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| Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) | |
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| Sujet: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Jeu 5 Déc - 22:41 | |
| Voilà plusieurs semaines qu’il avait rencontré Alery. Leur relation se développait petit à petit entre crise de rire et coup de gueule. Les choses allaient vraiment bien en fait, Adrian s’attachait petit à petit à la jeune femme et il commençait sérieusement à envisager quelque chose avec elle de plus sérieux. Bien entendu, il y avait encore quelques obstacles. Il ne lui avait toujours pas dit pour son boulot et son statut social, il redoutait beaucoup la chose car la jeune femme semblait plutôt… pauvre. Il avait très peur que ce soit une gêne dans le couple qu’il envisageait. Après il y avait quelques aspects de sa personnalité qui ne plairait pas bien à sa famille et ses amis de Miami. Elle était beaucoup trop grande gueule et pas pudique pour un sou. Mais lui, il aimait bien. Surtout son côté exhibitionniste. Après tout, il avait devait résister et ne pas l’embrasser pour respecter ses valeurs mais apprécier le spectacle de temps en temps ce n’était pas trop désagréable. Puis elle faisait des études en psychologie à la fac du coin, ce qui prouvait qu’elle voulait avoir un avenir et entrer dans ma société comme une jeune femme normale. Certes, elle était aussi plus jeune, mais quatre an n’avait jamais tué personne. Pour l’instant, il était ravi, rien ne semblait gâcher le tableau. Sauf une chose, elle était toujours prise le soir ou très peu présente mais en tout cas jamais disponible. Ça devenait franchement louche. Que pouvait-elle bien faire tout ce temps? Avait-elle vraiment comme il l’avait pensé lors de leur rencontre, un petit copain violent? Ou bien elle avait simplement d’autres mecs que lui? Enfin pas qu’elle n’avait pas le droit de voir quelqu’un d’autre, après tout il n’était pas en couple, m’enfin bon…
Pour mettre fin à ce mystère, il avait décidé de forcer un peu les choses et de venir chez elle à l’improviste. Il avait regroupé les informations lui permettant de savoir vers quelle heure Alery serait encore chez elle, juste avant qu’elle ne puisse plus répondre. C’était un peu la prendre au piège mais ne pas savoir allait le rendre fou. Déjà que rien que parler avec elle, pouvait le rendre fou, autant ne pas aggraver le problème. Depuis qu’il se posait ce genre de question, il était beaucoup moins performant au travail. Il n’arrêtait pas de penser à Alery, à leur baiser, à l’intensité du moment. De comment il aurait eu envie de passer ses doigts sur les courbes de la jeune femme et de continuer à la caresser tout le reste de la nuit dans une étreinte passionnelle et sexuelle. Quand ce n’était pas à ça qu’il pensait, il l’imaginait jongler entre les hommes et lui répondre au téléphone alors qu’elle venait de coucher avec un autre homme du genre mannequin lingerie. Il avait confiance en son physique mais il savait qu’il existait plus musclé, plus grand et plus stupide/gros beauf. Ce qui plait aux femmes en sommes. Bref, il n’arrivait pas bien à se concentrer quoi.
Il gara sa voiture en face de l’immeuble d’Alery, maintenant il connaissait le chemin par coeur. Youpi, il commençait enfin à se repérer dans la petite ville. C’était à se demander comment il avait survécu à Miami. Il descendit donc de sa voiture et dévala les marches pour arriver jusqu’à l’étage de la jeune femme. Il hésita à dire son nom en toquant, après tout non, si elle savait que c’était lui peut-être qu’elle fera le mort. Adrian toqua donc de plusieurs coups secs. Il était très anxieux de savoir ce qu’elle pouvait bien caché. Tout mais pas un autre homme. Il ne l’aimait pas encore mais il savait pertinemment qu’il était en train de ressentir des choses qui le dépassait et il avait peur que tout ce qu’il avait vécu ces dernières semaines ne soient en fait qu’une vaste plaisanterie.
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Mer 11 Déc - 3:54 | |
| Quelques semaines étaient passées. Adrian et moi essayons de se voir le plus souvent possible. Mais il est vrai que je ne suis pas vraiment disponible pour lui. Entre mes études qui me prennent toutes mes journées et mon travail qui me prend la moitié de la nuit, je gardais les quelques heures qu'ils me restaient pour dormir. Et le week-end ? Je travaille du mieux que je peux sur mes cours ou j'essaie de faire des heures supplémentaires. Bref, je fais ce que je peux pour vivre on va dire ! Pour moi, tout semblait normal à part que je ne pouvais pas voir comme je le souhaite Adrian. Mais cela n'avait pas l'air de l'ennuyer tant que ça non plus, puisqu'il ne se plaignait pas qu'on ne puisse pas se voir autant. Enfin, plus d'une fois il essayait de m'inviter à sortir le soir. Il me demandait même s'il pouvait seulement passer à l'appartement pour qu'on se fasse un petit souper, vu qu'il sait que je ne peux pas m'offrir de restaurants pour le moment. Il sait que je n'ai pas beaucoup d'argent. Mais il ignore encore pourquoi j'ai tant de misère à survivre. Les choses sont bien ainsi. Je ne veux pas le faire fuir alors que nous sommes si bien ensemble. Je m'amuse bien avec lui, entre coup de gueule et fou rire. Il me fait oublier tous les problèmes du quotidien et il m'apaise. Enfin, il y a toujours une sorte de tension entre nous qui apparaît dans diverses situations. On a envie l'un de l'autre, ça se sent et se voit à des centaines de kilomètres mais Monsieur à trop de principes et veut donc prendre son temps. Je n'ai plus le droit d'avoir de simples bisous car il veut avoir des sentiments pour moi, me connaître plus en détails et faire les choses dans l'ordre. C'est à dire, m'inviter au restaurant, me draguer et me charmer. Mais n'a t-il pas encore comprit que ce n'est pas mon délire ? Enfin, c'est mignon d'essayer ! Et puis, c'est plutôt moi qui essaie de le séduire en ce moment. Étant assez exhibitionniste, il m'est déjà arrivé de me promener en petites tenues devant lui dans mon appartement. C'est plus drôle qu'autre chose puisque final je vois bien qu'il a envie de moi. Enfin, au moins, avec lui, je dors mieux la nuit et je peux même penser à un avenir !
D'ailleurs, je ne sais toujours pas dans quoi il travail, mais il a l'air bien occupé de son côté aussi. Ça ne me déplait pas. Un homme de vingt sept ans, qui travaille pour gagner sa vie et fais de son mieux pour réussir, c'est tout le bien que je lui souhaite ! Après tout, moi aussi je veux réussir dans la vie et c'est bien pour ça que j'en suis ici maintenant. Même si j'en viens encore à faire des mauvais choix dans ma vie, c'est uniquement parce que je dois tenir et que je n'aime pas ce que je suis devenue. Bien que grâce à Adrian, petit à petit, je redeviens celle que j'ai toujours été. Sensible, calme, posée et introvertie.
On était samedi soir et j'allais bientôt partir pour aller travailler. Enfilant des dessous et une tenue légère, j'avançai d'un pas lent et lourd vers la salle de bain. Je n'avais aucune envie d'aller travailler. Surtout que plus tôt dans la journée, Adrian voulait qu'on passe une soirée ensemble et je l'avais de nouveau refusé. Moi qui me disait que je pouvais enfin construire quelque chose avec une personne stable, voilà que je n'avais pas de temps pour m'y consacrer. J'aurais bien voulu tout arrêter. Mais est-ce qu'on avait déjà commencé quelque chose ? Pas vraiment. Puis, on ne faisait rien de mal ensemble. Juste des nuits à dormir collés serrés, à s'engueuler pour avoir raison ou encore à faire des batailles d’oreillers. Enfaîte, on était comme de jeunes amoureux en y pensant. Mais sans sexe. Arrivant dans la salle de bain, je sortis une dose de coke et l'installa sur le rebord de la table du lavabo. Je diminue les doses depuis que j'ai rencontré Adrian, mais si je prends une seule dose, c'est seulement pour me donner du courage pour la soirée qui s'annonce. Est-ce vraiment mal dans ce cas ? Me penchant pour la renifler, c'est à ce moment précis que quelqu'un toqua à ma porte de coups secs. Merde, qui ça peut bien être ? J'attends personne et personne ne me rend visite ! Pensant que c'était surement le propriétaire qui venait se plaindre que j'étais encore en retard pour payer mon loyer, je laissai tout en plan dans la salle de bain et alla ouvrir.
Adrian ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Et merde .. S'il y a bien une personne qui ne devait pas venir ce soir, c'était bien lui ! Enfin, oui il pouvait venir. Mais pourquoi maintenant à ce moment précis ? J'avais tout laissé en plan dans la salle de bain et si par malheur il s'y rendait et découvrait toute la supercherie, je ne donne pas cher de ma peau. Que va t-il penser de moi après ? Il ne sait toujours pas que je suis strip-teaseuse et ce n'est pas n'importe quel métier ! Pour presque tous les hommes, c'est comme être une prostituée. Ils ne voient aucune différence ! Si je venais à perdre Adrian à cause de mes conneries, je ne pourrais pas m'en remettre. Pas alors que je commence à me sentir mieux dans ma peau grâce à lui. Tu tombes mal, j'allais justement partir ! Dis-je en fermant à moitié la porte pour le faire comprendre de ne pas entrer. Mais si tu veux, demain je suis libre ! Viens quand tu veux ! Je me voulais rassurante pour ne pas le faire fuir. Pour ne pas qu'il s'imagine des choses et qu'il ne pense pas que je n'ai pas de temps pour lui. Surtout que j'avais envie de le voir et de poursuivre ce qu'on était en train de construire. |
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Mer 11 Déc - 17:16 | |
| Il venait de toquer à la porte avec appréhension. Adrian était nerveux, que se cachait-il derrière cette porte? Régulièrement la jeune femme refusée de le voir pour une obscure raison. C’était généralement le soir durant le week-end, en gros le moment où les gens sont libres. Quand elle avait une nouvelle fois décliné son invitation pour la soirée, il avait décidé de voir par lui-même ce qu’il se passait. Alery cachait quelque chose et il en avait marre, il ne voulait pas qu’il y ait de secret entre eux. Même si au fond il ne lui avait toujours pas parler de sa situation sociale et financière. Peut-être qu’elle avait un travail pas très glamour et qu’elle préférait lui cacher du genre faire le ménage pour les entreprises la nuit ou s’occuper d’enfant. Et si… Et si c’était elle qui avait des enfants?? Adrian sentit un frisson de peur le parcourir. Mais mieux valait un enfant caché qu’un amant dans le placard. Puis il devait arrêter de se faire des scénarios dans sa tête. Alery, n’avait pas d’enfant, pas d’amant, elle ne se prostituait pas et n’était pas une baronne de la drogue. C’était simplement une jeune étudiante tout à fait normal qui devait avoir honte d’un truc sans importance. Peut-être qu’elle allait passer du temps avec sa mère en maison de retraite ou à l’hôpital et qu’elle ne voulait simplement pas le déranger avec ses histoires de famille. Il sourit niaisement à l’idée que cette petite femme avait un cœur en or, oubliant complètement que cette théorie sortait de son esprit dérangé.
