J'imagine rien, j'espère

LOUENN & NAËL

J'ai toujours adoré aider les autres. C'est pourquoi , pour moi devenir professeur ça a toujours été une évidence. Je me rappel de mon prof de secondaire. Avec lui , même les pires élèves aimaient venir en cours. il s'avait donner vie à ses heures de cours et tout le monde l'adorait. J'ai toujours voulu devenir comme lui. Mais je n'ai jamais pensé à la difficulté que ça pouvait engendrer. En effet , être une jeune fille , professeur de mathématiques dans un bahut ou les élèves n'ont que quelques années de différences avec le professeur , il est souvent difficile d'avoir de l'autorité. Cependant, j'essaie.

J'ai eu une enfance quelque peu difficile, mais à mes côtés il y avait Naël. Grâces à lui je suis arrivé à tout surmonté. C'était en quelque sorte mon ange gardien. Puis du jour au lendemain il est partit , sans un mot. Et bien que je lui en veux énormément de m'avoir laisser seule avec ses monstres , je ne peux m'empêcher de penser à lui. Je veux être ce qu'il a été avec moi. Je veux aider -a mon échelle- les autres comme lui à pu m'aider ... Alors oui , rien de comparable ça c'est sur ... Mais c'est la seule façon pour moi de penser à cet homme sans trop lui en vouloir de m'avoir abandonné.

La fin des cours. J'adore mon boulot , mais j'aime beaucoup la fin de la journée aussi. Alors que tous les élèves se presse de sortir de mon cours , je range tranquillement mes affaires avant de sortir de ma classe et de fermer ma porte. Me retournant dans le couloir je vis un groupe de jeune fille rigolait en regardant un jeune homme. Trop âgé pour être un élève , il devait certainement être un parent. Je laissa échapper un soupir en voyant le groupe de fille le matter comme pas possible avant de me dire qu'il avait l'aire de chercher quelque chose. Je me dirigea alors ver lui avant de lui demander. « Excusais moi , monsieur, je peux vous aider ? »

J'imagine rien, j'espère

LOUENN & NAËL

Un mois. Cela faisait un mois jour pour jour que j’étais de retour dans la ville où j’avais tout vécu, vécu mes plus beaux moments aux cotés de Kanelys mieux connue sous le doux prénom de Lou. Ma Lou, ma petite protégée, ma petite sœur, la toute première femme de ma vie. Dès mon retour, mon premier réflexe fut de l’appeler mais son numéro n’était plus attribué. Mes appels comme mes textos ou mes emails restaient sans réponses, suspendus dans le temps. En fin de compte peut-être avait-elle quitté la ville ? Peut-être était-elle définitivement partie mais alors comment la retrouver au bout du monde ? Bien que déçus, je ne perdais pas espoir. Je pouvais la retrouver, c’était ma petite sœur, j’étais de retour pour elle et uniquement pour elle, pour la retrouver, onze ans après l’avoir quittée. Deux semaines de recherches acharnées ne me menèrent à rien, prêt à laisser tomber, c’est un indice planqué dans un lointain souvenir qui me remit sur la piste, une piste solide, en béton armé. Après un petit tour à la mairie, je l’avais enfin retrouvée, j’en étais sur, c’était elle. Certain même. Alors comme ça elle était sérieuse quand elle racontait vouloir enseigner les maths. Elle était vraiment sérieuse en fait  mais au fond, ce métier lui allait à merveille. Je l’imaginais aussi belle que dans mes souvenirs, de longs cheveux blonds et ses yeux bleus lagons, elle devait en faire tourner des têtes..
Après avoir trouvé une crèche où déposer la petite Jazz, je pris la route de ce lycée, celui marqué sur ce petit bout de papier chiffonné, celui où elle enseignait et où j’espérais la trouver. C’était un petit lycée, pas bien grand. Je ne devrais pas m’y perdre si rapidement au fond. Après un détour par le secrétariat de l’école où je me présenta, je suivis les indications de la jeune femme pour rejoindre la classe de Maths. Prendre les escaliers, première à droite avant dernière porte sur la gauche. Pas très orienté comme mec, j’avoue. Arrivé à destination, c’est une jeune femme rousse aux cheveux courts que j’aperçu à travers la fenêtre. Belle, magnifique, gracieuse. Son timbre de voix résonnait entre les étudiants pendus à ses lèvres. Elle parvenait même à me faire apprécier les maths … plongé dans le paysage qu’elle m’offrait, c’est la sonnerie annonçant la fin des cours qui me fit sursauter. Sortant un par un, les étudiants quittaient le lycée pour s’adonner à leur activités. « Excusais moi , monsieur, je peux vous aider ? » Souriant légèrement, j’entra dans la pièce en riant, bras croisés sur mon torse. «  Ca alors… Je savais que tu m’en voudrais d’être partis, mais de là à oublier ton grand frère, je pensais pas ça possible.. Salut, petite sœur. » Murmurais-je en souriant Ses yeux s’équarquillaient lorsqu’elle comprit et qu’elle me reconnu. Sous le choc probablement, elle resta sans voix à me regarder. «  Oui, je sais j’ai changé en onze ans.. Toi pas. Tu es toujours aussi magnifique.. Tu m’as manqué Lou »

