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| Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] | |
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| Sujet: Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] Dim 1 Déc - 13:10 | |
| | ∞ L'accouchement est douloureux. Heureusement, la femme tient la main de l'homme. Ainsi, il souffre moins. Pierre Desproges. | |
Les hommes sont tous des bébés. ♡
Cela faisais trois mois que Séréna était stagiaire chez ce bon vieux médecin de Pearl Trees. Et elle n'avait rien à lui envier : les patients étaient tous les mêmes. Rhumes, grippes, bronchites c'était toujours ces mêmes maladies qui amenaient les patients. Elle aurait pu mourir d'ennui mais quelques fois une occasion se présente qu'on ne peut rater. Une occasion qui nous remet du baume au cœur et qui nous rappelle que nous faisons les bons choix. Séréna à toujours voulu travailler dans un hôpital et non dans un simple cabinet. Ô cela pourrait peut-être être fort prétentieux de sa part mais il n'en est rien. Aujourd'hui, le Docteur lui avait laissé le cabinet. C'est totalement interdit par la loi de laisser une stagiaire se dépatouiller avec des patients qui ne demandent qu'à être guéris. Cependant, Séréna avait ce don d'apaiser les gens, de les écouter et de les aider sans l'aide de quiconque. Et puis, le ventre de son maître de stage prenait tellement de place quand il était là qu'il était préférable qu'il reste dans son lit. Pendant qu'elle triait divers papiers qui nécessitaient un grand rangement, on frappa à la porte et on entra sans qu'on y aille invité la personne. Séréna observa l'homme qui venait d'entrer. "Bonjour, puis-je vous aider heu hum …" Elle attendait que la personne se présente pour connaître le nom de l'inconnu. Séréna tendis la main pour serrer celle du patient. Elle acheva sa phrase par un "…Shériff". Haut gradé ou non, le visiteur devait sans nul doute faire partie de la brigade au vu de son costume. Séréna observa l'homme. Elle pouvait remarquer ses trais fins mais durs en même temps. Comme si l'enfant qu'il avait été était toujours présent. Il n'était pas laid mais quelque chose faisait de lui un être tristement malheureux. Peut-être était-ce juste une impression. Elle l'invita à s'assoir sur la table à osculter : "Vous pouvez vous installer ici s'il vous plait ? ". La douce voix avait l'habitude de décrocher un sourire à la plupart des patients. Ici, pas une ride n'apparut. Peut-être que la douleur était trop forte ? L'homme était pâle. Trop pâle pour quelqu'un qui vient pour une grippe. L'estomac de Séréna bouillait d'excitaion, le cas qui se présentait devant elle allait être intéressant. Un large sourire se dessina sur ses lèvres rosées: elle allait enfin se mettre au travail. Séréna attacha ses cheveux en queue de cheval et disposa ses lunettes noires sur son nez. Enroula le stéthoscope autour de son coup et se planta devant l'homme qui demeurait desperrement muet. "Monsieur, si vous ne me dîtes pas ce qui vous amène, je ne pourrais vous soigner. " Elle posa amicalement sa main sur l'épaule du policier et le regarda en souriant, essayant de le mettre en confiance pour qu'il ouvre enfin la bouche.