La porte finit par s’ouvrir sur une Alery assez légèrement vêtu. Décidément, cette jeune femme n’avait donc aucune pudeur? Aucun complexe? En fait il aimait plutôt ça, une femme qui s’assume complètement, se sent désirable et rayonne par son sourire. Il était vraiment content de la voir même s’il était venu pour mettre les choses au point. “Adrian ? Qu'est-ce que tu fais ici ?” Bon, l’accueil n’était pas super chaleureux, ça commençait bien. “Bonjour d’abord non? Moi aussi je suis content de te voir” dit-il légèrement ironique. Il s’apprêtait à rentrer quand Alery commença à fermer la porte prétextant qu’elle allait partir et que blablabla. Si elle pensait se débarrasser de lui aussi facilement! Adrian allait toujours au bout des choses qu’il entreprenait. Il décida donc de forcer le passage l’air de rien, après tout il avait plus de force qu’elle. En effet, Alery ne mit pas longtemps avant de lâcher la porte. “On se verra aussi demain si tu veux. J’avais envie de te voir maintenant. Tu vas où? Tu veux que je te dépose?” dit-il tout sourire, essayant de cacher que pour une fois ce n’était pas la gentillesse qui parlait mais la curiosité.
Le jeune homme était donc entré complètement dans l’appartement, regardant autour de lui. Il essayait d’avoir l’air détendu mais il avait dû mal. Ce n’était pas bien compliqué de comprendre qu’il était à la recherche de quelque chose. D’ailleurs lui même ne savait pas trop ce qu’il cherchait. Pour l’instant il n’y avait pas d’homme dans le salon. Première pièce sécurisé on peut dire. Il serait bien allée jeter un coup d’œil rapide dans les autres pièces mais il lui fallait une bonne raison, surtout que la chambre était fermé. Bien entendu il aurait pu sauter sur Alery, l’embrasser tendrement et l’emmener dans la chambre pour lui faire espérer un moment de plaisir mais c’était moralement assez douteux. Non loin de la chambre il y avait la salle de bain. On pouvait distinguer la porte de la salle de bain à moitié ouverte, de la lumière en sortait mais impossible de savoir si quelqu’un se cachait là dedans. Il fixa un moment la porte de la salle de bain puis finit par se dire qu’elle devait simplement y être. Peut-être venait-elle de prendre une douche et qu’elle se séchait les cheveux quand il est arrivé. Adrian avait vraiment besoin de repos, il décida de se détendre un peu et se pose sur le canapé. “Alors tu as passé une bonne journée? Tu fais quoi ce soir? Ne t’inquiète pas, dès que tu es prête je pars avec toi, je ne veux pas te retarder.”
Adrian et Alery sortaient tout les deux par moment mais la plupart du temps, ils se retrouvaient chez la jeune femme. Ils regardaient un film sur la petite télévision de la jeune femme. Il aimait bien ces moments où ils étaient blottis l’un contre l’autre après avoir mangé de la nourriture commandé. De temps en temps c’était même Adrian qui faisait à manger. Il aimait bien cuisiner, après tout il vivait seul depuis un moment, il avait dû apprendre. Puis Alery semblait vraiment manger n’importe quoi, son frigo était quasiment toujours vite et quand il y avait des trucs c’était du super discount sans saveur et visuellement dégueulasse. Du coup il avait tendance à pas mal lui payer de nourriture. Il cachait toujours le prix de ses achats et acceptait quand Alery voulait en payer la moitié. Malgré ça, il était facile de deviner que le garçon avait plus de facilité financière que la jeune femme, sans pour autant laisser imaginer l’étendu de sa fortune. Décidément, il commençait à bien connaitre l’appartement de la jeune femme et surtout de s’y sentir à l’aise.
C’est à ce moment qu’il se rappela que le sèche d’Alery était tombé en panne la semaine dernière, elle n’aurait donc pas pu avoir les cheveux aussi sec. Roo puis zut il voulait savoir ce qu’il y avait dans la salle de bain. C’est fou comment l’esprit humain peut se focaliser sur des détails insignifiant et dont il est impossible de s’en détacher tant qu’on a pas réglé la question. Par contre il ne pouvait pas se lever et foncer dans la salle de bain l’air de rien, il devait trouver une bonne raison. Qu’est-ce qu’il y avait dans la salle de bain qui ne serait pas étrange d’aller chercher? De l’aspirine! Elle gardait une boîte dans un petit meuble. Il se leva du canapé “ça ne te dérange pas si te pique une aspirine? J’ai bossé comme un dingue, j’en peux plus.” Il se dirigea vers la pièce mais Alery lui barra la route.
A ce moment la situation devint réellement bizarre. Il voyait bien au visage d’Alery qu’elle ne voulait pas qu’il aille dans cette pièce. Tout d’abord elle essaya de trouver des excuses bidons mais Adrien ne s’arrêta pas pour autant. Le ton de la voix de la jeune femme se mua doucement en angoisse. Il savait que quelque chose de terrible allait se passer quand il ouvrirait la porte. Alors que sa main toucha la poignet pour tirer la porte vers lui, la seule chose à laquelle il pensait, était : pourvu qu’elle ne me trompe pas. Or ce n’est pas un homme nu sous la douche qu’il découvrit mais un petit sachet de poudre blanche sagement posé à côté d’un rail de cette même poudre. Adrian sentit tout son corps se figer. Il essayait de trouver une autre explication que celle qui lui venait directement à l’esprit : Alery se droguait. Il ne bougea pas, fixant la poudre, la main toujours sur la poignet.
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Jeu 12 Déc - 23:05 | |
| Et merde. Une fois la porte ouverte, je vis Adrian qui avait pointé le bout de son nez. Il voulait me faire une surprise ? Et bien c'était gagné ! Je ne m'y attendais pas du tout. Moi qui l'avais recalé plus tôt, je ne pensais pas qu'il allait venir chez moi maintenant. Puis, comment savait-il que j'allais encore être chez moi à cette heure ci. Il m'espionnait ou quoi ? Il n'avait pas confiance en moi ? En même temps, on a jamais défini notre relation alors, dois-je vraiment me priver de voir d'autres hommes à part lui ? Je ne pense pas. S'il me voulait, il savait que faire. En attendant, je pouvais m'amuser un peu non ? Et puis, je n'aurais rien fait de mal. Enfin, si jamais je faisais quelque chose. Car pour le moment, tout ce que je faisais était d'aller en cours et d'aller travailler. Pas le temps de sortir ou de voir du monde. Et il était bien un des seuls qui restaient près de moi et sur qui je peux compter. Et un des seuls que je voyais tout court enfaîte. Mais il n'est pas encore au courant de qui je suis réellement. Je ne lui cache pas un enfant dans le dos où je n'ai pas un mari qui n'est jamais à la maison. Mais être strip-teaseuse et me droguer, est-ce vraiment plus glorieux ? Je ne voulais pas le perdre uniquement car durant la nuit j'ai des obligations à tenir. Bon, bien sur des hommes peuvent me toucher ou me tripoter un peu, mais ça reste dans l'ordre du travail. Je ne ressens rien pour eux et de toute façon, je suis quasiment toujours défoncée quand j'y vais. Alors est-ce que ça compte vraiment pour de la tromperie ? Non, je ne crois pas. Enfin, pour le tromper, encore faut-il qu'on soit en couple. Ce qui n'est pas le cas. Bien que j'en aurais envie. C'est d'ailleurs pour cela que je prends tout mon temps libre pour passer du temps avec lui et essayer de le faire craquer. Mais cet homme est un vrai casse tête et est bien trop borné. "Je ne sors pas avec une fille si je ne ressens rien pour elle." Lui et ses principes hein ! J'aimerais bien les faire disparaître pour une soirée pour qu'on puisse reprendre là où on s'est arrêté lors de notre première rencontre.
Commençant à paniquer un peu, je ne pris même pas la peine de le saluer et entra directement dans le vif du sujet. “Bonjour d’abord non? Moi aussi je suis content de te voir.” Prise de court, je ne sus même pas quoi répondre. Et à la place de l'accueillir les bras ouverts en lui montrant que tout va bien, voilà que je fermai la porte derrière moi pour lui faire comprendre de ne pas entrer. C'est typiquement le geste à éviter quand on cherche à cacher quelque chose ! Comment le faire douter en deux secondes qu'il se passe quelque chose de pas net par Alery Queenston. Pas sur pour autant que cela me fasse plaisir de le voir maintenant. Enfin, le voir me faisait toujours plaisir puisqu'il me changeait les idées et qu'il me considère comme une fille normale, mais le moment était vraiment mal choisi ! Pourquoi est-ce qu'il faut que ça tombe toujours sur moi ? Je ne lui avais pas dit que je devais partir travailler mais il savait pertinemment que je n'étais pas disponible. En y pensant, je ne l'étais quasiment jamais. Mais je faisais de mon mieux pour passer un maximum de temps avec lui. Dès que je finissais les cours, je l'appelais pour qu'on aille prendre un café ou je lui disais de passer chez moi après son travail pour qu'on se fasse un souper à la maison. La plus part du temps, il dormait chez moi. Même si mon appartement n'est pas des plus grands et plus luxueux qu'il soit, il n'en restait pas pour autant confortable ! Passant le plus clair de notre temps dans le canapé à regarder un bon film tout en restant dans les bras l'un de l'autre, je faisais de mon mieux pour lui, voulant même changer pour lui !