J'imagine rien, j'espère

LOUENN & NAËL

Je venais de terminer mon cours, de terminer ma journée. Je n'avais qu'une envie , rentrer chez moi et me reposer. Mes copies à corriger attendrai demain. Cependant, je suis toujours dans l'enceinte de l'établissement, et je suis toujours une professeur. Je ne peux pas me comporter autrement. Alors qu'un jeune homme avait l'aire de chercher son chemin , je lui demanda si il avait besoin d'aide... Le jeune homme s'avança alors un peu vers moi avant de ma lâcher la phrase à laquelle je ne m'attendais pas d'entendre un jour. « Ca alors… Je savais que tu m’en voudrais d’être partis, mais de là à oublier ton grand frère, je pensais pas ça possible.. Salut, petite sœur. » J'ouvris alors de grand yeux. C'était vraiment lui ? Mais que faisait-il là ? Pourquoi après tant de temps ? Alors qu'aucun mots n'étaient sortie de ma bouche depuis cette annonce , le beau brun enchaina. «  Oui, je sais j’ai changé en onze ans.. Toi pas. Tu es toujours aussi magnifique.. Tu m’as manqué Lou » Lou' ! Ce timbre de voix lorsqu'il disait mon prénom .. Lui seul arrivait à me faire ressentir des frissons juste en entendant mon prénom. Naël ! Il était vraiment là , devant moi. Après onze ans. Je le regardait sans réagir. Il était parti comme ça , sans prévenir, m'abandonnant a ses parents qui me battait et me violer. Et là , il et là , devant moi. Il a tellement changé. Bien qu'il avait déjà ce charme au par avant , maintenant , il est vraiment whaou ... Je ne pus m'en empêcher , je sentis ma main droite parti d'un coup et atterrir sur sa joue... Une gifle monumental qui fut ressortir toute la douleur que j'ai pu éprouver ... Puis je ne pus m'empêcher de le prendre dans mes bras et de le serrai aussi fort que possible. Je voulais être sur que c'était vraiment lui. « Naël !! C'est vraiment toi ? Dis, tu vas pas repartir hein ? » Lui demanda-je incertaine. Je crois que je ne le supporterai pas .. Bien sur , je lui en voulais, mais j'étais tellement heureuse de la voir que ma joie passa au dessus du reste. Je voulais des explications, savoir pourquoi il était partie sans un mot , pourquoi il m'avait laissé ... Mais je voulais avant tout le prendre dans mes bras et avoir l'impression , l'espace d'un instant , que tout était comme avant ..

J'imagine rien, j'espère

LOUENN & NAËL

Pour le coup, la surprise avait pris le dessus. Il est clair que j’ai quitté la ville et Lou par la même occasion il y’a déjà onze longues années, mais de là à m’oublier à ce point, oublier mes traits et le timbre de ma voix, j’étais plutôt surpris et amusé plus que déçu. Au fond, j’avais changé même beaucoup changé. Du petit jeunot d’autrefois j’étais devenu un homme, plus viril, mieux bâti. Je n’avais pas beaucoup de filles à mes trousses à l’époque mais il faut se rendre à l’évidence que je me suis largement rattrapé depuis. Brun aux yeux bleu-vert qui en faisait fondre plus d’une, ma petite barbe de trois jours de laquelle je ne me séparais jamais me donnait ce petit coté encore plus sexy. Je prenais soin de moi, pour ma fille et pour le plaisir de ne pas paraitre négligé. Dans tous les cas, le changement semblait radical vu la réaction de Louenn qui n’y avait vu que du feu. La gifle qu’elle me colla le fut elle aussi, radicale. Alors je m’attendais à ce qu’elle me boude quelques jours, à ce qu’elle m’en veuille d’être partis sans elle, mais de là à me gifler si fort, elle devait vraiment me détester. Poser ma main sur ma joue était un réflexe né. Surpris, je resta un moment sans voix sous la force à laquelle elle venait de jeter sa main. Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas reçu de gifle si violente, voire même la première fois… Aussitôt sa main partie, la jeune femme se pendit à mon cou, me serrant tellement fort qu’elle m’empêchait presque de respirer. « Naël !! C'est vraiment toi ? Dis, tu vas pas repartir hein ? » Baissant les yeux sur elle, plus petite que moi, je mis une minute à lui répondre, encore sous le choc. « Jusqu’à preuve du contraire, et si j’en crois ma carte d’identité oui, c’est moi. Je ne suis plus censé partir, du moins si je pars, tu vas encore me gifler ainsi ? Faut que t’arrêtes la muscu, cocotte.. Tu m’as dégommé la mâchoire ! Merci de l’accueil en tout cas, je me rappellerai de ne plus t’approcher la prochaine fois que je m’éclipserai plus de 24 heures. J’ai pas envie de finir défiguré ! » Dis-je en faisant aller ma mâchoire pour la faire craquer une bonne fois. Toujours accrochée à moi, je finis par embrasser le haut de son crâne en glissant ma main dans ses cheveux raccourcis et roux, comme je le faisais autrefois, dans sa tignasse blonde. « Bon, je te pardonne.. Mais c’est bien parce que tu m’as manqué et parce que je t’aime. Sinon je te bouderai moi aussi ! » dis-je avant de la lâcher. « Tu as terminé de travailler ou tu as quelque chose de prévu ? Je voulais retrouver ma petite sœur mais si jamais ça peut attendre jusqu’à ce que tu sois libre. » ajoutais-je avant de la regarder. Elle me serrait encore aussi fort. « Heu.. Lou.. Tu peux me lâcher, c’est bon je vais pas partir hein. Mais contrôle tes mains s’il te plait. »