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| Sujet: Re: Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] Dim 1 Déc - 19:36 | |
| Adriel n’était pas une femmelette, à pleurer pour le plus moindre bobo mais là, il devait avouer que ça piquait vraiment. Pressant un t-shirt taché de sang autour de sa main, Adriel conduisait tant bien que mal son 4x4 à travers les rues de Pearl Trees jusqu’à venir se garer sur l’une des places de parking réservées à la clientèle du médecin de la ville. Compte tenu de sa blessure, il aurait été bien plus intelligent de se rendre directement aux urgences mais impatient et quelque peu pressé par la quantité de sang ne cessant de s’écouler de sa main, il avait finalement décidé de s’arrêter chez le médecin qui avait au moins le mérite d’être sur son chemin. Avec un peu de chance, il pourrait le recoudre en vitesse et l’histoire serait oubliée, peut-être même qu’il n’aurait pas de retard au travail ? Ce n’était pas comme si Caleb allait lui faire des histoires mais Adriel préférait malgré tout éviter de faire trop de vagues et plus discret il serait, mieux il se porterait. Claquant la portière derrière lui, il prit garde à ne pas tacher sa chemise de service avec l’étoffe imbibée de sang et c’est d’un pas dynamique qu’il gravit les marches du perron menant au cabinet. Sa blessure n’était pas bien grave et a priori, il survivrait mais il s’était malgré tout sérieusement entaillé la base du pouce et les mains étant particulièrement bien irriguées en sang, ce dernier ne cessait de couler malgré sa vaine tentative de l’arrêter. Pestant plus ou moins silencieusement, le jeune policier n’en revenait pas de sa propre maladresse. Ne fallait-il pas être con pour déraper à ce point avec un couteau ? Lui-même se surprenait parfois mais il n’était pas franchement d’humeur à en rire pour le moment car si cela lui faisait mal, il pensait déjà aux désagréments que lui causerait cette coupure mal-placée, sans compter la cicatrisation qui serait probablement assez longue. Poussant enfin la porte, il ne mit guère longtemps avant de se retrouver nez à nez avec une jeune femme qui semblait tout juste plus âgée que Jackie, nouvelle secrétaire médicale ? Plutôt pas mal, se surprit-il à penser si bien qu’il en oublia presque la raison de sa venue. « Bonjour. » prononça-t-il de sa voix grave et légèrement suave mais devant la tentative de la jeune femme, un petit sourire vint étirer ses lèvres. « J’ai toujours rêvé qu’on m’appelle comme ça mais non. » Oh il trouvait moyen de se la jouer mais en réalité, il n’était pas au mieux de sa forme et s’il tardait encore à se faire soigner, il risquait de voir la plaie se nécroser et peut-être même perdre son doigt. En toute sincérité, il ne tenait pas à se séparer d’une partie de lui-même, pas même d’un pouce. Obtempérant néanmoins, il suivit la jeune femme, infirmière ? Aide-soignante ? Peut-importe, il la suivait non sans s’accorder un et bref coup d’œil sur sa croupe avant de s’installer sur la table. Devant son impatience, il leva enfin sa main bandée devant ses yeux. « Je meurs par là. Vous pouvez quelque chose pour ça ? » et tout en prononçant ces mots, il jeta un coup d’œil par dessus son épaule. « Il n’est pas là le doc ? » Au fond il s’en foutait bien mais il espérait malgré tout du bon travail, ses mains lui étaient précieuses.
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| Sujet: Re: Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] Lun 2 Déc - 20:24 | |
| Séréna s’installa devant l’homme en prenant son tabouret à roulettes. Elle regarda la main de l’homme qu’il venait d’agiter devant elle. Elle était bandée dans un drap qui s’était imprégné de sang. « Je meurs par là. Vous pouvez quelque chose pour ça ? » . Evidemment qu’elle pouvait faire quelque chose. Séréna avait des doigts de fée. Délicatement elle ôta ce qui empêchait la main de respirer. Au vu de la blessure elle fit une petite grimace. « Ne vous tracassez pas, votre main ne va pas mourir. » La jeune médecin enfin, future, se leva pour aller chercher tout le matériel nécessaire. Tout en s’activant, elle commença à faire la discute au jeune homme. « Oh, le Docteur est en congé… » Elle repensa au fait qu’il était policier et décida de ne pas en dire trop. Elle sentit le rose lui monter aux joues. La jeune stagiaire ne pouvait pas exercer quand le médecin ne soit pas là. En fouillant dans les tiroirs, elle trouva ce qu’elle cherchait et laissa un : « Ho lala, c’est quoi ce bordel … ». Remarquant qu’elle avait parlé tout haut, Séréna se racla la gorge. Tout en s’installant elle expliqua au jeune homme se qu’elle allait faire :« Je vais vous faire un garrot. Comme ça, le sang évitera de couler. Ce que vous avez fait, c’est déjà très bien, ne vous en faites pas. Attention, ca risque de serrer un peu … » Elle prit la main du jeune homme et la disposa de façon à ce qu’elle puisse travailler « Heu, hum, pouvez-vous écarter les jambes ? Merci… » Il n’y avait aucun sous entendu mais les joues se remirent à rosir. Délicatement, elle plaça le garrot. On lui avait toujours dit qu’il fallait discuter avec les patients qui nécessitaient une intervention. Ca avait le don de les mettre à l’aise. Sauf une fois et Séréna s’en souvenait comme si c’était hier. Elle était en 3 ème année et pour les travaux pratiques, ils avaient été envoyés à l’hôpital une journée pour assister les médecins. La dame qu’elle devait soigner s’était cassé le bras, Séréna devait donc la plâtrer. Ô mes aïeux. Le cinéma qu’elle à fait. Séréna voulait discuter avec elle, c’était de bonne intention. La dame s’était mise à la traiter de tous les noms possibles. Séréna avait terminé son bandage tant bien que mal en ravalant ses larmes. C’était la pire journée de sa vie. Le médecin en chef lui avait quand même soufflé à l’oreille qu’il n’avait jamais vu aussi beau bandage.