Voyant bien que quelque chose de pas net était en train de se dérouler dans mon appartement, voilà qu'Adrian ne fit même pas attention à moi et poussa la porte pour pouvoir entrer. Non mais, pour qui il se prend ? On n'entre pas comme ça chez moi tout en me snobant ! Qu'est-ce qu'il peut être énervant alors quand il s'y met ! Mais bon, l'empêcher d'entrer n'était pas non plus la meilleure des idées. De toute façon, je n'aurais jamais pu résister avec mes muscles de mollusques contre ses abdos. “On se verra aussi demain si tu veux. J’avais envie de te voir maintenant. Tu vas où? Tu veux que je te dépose?” Quel culot je vous jure ! En plus, il ne prenait même pas la peine de me regarder en me disant ça, il était plutôt en train de scruter dans les moindres détails si quelque chose avait bougé chez moi. Est-ce qu'il pense vraiment que j'étais avec un autre homme que lui en ce moment ? Ou même une femme après tout ! Moi, ça ne m'aurait posé aucun problème s'il sortait avec d'autres personnes que moi. Même des femmes. Mais je savais que ce n'était pas le cas. Monsieur et ses principes ! Au moins, de ce côté je pouvais être rassurée ! Et depuis quand est-il si curieux ? Ce n'est pas du tout dans sa nature de me demander ce que je fais le soir autre que de le voir. D'ailleurs, ça m'arrangeait bien qu'il ne faisait pas plus attention que ça au fait que je n'étais pas disponible. Même si c'était un peu louche, au moins, j'étais plutôt libre avec lui. Mais commençait-il à avoir des sentiments pour moi ? Avait-il peur que je n'ai pas que lui dans ma vie ? Je ne pus m'empêcher de trouver ça mignon. Qu'est-ce qui se passe ? Tu cherches quelque chose peut-être ? Dis-je avec amusement. Il fallait bien que je joue à son jeu pour ne pas me faire prendre. Surtout qu'il était en train de fixer depuis quelques secondes la salle de bain où j'avais laissé la lumière allumée !
Se posant dans le canapé, il continua. “Alors tu as passé une bonne journée? Tu fais quoi ce soir? Ne t’inquiète pas, dès que tu es prête je pars avec toi, je ne veux pas te retarder.” Tu ne veux pas me retarder hein ? Et qu'est-ce que tu es en train de faire en ce moment hein ? Me mordillant les lèvres, je repris ma respiration et d'un air plus calme et détendue je répondis. Oui, j'ai passé une bonne journée et toi ? Je partais seulement travailler. Parfait, alors je prends mes affaires et on y va ! Attends-moi ici, je reviens ! Ouf, ça y est, peut-être que j'avais réussit à éviter le pire. Allant vers ma chambre pour me vêtir un peu plus et prendre mon sac, j'entendis au loin Adrian me dire. “ça ne te dérange pas si te pique une aspirine? J’ai bossé comme un dingue, j’en peux plus.” Prendre une aspirine ? Comment ça ? Dans la salle de bain ? Mon cerveau comprit aussitôt la supercherie. Il n'avait donc pas laissé tomber et il était bien venu dans le but de découvrir ce qu'il se passait ici. Je fis aussitôt demi tour pour lui barrer la porte. Je vais te l'emmener d'accord ?! Ma salle de bain est dégueulasse, alors je préfère que tu ne l'as voit pas. Ma voix était complètement tremblante, savant pertinemment qu'il ne me pardonnerait pas s'il savait ce que je cachais. C'était complètement contradictoire à ses principes et à ses pensées. Hors, j'avais déjà essayé d'arrêter ou de diminuer. Mais quand on est accro et qu'on a des habitudes, les changer du jour au lendemain est impossible.
Adrian ne m'écouta pas. Pas étonnant. Il ouvrit donc la porte de la salle de bain et mon cœur se mit à accélérer. J'avais peur de sa réaction, de ce qu'il pouvait penser de moi à ce moment précis. Aucun son de sortait de sa bouche et il était bien trop secoué par ce qu'il venait de découvrir. Il pensait surement qu'un homme s'y trouvait, ou que je cachais un élevage de canard dans la baignoire, mais il ne devait surement pas s'attendre à ce qu'une étudiante en psychologie se drogue avant d'aller travailler. C'était assez contradictoire en soit. Il ne dit pas un mot et le calme régnait. Je pouvais entendre les battements de mon cœur tellement celui-ci émettait un son fort et brutal dans ma poitrine. Quelques secondes s'écoulèrent avant que je décidai de prendre les choses en main. Je ne pris pas la chance de dire un seul mot. Connaissant Adrian, il allait partir au quart de tour même si je lui disais bonjour ! D'un coup sec, je pris tout dans ma main, autant le sachet que la poudre et la foutue dans la poubelle à côté. Ce geste ne signifiait plus rien maintenant. Surtout qu'il venait de la voir et il n'était pas con pour penser qu'elle était pour une autre personne que moi. Mais c'était mieux que rien. Fronçant les sourcils, je le pris par la main et le mena dans le salon en le forçant à s'assoir. Je m'assis à côté de lui, en tailleur sur le canapé et très sérieusement, je lui dis. Je pense qu'il est temps d'avoir une conversation. Que veux-tu savoir à mon propos ? Alors c'est ainsi que j'avais choisi d'entreprendre les choses ? En même temps, avec lui je devais prendre certaines mesures et je ne devais pas commencer à nier les évènements où le prendre pour acquis. Mais je n'allais pas prendre des gants pour lui annoncer que oui, c'est vrai, je me drogue. Non, s'il voulait tout savoir à propos de moi, c'était le moment de lui dire et d'avoir une conversation sérieuse. Si je voulais qu'entre nous ça marche, je ne devais pas continuer plus longtemps à lui cacher qui je suis. A lui de choisir si après lui avoir appris ma dépendance, il veut continuer de me voir ou pas. |
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Sam 14 Déc - 19:26 | |
| Adrian avait enfin trouvé le moment idéal pour allait dans la salle de bain. Alery était partie dans sa chambre pour finir de se préparer, la voie était donc libre. Prétextant un besoin urgent d’aspirine, il fonça vers la fameuse pièce. Elle essaya dans un acte désespéré de l’empêcher d’ouvrir la pièce. Sa voix tremblante et son regard apeuré ne fit que confirmer ses propos : il y avait un secret derrière la porte. Sans regarder la jeune femme, il ouvrit la porte. Son regard se stoppa net sur un sachet de poudre blanche à côté d’un rail de la même poudre, tranquillement posé sur le lavabo. Il savait pertinemment ce que c’était. Il en avait déjà vu à l’université et même, tout le monde pouvait reconnaitre qu’il s’agissait de cocaine. Adrian sentit son coeur se serrer. Pour la première fois de sa vie, il ne savait pas quoi dire. Il n’osait même pas croiser le regarde de la jeune femme. Même penser, il n’y arrivait plus. La seule chose qui clignotait dans son esprit était le mot “pourquoi”? Il ne comprenait pas qu’on puisse se droguer. Encore il aurait trouvé un sachet de marijuana, bon ok, ce n’était pas glorieux mais ce n’était pas dangereux pour la santé. C’était juste un truc de gamin qui voulait être encore plus con que d’habitude pour s’intégrer avec d’autres gamins cons. Ça n’aurait fait d’Alery qu’une gamine un peu immature mais là, on parlait de tout autre chose. Les drogues dures n’étaient pas à prendre à la légère. Elles avaient de réelle répércussion sur l’organisme et la santé malade des personnes qui en prenaient. En plus Alery était en psycho bordel! Elle n’avait donc jamais vu en cours le cas de personne restés coincé dans leur délire dû au drogue? Mais était-elle vraiment à l’université? Elle avait peut-etre tout simplement flairé le fric chez lui et avait voulu rester en contact pour lui en soutirer et se fournir. Si c’était vraiment le cas, ça signifiait qu’elle s’était moquée de lui depuis le début. Il repensa aux moments où ils étaient bien tout les deux, à la jeune femme souriante contre ses bras, à lui qui caressait les cheveux d’Alery, à leur première rencontre, leur baiser, leur nuit ensemble. Tout ça n’était peut-etre basé que sur des mensonges. Tout un tas de mensonge puant dans le but unique d’abuser de lui. Si elle avait été honnête avec lui, elle lui aurait dit qu’elle en prenait. Dans ce cas là, il n’aurait pas apprécié, mais au moins il aurait su dans quoi il mettait les pieds. Là elle lui avait caché dans le seul but de l’arnaquer, de jouer de lui. Il aurait préféré qu’il y ait un autre homme que lui. Après tout il y avait aussi peut-etre un autre homme. Cette fille si adorable semblait être une garce, un autre homme n’était donc pas à exclure. Il pensait s’être retrouvé dans une histoire digne des plus grande film de romance, à la place le voilà propulsé dans “Requiem for a dreams”. Il ne pouvait s’en empecher mais une profonde haine mêlé de dégout lui prit la gorge.
La jeune femme se précipita pour balancer la drogue comme si maintenant ça avait une quelconque incidence. Elle lui prit ensuite la main. Ce contact le fit frissonner de dégout. Il ne pouvait plus la toucher sans penser à elle comme une pauvre fille. Ce n’était plus Alery, c’était une junkie qui lui avait mentit. Au final, il vivait la situation si mal non pas uniquement à cause de la drogue mais parce qu’il avait peur qu’elle le manipule. Son coeur avait commencé à s’emballer quand il pensait à elle, la voyait, la touchait. Il se sentait léger, heureux pour rien et particulièrement niais. Il avait envie de lui offrir de jolie chose, de la sortir dans de joli endroit mais maintenant elle avait brisé tout ça. Il tombait, sans vraiment s’en rendre compte, amoureux d’elle et voilà que tout ses rêves se brisaient car elle n’avait pas été honnête. Sans le remarquer il se retrouva sur le canapé à côté d’Alery. Il n’osait toujours pas la regarder. Ce n’est pas qu’il n’osait pas, c’était plutôt qu’il ne pouvait pas. Il devait tenter de se calmer, de reprendre ses esprits et de découvrir pourquoi elle n’avait rien dit. Qu’elle lui mente après tout! Mais surtout qu’elle ne lui dise pas la vérité, il ne voulait pas savoir qu’elle lui parlait uniquement pour son argent. Elle n’avait aucune raison de savoir qu’il avait du fric mais Adrian n’arrivait pas à réfléchir de façon structuré. Il était dans la réaction immédiate, dans une terrible douleur immédiate car il venait de perdre la Alery qu’il s’était imaginé. Finalement la jeune femme était très éloignée de ce que lui pensait.