J'imagine rien, j'espère

LOUENN & NAËL

Il est sur qu'en me levant ce matin j'avais pensé à tout sauf à revoir Naël. Après tout , il était parti il y a plus de onze ans , sans jamais redonner signe de vie. Alors effectivement, le voir sur mon lieu de travail, je ne m'y attendais pas du tout. Certes la gifle que je venais de lui donner était certainement démesuré par rapport  à ce qu'il avait fait .. Mais se fut la seule chose que je pouvais faire ... Il m'avait fait mal de partir , mais le revoir me fit tellement plaisir que le prendre dans mes bras me paru être une évidence. « Jusqu’à preuve du contraire, et si j’en crois ma carte d’identité oui, c’est moi. Je ne suis plus censé partir, du moins si je pars, tu vas encore me gifler ainsi ? Faut que t’arrêtes la muscu, cocotte.. Tu m’as dégommé la mâchoire ! Merci de l’accueil en tout cas, je me rappellerai de ne plus t’approcher la prochaine fois que je m’éclipserai plus de 24 heures. J’ai pas envie de finir défiguré ! » Je souriais. C'était bien lui. Un humour bien particulier , des réponses au tac au tac , c'étais bien mon Naël, il était bien de retour. « Si tu repars je ne t'adresse plus la parole. Tu m'as tellement manqué ël'. » Je sentis ses lèvres se poser sur mon front et un sourire s'échappa de ma bouche. Il était vraiment là. Comme quoi y penser très très fort ça sert de temps en temps. Alors que j'étais toujours dans les bras du jeune homme devenu un sex symbole, il ajouta. « Bon, je te pardonne.. Mais c’est bien parce que tu m’as manqué et parce que je t’aime. Sinon je te bouderai moi aussi ! Tu as terminé de travailler ou tu as quelque chose de prévu ? Je voulais retrouver ma petite sœur mais si jamais ça peut attendre jusqu’à ce que tu sois libre. Heu.. Lou.. Tu peux me lâcher, c’est bon je vais pas partir hein. Mais contrôle tes mains s’il te plait. » Je rigola un petit peu. J'avais tellement peur qu'il parte de nouveau ou que tout ceci ne soit qu'un rêve que je ne pouvais m'empêcher de le serrai sans jamais le lâcher. Mais si je ne voulais pas le tuer , il fallait vraiment que je le lâche , sinon j'allais finir par l'étouffer. Je lui mis alors une petite tape sur son épaule musclé avant de lui répondre. « Je contrôle mes mains si tu me promet de ne plus jamais repartir comme ça, du jour au lendemain, en ne donnant plus de nouvelles, promis ? » Lui dis-je dans un sourire. Le revoir m'avait fait tellement de bien, mais je crois que le vois partir de nouveau me détruirais. Je ne suis pas sur que je le supporterai une nouvelle fois. « Pour ce qui en est de maintenant, je suis libre. je viens de finir mes cours, et j'allais rentrer chez moi. Je suis tout a toi ! Profite ça fait bien trop longtemps. » Lui dis-je alors que je regrouper les quelques affaires qu'il me restait. « Alors ou vas t-on beau gosse ? » Lui demandai-je après lui avoir voler un bisous sur la joue.