Le garrot était placé. « Je vais nettoyer votre plaie maintenant. Juste avec de l’eau, ca ne piquera pas. » Elle sourit à l’homme. La tête devant ses parties, la situation était plutôt cocasse vue de l’extérieur. De toute façon, Séréna était beaucoup trop prude pour penser à ça et puis, il était beaucoup plus âgé. Séréna plaça un seau en dessous de la main blessée pour que l’eau puisse s’y écouler. Une jolie couleur pourpre commença à s’y dessiner pendant qu’elle lavait soigneusement la main qui allait soi disant mourir. A la vue de celle-ci plus ou moins propre, le verdict tomba : « Il va falloir être courageux. Cette plaie demande 5 points de suture… »
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| Sujet: Re: Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] Sam 7 Déc - 21:30 | |
| Adriel était habitué à la douleur, non pas qu’il se plaisait ainsi mais dans sa vie, il s’était déjà si souvent blessé ou fracturé les os qu’au final, il avait probablement passé plus de temps en plâtre que sans mais ça, la jeune médecin ne pouvait pas le deviner et il préférait la laisser agir comme s’il avait six ans plutôt qu’avec la brutalité des vieilles infirmières de l’hôpital qui y allaient souvent un peu trop franchement à son doux. La douleur rend vivant, disaient certains enfoirés. Tu parles ! L’observant néanmoins avec un léger sourire, il la trouva sacrément jeune mine de rien pour être docteur, était-elle son assistante ? Le médecin la laissait-il souvent seule comme ça ? Ou alors faisait-il complètement fausse route quand à son âge ? Il se doutait bien que cette histoire n’était pas très claire mais étant donné qu’il venait de lui confier sa main blessée, il préférait ne pas l’énerver plus que nécessaire ou la vexer. Question de survie, pour sa main. Devant la grimace qu’elle fit à la vue de la plaie, un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres, réflexe de gamin : les hommes étaient tous fiers de leurs blessures de guerre, fussent-elles dues à une viande trop coriace. « Tant mieux, j’aime autant ne pas la perdre… » Répondit-il simplement devant sa manière de le rassurer. Sentant néanmoins la jeune femme rougir à ses questions à propos du médecin, son intuition ne fit que se confirmer mais il était trop tard pour reculer et puis il n’était pas contre lui laisser sa chance. Attentif devant ses explications, il l’observa sans détours pendant qu’elle le préparait à la suite des opérations. Elle était plutôt pas mal dans son genre avec un petit air mutin se cachant dernière son professionnalisme et même une certaine timidité. Se sentait-elle mal à l’aise à cause de son statut ? Et encore, heureusement qu’il n’avait pas mit sa tenue de service, manquerait plus qu’elle se mette à trembler ! Devant sa demande et sa soudaine gêne, il ne put s’empêcher de refouler un petit rire. « C’est drôle, d’habitude c’est plutôt moi qui demande ça mais quand c’est si gentiment demandé… » Oh les blagues tendancieuses n’étaient pas trop son domaine mais la voir rougir si facilement l’amusait follement, cela lui donnait un air absolument charmant. Docile, il la laissa néanmoins faire son travail sans bouger, préférant éviter de la perturber en bougeant et en jacassant. « Croyez-moi, j’ai déjà survécu à l’alcool, c’était du martini soi-dit en passant alors l’eau… » reprit-il en oubliant sa promesse de se taire tout en repensant à la fois ou son ami lui avait tiré dessus par erreur et n’avait rien trouvé de mieux comme désinfectant qu’une des bouteilles du buffet. Il l’avait insulté et maudit lui et les cinq générations à venir…Que de doux souvenirs ! A l’annonce du verdict, il lui sourit néanmoins. « Et que me promettez-vous comme récompense si je le suis ? »