“Je pense qu'il est temps d'avoir une conversation. Que veux-tu savoir à mon propos ?” Ce fut la jeune femme qui le coupa dans son tourment. Il la regarda enfin, droit dans les yeux, un regard glacial et méprisant. Ça se voyait qu’elle n’était pas au top de sa forme, mais le ton de sa voix, ses mots, tout lui semblait insolent. Comment osait-elle lui demander ce qu’il voulait savoir d’elle? C’était mesquin comme question. Il n’aurait jamais posé comme question “est-ce que tu te drogues?” car on ne posait pas ce genre de question! C’était le genre de chose qu’on révélait au bout d’un moment par respect pour la personne avec qui on partage tout son temps libre. Elle le prenait vraiment pour un con. Il avait rarement été aussi énervé. Oh et il n’allait pas lui faire plaisir en ayant une conversation posée assied sur un canapé! Ils auraient pu l’avoir, si la jeune femme avait été honnête au lieu d’être comme tout junkie : un être lâche. Il se leva d’un bond et explosa. “Ce que je veux savoir? Tu te fous de ma gueule Alery! Maintenant que le pot aux roses est découvert, tu la veux bien la discussion! Si je n’avais pas découvert ton secret tu ne m’aurais jamais rien dit c’est ça? Tu es lâche et méprisable. Tu n’as pas trouvé bon de m’en informer avant? Je pensais, je sais pas, qu’on était devenu relativement proche. Généralement les gens communiquent, se parlent, c’est le genre de chose que tu dis aux personnes que tu apprécies! J’aurais pu passer outre si tu avais pris la peine de me le dire, de venir me voir et de m’expliquer ta situation. A la place tu as préféré la lâcheté. Tu pensais pouvoir me cacher ça combien de temps? Tu me prends vraiment pour un con! Tu penses que je n’aurais jamais vu si tu étais défoncée? Tu m’écœures. Et pas à cause de la drogue, ça en devient même secondaire, ce qui m’écœure c’est que tu n’as pas suffisamment confiance en moi pour me parler de ce genre de chose”. Pendant tout son long monologue, il avait bougé dans tout l’appartement, en faisant de grand geste, à croire qu’il aurait caché quelques parts des gênes italiens. Ceci dit il avait appuyé sans vraiment le savoir, sur un point important. La drogue passait au second plan. C’est son égo qui avait prit un gros coup. Alery ne lui faisait pas confiance. Lui qui commençait à vouloir fonder quelques choses au long terme avec elle, lui se voyait déjà rester à ses côtés pendant plusieurs années, elle n’arrivait pas encore à lui faire confiance. Il était plus investit qu’elle et il ne supportait pas la situation. C’était la première fois que la fille s’investissait moins. Il se sentait rejeté.
Qu’importe, il devait se calmer, il sortit son paquet de cigarette et son briquet. Il en alluma une nerveusement toujours debout face à la jeune femme. Il lui jetait des petits coups d’oeil pour vérifier qu’elle était toujours là, que c’était bien elle, qu’il ne rêvait pas. Il aurait préféré rêver. Tout en tirant sur sa cigarette, il pensait toujours qu’elle avait surement autre chose à cacher. Généralement on ne se drogue pas sans raison. Un mari violent? Un copain junkie? De la prostitution? Au point où il en était autant poser la question. La cigarette l’avait un peu calmé mais il était hors de question de s’asseoir à côté d’elle. Il se posa sur la table. D’une voix assez agressive mais qui se voulait un peu plus calme, il lui demanda “Il y a quelque chose d’autre que tu me caches?”. Il redoutait fortement la réponse. Après tout, la situation pouvait-elle être pire? |
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Mar 7 Jan - 16:41 | |
| La catastrophe est arrivée. Une fois assis sur le canapé, aucun de nous deux donnait signe de vie. Pas un bruit, pas un mot, on pouvait même entendre une mouche voler. Pendant quelques longues secondes pesantes, je le regardais, ne sachant pas dans quelle direction partir la conversation. Puis, je finis par casser ce malaise. J'avais réagit d'une manière plutôt neutre pour ne pas envenimer la situation. Je n'allais pas commencer à chercher des explications sans fin ou à lui faire croire le contraire. Rien de tel pour qu'il parte en vrille. Je pensais avoir trouvé un juste équilibre en le menant sur le canapé en lui disant de me demander ce qu'il voulait savoir de moi. C’était peut être pas une bonne idée vu son état, et surtout sachant que je cache autre chose que ma prise de drogue. Adrian ne sut comment réagir en voyant ce que je cachais dans la salle de bain. Pas étonnant, lui qui est un homme d'honneur, je ne corresponds pas du tout à sa femme idéale. Déjà qu'il méprise les gens de la nuit et encore plus ceux qui se saoulent à mort et se droguent. Voilà que je remplissais tous les critères qu'il déteste et méprise le plus au monde. En plus de ça, je n'avais pas été honnête envers lui. Je lui avais caché qui je suis réellement. Oui, je suis toujours Alery, l'étudiante paumée en psychologie qui bosse dur pour réussir. Mais je suis aussi Alery, la strip-teaseuse narcissique qui prend tout le monde de haut. Je m'attendais à quoi en lui mentant à chacune de notre rencontre concernant mon travail ou sur mes absences répétées ? A rien. Mais c'était sans doute plus facile de lui cacher ma dépendance et mon boulot que de revoir le regard méprisant et dégoutant qu'il m'avait lancé la première fois qu'on s'est rencontré.
Il m'avait trouvé dans le pire état possible. Entre des poubelles, me croyant fière et meilleure que lui, je lui lançais des pics à répétitions pour le faire partir. Bien que, au final, si je lui parlais, c'était parce que je voulais qu'il reste à mes côtés. Pourquoi ? Pour ne pas me sentir plus seule que je le suis déjà surement. Dans ma vie, je gâche tout. Le meilleur cas est celui d'Alex. Un jeune homme mignon, charmant et qui m'a donné corps et âme, se confiant à moi. Et tout ce que j'ai fait, et que je fais toujours, c'est de le détruire à chacune de nos rencontres et de lui rappeler l'erreur qu'il a fait en m'accordant sa confiance. Et j'allais faire de même avec Adrian ? Lui gâcher sa vie et l'envoyer plus bas que terre ? Avec son caractère plus qu'impulsif, impossible que je prenne le dessus. J'avais beau faire ou dire des conneries, il finissait toujours par l'emporter. Et je me résignais. Dans le fond, c'est moi qui suit peut être plus attachée à lui que je ne le laisse paraître. Mais ce n'était pas plus mal. Il n'a pas peur de me remettre à ma place et de m'engueuler si nécessaire. Je ne me soumets pas à lui, loin de là. Pour le connaître un petit peu, c'est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, avec un travail banal et un appartement normal. Enfin, je l'imagine ! Tiens, en parlant de ça, c'est vrai qu'il ne m'a toujours pas dit dans quoi il travaille celui-là ! Et il se croit mieux que moi ? Enfin, on verra ça plus tard ! Pour l'instant, j'étais plus concentrée à sa réaction et au regard froid et méprisable qu'il me lançait.
Pourtant, je ne suis pas la seule fautive dans l'histoire. Il n'avait pas l'air plus intéressé que ça à ma vie. Il ne me posait jamais de questions indiscrètes, il ne faisait aucunes réflexions déplacées sur mes absences et ne me demandait jamais quel était mon boulot. S'il voulait le savoir, qu'il me le demande ! Ce n'était pas plus compliqué que ça ! Je lui aurais surement répondu vu que cela fait maintenant quelques semaines qu'ont se côtoient. De mon côté, ce n'est pas parce que je n'ai pas confiance en lui ou en notre début de relation que je ne lui ai pas dit. Mais je me vois mal lui dire entre deux conversations : Ah au faîte, je te l'ai pas encore dit, mais mon boulot de nuit est le strip-tease. Ah ! Et au passage, je me drogue aussi. Ce n'est pas un dire qu'on balance et qu'on avale comme du petit pain ! C'était bien plus complexe que ça. Je me voyais mal lui dire de venir s'assoir et de tout lui déballer. Alors oui, j'avais attendu, peut être trop. Et c'est certain qu'il allait mal le prendre. Normal me direz-vous. Ce n'est pas une annonce à prendre à la légère et ce n'est pas tous les jours qu'on apprend que la femme dont on a des sentiments se déshabille devant des centaines d'hommes en chaleur.
Mais, devait-il réellement se mettre en colère contre moi sur ça ? On avait jamais vraiment définit notre relation et je ne lui fais pas une scène car il ne me l'a pas encore dit de son côté. Et puis, s'il me voulait, il savait ce qu'il lui restait à faire. Ce n’était pas si compliqué que de prendre sa virilité à deux mains. A moins qu'il ne l'ait égaré entre les cuisses d'une poupée gonflable. Lui qui ne voulait pas fourrer de filles, une poupée gonflable était peut être son passe-temps en attendant le grand amour ! Quelques secondes suffirent à Adrian pour qu'il explose. Se levant, faisant de grands gestes et bougeant comme un guépard à travers mon minuscule appartement, il entama son monologue. Et blablabla … Durant quelques minutes le voici survolté. Je ne l'avais jamais vu et connu sous cet angle. Bien qu'il pouvait rapidement se mettre en colère contre moi, jamais il n'était rendu à ce point. La plus part du temps, on finissait toujours par en rire. Mais cette situation était bien plus sérieuse que qui paye l'addition des courses ?
Pendant qu'il parlait non stop, j'étais restée sur le canapé en tailleur, le regardant se déplacer partout. Il me faisait rire et il était plutôt craquant quand il s'énervait au final. Mais hors de question de lui rire dans la face. Il m'aurait surement claqué la porte au nez et ne serait plus jamais revenu. Ce n'est pas ce que je voulais. Le perdre était la dernière chose que je souhaitais. Surtout que depuis que je le connais, je me sens mieux dans ma tête et dans mon corps. Je me drogue toujours, mais moins qu'avant, je suis plus posée et je réfléchis d'avantage aux conséquences même si ce n'est pas encore ça. J'essaie d'être une meilleure personne, même si je ne le mérite pas. Quelques minutes plus tard et voilà qu'il venait de finir son monologue. C'est bon, t'as finit ? Lui dis-je sans aucune amertume. Je n'avais rien à répondre à ce qu'il venait de dire. Surtout qu'au fond, ce n'était pas la drogue le problème, mais son ego. Il n'avait pas apprécié que je ne lui en parle pas car d'après lui, je n'ai pas assez confiance en lui. Bien sur que j'ai confiance en lui et que j'espère fonder quelque chose avec lui. Sinon je ne m'investirais pas autant, je ne l’appellerais pas quand j'ai un moment de libre. Il ne se rend pas compte que je n'ai pas de temps et que je lui en donne déjà trop ? Ça se ressent dans mes notes que je n'étudie pas autant qu'avant. Et lui me fait une scène car d'après lui, je ne m'investie pas autant qu'il le voudrait. Du jamais vu !
