rougir un homme par ma simple présence ou par le fait de le toucher.
Sans un mot, nous nous regardions droit dans les yeux timidement. Alors ça y est, le moment était venu ? Ça allait vraiment se faire, se produire ? Et c'est moi qui ferait le premier pas ? Je sentis mon cœur s'affoler dans ma poitrine comme si quelque chose de pas commun allait arriver. Dans un sens, c'était vrai. Quelque chose d’inhabituel allait se produire et c'est moi qui allait le déclencher. Embrasser un homme inconnu près des poubelles, c'est pas tous les jours que ça arrive ! Mais après le drame qui m'est arrivé il y a encore quelques minutes, je ne m'attendais pas à faire de rencontres ce soir et avoir une quelconque attirance pour lui. Embrasser le premier venu ne m'arrive pas souvent. Pour ne pas dire jamais. Certes, étant plus jeune, dans mes débuts, plus d'une fois j'ai pu embrasser des hommes pour n'importe quel raison. Mais je ne m'intéressais pas à leur petite personne. C'était plus à cause de l'alcool que j'avais bu ou de la poudre que j'avais ingurgité durant la soirée qui fait que je me laissais approcher par les mecs. Par après, avec mon travail, cela m'arrivait d'embrasser des hommes pour leur pur plaisir. Un petit smack ne tue personne ! Ce n'est pas comme si je leur faisais espérer quelque chose. Il savait bien que j'étais strip-teaseuse et que je reste un fantasme inapprochable. Enfin, j'avais eu certaines relations, mais maintenant j'étais célibataire depuis plusieurs temps maintenant et personne n'a encore réussit à m'avoir. M'approchant délicatement de ses lèvres, je passai ma main derrière sa nuque pour l'approcher de moi. Il avait l'air coincé comme pas possible, il fallait bien que je prenne les choses en main ! Doucement, je me rapprochais de lui qui avait l'air perdu comme je ne sais pas quoi. Il n'embrasse pas les filles dès leur premier rendez-vous ? Bon, ça n'a pas l'air d'un rendez-vous, mais c'est tout de même un rencard. Nous ne sommes que tous les deux, perdus au fin fond d'une ruelle, passant notre temps à se parler et à se regarder timidement. On peut appeler ça comme on veut, mais moi, ça me tente de dire que c'est un rencard.
Je m'étais un peu levée sur mes genoux pour arriver à sa hauteur. L'approchant à l'aide de ma main, je pus frôler son nez et l'instant était enfin venu ; mes lèvres se collèrent aux siennes. Douces et tièdes à la fois, c'est à ce moment que je fermais les yeux, profitant de chaque seconde qui m'était offerte. Car n'oublions pas que pour embrasser une personne, faut-il encore que l'autre soit d'accord. Et je n'avais pas la moindre idée de comment il allait réagir. Car ne l'oublions pas, je ne le connais pas du tout. Je ne pouvais donc pas prévoir sa réaction à l'avance. Peut-être allait-il me repousser violemment et partir en me traitant de tous les noms. Peut-être allait-il m'arrêter et me dire que je suis vraiment déréglée. Peut-être allait-il me rendre mon baiser. Dieu sait ce qu'il allait faire. Mais depuis longtemps, je pouvais enfin le dire. Je me sentais bien, près de cet inconnu qui semblait avoir un cœur et un esprit pur. Je prenais donc chaque secondes comme si elles étaient les dernières. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 2 Déc - 12:58 | |
| Pourquoi était-il si à l’aise alors que lui n’arrivait plus à cacher sa gêne? Contrairement à ce que son comportement pouvait laisser penser, il n’était pas mal à l’aise envers toutes les filles. Il savait se comporter et il faisait souvent le premier pas pour enclencher une relation charnelle. Mais Alery n’était pas le genre de fille qu’il avait l’habitude de fréquenter. Ses petites amies et ses flirts se ressemblaient tous. Une jeune fille de bonne famille, fragile, cultivé, promis à un brillant avenir, un peu fleur bleu. Le stéréotype de la première de la classe ou de la bonne chrétienne. Là en face de lui, il se retrouvait avec l’opposé. Une fille agressive, attractive, consciente de son pouvoir de séduction, blessée et mystérieuse. Le genre de fille que l’on voit dans les films ou qui fréquente des mauvais garçons. Elle semblait si loin de son univers que ça en était intriguant. Pourquoi n’était-elle pas gênée que leur corps se soient touché tout d’un coup? Normalement n’importe qui aurait été mal à l’aise. Soit elle couchait avec n’importe qui et passait son temps à se frotter à tout le monde, soit elle était vraiment extravertie et c’était lui qui avait un problème. Dans la mesure où il était persuadé de n’avoir aucun soucis, il préféra éviter de répondre à sa question. Pour l’instant il appréciait la jeune femme, pourquoi tout de suite la transformer en Succube? C’était clairement une réaction que sa famille aurait eu, et lui voulait laisser le bénéfice du doute aux gens. Alery était sûrement une fille très bien.
Quand il lui expliqua qu’il avait eu peur de sa sécurité elle lui répondit en mot très simple qu’elle savait de quoi elle parlait. Adrian ne répondit rien. Il n’y avait rien à rajouter. Sa curiosité aurait voulu savoir son histoire mais ce n’était pas correct. On ne demande pas à une fille que l’on vient de rencontrer de nous raconter son viol. C’était ce qu’elle avait sous entendu non ? En tout cas c’était ce qu’avait comprit notre homme. Une vague de compassion profonde le submergea. Finalement elle ressemblait un peu au genre de fille d’Adrian. Elle était fragile et avait besoin de protection et d’un peu d’affection. Ce n’est pas parce qu’on couche à droite et à gauche, qu’on a besoin de personne à nos côtés durablement. Il pouvait très bien aussi avoir mal interpréter les propos de la jeune femme. La seule chose qui était sûr c’était qu’elle était triste, un mal-être profond.
Ce fut après avoir jeté son mégot au loin que l’incident se produit. Sa main toucha celle d’Alery. Au fond ce n’était pas grand chose, il s’excusa et la jeune femme ria légèrement. Pour lui c’était plus profond que ça. Les mains s’étaient l’essence même du touché, de la sensualité, de l’érotisme. Quand les doigts s’entremêlent, que les doigts se caressent, que le pouce caresse la paume de l’autre. Décidément le contact physique ce n’était pas pour lui. Il avait vraiment du mal à concevoir que de personne puisse se toucher sans avoir d’intention sexuelle derrière la tête. Il était gêné contrairement à la jeune femme. Du coup il était un peu vexé aussi. Pour le mâle viril on repassera! La jeunette à ses côtés n’avait aucun soucis avec tout ça, c’était lui le chef d’entreprise qui tremblait de l’intérieur. Il voyait bien son père se moquer de lui car il ne se comportait pas comme un homme et que s’il n’était pas un homme jamais il n’y arrivera dans le monde du travail. Vu qu’il était une gonzesse, il ferait mieux d’apprendre la cuisine!
Les deux jeunes gens se regardaient et l’atmosphère changea d’un coup. Adrian n’était pas con non plus, il comprenait très bien ce qu’il se passait. Son cœur se mit à battre un peu plus rapidement. Il sentait qu’il se trouvait dans un moment magique, le moment avant le premier baiser. Quand tout le monde sait ce qu’il va se passer ou ce qui pourrait se passer mais que personne n’ose encore bouger. Il l’avait déjà vécu ce moment mais avec des filles propres sur elle dans des endroits romantique et surtout avec des filles qu’il connaissait. Il ne pensait pas que ce genre d’ambiance tendu pouvait se mettre en place n’importe où avec n’importe qui. A ce moment précis il avait envie d’Alery. C’était tout de même un être humain avec des désirs et une libido. La jeune femme était très jolie et dégageait quelque chose de spéciale qu’il n’avait jamais connu. Il avait envie de faire le premier pas mais il se retint. On n’embrasse pas une fille qu’on ne connait pas. Il y avait des étapes, des règles qu’il ne pouvait pas briser. A quoi bon vivre si le monde n’est qu’une vaste anarchie? Mais à quoi bon vivre sans embrasser Alery? Par moment il fallait vraiment qu’il arrête de se poser des questions, ça devenait pénible. Pourquoi ne pas simplement vivre l’instant présent et réfléchir aux conséquences plus tard? Moui, c’est en se disant ce genre de connerie qu’on finit père avec une femme que l’on ne connait pas ou même en prison. Il avait prit sa décision, son code moral passait avant tout, c’était grâce à ce dernier qu’il avait si bien réussis jusqu’à présent. Il ne devait pas craquer pour la première jolie qu’il croisait.
Puis tout s’accelerra. Alery passa sa main derrière la nuque d’Adrian, se releva légèrement pour arriver à sa hauteur. Ses lèvres s’approchèrent dangereusement de lui. Comme on dit : et là c’est le drame. Notre homme ne pouvait lutter éternellement. La raison ne sortait pas toujours vainqueur des débats intérieur. Pour une fois ce fut son instinct, son corps, son désir qui remportèrent la victoire. Ce n’était pas un baiser mûrement réfléchi qui allait débouler sur une relation amoureuse. C’était un baiser animal car baser uniquement sur le désir, sur une pulsion tellement forte qu’aucune lutte n’était possible. Les lèvres se touchèrent, Adrian ferma à son tour les yeux pour savourer chaque moment. Sa main glissa sur la hanche de la jeune femme pour la rapprocher de lui. Le baiser devint plus fougueux, plus passionné. Un moment de pur passion où pour une fois il ne réfléchissait pas. Il se laissait juste aller, complètement libre. Il se laissait vraiment aller à son désir quand tout d’un coup la réalité de la situation lui explosa au visage. Lui, Adrian, était en train d’embrasser une parfaite inconnue en pleine détresse près d’ordure dans la ruelle d’une église. Sérieusement? Il avait vraiment touché le fond. Il se détacha rapidement de la jeune femme et se releva d’un coup. “Excuse moi, je n’aurais pas dû. Ce n’est pas correct”. Le voilà mal à l’aise à nouveau. Alors qu’il avait été très confiant et sûr de lui pendant le baiser, il se sentait à nouveau extrêmement gêné. Il n’embrassait que très rarement les femmes au premier rendez-vous alors une fille avec qu’il n’avait même pas eu de rencard! Jamais il n’aurait pu le concevoir.