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| Sujet: Re: Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] Sam 14 Déc - 17:54 | |
| Séréna n’avait pas l’habitude de se retrouver seule à seule avec un homme. Séduisant qui plus est. D'ailleurs, elle n’avait jamais été très douée avec les garçons. Elle préférait se plonger dans ses livres plutôt que d’affronter ces dangereux spécimens. Avec ses 21 ans tous mouillés, elle se sentait un peu pataude avec ce monsieur. Heureusement qu’elle maîtrisait plus ses gestes que ses émotions. Elle ne pût retenir un petit rire nerveux en réponse à la petite blague de son patient. Evidemment, elle ne pouvait s’empêcher de rougir et d’avoir un sourire gêné. Tout en lavant sa plaie, l’homme lui annonce qu’il avait déjà eu recourt à l’alcool pour désinfecter une plaie. Outrée, la jeune femme lui lança un petit : « Vous êtes inconscient, monsieur. » avant de retourner à la main à la limite de la mort. Hum.
Elle avait donné son verdict pour la main ensanglantée. 5 Points de sutures seraient nécessaires pour soigner la main. Elle était bien placée pour savoir que des points de suture ce n’était pas forcément agréable, surtout quand il était impossible d’endormir la partie concernée. Un cabinet médical n’était pas adapté pour cela et même, elle ne savait pas où son chef aurait pu ranger ça. C’était trop désordonné pour fouiller, ca allait lui prendre des heures. Son patient voulait une récompense pour sa bravoure. Séréna se mit à rire et lui lança « Une sucette ça vous plairait ? » dit-elle en faisant un signe de tête pour montrer le pot rempli de bonbons. Séréna, bien trop naïve, n’avait pas remarqué le double sens de sa réponse. Tant pis pour elle, il faudra qu’elle se dépêtre à cause de sa blondeur. « Je vais chercher le matériel, ne bougez pas. » Elle savait que tout se dont elle avait besoin se trouvait dans l’armoire en face, tout en bas. En s’abaissant pour prendre les aiguilles et le fil, elle se prit le pied contre le pied de la table. Et en ballerines messieurs sa fait mal. Cachant son visage en étant dos à son patient, Séréna se mordit la lèvre et se retenu de proférer des injures. Avez-vous déjà cogné votre petit orteil contre le coin de quelque chose ? Ca fait mal hein ?
Séréna et ses yeux un peu humides à cause du coup se releva et se mit sur la pointe des pieds pour tenter d’attraper le désinfectant et les cotons. Quelle idée d’aller mettre quelque chose d’aussi indispensable en hauteur. Il était impossible pour elle d’atteindre quelque chose d’aussi haut. La jolie blonde s’en remis au patient. « Heu excusez-moi, je suis trop petite pour atteindre la bouteille jaune et les cotons. Vous pouvez l’attraper pour moi s’il vous plait ? » Séréna se sentait complètement ridicule. Elle aurait pu prendre le tabouret, mais non, cruche comme elle l’était, elle n’y avait tout simplement pas pensé. Quand on est blonde, c’est pour toujours. Qu’on fasse des études de médecine ou non.
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| Sujet: Re: Les hommes sont tous des bébés. [Adriel - Séréna] | |
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