Alors qu'il resta en face de moi et s'alluma une cigarette, je me levai et allai ouvrir la fenêtre de quelques centimètres. Certes, il m'arrive de fumer chez moi et cela ne me dérangeait pas non plus quand Adrian y fumait. Mais avoir l'odeur durant toute la journée et la nuit, très peu pour moi. J'en avais peut être l'habitude, mais faut pas pousser le bouchon trop loin Maurice ! Je voulais vivre dans un appartement sain même si c'était le désordre total. M'adossant contre la fenêtre et le regardant froidement, il me demanda s'il y avait autre chose que je cachais. Oui. Et pas des moindres ! Mais je pris la peine de réfléchir quelques secondes avant de trouver comment lui annoncer que mon job est le strip-tease. Je n'avais aucune idée de comment le lui annoncer et je voyais bien qu'Adrian commençait à s'impatienter. Tu devrais peut être t'asseoir. Il ne bougea pas d'un pet et me dévisageait. Je sentais un profond mal-être. J'aurais préféré sauter du septième étage plutôt que de lui annoncer cette nouvelle. Je suis strip-teaseuse. Et bien voilà, je n'avais pas passer par quatre chemins au moins. C'était franc et direct sans tourner autour du pot comme on dit ! Surement choqué par la nouvelle, il ne dit rien et je tentai de lui expliquer. Si je ne te l'ai pas dit avant c'est parce que je voulais juste te protéger .. de moi .. d'une certaine façon. Je tiens à toi plus que tu ne le penses et comment tu aurais réagit si je te l'aurais dit avant que tu développes des sentiments pour moi ? Tu m'aurais jeté, comme tous les autres ! Et peut être même que c'est ce que tu vas faire. Mais je voulais te garder, encore un peu plus. Et tu as peut être raison, je suis lâche et complètement égoïste de ne rien t'avoir dit avant. Mais comment et quand voulais-tu que je t'annonce cette nouvelle ? Pendant nos cafés ? Pendant qu'ont regardaient la télévision ? Pendant que .. que .. que .. Je commençais à perdre mes mots, sachant pertinemment qu'Adrian ne laisserait pas passer cette nouvelle et qu'il allait me quitter. Enfin, on avait rien commencé de particulier. Mais j'avais des sentiments réels pour lui. Ce qu'il ne m'était pas arrivé depuis .. Un certain temps. En reprenant ma respiration, je me rapprocha d'Adrian, mais son regard était plein de dégoût. Je le dégoûtais ? A ce point ? N'osant alors pas le toucher, je restais droite comme un piquet le regardant tristement. Tu peux me haïr autant que tu le souhaites. Je ne pourrais pas t'en vouloir. Je comprends que je ne suis pas la fille parfaite à tes yeux et que tu recherches une personne qui sera plus dans les normes. Sache néanmoins qu'à part mon travail et le fait que je me drogue, je ne t'ai jamais mentit. Et je ne suis pas différente de ce que tu as connu jusque là. Je m'arrêtai là. Ne voulant pas envenimer la situation. Je préférais y aller par étape et le laisser digérer. Je ne voulais pas m'accrocher à lui en le suppliant de rester près de moi. Je ne suis pas ce genre de filles. Moi, je suis seulement blessée et déçue de la tournure des événements. J'aurais pu l'éviter, mais c'était refouler la situation à plus tard. Ce n'était pas mieux. J'attendais alors qu'un son sorte de la bouche d'Adrian ou qu'il fasse un geste pour me donner une réponse, pour me donner son ressentit. |
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Mer 8 Jan - 0:19 | |
| Près de la table basse, il avait allumé sa cigarette ce qui eu pour réaction immédiate l’ouverture de la fenêtre par Alery. Même dans ce genre de situation, elle ne perdait pas le nord et gardé ses habitudes. Elle râlait par moment qu’il fume n’importe quand/où sans jamais aérer derrière lui. Du coup il ne le faisait jamais pour faire enrager la jeune femme, ce petit geste l’amusait. Lui, il s’en foutait de fumer chez lui, il n’avait pas le temps d’ouvrir les fenêtres, certains jours ses volets restaient même complètement fermé. De toute façon il avait une femme de ménage qui s’occupait de tout ça. Quelqu’un qui s’en fout, qui est juste payé. Alery, elle c’était vraiment vital d’avoir un endroit sain bien que son appartement mériterait un peu de rangement. Au moins chez elle, c’était vivant. Son appartement représentait bien ce qu’elle était, une jeune femme un peu en bordel mais qui faisait des efforts. Il est vrai qu’il ne s’imaginait pas que le bordel dans la tête de la jeune femme irait jusqu’à lui faire toucher de la drogue. Pourquoi elle faisait ça? Depuis combien de temps elle en prenait? Maintenant que la colère était passé, il avait une centaine de question à lui poser! Mais avant d’entrer les détails, il semblait qu’elle avait encore un aveu à faire. Elle était près de la fenêtre lui disant de s’asseoir, ce qu’il ne fit pas. Non mais oh! Elle n’allait pas non plus lui donner des ordres. Rien ne pouvait être pire que la prise de cocaïne.
Je suis strip-teaseuse.
Adrian s’assied sur la table basse. Rectification, il y avait pire. La tension était palpable. Personne ne parlait. En même temps que dire de ça? Il avait la vision d’Alery, de SA Alery en sous vêtement affriolant en train de se frotter à d’autres hommes. Sérieusement? Elle faisait du strip tease? Il n’arrivait pas de s’enlever de la tête une image d’elle avec un regard d’actrice porno en pleine action contre sa bar en faire. Montrant ses fesses à qui le voulait pour quelques billets verts. Certains diront qu’il ne faut pas exagérer, que ce n’était pas dramatique mais qu’est-ce qu’il y avait de pire pour Adrian que ça? Lui qui ne voyait le rapport physique et la sensualité uniquement dans un contexte amoureux, il avait en face de lui une femme qui crachait sur tout ça. Ce n’était même pas juste une femme, c’était la femme. Le choc que lui produisit l’annonce lui fit comprendre très clairement quelque chose, il était tombé amoureux d’Alery. Sans le savoir, sans s’en rendre compte. Lentement, doucement, son coeur s’était mit à battre plus vite, ses mains devenaient moite et ils comprenaient la pop musique. Elle pouvait lui donner envie de sourire, de rire et de vivre rien qu’en disant une bêtise. Cette femme qui a commencé à prendre de l’espace dans sa vie ne serait jamais vraiment à lui. Alery était d’utilité publique en fin de compte. Elle aidait des gens tristes à croire en un soupçon de chaleur ou n’importe quoi. Dans tout les cas, des gens avaient l’emprise sur son corps pour un peu d’argent. Concept qu’il ne saisissait pas. Adrian nage dans l’argent, sa famille en a toujours eu, lui en aura surement toujours vu le salaire qu’il gagne actuellement. Il ne comprenait pas qu’on en arrive à ce genre d’extrémité. Bien sûr il pourrait lui dire que lui il en a de l’argent, qu’elle peut arrêter, qu’il prendra soin d’elle mais ce n’était pas une possibilité vraiment envisageable. Elle refuserait et surtout il ne voulait pas voler la liberté d’Alery, puis ça serait malsain aussi. Alery était une femme indépendante, il ne pouvait pas l’entretenir, personne ne serait heureux et au fond il n’aura jamais la certitude que c’est pour lui et non pour son argent qu’elle reste.
Il fut interrompu par Alery qui tenta de clarifier la situation. Tentative clairement désespéré, qu’est-ce qu’on peut rajouter après ce genre d’annonce? Ceci dit, son discours sonnait juste. Il l’aurait croisé dans la rue par hasard tout en sachant ça, il ne lui aurait jamais adresser la parole. C’est vrai ça! Adrian réalisa un court instant l’absurdité de la situation. Si elle n’avait pas fait ça, il n’aurait pas cherché plus loin alors que là il a rencontré une femme extraordinaire avec qui il a envie de quelque chose de concret. Quelque chose qui ne passerait pas avant son travail mais qui arriverait au même degrés d’importance. Ces paroles le touchèrent en plein coeur. Au fond c’était la déclaration d’amour la plus sincère qu’on ne lui avait jamais faite. Cette pauvre femme en face de lui semblait se battre avec ses démons sans jamais avoir eu d’aide auparavant, tout le monde s’arrêtant sur des préjugés. Il ne valait pas mieux que ça? Son code moral conçu de toute pièce dans sa jeunesse servait de parent de substitution, les siens n’ayant rien fait pour lui. S’il n’avait pas eu autant d’argent, il aurait peut-être finit paumé comme elle. Qui était-il pour juger? A dire qui est moins bien que qui. C’était son père qui était ce genre de type, et cet homme il le détestait. Ne lui laissant jamais la chance de faire ses preuves. Est-ce qu’il avait vraiment envie de se comporter comme lui. Non.
Alery commença à perdre ses mots, lui aussi avait perdu tout usage de la parole. Son cerveau carburait trop pour essayer de trouver une solution à tout ça. Il devait passer outre ses préjugés, tenter de la faire changer, de lui faire prendre un autre travail. Mais peut-etre qu’elle aimait ça? Dans ce cas il était injuste qu’il lui demande de rogner son être pour lui faire plaisir. Il voulait d’elle mais il ne pouvait pas. C’était trop, il n’allait pas passer sa vie à l’imaginer avec d’autre, espérer qu’elle ne se fasse pas maltraiter, qu’elle ne fasse pas une overdose, qu’elle se fasse arrêter. La jeune femme se rapprocha de lui. Droit comme piquet, il essaya de voir en elle la Alery qu’il connaissait mais, alors qu’elle était vraiment proche, il ne put s’empêcher d’imaginer la jeune femme s’approchant langoureusement d’un homme assied sur une chaise, prête à lui offrir ses charmes. Vu la tête de la jeune femme, elle avait s’en doute perçu le dégout dans son regard. Il ne voulait pas la blesser. Après tout elle ne se prostituait pas non plus, elle offrait la couverture de son être si on peut dire. Mais il n’arrivait pas à ce faire à cette idée. Pourquoi cette foutu ville de merde avait une boite de strip tease?
Adrian ne pouvant parler, c’est Alery qui reprit la parole. Elle semblait sincèrement triste de tout ça et son discours continua de l’émouvoir. Au fond c’était lui qui manquait d’ouverture d’esprit. Ou pas. Il ne fallait pas abuser, elle se droguait et se montrait nue à tout plein de mec. C’est là qu’il se remémora de leur première rencontre. Elle revenait surement de cette boîte. La tenue transparente, les larmes, tout ça. Il n’avait jamais remis ça sur le tapis, mais que s’était-il passé? Est-ce qu’un client avait abusé d’elle? Il ne supporterait pas qu’on lui fasse du mal et s’inquiéter toute les nuits pour elle. Puis ça veut dire qu’elle avait embrassé de façon assez torride une fille qui venait de se frotter à on ne sait trop qui pendant on ne sait trop combien de temps? Sans passer par l’étape douche. Tout ça le dégoutait au plus haut point. Il n’avait aucune idée de quoi faire, que faire, ce qu’il devait dire. C’était beaucoup trop.