Il avait besoin de nicotine mais il se dit que fumer maintenant n’était pas la réaction la plus approprié. Il s'abstenu donc. Il regarda la jeune femme pour voir comment elle réagissait à tout ça. Erreur, il avait encore envie de l’embrasser. Il aurai avancer pour réduire l’écart entre les deux et il aurait prit les devants, si seulement il n’y avait pas tout ce code moral gravé dans sa cervelle. Puis ce baiser ne voulait rien dire. Elle l’avait embrassé car elle se sentait seule. Elle avait uniquement besoin de chaleur humaine, de réconfort voilà l’unique raison à se baiser. Au moins il l’aurait aidé! “Suis-moi, je vais te ramener chez toi il est tard”. Voilà, comme ça on en parlait pas de ce qu’il venait de se passer, il la ramenait chez elle, tout irait bien. Il se rendit compte que dire ça juste après un baiser aussi fougueux pouvait prêter à confusion, il rajouta donc : “Sans arrière pensée, aucune”. Il lui fit signe de le suivre. Il était un peu devant elle pour marché. C’était exactement la même configuration de marche qu’Adrian imaginait les clients des prostitués quand il voulait en ramener une chez eux. Par respect et politesse pour Alery, il s’arrêta pour l’attendre et marcher à ses côtés. Il la regarda dans les yeux et lui sourit. Il essayait de reprendre ses esprits après ce qu’il venait de se passer. Il se demandait bien ce qu’il pouvait se passer à ce moment précis.
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 2 Déc - 22:15 | |
| Le calme semblait s'être installé entre nous deux. Plus un mot, finissant notre cigarette chacun notre tour, nous restions nous regarder dans les yeux pendant de longues secondes. Je sentais que c'était le moment de passer à l'action. Le moment que je devais me décider à l'embrasser. Ce n'est pas les hommes qui font le premier pas en temps normal ? Normalement oui. Adrian avait l'air perdu dans ses pensées que je n'ai pas pu me contenir plus longtemps. J'avais une envie frénétique de l'embrasser et de me rapprocher de lui. De pouvoir le toucher et de le sentir près de moi. C'est peut être un inconnu, mais justement, des fois, ça fait du bien de pouvoir se laisser aller et faire des folies avec un homme dont on ignore tout. Les bêtises, les conséquences et les regrets arrivent vite. Mais au moins, je connaissais son prénom ; Adrian. Et dans le fond, je savais que c'était un mec fréquentable avec des intentions pures. Et puis quoi ? Des coups d'un soir c'est déjà arrivé à tout le monde ! On n'allait pas en faire un plat pour un simple baiser !
A mon opposé, lui semblait vraiment mal à l'aise avec notre situation. Je peux comprendre que cela n'arrive pas à tout le monde d'embrasser une femme nue près d'une église, surtout quand celle-ci à l'air d'une prostituée, mais étais-je si repoussante que ça ? Ce n'est qu'un baiser sans aucune signification. Enfin si, je voulais simplement le remercier, le remercier d'être resté à mes côtés, le remercier de m'avoir laissé une chance de lui montrer qui je peux être, le remercier de ne pas être comme tous les autres crétins du coin et le remercier d'être pur envers moi. Cela faisait beaucoup de remerciement, mais à voir son malaise, je ne suis pas sur qu'il est comprit le message. Lui qui semblait si à cheval sur les traditions et le respect, j'en étais effectivement le contraire. Mais à quoi bon vivre si on ne peut jamais faire abstraction des règles ? Qu'est-ce que la liberté dans ce cas ? Et comment peut-on être heureux si on ne dépasse jamais les limites ? Dans ce cas, personne ne peut comprendre son véritable bonheur. Son bonheur on le construit sois-même. Et même s'il peut arriver de faire des choses regrettables, l'essentiel là dedans c'est d'apprendre. Si on apprend pas ses limites, si on essaie pas, comment peut-on être sur des choix que l'on fait ? Bien sur, chacun à des limites plus grandes que d'autres, mais dans la vie, il faut savoir prendre son envol et vivre pour soit ! Ce soir, j'aurais pu me prendre un vent monumental. Après tout, il semblait vraiment indifférent de moi, et pourtant, j'ai osé l'embrasser et m'approcher de lui. Prendre des initiatives est surement l'une des choses des plus compliquées dans la vie. Très peu de personne se font confiances et ceux qui ont confiances en eux c'est surtout grâce à leur égo surdimensionné. Mais qui ne tente rien n'a rien ! Et j'étais bien satisfaite d'avoir prit l'initiative de l'embrasser, même si je risquais de me prendre un vent. Tant pis, j'avais tenté ma chance.
Et pourtant, je fus surprise d'une chose : il en avait autant envie que moi. Nous aurions très bien pu ne rien faire mais notre regard en disait long. Alors que mes lèvres s'étaient collées aux siennes, celui-ci déposa sa main contre ma hanche pour pouvoir m'approcher de lui. Tiens tiens, finalement c'est un homme ? J'avais enfin réussit à le séduire et à le faire tomber dans mes griffes ? Ou j'avais enfin réussit à lui ouvrir les portes du paradis ? Rien de moins sur. Mais ce qui est sur c'est qu'il me rendit mon baiser. C'était maintenant plus passionné, plus tendre, plus excitant. Il n'avait plus l'air de réfléchir. Il agissait, voilà tout. Et qu'est-ce que ça pouvait faire du bien un moment sans histoire, sans discussion, sans signe d'attache. C'est ce dont j'avais besoin et il me l'avait accordé.
Alors que j'allais me coller à lui, contre son corps, voilà qu'il me stoppa net et se releva d'un coup sec en me sortant : "Excuse moi, je n’aurais pas dû. Ce n’est pas correct." C'est une blague ? Le mec il me rend mon baiser avec passion, m'approchant par la hanche pour que je me colle plus à lui et voilà qu'il arrêtait tout ? S'en était vexant à la fin ! Et comment ça pas correct ? C'est parce que je suis une inconnue ? Parce que je t'ai fait pêcher ? T'inquiètes, Dieu pardonne tout ! Ou parce que tu es déjà prit ? Peut être que je venais de mettre en péril son couple, mariage et qu'importe le reste ! Ce n'était pas de ma faute s'il était craquant. Mais ce n'est qu'un simple bisou, il ne faut pas capoter pour autant. Ce n'est pas comme si nous allions le crier sur tous les toits ! Personne ne nous avez vu en plus, alors il n'allait pas y avoir de risque de fuite ! Alors, pour les conséquences, à part notre conscience, il n'y avait rien à signaler. Et puis, qu'est-ce qui me dit qu'on allait se revoir ? Alàla, qu'est-ce qu'il pouvait paniquer pour un rien ! Ne t'en fais pas, personne ne saura mit au courant. Il ne s'est rien passé.
Sans un mot, étant vexée et ne comprenant plus rien à la situation, je me relevai tant bien que mal à l'aide du mur. Oui avec des talons de 12 centimètres, ce n'est pas facile de se mettre debout d'un coup. Une fois debout, je décidai de retirer mes chaussures et de me balader nue pied. Et bien quoi ? Ce sont simplement des chaussures que j'enlève, pas de panique ! Ce n'est pas comme si j'étais en train de me mettre à poil. Attendez ! Ah oui, ça c'est déjà fait. Je soupirais alors qu'il me parla de nouveau. "Suis-moi, je vais te ramener chez toi il est tard." Puis il s'empressa d'ajouter : "Sans arrière pensée, aucune." Ça va, pas besoin de le mentionner, je pense que j'avais saisi le message toute seule.
S'empressant de marcher devant moi, je peinais à le suivre. Il devait sans nul doute s'imaginer qu'il ramenait une prostituée chez lui et il devait avoir terriblement honte. De ce fait, il s'arrêta pour m'attendre et une fois notre marche reprise, il posa son regard sur moi et me sourit. Non définitivement je ne le comprenais pas. Ce qu'il disait et comment il agissait était totalement différent. Comment je me comporte dans ces cas là ? Très sérieusement, je le regardais puis lui sortit. Je peux rentrer en taxi. Je pense avoir suffisamment abusée de ton temps. Je cherchai alors mon téléphone dans mon sac pour pouvoir appeler un taxi. Et étant toujours sur le choc de sa réaction, je ne savais même plus comment me comporter envers lui. Certes, il ne m'avait pas repoussé, mais c'était pire. Il m'a repoussé une fois que le baiser pouvait devenir plus. Je ne pensais pas qu'on allait coucher ici, tout de suite, dans cette ruelle, ou que s'il me ramènerait chez moi l'acte se ferait, mais tout de même ! Je ne m'attendais pas à ce qu'il me repousse de cette façon et encore moins en me sortant une telle chose. Pas correct, pas correct ! Je lui en ferais moi des pas corrects ! J'ai bien sentit cette sensation, cette émotion qu'on a partagé. Je sentais cette attraction l'un envers l'autre. Je ne l'ai pas imaginé tout de même ! Alors que nous marchions en direction de la route, j'ajoutai. Et pourquoi tu t'amuses à me repousser alors que tu en avais autant envie que moi ? Trop gêné peut être ? De mon côté, c'est sur qu'il n'y avait eu aucune gêne. J'ai l'habitude de prendre les devants, mais pas de cette façon et pas avec un homme qui a quelque chose de différent de tous les autres. M'enfin .. S'il voulait oublier cet écart, m'oublier, je n'avais pas de problème avec ça. Après tout, je n'avais pas de temps à lui consacrer et je ne suis pas ce qu'on appelle une fille stable et fréquentable. Je ne peux que lui pourrir sa vie que la rendre meilleure. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Lun 2 Déc - 23:57 | |
| Ce baiser passionné avait perturbé Adrian, ça on pouvait le dire! Incroyable mais vrai, à chaque fois qu’il avait embrassé une fille c’est parce qu’il comptait sortir avec ou qu’elle lui plaisait, qu’ils étaient amis ou au moins qu’un lien les unissait. Un jour il eu une histoire sans lendemain. Ce soir là il était déprimé et avait eu envie de sortir. Cette fille lui avait fait des clins d’œil toute la soirée espérant qu’il vienne la voir. Ce qu’il avait fait. Elle était très jolie, pas très intéressante et prête à être cueilli, il l’avait embrassé et ramené chez lui. Il avait détesté ça. Une fille inconnue qui vient salir les draps, s’incruster dans son monde, partager un peu de lui alors qu’il n’en avait pas envie. Non décidément, il était beaucoup trop conventionnel. Bref, il était tout retourné surtout que lui aussi s’était laissé aller. En fait il était d’autant plus perturbé et mal à l’aise qu’il avait beaucoup apprécié ce baiser. Beaucoup trop. Il ne savait pas trop ce que ça voulait dire. Quand il avait embrassé Helena pour la première fois, sa plus longue relation donc, il n’avait pas ressenti ça. Le baiser avec cette fille était convenu, délicieux mais convenu. Le baiser avec Alery était inattendu, surprenant, exotique et surtout érotique. Pour une foi dans sa vie il s’était laissé aller, il avait arrêté d’être l’homme carré qu’il était. C’était agréable de se laisser aller mais lui ne s’en laisser pas le droit. Il devait être parfait, impeccable et concentré sur les vraies objectifs : son travail. Et non pas distrait par une jolie blonde sur un trottoir. Dit comme ça, on aurait dit qu’il parlait d’une prostitué mais ce n’était pas du tout le sens de sa pensée.