J'imagine rien, j'espère

LOUENN & NAËL

Être accueilli après onze ans d'absence, par une gifle monumentale qui m'aurait fait tourner la tête durant de bonnes et longues heures si cette dernière n'avait pas été fermement accrochée à mes cervicales, c'était pas ce que j'imaginais comme retrouvailles. Bon, je l'avais a moitié méritée puisqu'a fond, Louenn ne savait absolument pas ce qui s'était passé pour que je disparaisse de cette façon. Je ne lui avais jamais téléphoné non plus, à la réflexion, j'aurais du, peut-être aurait elle compris les raisons qui m'avaient poussé à partir de la sorte. En fin de compte, cette gifle n'était que la réponse logique à la douleur que je lui avais fais endurer en la quittant alors que je lui avais fais la promesse de ne jamais la laisser tomber. Je l'avais laissé tomber aux mains de mon père, ou plutôt de mon géniteur que j'avais rencontré le premier à mon arrivée. Ce même homme qui m'avait presque fait vomir en osant me dire qu'elle était douce, que j'avais du rater cela. Il l'avait touchée, il avait osé et moi j'étais partis. A ses mots mon sang n'avait fait qu'un tour et c'est d'une légèreté sans pareille que mon poing s'était levé pour s'écraser dans son visage, avant de le passer à tabac et d'être mis dehors du bars par les deux agents de la sécurités. Je le tuerai un jour. Je le tuerai. « Bizarrement, j'avais compris que tu ne me parlerais plus jamais, je me doute aussi que la gifle que je recevrai à ce moment là n'aura rien de comparable avec celle que tu viens de m'accorder avec tellement d'amour. Mais rassure toi, je ne compte plus partir d'accord ? Ou si je pars, cette fois je t'emmène avec moi » lui répondis-je en caressant sa joue tout en affichant un large sourire. Blottie contre moi, je ne pu m'empêcher de refermer mes bras sur elle, de façon à ne jamais plus la perdre, jamais plus m'en séparer. Ce petit surnom, elle ne s'en était jamais séparée. Ël, son Ël. Manquant peu à peu de souffle, je lui fis gentiment remarquer que son étreinte était parfaite mais m'empêchait de respirer comme je le voulais. Finalement desserrée de moi, je l'entendis rire, son rire était parfait, il m'avait tellement manqué. « Je t'en fais la promesse absolue ma belle. Promis juré craché, je ne pars plus sans te laisser sans nouvelles. Je te demande pardon. J'ai vraiment été con sur le coup. j'aurai du t'appeler... Mais je suis là maintenant, on va rattraper toutes les années perdues » lâchais-je en riant. A sa question, je ne pu m'empêcher de sourire et et d'éclater d'un rire franc. Glissant mon bras dans son cou pour la prendre contre moi, après l'avoir libérée de son sac que je pris pour le mettre sur mon épaule. « Il me semble que je t'avais juré de t'emmener au restaurant pour tes 18 ans, non ? Alors avec six ans de retard, je t'emmène au restaurant et t'es pas prête de l'oublier cette majorité ! » lâchais-je en riant. Je lui avais promis de l'y emmener rien que nous, entre frère et soeur. Et j'avais même son cadeau. Comme quoi en onze ans, je ne l'avais pas oubliée. Prenant ma voiture, je l'emmena dans un restaurant réputé pour son prix et la qualité de ses repas. je me fichais bien de ce qu'elle allait dire du prix, elle le méritait amplement. Garé plus loin pour qu'elle ne se doute de rien, je la glissa devant moi et posa mes mains sur ses yeux, murmurant dans son oreille pour la guider. « On y est. Tu es prête ? » demandais-je avant de retirer ma main de ses yeux. « Et pas la peine de faire un scandale pour le prix, la table est déjà réservée depuis une heure. Alors tu n'as pas le choix ! »dis-je en embrassant sa joue et prenant sa main pour la faire enter dans l'établissement étoilé. Je n'avais pas pour habitude de dépenser autant pour un diner, mais cela en valait le coup aujourd'hui. Assis au fond de la salle, isolé dans une ambiance tamisée, je lui tira sa chaise avant de m'installer face à elle. « Joyeux dix-huitième anniversaire, avec six ans de retard.» Après avoir commandé entrée - plat - dessert donc les prix exorbitant n'étaient pas affichés sur la carte, on fut servis. Après lui avoir souhaité bon appétit, on se lanca dans le repas, en discutant jusqu'à ce que je ne me rappelle que je ne lui avais pas donné son cadeau. Un collier sur lequel elle avait littéralement flashé avant mon départ et que je m'étais juré de lui offrir. Onze ans après, j'avais eu beaucoup de mal pour remettre la main sur ce bijoux unique. Après l'avoir fait gravé à l'arrière à son prénom, on y avait ajouté un bref Always & Forever, Naël. signe que je ne l'avais jamais oubliée et que je l'aimais toujours autant et même plus encore. « J'allais presque oublier de te donner ton cadeau.. Joyeux anniversaire, petite soeur. Je t'aime. »