Il détourna le regard et marmonna un “désolé”. Il se redressa net, prit son manteau et sortit de l’appartement. Une fois la porte fermé, il put respirer à nouveau en s’adossant contre la porte. La situation était beaucoup trop éprouvante, il n’avait pas l’habitude de ça et n’arrivait pas à gérer la pression. Il devait faire le point tranquillement chez lui. Alors qu’il allait définitivement partir, il se ressaisit. Il comptait vraiment fuir lâchement? Il allait vraiment abandonné une femme qu’il aime car ça devenait compliqué? Si c’était du travail il lutterait jusqu’à ce que les choses s’arrangent, c’était si dur de respecter les gens autant qu’une courbe de chiffre? Il se répéta intérieurement qu’il était un homme fort, qu’il était un homme bien qui ne laisserait jamais une femme en pleure dans un appartement juste après lui avoir avoué à demi-mot qu’elle l’aimait. Il prit son courage à deux mains et ouvrit la porte de l’appartement. Alery semblait anéanti par son départ. Il s’en voulait. Il s’approcha d’elle et ne vit en elle que la jeune femme fragile qu’il avait connu. Profitant de ce moment de répit, il remit une mèche de la jeune femme derrière son oreille. Face à elle, il la contempla sans trop savoir ce qu’il devait penser maintenant.
“Excuse moi de me comporter comme un con. C’est juste… trop. Je n’étais pas préparé pour tomber sur une femme comme toi. Tu es en train de complètement chambouler mon monde et mes idées sur celui-ci. Tu me plais. Tu me plais vraiment mais je ne sais pas si… si je… si je pourrais passer outre tout ça.” Il regarda les yeux humides de la jeune femme. Il ne ressentait que de l’affection pour elle mais il ressentait désormais aussi une barrière. Une sorte d’interdit. Comme si on venait de lui retirer et de la donner à quelqu’un. Elle ne peut pas être le fantasme de tout les mecs et d’un même mec en même temps. Du moins Adrian ne le concevait pas. Il ne savait pas quoi faire, pour la toute première fois de sa vie il était perdu. Il sentit le désarroi monter jusqu’à ses yeux. Pour qu’Alery ne remarque pas qu’il devenait émotif, il la prit dans ses bras et l’enlaça amoureusement. Il ferma les yeux et se laissa porter par le parfum de la jeune femme, suffisamment pour se reprendre. Il se dégagea de l’étreinte.
“Il vaut mieux que nous ne nous voyions plus.” Il aurait voulu être assez fort pour finir sa phrase là mais il ne put se résoudre. “Au moins le temps de faire le point. J’ai besoin d’encaisser le coup.” |
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Jeu 23 Jan - 10:18 | |
| J'étais passée du rêve aux enfers. Avec Adrian tout était compliqué. Faut pas faire ci, faut pas faire ça. Attention aux mots que tu emploies. Non ce n'est pas le bon moment pour faire de telles choses. Je n'ai jamais connu un homme réfléchir autant ! Pourtant, c'est bien connu, les hommes sont ceux qui s'en foutent et qui veulent simplement tirer leur coup ? Alors pourquoi il fallait que je fasse attention aux moindres gestes que je faisais quand il était présent ? Et pourquoi je le faisais ? Parce qu'au final, je voulais lui plaire ? Surement. J'en avais tellement envie que je restais toujours habillée la nuit ! -Bon, un mini tee shirt et une culotte c'est pas grand chose me direz-vous, mais hé, au moins je porte quelque chose! Ce qui n'était pas le cas avant- Bon, c'est quasiment rien en y repensant bien. Mais d'habitude, des petits détails comme ceux-là, je n'y prête pas attention. Aucun mec ne peut me faire changer, mais Adrian y arrive malgré tout. Il me rend meilleur. La preuve, je le respect car je n'ai jamais sauté sur lui durant la nuit. Même si je suis sur qu'il a toujours une certaine appréhension quand il reste dormir avec moi. Et dieu sait que j'en meurs d'envie. Surtout qu'il a enfin osé dormir sans pantalon. Mais non, je reste sage et je m'endors dans ses bras. Bien sur, ça m'arrive d'en jouer. Sortir de la douche seulement avec ma serviette, mettre des petites tenues, mettre de la crème sur mon corps ou encore me déshabiller devant lui. Il est vrai que je n'ai pas honte de mon corps. Peut être un peu trop mince. Mais depuis que je connais Adrian et qu'il me prépare des bons petits plats, je recommence à prendre du poids. Si ça continue comme ça, bientôt il va falloir que je fasse attention ! Surtout que mon boulot n'autorise aucun débordement. Et puis, n'étant pas du tout pudique, ça me fait plus rire qu'autre chose. Surtout quand je vois la tête qu'il tire ! Certains diront qu'il faut entretenir son corps pour le grand soir, sinon ça enlève toute la magie et le désir de la première fois. Autant dire que je ne suis pas d'accord. Même s'il a déjà pu m'apercevoir nue, il ne m'a jamais touché. Quand il aura enfin le courage de le faire, c'est comme si son rêve devenait accessible. -Oui oui, son rêve, je n'exagère pas !- Pour l'instant, il ne fait que regarder du coin de l’œil, mais il en meurt d'envie et ça se voit. Et quand nous sortions en public pour aller prendre un café, j'ai toujours l'impression de lui faire honte. Je parle tout le temps, je rigole trop fort, je n'ai peur de rien. Et il est souvent désespéré de moi, se demandant surement ce qu'il pourrait faire de moi. Moi, ça m'amuse. J'aime le faire tourner en bourrique, mais toujours gentillement. Oui, j'aime ce qu'on est devenu lui et moi. Je ne le considère pas tellement comme mon ami ni comme mon mec vu qu'il ne se passe rien entre nous. Enfaîte, je ne sais pas vraiment comment définir notre relation. C'est perpétuellement de la drague, de la tension et un attachement très profond. Alors, lui dire au revoir maintenant m'est complètement impensable. Je ne le supporterais pas. Pas après ce qu'il a fait pour moi. Surtout qu'aujourd'hui, grâce à lui, je me sens mieux. Mais j'ai merdé. Grave merdé. Et je ne peux pas lui en vouloir d'être en colère, de me dénigrer ou de me prendre pour une pauvre fille. C'est moi qui choisi si oui ou non je prends cette drogue. C'est moi qui choisi si je me dénude en public. C'est moi la seule responsable. S'il choisi de me quitter, j'en serais totalement responsable. Et toutes les excuses du monde ou mes explications n'y changeront rien. Se droguer est une chose, mais chauffer des hommes tous les soirs en leur offrant mon corps en est une autre. Adrian s'asseyant sur la table basse, la nouvelle le choqua. C'était à prévoir. Et durant quelques interminables secondes il ne dit rien. Je commençai à paniquer. Alors je pris les choses en main tentant une approche et une explication. Rien ne changea. Son cerveau devait exploser avec toutes les informations que je venais de lui faire. Jusqu'au moment où il marmonna le seul mot que je n'aurais pas voulu entendre de sa bouche. "Désolé." Il prit son manteau et s'en alla. La porte claqua et je restais plantée là. J'aurais aimé courir après lui, le retenir et lui dire que je changerais car je ne veux pas le perdre. Et qu'on continue notre petite vie ensemble à se construire quelque chose de solide. Mais je venais de tout briser. J'aurais bien voulu remonter le temps, juste avant qu'il arrive pour que l'envie de drogue me passe et qu'elle reste rangée. Comme ça, il ne l'aurait jamais découvert et on aurait seulement passé un moment agréable jusqu'à que je m'en aille travailler. Là, j'aurais prit un taxi et tout serait finit. Mais voilà, ce n'est pas ce qui est arrivé et on ne peut pas revenir en arrière. Et de toute façon, il l'aurait finit par le découvrir à un moment ou à un autre. Si je ne voulais pas que ça arrive, j'aurais du prendre les choses en main bien avant. La porte ne se rouvrant pas, je savais que la situation m'avait échappé. Il était partit. Et c'était douloureux. Mais je n'avais pas bougé, ne cherchant pas à le supplier de rester. Puis c'est bien connu que plus on cherche à faire rester quelqu'un, plus on l'étouffe et plus il veut partir. De toute façon, ce n'était pas mon genre. Même si, pour lui, j'aurais pu le faire ; courir pour le rattraper, descendant les sept étages de l'immeuble. Le prendre dans mes bras, lui dire que je ne veux pas le perdre et que je tombe petit à petit amoureuse de lui. Sans m'en rendre compte, j'avais finit par l'apprécier, tomber sous son charme. Ce n'était pas bien difficile vu son physique de rêve, mais même mentalement je l'appréciais. Certes, c'est mon contraire à tous points de vus. Je suis face, il est pile. Je dis noir et il dit rouge. Et ne parlons même pas des décisions qu'on prend à deux. Y'en a forcément un qui doit se résigner. Des fois, je me demande comment ça se fait qu'on soit toujours ensemble. On ne se dispute pas tant que ça, mais on en vient souvent à se confronter pour nos différences. Ça s'arrange toujours, mais j'aime bien le piquer de temps en temps. Bon d'accord, souvent. J'aimais le voir en colère. Bouger dans tous les sens, à partir dans un monologue qui au final ne veut rien dire. Il me faisait rire comme personne. Comme on dit, les contraire s'attirent. Partir était son choix et je devais le respecter. Mais le sentiment que je ressens est pire que de se faire plaquer. Vu qu'habituellement je n'ai pas de sentiments avec les mecs que j'ai pu fréquenter, la rupture était douloureuse certes, mais c'était surtout le fait d'avoir constamment une présence qui me rassurait qui était dur à laisser partir. J'ai toujours eu besoin d'avoir une personne près de moi. Pas pour être avec quelqu'un ou parce que j'en ai besoin sexuellement parlant. C'était plus comme une sécurité, une accroche pour me sortir de mon quotidien misérable. Enfaîte, je demandais tout ce dont je n'ai pas eu avec mon père. Un comportement normal vu mon enfance. Mais j'étais comme toutes ces autres filles qui n'avaient pas eu assez d'amour et d'attention étant jeune et qui maintenant cherche constamment une personne de remplacement. Sans que je m'en rende compte, des larmes coulèrent le long de mes joues. Je ne sais pas combien de temps s'était écoulé, mais la porte de mon appartement se rouvrit. Adrian était revenu. Il avait oublié quelque chose ? Sans doute.. Sinon, pour quel autre raison serait-il revenu après le regard et les pensées déplorables qu'il pensait de moi ? A ces yeux, je n'étais qu'une pauvre fille qui n'arrive pas à chasser ses vieux démons. Et même s'il a raison, il ne connait pas toute l'histoire. Il ne sait pas tous les problèmes personnels que j'ai. L'histoire avec Alex, l'argent que je lui dois et toutes les dettes que je n'ai pas encore remboursées. Le peu de temps que j'arrive à consacrer à mes cours. Presque la moitié de la ville ne m'aime pas. Et l'autre moitié ce sont des clients. Enfaîte, je n'ai pas vraiment d'amis. Enfin si, j'en ai. Ceux qui m'apprécient car ils ne connaissent pas ma double