Il avait donc fuit lâchement cette sensation de vertige devant l’inconnu, en se relevant d’un coup. Il s’était excusé pour son geste, ce qui n’avait pas plu à Alery. “Ne t'en fais pas, personne ne saura mit au courant. Il ne s'est rien passé.” Ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire. Il était contre nié des éléments qui s’étaient passé. Puis il s’en foutait que les gens l’apprennent, il ne connaissait quasiment personne. Bien sûr sa famille aurait été dans les parages ou ses amis, ça aurait été différent. Tout le monde l’aurait charrié car monsieur commençait à fricoter. Dans sa famille tant qu’on ne formait pas de couple avec le genre de fille d’Alery, tout le monde s’en moquait. Au pire, si tout le monde le sait, ça reste sa vie à lui. La jeune femme ne pouvait pas comprendre que certaines personnes aient un code moral un peu plus développé que la moyenne? Puis elle sous entendait quoi par cette phrase? Qu’elle avait l’habitude de ce genre de situation? Peut-être voyait-il simplement le mal partout. Il préféra ne rien répondre, ce n’était pas le moment d’envenimer la situation. Quand il était mal à l’aise, Adrian pouvait être rapidement agressif. Il n’avait pas envie de se fâcher avec cette fille maintenant, surtout après un baiser comme ça.
Alery se releva difficilement, ce n’est qu’une fois debout qu’Adrian se dit qu’il aurait pu lui tendre la main pour l’aider. Décidément où était le gentleman? Sûrement encore en train de se questionner sur ce qu’il venait de se passer. C’est fou comme son esprit ressemblait à Tchernobyl à cet instant. Elle retira ses talons ce qui fit grimacer notre homme. Non pas que ce fut choquant, simplement que par terre c’était répugnant et qu’il pouvait y avoir des bouts de verres. Après tout il n’allait pas la porter, fallait pas déconner et ce n’était pas son problème. Quand elle aura chopé le tétanos elle fera moins la maline. Bon, il était temps de rentrer! “Ça va, pas besoin de le mentionner, je pense que j'avais saisi le message toute seule.” Pardon? Quand on veut coucher avec une fille le premier soir on est un salaud mais quand on est un brave gars avec de bonne intention on se fait parler sur ce ton? Mais.. mais… Va te faire! Il commença à avancer, encore un peu gêné mais surtout agacé par la réponse de la jeune femme. Adrian finit par faire un gros effort pour se remettre à son niveau. La disposition d’avant faisait trop prostitué/client. Même si elle pouvait en avoir le look, il était sûr que c’était une brave fille. Du moins il espérait profondément. Il lui sourit gentiment pour lui montrer que tout allait bien de son côté. Apparemment la jeune femme était terriblement vexée.
"Je peux rentrer en taxi. Je pense avoir suffisamment abusée de ton temps." Ralala parfois les femmes sont terriblement chiantes. Ce n’était pas la mort d’avoir arrêté de l’embrasser. Elle ne comprenait donc pas qu’un baiser devait quand même impliquer des sentiments? On n’embrasse pas comme ça dans le vide. Sinon aucun baiser ne compte! Il faut bien choisir qui embrasser et ne pas les distribuer à tout va. Ils n’en deviendraient que plus précieux. Il la regarda un moment fouiller son sac. C’était ridicule. Il soupira “Arrête tes conneries, si je n’avais pas envie de te raccompagner, je t’aurai appeler moi-même un taxi”. Il lui prit la main et l’emmena avec lui près de sa voiture de fonction. D’habitude, vous vous en douterez, il ne prenait pas les mains des jeunes filles qu’ils croisent. Mais là, franchement on n’était plus à sa près. Puis au fond il avait envie d’un contact physique avec elle, même infime. En lui prenant la main, une drôle de sensation lui parcouru le corps, comme s’il venait de se faire électrocuter. Quand la jeune femme semblait enfin le suivre, il lui lâcha la main. Légèrement à contre cœur mais la situation serait devenue vraiment trop bizarre. Alors qu’ils marchaient côte à côte, elle ajouta “Et pourquoi tu t'amuses à me repousser alors que tu en avais autant envie que moi ? Trop gêné peut être ?”.
Il lui sourit et ne répondit pas tout de suite. Décidément, ce baiser l’avait tout autant perturbé que lui. Adrian laissa échapper un petit rire et lui sourit d’autant plus. A force de marcher, ils venaient d’atteindre la voiture et notre homme l’emmena côté passager pour lui ouvrir la portière “Arrête de râler et monte”. Une fois la jeune fille à l’intérieur, il passa du côté conducteur et monta dans la voiture. Il resta un moment sans bouger ni parler. “Je vais être franc avec toi. Je n’embrasse que les femmes pour qui j’ai des sentiments. Pas forcement amoureux mais au moins que je connais et avec qui je compte me mettre en relation. J'ai été donc un peu surpris par la.. hum tension qu'il y a eu un moment.” Il regarda Alery profondément dans ses yeux. Une nouvelle tension se fit sentir. Exactement la même sensation que tout à l’heure quand tout dérapa. Il avait envie de se laisser glisser doucement vers elle, sur elle. Il avait envie de la sentir contre son corps, de l’embrasser, de s’enivrer de son odeur. Adrian lui aurait bien dît qu’elle était une jolie exception, qu’avec elle il avait dû mal à respecter ses principes mais il ne se ferait pas avoir une deuxième fois. Cette fois-ci la raison gagna. Il détourna le regard et enclencha le moteur de sa voiture. “Guide moi, je ne connais pas encore bien la ville. Tu habites où?”. La voiture roulait dans la ville déserte. Il ne savait pas quelle heure il était mais c’était sûrement très tôt le matin! Ils auraient peut-être pu voir le lever du soleil. Mouais, ce qui aurait voulu dire qu’il avait fait nuit blanche et qu’il serait inefficace au travail. Un petit silence pesant commença à s’installer. Ce fut Adrian qui le brisa. “Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu arrives dans cette ruelle?” Au point où on en était, autant savoir. Après tout il voulait le savoir depuis le début. Il avait tout de même peur que ce soit quelque chose de particulièrement violent ou alors que c’était son mec qui l’avait foutu dehors. C’est vrai ça, était-elle célibataire? Vu les sous-vêtement elle devait bien essayer de séduire quelqu’un. Pour l’encourager à parler, et parce que c’était vrai, il ajouta quelque chose. “Quoi que tu me répondes, sache que j’ai envie de te revoir.” Il regarda fixement la route devant lui. Il était un peu gêné d’avoir dit ça au final, c’était beaucoup trop mignonnet que ce qu’il pensait. “Si tu le veux aussi, bien sûr”. Voilà qu’il en rajoutait une couche. Vivement demain, le travail sera moins fatiguant que cette rencontre! |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Mar 3 Déc - 5:05 | |
| Mon caractère impulsif avait reprit le dessus. Non pas que j'y mettais de la mauvaise foie, mais il l'avait bien cherché, non ? Après tout, c'est lui qui a osé me dire que ce n'était pas correct ! Pas conventionnel, tout ce qu'il veut, comment lui faire comprendre que ce n'était pas grand chose ?? Certes, il m'avait rendu mon baiser, mais et alors ? Ça peut arriver à n'importe qui de faire une erreur, d'avoir un moment d'égarement. Qu'il embrasse une fille au premier rendez-vous ou pas, je m'en fou ! Qu'est-ce que je m'en fichais des règles et des conventions. Du moment que je peux gagner un maximum d'argent, qu'importe les moments utilisés, c'est tout ce qui me convient. J'étais alors montée de nouveau sur mes grands chevaux et lui avait mal parlé. Enfin, pas si mal que ça en y repensant. Et puis, pourquoi je me prenais la tête avec ça ? C'était dit alors maintenant on en parle plus ! Ce n'est pas comme si j'allais encore m'excuser devant lui. D'ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi je l'ai fait une première fois. Surement un moment d'égarement de ma part. Vous voyez, comme quoi, ça peut arriver à tout le monde ! Et je n'en fais pas un drame. De toute façon, demain est un autre jour. Un autre jour sans lui. Sans me demander comment parler, comment agir, comment me comporter. Et voilà, maintenant c'était moi qui me perdait dans mes pensées et à me demander si j'étais vraiment correct envers lui. Décidément, quelque chose n'allait pas ce soir.
Alors qu'il ne réagit à aucunes de mes paroles, il réagit néanmoins au fait queje voulais prendre un taxis pour rentrer."Arrête tes conneries, si je n’avais pas envie de te raccompagner, je t’aurai appeler moi-même un taxi." Un point pour Adrian. Il n'avait pas tort sur ce point. Enfin, pour une fois qu'il avait raison sur quelque chose. Ça y est, ça fait à peine quelques minutes que je le connais et je me permets déjà de le dénigrer. En y repensant, je pense que je le fais depuis le début. Mais, au moins on ne s'ennuie pas avec moi ! Toujours voir le côté positif des traits de caractère d'une personne ! Même s'il faut creuser bien profond, il en existe certainement ! Du moins, on l'espère. Et puis, je n'allais pas lui refuser cette attention. Lui qui se dévouait corps et âme dans les bonnes grâces du seigneur ! Il fallait bien que je le laisse faire sa bonne action du jour, moi qui l'avait fait pêché il y a encore quelques minutes ! Et puis, avec le peu d'argent qu'il me restait, je ne pense pas que je serais allée bien loin avec mon taxis. Finalement, ce n'était pas plus mal comme ça ! Il allait enfin servir à quelque chose.
Ah pauvre de lui, il avait l'air vraiment perdu et au fond du trou pour en arriver à embrasser une inconnue dans une ruelle. En prime, c'est qu'à nos yeux, ce baiser sembler prendre une ampleur démesurable. Et à le voir par sa réaction, ça l'avait pas mal perturbé. Et voilà, il fallait toujours que je mette mon grain de sel et perturber les gens normaux. J'avais le chic de tomber sur des gens biens et de les amener plus bas que terre. Après tout, c'est moi qui fait partit d'une spirale infernal et qui n'arrive pas à s'en sortir. Tout ceux qui ont essayé de m'aider n'en sont pas ressortit indemne. Alex en est la preuve parfaite. Lui, si gentil, attentionné mais seulement blessée par la vie, je l'avais encore plus détruit que ce qu'il n'était déjà. Et mes attentions ? Elles n'étaient que purement déplorables. Tout ceux qui connaissent notre histoire en entier peuvent savoir à quel point il ne faut pas faire partit de mon cercle d'amis.
Si pour une fois, je pouvais ne pas tout gâcher avec mon impulsivité, mon manque d'argent ou mon travail. Ou simplement par moi. Si tout se détruit autour de moi, c'est peut être à cause que c'est moi qui le dégrade ? Qui l'enfonce plus bas que terre ? Qui a réellement un grave problème ? Dans le fond, je devrais me faire aider. Sinon, comment sortir de toute l'ampleur que j'ai créé ? Enfin, pour se faire aider, il faut de l'argent, et pour le moment, c'est ce qu'il me manque le plus au monde. Alors ça devra encore attendre trois ou quatre ans. D'ici là, il va falloir que j'essaie de changer. Wah, changer est un bien gros mot pour une si petite personne. Changer après tout les mots et gestes que j'ai fait. N'est-il pas un peu trop tard ? Non, personne n'est perdu à tout jamais. Cependant, il fallait commencer le plus tôt possible. C'est-à-dire maintenant ? Naaaaan, laissons moi encore une nuit de plaisir et d’inconscience !
Bref, ça y est, j'étais complètement ailleurs, oubliant presque la présence d'Adrian. C'est à ce moment où il me prit la main et m'emmena à le suivre. Me prendre la main ? Et pourquoi ça je vous prie ? Je l'avais décoincé ou qu'est-ce qui se passe ? J'ai raté un épisode ? Je me laissai faire. Ce n'est pas le contact d'un homme qui me gêne. Pourtant, sa main était presque moite et émanait une forte chaleur. Je serrai un peu plus ma main contre la sienne. Son contact me rassurait. Un petit sourire pouvait alors se lire sur mon visage. Ce mec était vraiment incroyable. Jamais je n'avais encore ressentit une telle sensation, un tel désir et un tel sentiment. J'avais envie de lui. Mais pas pour les raisons que l'on peut croire. Ce que je ressentais à ce moment précis était bien différent des autres fois. Pour une fois, j'étais sincère envers moi et envers mes émotions. Et surtout, envers lui. Mon pouce, n'étant pas serré dans sa main, je me laissai même aller à un peu de tendresse. Je me mis à caresser sa main délicatement. Mais celui-ci me lâcha la main rapidement après mon geste. Bien bien, compris. Pas de contact. Chaussures à la main, marchant pied nue, je fis tout de même attention à ne pas me prendre de bouts de verres, de mégots ou d'objets complètement insolites qui se trouvaient à terre. Je repris alors la parole pour enlever toute cette tension accumulée. Enfin, c'est ce que je croyais, mais celui-ci me répondit qu'une fois arriver à sa voiture en m'ouvrant la porte du passager. "Arrête de râler et monte." Je ne râle pas, je constate ! Ah ce qu'il peut m'énerver alors !
Une fois assis à côté de moi, il me regarda de nouveau dans les yeux. "Je vais être franc avec toi. Je n’embrasse que les femmes pour qui j’ai des sentiments. Pas forcement amoureux mais au moins que je connais et avec qui je compte me mettre en relation. J'ai été donc un peu surpris par la.. hum tension qu'il y a eu un moment." Tension, c'est bien ça ? Donc j'avais raison, lui aussi l'avait bien sentit. Ce n'est pas moi qui l'ais imaginé. Au final, j'avais tout de même raison. C'est un mec à principe et je l'avais complètement déboussolé avec mes initiatives de rapprochement. Bah, tant pis ! Un peu d’extravagance ne tue personne ! La preuve, il allait plutôt bien. Non ? Peut être parlais-je un peu trop tôt car une nouvelle tension s'était installée entre les deux jeunes gens. J'aurais pu alors me faufiler plus proche de lui, voir même monter sur lui, pour lui faire comprendre que ce n'est pas grave s'il ne suit pas les règles pour une fois. Que je lui étais entièrement disposée. Pas parce que je voulais simplement tirer mon coup ce soir, mais parce que cette tension était complètement dingue. J'avais moi-même beaucoup de misère à me retenir d'agir. J'avais cette envie constante de le toucher, de l'embrasser et de sentir sa chaleur contre mon corps. Mais non, je ne fis rien. Peut être voulais-je commencer tout de suite les bonnes résolutions ? Ou peut être que je voulais le préserver de mes griffes. J'ai tendance à enlever l'amour propre des gens et s'il est si attaché à ses conventions, je ne devais pas l'en priver. Oh, avais-je enfin appris quelque chose en vingt trois ans d’existence ? C'est pas trop tôt comme dirait certains ! Alors forçons le destin et mettons nous en couple ! Oui bon, l'humour, c'est pas encore ça ! Mais il fallait bien enlever cette tension, sinon je ne donne pas cher de ma peau. Et je ne donne pas cher de la sienne qui pourrait bientôt se retrouver torse nu contre mes dessous déjà transparents.
Il démarra sans attendre une minute de plus la voiture et me demanda de le guider. J'habite à Oak Ridge, c'est à l'ouest de la ville. C'est environs à 15 minutes d'ici, est-ce que c'est correct ? Non mais voilà que je lui demandais si tout était ok de son côté ... Je devais surement être complètement effondrée, désespérée avec les idées embrouillées dans ma tête pour lui demander une telle chose. Décidément, ce mec avait de la chance que je sois aussi calme envers lui. Oui bon, en même temps, il me ramène jusqu'à chez moi, sans que j'ai a débourser un rond et je trouve encore le moyen d'être désagréable. C'est bien moi tient !
Alors que je le dirigeais jusqu'à chez moi, il me demanda ce qu'il s'était passé pour que j’atterris dans cette ruelle. S'il savait, son opinion envers moi changerait radicalement. Mais il ajouta que quoi que je dise, il comptait me revoir. Mon sourire en disait long sur sa phrase. Cela me faisait plaisir ? Je ne peux pas le nier. Disons que je me suis trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Le principe ? En dire le moins possible. Mais assez pour qu'il se pose quelques questions et que plusieurs scénarios soient possibles. Et je n'avais pas mentit, alors où est le mal ? Et puis, en y repensant bien, moi-même je n'étais pas sur de ce qu'il m'était arrivé. Les images s'embrouillaient dans ma tête et c'était encore bien trop frais pour en parler. Mais en parler me ferait surement du bien. Surtout à un inconnu. Mais pas tout de suite, pas maintenant alors qu'il était si charmant envers moi. J'aimerais aussi te revoir. Ajoutais-je avec un sourire gênée. Voilà, c'était à mon tour d'être gênée. Ce n'était pas un rendez-vous et pourtant, on aurait pu penser qu'on allait prolonger la soirée. Mais l'aube n'allait pas tarder à arriver et une nouvelle journée aussi.