vie. Et ceux qui ne m'apprécient pas car ils savent qui je suis. Enfin bref, ma petite vie n'est pas des plus simples. Et voilà que je m'étais engagée dans une relation qui allait peut être finir avant même d'avoir commencé. Adrian s'approcha lentement de moi. Voyant bien que je ne jouais pas la comédie, il replaça délicatement une mèche de cheveu derrière mon oreille puis il s'excusa. Lui s'excuser ? C'était une première. Lui qui disait ne jamais avoir tort. Voilà que je chamboulais ses principes et ses idées ? Ben ça on peut le dire ! Je suis l'opposé complète. Mais ça n'avait pas l'air de lui déplaire. Peut être que ces ex lui correspondaient mieux, mais il n'était pas heureux avec. Sinon il ne serait pas avec moi aujourd'hui. Enfin, dans un début de relation avec moi. Je l'écoutais silencieusement, jusqu'à qu'il me dise qu'il ne sait pas s'il pourrait passer outre. C'est alors qu'il me prit dans ses bras et me serra tendrement. A quoi il joue ? Il me dit qu'il m'aime bien mais qu'il compte quand même partir. Il avait le don de me mettre hors de moi même dans de telle circonstance. Mais je ne dis rien, je voulais profiter de ce moment qui était peut être le dernier. Sentir son étreinte, sentir son corps chaud contre le mien, profiter de sa douceur et sa tendresse encore une fois.. Je ne voulais pas qu'il me lâche.. Je ne voulais pas qu'il parte et qu'il me laisse seule. Je le serrai contre moi, prenant dans la paume de ma main sa veste pour le garder un peu plus longtemps à ma portée. Se relâchant de moi, il ajouta qu'il vaudrait mieux qu'on ne se voit plus. Ça y est c'est repartit. Face à face, nous nous regardions au fond du blanc des yeux pour savoir ce que l'autre avait en tête. Voyant bien que j'étais complètement abattue, Adrian reprit la parole. Il voulait faire le point. Savoir où il en est. Savoir où nous en sommes. Mais il comptait revenir ? Il tient à ce point à moi pour vouloir revenir et accepter ce qui je suis ? J'avais réussi à le faire changer ? A lui faire changer ses idées et son opinion sur la vie ? Que son petit monde est différent de toutes les conventions ? A lui prouver qu'il existe des gens biens malgré un boulot dérisoire ? Bon, je ne l'inviterais surement pas tout de suite à venir me voir ou à fumer des joints bien dosés après mon boulot, -même si je nous vois bien tous les deux se défoncer et tomber dans les bras l'un de l'autre- mais il était prêt à rester près de moi. C'était une victoire pour moi. Et encore plus pour lui. Est-il amoureux de moi ? J'aurais bien voulu lui poser la question. Mais ce n'était pas le bon moment. Stupéfaite de sa réaction, sur le coup je ne réagis pas. Je retrouvais néanmoins le sourire. Puis je sautai dans ses bras en gage de remerciement. J'étais tellement contente à ce moment là que plus rien n'avait d'importance. J'oubliais même le regard froid et distant qu'il m'avait lancé un peu plus tôt. Mettant mes bras autour de son cou, je l'obligeai à se baisser. -Et bien oui, on ne fait pas la même taille. Hé, c'est pas un signe de dominance de se placer au dessus, même pour un câlin ? - Aucune importance. J'étais si contente de savoir que je n'allais pas le perdre définitivement. Comptait-il partir maintenant ? Après m'avoir dit que je lui plais mais qu'il a besoin de temps ? Me ressaisissant, je m'écartai de quelques millimètres et lui demanda. Je te laisserais tout le temps dont tu as besoin. Je le respecterais et je t'attendrais. Mais ne pars pas. Pas tout de suite. J'aimerais que tu restes encore un peu si tu acceptes. On pourrait parler.. Je pourrais t'expliquer. Tout avait été vu mais rien n'avait été clarifié. Peut être que.. S'il savait la vérité il pourrait mieux comprendre, mieux me pardonner.. Je me faisais peut être des idées, mais je voulais y croire. Croire qu'il y ait un moyen pour qu'on se retrouve, qu'on se reconstruise et qu'on avance. Sans attendre qu'il me réponde, j'ajoutai d'un ton enjoué. Je vais te préparer un super repas ce soir ! Vite fait, je me rendis jusqu'au réfrigérateur et l'ouvrit. Mais j'ai pas grand chose dans le frigo ! Le refermant, j'allai prendre ma veste et mes clés et arrivant à la porte d'entrée, me retourna vers Adrian. Tu m'attends ? Je vais acheter le nécessaire. N'attendant pas sa réponse, de peur qu'il refuse, j'ouvris la porte et partit sans me retourner. |
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Mar 28 Jan - 1:04 | |
| Dans la vie on rencontre des gens, on tombent amoureux d’eux et chaque séparation provoque du chagrin. On se dit qu’on n’aimera plus jusqu’à ce que l’on rencontre le suivant. Puis un jour arrive quelqu’un qui ne semble n’avoir rien de spécial et pourtant cette personne chamboule tout notre monde comme personne au paravent. A ce moment précis, on sait que cette personne ne sera pas comme les autres. Cette personne nous marquera à jamais d’une blessure qui ne cicatrisera jamais. C’était cette personne qu’était Alery aux yeux d’Adrian. Il avait cru être amoureux par le passé, avoir aimé et avoir construit quelque chose. Il avait été persuadé d’aimer profondément Helena, la jeune femme avec qui il est restait 3 ans. Il avait été triste de la quitter pour pouvoir se concentrer sur son travail mais il l’avait quitté tout de même. Là, on venait de lui annoncer qu’en plus de se droguer, la jeune femme pratiquait une sorte de prostitution douce et pourtant. Pourtant il n’imaginait pas un seul instant ne plus la voir. C’était un énorme risque qu’il prenait, elle ne se rendait pas compte mais il pouvait perdre son travail. Que diraient ses employeurs s’ils savaient qu’il entretenait une relation avec une junkie qui le plus clair de son temps en petite tenue ? Il risque aussi de perdre sa famille, jamais son père n’approuvera cette relation. D’ailleurs jamais il n’oserait lui présenter. Et encore moins à son frère qui la traitera tout bonnement de salope. En plus la drogue était un domaine dangereux. C’est vrai, après tout à quel point était-elle impliquée ? Si elle dealait, c’était encore plus grave. Elle avait peut-être des dettes auprès d’un redoutable malfrat qui n’hésitera pas une seule seconde à la forcer à payer en nature ou carrément de la tuer. Adrian était dans le flou le plus total. Il ne connaissait pas cet univers et sa culture sur le sujet se limitait au cinéma et à des reportages sordides. Elle avait peut-être même déjà fait de la prison, qui sait ?
Il tenait fermement la jeune femme dans ses bras, essayant désespérément de cacher des larmes qui montaient à ses joues. Bordel, pourquoi il se mettait dans un état pareil ? Il avait l’impression que son cœur se fissurait pour la première fois. C’est compliqué d’expliquer ce qui le dérangeait vraiment dans tout ça. Il avait peur pour elle, il était jaloux aussi. Mais au fond ce qui le dérangeait le plus, c’est qu’elle envoyait valser à coup de pied son système de pensé. Adrian était un homme sur de lui, confiant et se sentant souvent supérieur aux autres. Cette carapace d’homme froid et distant n’était pas là pour rien, il avait besoin de se protéger vis à vis de ses sentiments. On imagine pas à quel point il est dur pour un enfant de ne pas avoir l’attention de ses parents. Qu’il est de bonne note, ou de mauvaise, qu’il passe un concours ou qu’il ait un récital de piano (oui car il a apprit le piano étant jeune), personne ne lui demandait jamais comment ça s’était passé. On ne dînait que rarement en famille et quand c’était le cas, sa grande sœur feuilletait un magazine, son père était au téléphone, son petit frère avait la gueule de bois du jour précédent et sa mère se faisait les ongles. Communication zéro. Sa famille était la caricature d’une mauvaise téléréalité. Il avait passé son temps à se protéger et là une fille qui a tout pour le rendre malheureux, réussit à le rendre heureux. C’était un pari risquait qu’il prenait.
Il lui expliqua doucement qu’il avait besoin de temps mais qu’il reviendrait sûrement. Il n’aurait jamais dû lui dire qu’il ne pouvait pas couper les ponts. Alery péta littéralement un câble. Elle lui sauta au cou tout sourire, lui dit qu’elle respectait sa décision mais partit comme une folle dans la cuisine avec comme seule idée : faire à dîner. Non mais elle avait écouté ce qu’il lui disait ? Putain, qu’est-ce qu’elle pouvait l’énerver ! Elle écoutait jamais rien, on avait l’impression qu’elle vivait dans un autre monde. Il venait de lui dire qu’ils ne se reverront pas avant un bon moment. Il s’imaginait une séparation difficile, tout les deux en pleurs n’arrivant pas à lâcher la main de l’autre. A la place elle voulait bouffer. Sérieusement ? Elle avait dû entendre juste la partie “tu me plais, je reviendrais“ occultant tout le reste. Avant même qu’il eu le temps de protester, elle avait fait trois fois le tour de l’appartement en gesticulant avant de quitter l’appartement rapidement sous prétexte de course. Mais il ne voulait pas rester ! Merde, qu’elle l’écoute quoi ! Le voilà seul comme un imbécile dans l’important. Comment elle arrivait de passer de la tristesse absolu à l’hystérie la plus totale ? La drogue endommage le cerveau mais de là à rendre les gens bipolaires ?
Une chose est sûr, il était hors de question qu’il reste. Non mais pour qui elle se prenait ? Il avait dit qu’il voulait réfléchir pas manger des pâtes. Du coup la tristesse qui l’avait envahi précédemment fit place à de l’énervement. Cette fille allait le rendre dingue. Depuis qu’il la connaissait, Adrian passait d’une émotion à l’autre avec seulement une phrase. Elle était difficile à gérer, grognon, elle ne respectait absolument rien et passait son temps à le provoquer en se baladant à moitié nue sous son nez. Autant dire que sa résistance était prête à céder. En même, mis à part les gay, aucun homme ne résisterait à Alery en mode enjôleuse. Il se fit la réflexion qu’elle devait se faire de très bon pourboire. Puis il trouva cette réflexion inapproprié vu les circonstances. Il ne savait vraiment plus quoi penser. C’était peut-être ça l’amour passionnelle, avoir envie de tuer l’autre tout en ne pouvant se passer de lui. Au bout de deux minutes de solitude profonde sans avoir bougé, il se décida à rédiger un mot sur un bout de papier de sa poche. « Alery, je ne peux pas manger avec toi ce soir. Est-ce que tu m’écoutes par moment ? J’ai besoin de temps. N’essaye pas de me contacter, je le ferai moi quand je me sentirai prêt à t’accueillir dans ma vie » Il regretta instantanément d’avoir écrit la dernière phrase. C’était bizarre ce terme “accueillir dans ma vie“ mais tant pis, il n’avait pas d’autre papier et il n’avait pas le temps de chercher dans l’appartement. Il ne savait pas quand elle reviendrait et il ne voulait plus être là.