Le chemin se prolongea sans encombre. Une fois arrivée à destination, il enclencha le frein à main et me regarda. Je suppose que je ne t'invite pas à monter chez moi. Et bien oui, j'avais finalement cernée le personnage et je ne voulais pas non plus me prendre un vent. J'avais bien saisi qu'il ne se passerait rien ce soir et que c'était peine perdue. Mais tu es le bienvenue. Surtout que l'aube ne va pas tarder. Je ne sais pas où tu habites mais si ce n'est pas à côté, tu peux venir chez moi passer les dernières heures de sommeil qu'il te reste. Oui, j'avais voulu faire preuve de bonté et me montrer bienveillante envers Adrian. Mais son regard paraissait incertain et berné d'incompréhension. Mon canapé est très confortable !Ajoutais-je pour ne pas laisser sous entendre un quelconque rapprochement. Mais ne te sent pas forcé d'accepter, ce n'est qu'une proposition. Dans tout les cas, laisse-moi te donner au moins mon numéro de téléphone. Je farfouillai alors dans mon sac pour trouver un stylo et un bout de papier. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Mar 3 Déc - 22:49 | |
| La tension était encore là. Il n’en pouvait plus de lutter contre ce désir irrationnel. Pourtant il devait lutter, ne pas trahir ses principes. Ils étaient important pour lui. Ayant dû faire son éducation tout seul à cause du peu d’implication de ses parents, il n’avait trouvé que cette solution pour ne pas faire de bêtise. Bien que pas du tout religieux, il avait érigé les grands philosophes en véritable messie. Un comportement stricte avait évité qu’il finisse mal, un peu comme Alery en fait. Il aurait très bien pu se retrouver dans une ruelle complètement ivre s’il avait fait autrement. Mais à cet instant, il avait tendance à s’en moquer un peu de Kant et de toute la bande. Il avait juste envie de faire venir Alery sur lui, de l’embrasser tendrement, de glisser ses mains sous le peu de vêtement qu’elle portait et… Il devait absolument reprendre ses esprits, ça n’allait plus du tout là. Adrian était complètement parti dans ses fantasmes. Heureusement qu’Alery le ramena à la réalité en faisant une blague qui ne fit rire qu’elle. “Alors forçons le destin et mettons nous en couple !” C’était si compliqué de respecter les convictions des autres sans les tourner en ridicule? Cette femme était vraiment désespérante. “Je ne sors pas avec n’importe qui” dit-il d’un ton un peu sec. Il n’avait pas aimé cette blague, aucune raison d’être polie du coup! Alors qu’en plus il la ramenait chez elle. Aucun respect.
Il démarra donc la voiture et lui demanda où il devait aller. “J'habite à Oak Ridge, c'est à l'ouest de la ville. C'est environs à 15 minutes d'ici, est-ce que c'est correct ?” Heuu… Elle se foutait encore de sa gueule ou bien? Il était persuadé que le “c’est correct” était uniquement un pique. Bon, mieux valait ne rien relever sinon la situation allait dégénéré. Il n’était même pas en état de vraiment se défendre. C’était beaucoup trop compliqué et fatiguant cette envie de crier sur Alery tout en ayant très envie de l’embrasser encore et encore. Il n’était vraiment pas habitué à ce genre de sensation, il devait trouver une solution pour régler ça sinon il allait devenir fou. “Il faut juste que tu me guides” dit-il simplement. Il n’était jamais allé dans cette partie de la vile en plus, aucune chance de rentrer chez lui avant l’aube du coup! Tant pis, il aura fait une bonne action au moins.
Il lui avait posé une question sur le pourquoi du comment elle avait finit dans la ruelle. Elle ne répondit pas, il fallait s’y attendre. Sa réponse ambiguë pouvait absolument tout dire comme ne rien dire du tout. Il préféra donc ne pas trop se prendre la tête avec ça. Il avait déjà suffisamment de truc à gérer à l’instant pour essaye de comprendre pourquoi elle était à moitié nue. L’important c’est qu’elle ne risquait rien en rentrant chez elle. S’il l’emmenait vers un amoureux violent, il s’en voudrait. Mais il ne voulait pas penser à tout ça. Restons concentré sur la route plutôt. Il avait envie de la revoir et apparemment elle aussi. Il la regarda quand elle lui répondit et pu remarquer son sourire gêné. Il lui sourit en retour, sûrement un peu mal à l’aise aussi. Que c’était mignon, deux jeunes gens quasiment en train de rougir car ils voulaient partager un autre moment ensemble. Décidement, meme à 16 ans lors de son premier baiser, il ne s’était pas senti aussi con. Maudit sentiment inconnu.
Le reste du chemin ce fit en silence ponctué par des indications d’Alery pour gagner l’appartement. L’ambiance n’était pas bizarre pour autant. C’était plutôt le genre de silence reposant. Celui qui pouvait exister entre deux personnes s’appréciant suffisamment pour ne plus avoir besoin de parler. Ce qui n’avait aucun sens vu qu’ils ne se connaissaient pas mais Adrian avait abandonné toute logique pour le reste de la nuit. La voiture arriva enfin devant l’immeuble. Il se gara devant et coupa le moteur. “Je suppose que je ne t'invite pas à monter chez moi.” Il allait répondre quand elle ajouta tout de suite “Mais tu es le bienvenue. Surtout que l'aube ne va pas tarder. Je ne sais pas où tu habites mais si ce n'est pas à côté, tu peux venir chez moi passer les dernières heures de sommeil qu'il te reste.” Mouais, il sentait le traquenard. D’habitude c’était les filles qui se méfiaient des invitations à dormir par les garçons qui avaient clairement envie de les voir nue. A ce moment précis, les rôles étaient clairement inversé. C’était Adrian qui avait le rôle de la jeune femme timide et Alery de l’homme insistant. Bien que cette pensée le vexa un peu, après tout c’était lui l’homme et il avait envie de se comporter comme tel, il ne voulait pas renier ses principes pour autant. Puis elle en avait pas marre de toujours insister comme ça? Il y avait un moment dans la journée où sa libido ne la travaillait pas? Il était temps de mûrir! “Mon canapé est très confortable !” Elle voulait vraiment qu’il vienne dit donc. Alery marquait quand même un point, il ne trouvera jamais son chez lui avant l’aube et avant de devoir aller travailler. Puis dormir sur le canapé d’une fille ce n’était pas non plus la mort. Non, l’idée lui plaisait bien en fin de compte. Il allait lui répondre (enfin) quand elle ouvrit la parole encore une fois “Mais ne te sent pas forcé d'accepter, ce n'est qu'une proposition. Dans tout les cas, laisse-moi te donner au moins mon numéro de téléphone.” Il l’arreta tout de suite. “Tu me le donneras demain matin. J’accepte ta proposition”. Adrian lui sourit et les deux jeunes gens sortirent de la voiture puis se dirigèrent vers l’immeuble.
Une fois devant l’appartement, Alery ouvrit la porte et le jeune homme découvrit donc l’appartement. Plutôt petit, en même temps tout le monde ne pouvait pas avoir un étage à lui seul comme son appartement à lui. En fait le plus marquant était le peu de meuble et d’affaire. Au moins il y avait vraiment un canapé, c’était plutôt rassurant. Il aurait bien prit une douche mais il préférait éviter de se retrouver tout nu ici. Non pas qu’il est peur que la jeune femme tente de le violer, il trouvait juste qu’il y avait suffisamment de tension ici pour éviter de tenter le diable. “Merci de m’avoir invité” dit-il pendant qu’Alery fermait la porte. C’est là qu’il vit l’heure grâce à un horloge qui trainait sur une commode. Elle aurait pu faire l’effort de l’accrocher… Dans tout les cas il était déjà 6h13. Misère, il fallait vraiment qu’il dorme. “Tu aurais une couverture à me prêter s’il te plait?”. Pendant que la jeune femme allait gentiment lui chercher ça, il retira sa ceinture et sa chemise blanche. C’était Alery qui avait sa veste jusqu’au dernière nouvelle, aucune idée de ce qu’elle en avait fait. Il verrait bien ça demain. Quand la jeune femme revint dans la pièce, il était donc torse nu et assied sur le canapé. Elle le rejoignit pour lui donner la couverture et s’installa à ses côtés. “Merci”. Il lui fit un grand sourire puis la tension réapparu. Et merde. Décidément, il avait prit de l’ecstasy pour avoir autant envie d’elle ou quoi? Il ne comprenait vraiment pas ce qu’il lui arrivait. Mais il n’en pouvait plus. Adrian était désormais persuadé qu’il aurait besoin de revoir cette fille. Attention, il ne disait pas qu’il avait envie de sortir avec elle ou avoir un avenir avec elle. Ni même coucher avec par la suite, oùlala non. Mais ça serait dommage de ne pas découvrir une fille qui lui faisait un tel effet. Après aujourd’hui, tout ne sera que platonique. Il ne l’embrasserait de nouveau que s’il a des sentiments pour elle. Il ne pouvait pas se renier complètement, c’était décidé. Il la reverrait pour apprendre à la connaître, accepter ses qualités et ses défauts mais surtout être sûr que l’alchimie entre eux existait bel et bien, que ce n’était pas seulement une question de moment.
Le voilà décidé et en paix avec lui même. Il fonctionnait toujours en marchandant et en faisant des contrats dans sa tête. Contrat qu’il respectait toujours car c’était un homme honnête. Cependant… Il avait dit à partir de demain, non? Certes il ne coucherait pas avec elle ce soir, mais il pouvait peut-être l’embrasser à nouveau? Il hésita un moment tout en regardant la jeune femme. C’est en s’approchant d’elle pour l’embrasser qu’il comprit une chose très importante. Par moment nous ne sommes pas mettre de soi et ce n’est pas si désagréable. Comme dans la ruelle, il colla sa main sur la hanche de la jeune femme pour la rapprocher de lui. Ils s’embrassèrent tendrement. C’est Adrian qui mit fin encore une fois au baiser, mais il le fit de manière moins brutal. En fait c’était pour une cause purement, heum… Mécanique dirons-nous. Il allait finir par être beaucoup trop excité et ce n’était pas concevable. Il lui sourit “Nous ne coucherons pas ensemble ce soir mais… On peut, peut-être, dormir ensemble au moins.” Il était assez gêné en disant ça. “Sauf si ça te gêne. Ton canapé est très bien aussi”. Après tout il ne perdait rien à demander. La prochaine étape c’était de lui expliquer que dès demain ils ne pourront plus s’embrasser. Ce soir c’était une exception à sa règle mais par la suite, s’il l’embrassait c’était qu’il éprouvait quelque chose pour elle. Il ne savait pas trop comment elle réagirait. Il ne la connaissait pas au final, il ne fallait pas oublier ça.
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Mer 4 Déc - 3:49 | |
| "Je ne sors pas avec n’importe qui." Euh, pardon ? Il ne sort pas avec n'importe qui ? Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? C'est qu'il ne sort qu'avec des filles studieuses, qui se donnent corps et âme dans leur travail, qui viennent d'un bon milieu avec une belle famille ? Certes, je fais peut être partit des filles fréquentables, mais je ne suis pas n'importe qui. Je fais simplement partit des filles qui ont besoin de travailler en même temps que ses études et qui doivent se démerder seules dans la vie. Et il ose me dire une telle chose ? Alors qu'il ne connaît rien de moi, de ce que j'ai enduré pour en arriver là ? Qu'il passe par une enfance sans parents, que la maison de ses grands-parents brûlent devant ses yeux avec eux à l'intérieur, qu'il soit renié par son père, sa seule famille et peut être qu'on pourra en reparler ! J'aurais tout vu .. S'en était carrément blessant sa réflexion. S'il ne veut rien faire avec moi, pourquoi m'avait-il rendu mon baiser ? Franchement, ce mec se contredisait à chacune de ces actions et de ces dires. Et moi ? Qu'est-ce que je pouvais bien dire à ça .. Il n'y avait rien à dire. Tout avait été dit. Pourtant, ça partait d'une bonne intention pour une fois ! J'avais presque pensé à lui en atténuant la tension qu'il y avait entre nous deux à ce moment précis. Et bizarrement, j'avais saisi qu'il ne voulait que rien ne se passe et si l'un de nous ne prenez pas les choses en main, alors dieu sait où j'aurais finit dans quelques minutes. Alors oui, j'avais lancé une petite blague. Bon, peut être qu'elle n'était absolument pas drôle, mais de là en être désagréable, non ce n'était pas mérité.
"Il faut juste que tu me guides."Me dit-il d'un ton sec. Est-ce qu'il est bouché ou il le faisait exprès ? Voilà qu'il était totalement désagréable envers moi et pour quel raison ? Euuuuh, aucune ! Pour une fois que j'essayais d'être aimable et bien voilà qu'il n'était plus du tout réceptif ! Il devait surement penser que je lui envoyais des piques sans cesse. Mais quel était mon pic dans la question ? A l'ouest, 15 minutes, correct ? Non, vraiment je ne voyais pas ! En plus par pur politesse et sans arrière penser je lui avais demandé si ça le convenait. Bon, je ne m'étais pas forcée à le demander vu qu'il faisait surement déjà un détour pour me ramener chez moi mais avoir su, je me serais abstenue ! Au moins, une fois que j'eus esquissée sa question du pourquoi du comment je m'étais trouvée dans cette ruelle, il ne dit rien. Sans doute avait-il comprit que je ne voulais pas en parler et que c'était mieux comme ça pour le moment !
Bref, après un trajet simple et reposant sans tension ni de cri, il arrêta sa voiture et je lui proposai de rester chez moi pour la nuit car il devait être relativement tôt. Et surtout car j'étais certaine qu'il ne se serait jamais retrouvé pour rentrer chez lui, surtout qu'il n'avait pas l'air de connaître le coin ! Alors que je lui proposai mon canapé pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, surtout au vu des événements précédents, celui-la accepta enfin ! Et bien quoi ? Je n'étais pas du tout insistante, c'est lui qui ne se décidait pas à me répondre. Qu'il soit un homme un peu et qu'il prenne les choses en main ! Mais non, il fallait tout que je fasse. Le monde à l'envers ! M'enfin, ça ne me dérangeait pas d'être l'homme du couple ! Surtout que j'en avais quasiment l'habitude vu que c'était toujours moi qui prenait toutes les décisions ; bonnes ou mauvaises. Quoi que, peut être que mauvaises. C'est pour ça que mes relations ne marchaient sans doute pas ! Bah tant pis. Maintenant c'est du passé ! Du moins, c'est ce que j'espérais. Après tout, dans toutes mes relations personne n'en n'était ressortit indemne et j'en prenais toujours la responsabilité. Aucun homme a quelque chose entre les jambes ou quoi ? Ah je vous jure, tous les mêmes !
Nous sortions de sa voiture pour monter jusqu'à chez moi. Et oui, hop hop, 7 étages à monter et plus vite que ça ! Bien que je ne voulais pas rentrer quelques heures plus tôt, finalement, une fois dans mon immeuble, j'avais hâte d'y être ! Je lui ouvris la porte et le fit entrer. Je n'avais pas honte de l'avoir invité chez moi. Certes, c'était petit et je n'avais pas beaucoup d'espace. Il n'y avait pas grand chose comme meubles et accessoires, mais j'en avais suffisamment pour vivre. C'était le principal dans ma condition. Et puis, qu'il ne vienne pas se plaindre alors que je l'avais gracieusement invitée ! Il me remercia pendant que je fermais la porte. Ah ben, c'est pas trop tôt ! Il se décidait enfin à se remontrer aimable. J'ai presque cru que j'avais réussi à le faire changer en une hyène. Vu les circonstances, je pense que c'était la situation la plus adéquate. Pieds nus, je déposai mes talons dans l'entrée, près de la porte. Le rangement très peu pour moi ! Et pourquoi le faire maintenant alors qu'on peut le remettre à demain ? Oui bon, c'est à peu près ce que je me disais chaque jour. Mais ma vie était en désordre et mon appartement était à mon image. Bien qu'au final, ce n'était pas plus mal que j'ai peu d'accessoires ! Sinon mon appartement serait surement dans un piteux état !
Adrian aperçu l'horloge posait sur une quelconque commode. Et oui, il était déjà 6h du matin passé ! On avait passé quasiment toute la nuit à se parler et à s'embrasser ou quoi ? Le temps était passé plus vite que prévu. Et même si l'aube n'allait pas tarder, je ne pensais pas qu'il était aussi tard. Tant pis, ça allait presque être une nuit blanche. Ça arrive à tout le monde. Il suffisait de se shooter un peu à la caféine le lendemain et on en parle plus ! Déposant mes clés sur la commode à côté de moi, Adrian me demanda. "Tu aurais une couverture à me prêter s’il te plait?" Attends, je vais aller te chercher ça ! Allant dans ma chambre chercher la couverture, je me rendis compte que j'avais toujours la veste d'Adrian sur moi. Je l'enlevai donc et la déposa sur ma commode où se trouvait toutes mes fringues. Je l'aurais bien gardé, chaude et confortable, j'aurais même pu dormir avec tellement je me sentais bien dedans.
Revenant dans le salon avec la couverture demandée, Adrian s'était déjà mis à l'aise. Voir un homme à moitié à poil, j'en avais vu des centaines, mais un homme comme lui, c'était plus rare. De légers abdos étaient tracés sur sa poitrine et son teint un peu bronzé était à tomber. Merde qu'il était beau gosse. Sa chemise blanche enlevait ainsi que sa ceinture, je me mordillais un peu la lèvre inférieure. Dire que je ne pourrais surement pas y goûter ce soir ou aucun autre soir d'ailleurs. Mais c'était plus fort que moi, j'avais envie de lui et de toucher son corps. Franchement, comment tenter le diable ? Je suis strip-teaseuse, donner envie aux hommes et les toucher c'est quasiment ma vie ! Et cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Enfin, les moutons un peu plus par contre. Sentir leur poil entre mes doigts, sentir les nœuds qu'il pouvait y avoir ou encore quand les poils sont tellement longs qu'ils finissent par rejoindre les poils du torse grâce aux épaules. BEURK, vision d'horreur ! Et sensation d'horreur surtout ! Heureusement pour moi, Adrian n'était pas ce genre de mec. Quand on a un physique comme Adrian, on n'avait pas de quoi se plaindre !
Lui donnant la couverture, je m'étais installée à côté de lui. Pourquoi ? Aucune idée. Fais plaisir. Lui dis-je en souriant. J'étais presque gentille envers lui. Incroyable mais vrai ! J'aurais pu lui balancer la couverture et allait m'enfermer à double tour pour la nuit pour ne pas craquer d'aller le retrouver et sauter sur lui. Mais non, j'avais encore préféré rester un peu à ses côtés. J'attendais quoi au juste ? Qu'il me donne un bisous et hop au dodo ? Je n'étais plus une petite fille après tout ! Mais, j'avais surement besoin d'un peu de tendresse et je savais qu'il m'en donnerait. Se souriant mutuellement, la tension était réapparue. Pas étonnant vu notre tenue ! Lui qui se retrouvait à moitié à poil et moi qui portait des sous-vêtements transparents, franchement on faisait tout pour se chercher ! Cependant, cette fois-ci ce n'était pas moi qui avait déclenché cette tension. Et ce n'était pas moi qui avait agit ! Il mit de nouveau sa main sur ma hanche pour me faire avancer vers lui. Surprise par l'apparition soudaine d'Adrian, je me laissai faire. L'embrasser de nouveau n'était pas déplaisant. Et il ne faut pas se voiler la face, j'en avais autant envie que lui. Profitant de cet instant qui n'allait surement pas durer s'il ne voulait pas que je finisse sur lui, il s'arrêta plus doucement et me dit. "Nous ne coucherons pas ensemble ce soir mais… On peut, peut-être, dormir ensemble au moins." Non mais j'y crois pas ! Il était sérieux ? Il voulait qu'on dorme ensemble sans rien faire ? Et il s'invite comme ça dans mon lit lui ?! Et puis, est-ce que c'est vraiment possible de dormir fille et mec dans le même lit sans se toucher ? Non. Du moins, ça ne m'est jamais arrivé ! C'était peut être le moment d'expérimenter ! "Sauf si ça te gêne. Ton canapé est très bien aussi." Non mais j'y crois pas. C'est plutôt lui qui est gêné, pas moi ! J'échappai un rire. Mais non allez viens ! Néanmoins, je ne garantie pas ta sécurité ! J'ai tendance à beaucoup bouger. Et bien oui, même si l'on pouvait croire que j'étais à l'aise de dormir avec un homme à moitié à poil à mes côtés et ce qui est le cas, cela faisait un petit moment que je n'avais pas invité quelqu'un à dormir chez moi. Trop occupée. Après tout, à part y dormir quelques heures par nuit, je n'étais quasiment jamais chez moi. Par contre, avant que je te rejoigne, je vais aller me rincer vite fait ! Et bien oui, après être restée je ne sais combien de temps entre les ordures, l'odeur s'accumule, je devais surement avoir des restes de maquillage sur mes yeux et mes joues et j'avais carrément marché pieds nus dehors. J'étais peut être désordonnée mais je n'étais pas non plus crade ! Marchant vers la salle de bain, j'ajoutai. Je ne serais pas longue.