Il quitta l’appartement puis l’immeuble avant de regagner sa voiture. A l’intérieur il s’alluma une cigarette et partit en direction de son appartement. A ce propos, il se dit qu’il ne pourrait jamais y emmener la jeune femme. Tant qu’il ne savait pas exactement si elle avait des dettes, ou si elle avait des sentiments amoureux pour lui, il préférait qu’elle n’apprenne pas pour son compte en banque. Puis vu ce qu’elle venait de lui dire, elle ne devrait pas être chiante sur la vie d’Adrian, c’était elle qui avait pêché, elle allait faire profil bas. Mouais à la réflexion il s’agissait d’Alery, elle allait être aussi chiante que d’habitude. Il sourit, elle lui manquait déjà.
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| Sujet: Re: Non mais c'est quoi ce bordel?! - FB (Alery) Mar 28 Jan - 16:12 | |
| Définitivement non. Quelque chose ne tournait pas rond dans ma tête. Me voilà sur le chemin pour me rendre jusqu'à l'épicerie la plus proche voulant faire à manger pour Adrian. Il venait d'apprendre que je me droguais, et je lui appris qu'en plus de ce fait totalement con de ma part, je me dénudais devant des hommes pour quelques billets. A quoi je m'attendais ? Que tout se déroule comme ci mon boulot et la drogue était sans importance ? Oui. Mais c'était impossible. Dommage. Ma vie semblait de plus en plus compliquée. Je n'avais pas le temps de m'occuper des petits détails comme ceux là. Enfin, ce n'est pas un petit détail, surtout que ça occupe la moitié de ma vie et de mon temps. Mais je n'avais pas le temps d'expliquer chaque détail de ma vie à Adrian. Il y avait encore tant de choses qu'il ignore. Passer en revu tout mon passé allait prendre un temps fou. Mais s'il découvrait les dessous de mon métier et mes mésaventures avec les hommes, cette fois ci je ne suis pas sur qu'il me pardonne. Ce qui était compréhensible. Bien que je ne comprenais pas qu'il souhaite me revoir après les annonces qu'il venait d'apprendre. Ce mec était incroyable. Il me rendait heureuse et me faisait oublier tous ces détails de ma vie qui me rendent misérable. Et pourtant, je ne pouvais pas prendre les choses pour acquises et encore moins les personnes. Et surtout pas Adrian. Il ne m'appartient pas et s'il voulait du temps, je devais le lui accorder. J'en étais incapable. Je disais quelque chose mais je faisais autre chose. J'étais en total contradiction. Et ceux, sur n'importe quelle situation. Y'avait de quoi perdre la tête. Et il l'avait surement déjà perdue à cause de moi. J'en riais. Sur le chemin de l'épicerie, je pris mon téléphone et envoya un sms à mon patron. Et bien oui, il ne faut pas oublier que je suis déjà en retard pour aller travailler. Mais je ne comptais pas y aller. Et puis de toute façon, je n'en n'avais pas envie. Comme toujours. C'est pourquoi je me droguais. Pour me permettre d'y surmonter et de réussir à faire ma soirée de travail. Malheureusement, j'avais besoin de travailler. Et ce travail me permettait de gagner un maximum d'argent. Vu ma situation, je ne pouvais pas cracher dessus. J'avais demandé plus d'heures et j'en avais eu. Et maintenant je n'y allais pas. Il faut savoir ce qu'on veut ! Mais c'est bien connu, je ne sais pas ce que je veux. Enfin si, je voulais rester chez moi, avec Adrian. Manger un bon repas, être dans ses bras et pourquoi pas regarder un bon film ? Non mais à quoi je pensais ? Je débloquais total là. On venait de s'engueuler, de pleurer, de crier et d'être en état de choc et voilà que tout était oublié ? Pour moi oui. Je ne suis pas bipolaire, seulement impulsive. Que je cris ou que je me fais crier dessus, quand la colère est passée, cinq minutes plus tard c'est déjà finit pour moi. Pour les autres par contre, ça ne marche pas comme ça. Ce qui est bien dommage. Rester fâché indéfiniment n'est pas la meilleure solution. La communication est la clé de toutes les épreuves. Enfin, je dis ça mais je fais encore l'inverse. A la place de vouloir rester parler avec Adrian ou d'avoir essayé de lui expliquer, je n'avais absolument rien fait ! Où si. J'avais fuis. Lâchement et rapidement, j'étais partie de mon appartement pour éviter son regard, pour éviter la confrontation et pour éviter de m'expliquer. J'avais peur de le perdre. Fuir était plus facile même si ça n'arrangerait rien. Mon téléphone se mit à sonner. Adrian ? Non, c'était mon boss. Appel rejeté. Si j'ai fuis la confrontation avec Adrian, ce n'est pas pour en avoir une autre avec lui. Arrivée à destination, je valsais à travers les rayons cherchant de quoi faire à manger pour ce soir. J'en avais aucune idée. Je ne faisais que très rarement la cuisine. Des plats tout préparés ou des plats surgelés étaient principalement mon alimentation. Je n'avais pas de temps à perdre à préparer à manger ni l'argent d'ailleurs. Depuis qu'Adrian était dans ma vie, il me faisait très souvent la cuisine. C'était un bon cuisinier. Nous n'étions encore jamais sortie au restaurant. Trop cher ou trop classe pour m'y emmener surement. C'était mieux ainsi. Les traditions ou les coutumes, très peu pour moi. Cela aurait été trop romantique, trop formel, donc au final trop ennuyeux. Vite fait bien fait, je pris deux trois trucs à cuisiner, un morceau de viande, quelques légumes et hop à la caisse. Sur le chemin du retour, je ne pensais qu'à une chose : était-il resté ? Un sourire m'échappa. Surement pas. Ou bien il est complètement atteint et plus que moi ! Faire de grands discours s'était bien beau, mais si on agit pas par après, ça ne sert plus à rien. Je ne voulais pas rester près de lui quand il serait partit. Pleurer, le retenir, je n'allais rien y gagner. Je ne voulais pas m'effondrer auprès de lui et que la séparation soit encore plus douloureuse. C'était bien assez difficile en ce moment. Alors j'étais partie. Il devait surement faire les cents pas dans l'appartement se disant que je suis complètement atteinte et folle. Ce qui n'est pas faux. Mais c'était ma manière à moi d'affronter les choses. Tant pis si je le désespérais une nouvelle fois. Depuis le temps, il était habitué non ? Devant mon appartement, je n'osais pas ouvrir la porte d'entrée. J'avais peur de ce que j'allais y trouver à l'intérieur. Mon téléphone avait déjà sonné un nombre incalculable de fois. Mon patron voulait peut être me virer. L'annuler à la dernière minute n'est pas à faire pour une strip-teaseuse. Car les remplacements il faut les prévoir au moins une semaine en avance. Mais je savais très bien qu'il n'aurait pas l'audace de me virer et ce n'est pas comme si je me permettais ce genre de choses d'ordinaire. Je suis toujours arrivée à l'heure, fait de bonnes prestations, j'ai un bon pourcentage de clients. Je suis l'une des meilleures et il sait que j'ai besoin d'argent. Alors pour que je l'annule au dernier moment, il faut que j'ai une bonne raison. Est-ce que me faire plaquer en ait une ? Surement pas. Tant pis, j'aurais peut être une mise à pied et plus de dettes par la suite. Mais Adrian en valait le coup. Après avoir prit une grande inspiration, j'ouvris lentement la porte d'entrée. Personne. Il était partit. Déposant le sac de course à terre, je parcourus l'appartement à la recherche d'Adrian. Je ne sais pourquoi d'ailleurs, mais la panique ma gagna. Au fond, j'avais peut être espéré qu'il serait resté. Et voilà, encore une fois mes pensées s’entremêlèrent et plus rien n'était logique. Mon coeur se serra. Je me sentais vide et seule. Encore plus que d'habitude. Me résignant à sa recherche, j'allai ranger les courses. Même complètement abattue, je ne perdais pas le nord. Tout le monde sait qu'il ne faut pas laisser de la viande à l'air libre. -Sauf les vaches vacillants dans la nature mangeant des marguerites - C'est alors qu'un petit bout de papier était déposé sur le comptoir. Le papier dans les mains, je le serrai jusqu'à le chiffonner dans ma paume. Des larmes coulèrent le long de mes joues. J'étais à la fois triste et à la fois heureuse. Il avait pensé à moi même s'il était partit. Ce mec était à moi et je le désirais plus que tout. Mais pour ça, il était temps que je me réveille et que je cesse de m’apitoyer sur mon sort. Mon sort, c'est moi qui le choisi et c'est moi qui choisi de me droguer. Il était temps que tout cela cesse, surtout si je voulais garder Adrian dans ma vie. D'un pas décidé, je partie en direction de ma chambre où je pris la drogue que j'avais caché dans les moindres recoins. Me rendant dans la salle de bain, le pire était à venir. Vider mes petits sachets de plaisir dans les toilettes. Assise par terre, face au WC, j'en ouvris un et le vida. L'angoisse me prit, mon cœur se débattait dans ma poitrine me disant que je faisais la plus grosse erreur qu'il soit. Mon corps ne voulait pas m'écouter ; mes mains tremblantes avaient de la misère à se rendre jusqu'à la cuvette, ma force diminuait à chaque fois que je vidais un sachet, des larmes coulèrent le long de mes joues sans que je m'en rende compte et pourtant, j'arrivais à diminuer peu à peu la quantité de drogue que je possédais. Complètement anéantie physiquement et surtout mentalement, je réussis à me lever pour aller prendre mon téléphone au cas où Adrian m’appellerait et me rendit au salon. Ne faisant même pas attention à ce qu'il m'avait écrit, j'avais gardé dans ma main le papier et j'étais partie sur le canapé. Assise en tailleur, le regard vers la porte, je pensais surement qu'après ce geste d'amour, car oui oui c'est un geste d'amour, il allait surement réapparaître. J'ai toujours fait passé la drogue avant les hommes. Ne voulant écouter personne, plus d'une fois j'avais choisi ma petite poudre à eux. N'étant pas amoureuse et étant accro à la drogue, je n'avais jamais eu le courage et la force de la faire disparaître. Mais maintenant, j'avais Adrian et il avait changé mon univers. Il le rendait meilleur et moi avec. J'ai 23 ans et il était temps que je grandisse et que j'arrive à faire face à mes problèmes. Exténuée de ces événements, il ne fallu pas longtemps avant que je m'écroule de sommeil sur le canapé en blottissant mon téléphone et ce petit bout de papier espérant qu'Adrian allait bientôt revenir... |
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