Ayant rejoins la salle de bain, je laissai la porte entre ouverte. Non pas pour qu'il vienne me rejoindre ! -Qu'est-ce que vous pouvez avoir des idées tordues des fois !- Mais pour laisser la buée s'échapper. Et bien oui, dans mon mini appartement, même s'il y avait beaucoup de luminosité, je n'avais pas des fenêtres partout. Me déshabillant, j'avais déjà allumée l'eau pour qu'elle soit la plus chaude possible. Une fois prête, l'eau qui coulait sur mon visage était jouissif. Je pouvais enfin respirer ! Prenant de grandes inspirations, je sentais mon corps évacuer toute cette crasse que j'avais pu accumuler. Une fois finit, je me sécha rapidement jusqu'à que je réalise que je n'avais pas prit de vêtements de rechanges ! Bien sur que non je ne l'avais pas fait exprès ! Mais j'avais déjà oublié qu'un visiteur était en train de squatter mon lit ! J'avais certaines habitudes et vu la soirée de merde et l'heure qu'il était, penser à prendre des vêtements propres étaient secondaires ! Et merde ... Passant ma serviette autour de moi, je me rendis dans ma chambre où Adrian se trouvait déjà. Je n'étais pas gênée par la situation. Dois-je vous rappeler que le strip-tease est mon job ? C'était plutôt hilarant enfaîte. Surtout vu la réaction de mon invité ! Mais après tout, il l'avait bien cherché. Il ne voulait rien faire avec moi, mais il se permettait de m'embrasser ! Et moi, je ne disais rien à propos de tout ça. Bah, ça pouvait bien attendre demain. De toute façon mes neurones ne fonctionnent plus vraiment.
Entrant dans ma chambre, ses yeux étaient posés sur moi. T'inquiètes, je viens seulement prendre des vêtements propres. Dis-je en allant jusqu'à ma commode où se tenait sa veste. Je pris mon "pyjama", enfin la culotte et le tee-shirt qui s'arrêtait avant mon nombril. Ce n'était pas vraiment un pyjama. Mais c'était mieux que de dormir à poil ! Je venais de faire un effort pour lui. Après tout, c'est mon appartement, mon lit et j'ai l'habitude de dormir seulement avec un dessous. Je venais donc de faire un effort pour lui. Moi, ça ne me dérange pas s'il dormirait à poil ! Je ne garantie pas que je sois sage, mais je garantie que ce n'est pas moi qui en serait gênée ! Bref, je retournai dans la salle de bain pour me changer. Oui, je ne suis pas stupide, je ne vais pas me changer devant lui tout de même. Et puis, il s'est assez rincé l’œil comme ça ! Une fois fait, je revins dans la chambre et sauta sur le lit pour prendre ma place. Je m'allongea à ma place, puis je le regardais. Mauvaise idée, j'avais qu'une envie, c'était de monter sur lui et de faire des folies ! Maiiiis non. J'allais surement me prendre un violent refus vu qu'il venait à peine de me dire qu'on ne coucherait pas ensemble. J'éteignis alors la lampe qui se trouvait sur ma table de chevet pour ne plus avoir à être tentée en le regardant. J'espère que tu dormiras bien pour le peu de temps qu'il nous reste. Exténuée, ma voix s'estompait petit à petit et mes yeux se fermaient doucement. On venait carrément de passer une nuit blanche. Certes, on venait de se coucher, mais c'était déjà le petit matin. Je ne venais pas d'oublier quelque chose en passant ? Ah si .. Mettre le réveil. Tant pis, je serai en retard demain .. Pour le moment, tout ce dont j'avais besoin, c'était quelques heures de repos. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Mer 4 Déc - 17:25 | |
| Il y avait des choses que l’on ne pouvait pas contrôler dans la vie, n’en déplaise à Adrian. En venant à Pearl Trees, il pensait s’emmerder profondément, ce qui au fond l’aurait obligé à se plonger corps et âme dans son travail. Mais voilà qu’au détour d’une ruelle il était tombé sur Alery, du coup son corps n’était plus vraiment dévoué au travail pour l’instant. Son esprit non plus d’ailleurs. En quasiment un éclair, il avait bafoué son propre code moral en se laissant aller au désir et là il était chez elle, venant tout juste de lui proposer de dormir ensemble. Mais pas de rapport sexuel hein! Sauvons quand même un peu l’honneur. Il était vraiment dans une situation complètement inconnue ce qui le mettait légèrement mal à l’aise. Moins que ce qu’il ne pensait cependant, en fait il avait l’impression d’avoir déjà un lien avec la jeune femme. De se sentir un peu proche d’elle alors qu’au final ils ne se connaissaient que depuis quelques heures. Temps qui a suffit pour qu’ils comprennent tout les deux qu’une histoire venait de commencer.
Il venait donc de lui demander de dormir ensemble et son premier réflexe fut de rire. Bah merci hein! Décidément pour Alery ça semblait si improbable qu’on veuille juste dormir avec elle sans relation sexuelle? Elle ne pensait qu’à ça la jeune femme dis donc. Sur le coup, il regretta d’avoir proposé ça, regret qui s’évanouirent aussitôt qu’elle prit la parole. “Mais non allez viens ! Néanmoins, je ne garantie pas ta sécurité ! J'ai tendance à beaucoup bouger.” Bouger beaucoup ou tenter un rapprochement l’air de rien pendant la nuit? Vraiment quelle connerie de lui avoir proposer de dormir ensemble! Si elle essayait un rapprochement, il était clair qu’il n’arriverait pas à résister. Alery était quand même incroyablement belle puis… Son côté sauvage lui plaisait beaucoup en fait. Cela changeait radicalement des filles toute innocente et timide qu’il avait connu. C’était un changement pour le mieux. Même s’il se doutait fortement qu’Alery serait plus compliquée à comprendre et surtout à supporter. “Je tenterais de survivre”. Oui, il avait tenté de faire une pointe d’humour. Quand on pense “Adrian”, on ne pense pas “rigolade”, ne vous demandez plus pourquoi. Alors qu’il allait regagner la chambre, la jeune femme prit congé pour aller se doucher. Il la dévisagea un petit peu et effectivement elle avait bien besoin d’une bonne grosse douche. Surtout qu’elle sentait un peu les ordures par dessus le marché. Lui non plus ne devait pas sentir bon, mais il n’aimait pas se doucher chez les autres. Pour toute réponse, Adrian lui fit un sourire. Il aurait bien fait une réflexion sur l’état de crasse de la jeune femme mais c’était une réflexion méchante pour rien. Autant se taire.
Alery fila sous la salle de bain tout en laissant la porte entr’ouverte. Adrian qui lui avait une fenêtre dans sa salle de bain, ne comprit pas bien l’intérêt. Peut-être qu’elle était tout simplement vraiment exhibitionniste. Il avait très envie de jeter un œil innocent dans l’entre bâillement de la porte mais non, ce n’était pas correct. A la place il plia rapidement sa chemise et posa sa ceinture bien en ordre dessus puis il regagna la chambre. En entrant dans la pièce, sa première impression fut, qu’en plus de n’être pas très bien rangé, elle était assez vide. Alery n’avait décidément pas beaucoup d’affaire. Il se dirigea tout de suite vers le lit et se posa dessus. Il lui vint une question vitale : devait-il enlever son pantalon? Il était déjà torse nu, davantage aurait été exagéré. Alors qu’il allait s’engouffrer sous les draps, il entendit la jeune femme arriver. Il tourna la tête et la vit simplement couverte d’un drap de bain. Elle le provoquait ou quoi? Une chose était sûr, elle était encore plus belle que tout à l’heure. Il la voyait au naturel, sans maquillage, sans artifice et elle était magnifique. C’était à se demander pourquoi elle avait mit autant de maquillage pour sa soirée, surtout en voyant le massacre que ça peut donner avec quelques pleurs. Il ne s’était même pas rendu compte qu’il la fixait avant que la jeune femme ne fasse une remarque. “T'inquiètes, je viens seulement prendre des vêtements propres.” Il lui sourit avant de lui répondre sur un ton léger “Tu n’es décidément pas une fille très pudique!”. Elle partit ensuite se changer, sûrement dans la salle de bain. Pendant ce temps, il se glissa sous les couvertures. Il dormirait mieux sans pantalon mais il avait déjà suffisamment poignardé ses principes pour la soirée.
Alery revint en pyjama. Pyjama qui était une sombre plaisanterie. Une culotte, très jolie mais assez petite et un t-shirt ou du moins un bout de tissus qui voulait se faire passer pour tel. Il la regarda en riant “C’est ça que tu appelles un pyjama?”. Elle s’installa dans son lit et éteignit la lumière. La jeune femme lui souhaita une bonne nuit, sa phrase se faisant plus faible vers la fin, Adrian comprit qu’au final elle était beaucoup plus fatiguée que lui. Il murmura un “Bonne nuit” avant de fermer les yeux à son tour. Lui aussi avait complètement oublié la partie réveil…
Adrian ouvra doucement les yeux. A sa grande surprise il se trouvait derrière Alery en cuillère. La jeune femme était blottie contre lui et notre homme l’entourait délicatement de sa main. Mmm, comment avait-il finit dans cette position? Qu’importe, pour l’instant il aimerait bien savoir l’heure qu’il était. Au loin il entendit son portable vibrer. Il était où lui? Sûrement dans sa veste. A propos de truc dans les poches, il ne s’était même pas rendu compte qu’il venait de s’endormir avec son paquet de cigarette dans sa poche. Génial. Il ne savait pas si la jeune femme avait quelque chose à faire mais il préféra ne pas la réveiller. Elle avait eu une nuit difficile. Ce fut donc tel un ninja, qu’il se dégagea de la jeune femme. Avant de sortir de la chambre, il récupéra sa veste. Une fois dans le salon, il sortit tout de suite son portable. 5 appel manqué du gérant de l’usine. Et merde, aujourd’hui il devait faire l’inventaire et il était déjà 11h passé! Tout en enfilant sa chemise, il lui téléphona. Il fit attention de ne pas parler trop fort. “Oui, John? C’est Adrian. Désolé j’ai eu un entretien Skype avec Monsieur Walter…. Oui…. Non tout va bien, il voulait un bilan des débuts. …. Très optimiste pour la suite… J’arrive, je suis en route” Il raccrocha. Ouais il avait menti, c’était mal mais il se voyait mal raconter la vérité. Ralala quel manque de professionnalisme. Une fois complètement habillé, il s’apprêta à partir avant de se rendre compte que ce n’était pas respectueux de ne pas prévenir son hôte. En plus, il ne lui avait pas laisser son numéro de téléphone. Il fouilla dans ses poches à la recherche d’une carte de visite. Il en trouva une mais en lisant son statut professionnel inscrit dessus, il la rangea. Il ne connaissait pas Alery. Comment réagirait-elle si elle apprenait qu’il avait un poste à haute responsabilité dans une marque de cosmétique mondialement connu? Adrian préféra trouver autre chose. Il tomba sur un ticket de caisse provenant d’une brasserie. Beaucoup plus sobre. Il inscrivit son numéro de téléphone dessus et le déposa en évidence sur la table basse. Il gagna ensuite le chevet de la jeune femme, il s’accroupit en face d’elle près du lit et passa délicatement une main dans les cheveux de la jeune femme pour la réveiller un peu. Quand elle ouvrit un oeil, il lui parla. “Je voulais juste te prévenir que je dois partir. Je t’ai laissé mon numéro de téléphone sur la table basse. N’hésite pas à m’appeler, pour quoi que ce soit.” Il lui fit un bisous sur le front et partit de la chambre puis de l’appartement.
Une fois à l’extérieur, il regagna sa voiture. Maintenant il devait retrouver son chemin, ce n’était pas gagner. Devait-il passer chez lui pour se changer avant? Adrian démarra la voiture et partit sans avoir réglé aucune de ces questions.
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] Mer 11 Déc - 2:42 | |
| Adrian qui répondait enfin à une de mes blagues stupides ? Oui, c'était possible. Le "Je tenterais de survivre" me fit sourire. Enfin, ce n'était pas particulièrement drôle, mais au moins, il avait tenté ! Il ne semblait pas être le genre d'homme à rire pour un rien, à se prendre au léger et à faire des blagues à deux balles. Enfaîte, c'était le genre d'homme un peu coincé dans sa routine et qu'est-ce que ça pouvait être ennuyeux ! Il n'était pas du tout mon genre d'homme mentalement. Toujours à faire attention à ces moindres faits et gestes, à prendre des gants sur ce qu'il dit. Tout semblait calculé et pensé dans sa tête avant de parler. Il était bien trop calme et bien trop posé pour me correspondre. Moi ce que j'aimais, c'était de la folie, de la vie, quelqu'un qui n'a pas peur du ridicule ! Enfin, je le connais pas vraiment vu que cela ne fait que quelques heures qu'on traine ensemble. Mais c'était l'image qu'il renvoie. Et peut être qu'il était différent dans sa vie quotidienne et avec sa copine. Peut être qu'il se laissait à un peu d’extravagance, mais pour le moment ce n'était pas gagné. Au moins, ça me laissait libre cours de faire ce qui bon me semble et ça, j'en prenais un malin plaisir.
Une fois ma douche prise, je m'étais rendue dans ma chambre pour prendre des vêtements propres pour dormir. En simple serviette, Adrian me fixait d'un drôle d'air. Il n'avait jamais eu de copines ou quoi ? Des filles en serviette ça n'arrive pas que dans les films ! Et puis, au moins j'avais eu la délicatesse d'en prendre une ! J'aurais très bien pu arriver à poil et m'habiller devant lui. De toute façon, il venait de me voir en sous-vêtements transparents alors je n'étais pas à ça près ! Mais bon, je sais que je peux être le fantasme de certains hommes, mais là je venais simplement de sortir de ma douche. Sans maquillage et sans artifice, j'étais au naturel devant lui. Alors que je lui disais que je venais seulement prendre des fringues propres, celui-ci me répondit : "Tu n’es décidément pas une fille très pudique!" Je riais. Effectivement, je ne suis pas du tout une fille pudique. Mais je suis chez moi et je m'y sens bien. Autant se mettre à l'aise et surtout quand on dort ! Non ? Repartant me changer, parce oui, je n'allais pas me changer devant lui alors qu'avec un simple regard et baiser, il s'était gêné comme pas possible. Revenant, il me regarda et ne pu s'empêcher de rire. Mais qu'est-ce qui a de si drôle ? "C’est ça que tu appelles un pyjama?" Bon, c'est vrai que c'était plus un morceau de torchon qu'autre chose, mais tout de même ! Y'avait pas de quoi en faire une montagne. Et encore ! J'ai fait un effort parce que tu es là ! Dis-je en m'installant dans mon lit. Nous nous souhaitions une bonne nuit et je ne tardai pas à m'endormir. Oui, j'étais crevée et j'aurais bien voulu jouer avec lui et le faire craquer. Ou encore parler jusqu'à qu'on se dise qu'il faut vraiment se lever. Mais tous ces événements m'avaient suffisamment épuisés pour la journée. J'avais passé toute une journée en cours, à travailler ce soir et passer la moitié de la nuit à pleurer et l'autre à me disputer avec ce parfait inconnu. Mais voilà qu'il était maintenant dans mon lit ! Enfin, ce n'est pas moi que ça dérangeait, bien au contraire ! Mais c'est tout de même un peu particulier comme situation.
Quelques heures étaient passées quand je sentis la main d'Adrian dans mes cheveux. Ouvrant à moitié les yeux, il me dit : Je voulais juste te prévenir que je dois partir. Je t’ai laissé mon numéro de téléphone sur la table basse. N’hésite pas à m’appeler, pour quoi que ce soit. Hein ? Quoi ? Il est quelle heure ? Et qu'est-ce qu'il m'a dit au juste ? Je n'avais pas tout saisi son message vu que j'étais à moitié dans les vapes. Voulant toujours dormir, je n'y prêtai pas plus d'attention et referma les yeux. Il me fit un bisous sur le front et je l'entendis partir. Quelques secondes se firent pour que je sorte de mon lit en sautant. Je regardai le réveil sur ma table de chevet. 11h30 ? Oh merde, c'est pas possible ! Je m'habillai en quelques secondes, passant en coup de vent dans la salle de bain et avant que je sorte de mon appartement, mon téléphone sonna. Mon patron ... Je laissai sonner mais celui-ci me rappela. Il faudra bien à un moment ou à un autre que je réponde. Allant me terrer au fond de mon canapé, et d'une légère voix tremblante, je répondis. Oui ? Ayant laissée tomber mes shows de la veille, ayant donnée un coup où il ne faut pas à un client et risquant de me faire renvoyer et peut être même trainer en justice, j'avais peur de ce qu'il allait me dire. Je risquais de tout perdre et même ma liberté. Alery ? Qu'est-ce qui t'a prit de partir hier soir ? T'as pas assurée ton deuxième show et j'ai du envoyer une autre fille à ta place !! Mais, comment ça ? Enfin .. Je comprends pas. Y'a pas eu de plaintes ? Pas d'engueulades ? Comment a réagit mon premier client ? Mais enfin, qu'est-ce que tu racontes ? On l'a retrouvé affalé sur le canapé complètement bourré à pioncer ! C'est pour ça que tu es partit ? Parce qu'il était défoncé ? Je pensais que maintenant t'en avais l'habitude ! Bref, n'en parlons plus, je t'attends ce soir, tu vas venir rattraper tes heures perdues ! Et sois à l'heure ! J'eus à peine le temps d'accepter ma réponse que celui-ci me raccrocha au nez. Alors tout ça pour ça ? Je ne pus m'empêcher de me mettre à pleurer. Moi qui avait passé la nuit à le faire, qui avait paniqué et qui pensé que sa vie était foutue. Voilà que finalement, rien ne s'est passé ? Je pouvais reprendre ma vie comme si de rien n'était et oublier toute cette histoire ? Il est certain que je vais en garder des séquelles, mais au point où j'en suis.
Essuyant mes larmes, je remarquai sur la table de chevet un papier. Adrian m'avait laissé son numéro de téléphone écrit sur une liste de course. Alors il veut me revoir ? Il m'a apprécié alors qu'on a vécu une soirée catastrophique et qu'on s'est connu dans les ordures ? Vu mon comportement hostile envers lui et après avoir finit la soirée en s'embrassant, je m'attendais à tout sauf à ça. Bien qu'enfaîte, toute la soirée passée avec lui était perturbante avec une tension atroce. Mais il n'a cessé de me surprendre et c'est ce genre de mec qu'il me faut. Avec une poigne, un charisme et n'ayant pas peur de me remettre à ma place. Après tout, peut être qu'on est fait pour s'entendre ! Rentrant dans mon téléphone son numéro, je lui envoyai un sms. Merci pour la soirée. Alery Et c'était repartit pour une journée typique ; les cours, le travail et de multiples pensées qui iront envers Adrian. Je ne pus m'empêcher de sourire. Oui, peut être qu'après tout, je voulais le revoir moi aussi. |
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| Sujet: Re: TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] | |
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| | | | TERMINER - Quand on arrive plus à se regarder face à un miroir | Adrian [RP Flash back] | |
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