|
| Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) | |
|
| Sujet: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Mar 19 Nov - 23:28 | |
| 3h. Et pas 15h! Bien trois heures du matin. C’est à cette heure là qu’Alery avait décidé de l’appeler car elle ne se sentait pas bien/avait trop bu/c’était conduite comme une sombre imbécile. N’importe qui d’autre se serait vu insulté copieusement. Adrian avait juste bafouillait un “j’arrive” à peine réveiller. Il enfila un jean, un t-shirt et un polo (oui car monsieur ne mettait pas des pulls mais des polos ou des cardigans), prit les clefs de sa voiture et fila. Maintenant il connaissait l’adresse par coeur, il n’avait plus à errer n’importe où dans ce quartier assez, heum pauvre? Bref, il arriva devant l’immeuble. Heureusement que lui et les voitures ça faisait deux. Sa voiture n’était pas particulièrement luxueuse, ce n’était pas une grosse berline, juste une voiture bien mais basique. Oui car la première fois il avait peur de se la faire désosser complètement! Genre comme on voit dans les films.
Bref, il entra dans l’immeuble et encore une fois l’ascenseur était en travaux. Sans déconner, il faudrait le changer une bonne fois pour toute. Vive le service. Il aimait bien le sport mais monter 7 étages à peine réveiller il y avait mieux. Chaque marche qu’il grimpait le faisait mépriser Alery davantage. Il n’avait jamais compris pourquoi les gens se mettaient mal à ce point. Cette fille avait définitivement un truc qui ne tournait pas rond dans sa tête. Il avait toujours entendu dire que les filles qui faisaient du strip tease avait des problèmes avec leur père. Heureusement que ce n’était pas le gars pour les hommes sinon il aurait finit chippendale! Adrian lui demandera un jour, comment elle avait finit aussi bas. Oui car pour lui vendre son corps et s’infliger un empoisonnement quotidien, c’était avoir touché le fond. Ouais décidement c’était pas glorieux. En montant les dernières marches pour arriver jusqu’au dernier étage, il se demanda s’il pourrait vivre avec une telle femme. La réponse fut un non très clair. Il ne supporterait pas ses crises de démence et encore moins que son métier soit de chauffer les hommes. Surtout que pour lui une fille qui faisait ça, finira sans aucun doute par se prostituer.
Arrivé devant la porte il toqua une fois. Pas de réponse, il toqua encore, toujours rien. Il s’appretait à toquer encore mais remarqua que la porte était ouverte. Elle ne fermait que rarement sa porte quand elle était défoncée, à croire que c’était trop compliqué. Il passa la tête “Alery!”. Aucune réponse. Inquiet il entra dans l’appartement pour voir si elle n’avait rien de trop grave. Il la trouva allongé par terre devant son canapé (il se dit qu’elle avait dû tenter de monter dessus mais n’avait pas réussit ou qu’elle était simplement stupide). Alery souriait vaguement, elle avait l’air heureuse d’être mal au point ou alors elle avait définitement perdue toute raison. En fait Adrian n’y connaissait rien en drogue, aucune idée de ce qu’elle fabriquait donc.
“Mmm Alery? Tu pourrais répondre quand je frappe, tu ne crois pas?” Dit-il relativement calme avant de s’enerver “Car tes conneries, en plus de me faire peur me fatigue! Merde quoi!” |
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Mer 20 Nov - 1:28 | |
| Ça y est, c'est repartit. Il était 23 heures passé et ce soir je travail. Étant dans ma loge, assise sur la chaise qui faisait face au seul miroir de la pièce, je pouvais contempler dans quel merde je m'étais fourrée. Maquillée comme une prostituée, habillée en hôtesse de l'air avec des dessous à moitié transparents, je ne savais plus comment faire marche arrière. Il était trop tard. Ce que je suis devenue est un fardeau et je le sais. Ce que j'ai pu faire ou dire est maintenant impardonnable et je m'enfonce un peu plus à chaque minute qui passe. Si encore je quittais mon emploi, si encore je me comporterais bien envers les autres, si encore .. Ma vie était faîte de regrets. C'est ainsi et rien ne pouvait changer ça.
Dans un des tiroirs de la coiffeuse se trouve ma dose de drogue qui me rendait au paradis, qui me fait oublier ce que je suis devenue, qui me montre d'autres aspects de la vie plus joyeuses. Il suffisait de la prendre pour que je me sente à nouveau bien. Ce n'était pas une solution. Dès que ma drogue ne ferait plus effet dans mon corps, mon malheur et ma vie plus que misérable allait reprendre son court. Mais pendant quelques heures, je savais que toute cette merde qui m'entoure allait devenir belle. Et ça, c'est tout ce que je souhaite. Je déposa la poudre sur la partie infime de la commode, en fit une ligne et .. Les licornes roses apparurent tournoyant autour de moi.. Je n'avais pas augmenté ma dose. Elle était seulement plus forte que d'habitude et son effet était plus durable. Je repris ma respiration, m'enfonça au maximum dans ma chaise et ferma les yeux. Je me sentais bien. Et c'était peut être ça le problème ; j'en étais accro.
Mon show allait bientôt débuter. Rendre les hommes heureux, les voir tout émoustillés, être leur désir le plus profond. On peut voir comme on veut les strip-teaseuses, mais est-ce qu'on fait vraiment quelque chose de mal ? Après tout, c'est plutôt ces messieurs qui ont de quoi à se reprocher. S'ils sont là, c'est pour leur faire oublier certaines actions, certains mots, pour qu'on puisse les distraire. La plus part des hommes sont âgés et mariés. Ils ne sont pas heureux dans leur mariage alors ils viennent contempler les petites minettes qui se déhanchent sous leurs yeux ? Dans ce cas là, pourquoi passent t-on comme des prostitués dans la vie de tous les jours ? On fait seulement danser érotiquement devant ces messieurs, mais on ne couchent pas avec eux, on ne les touchent pas partout et on ne les embrassent pas. Alors, est-ce si mal que ça ?
Il était temps que j'aille faire ma danse. En passant par les couloirs, par les coulisses, la musique démarra et j'étais déjà entrée en action. Les projecteurs sur moi, c'était partit pour une vingtaine de minutes à me déhancher et à me déshabiller sur scène. Le faire ne me déranger pas. Je n'avais pas l'impression de perdre ma dignité car je me dénudais devant plus de 100 hommes. Au contraire, tous ces yeux rivés sur moi me donnait des ailes. Enfin, j'étais plus défoncé qu'autre chose, mais l'important, c'est que je sais mettre un pied devant l'autre et que j'arrive à me rendre à ces messieurs pour qu'ils se montrent généreux envers moi. Lorsque la musique s'arrêta et que je fus de retour dans ma loge, le gérant vint me voir pour me dire que personne n'était intéressé par un show privé ce soir et que la soirée était finie pour moi. Ou plutôt, c'est moi qui était finit. Je travaillais trois soirs de plus par semaine pour avoir plus de show privés et avoir plus de tune pour vivre et rembourser Alex. La lampe qui se trouvait sur la coiffeuse volsa à travers les quelques mètres carrés que faisait ma loge, puis se brisa contre le mur avant de finir par terre. Assise sur ma chaise, je mis ma tête entre mes bras pour ne plus entendre un bruit. Désespérée, je repris une dose de poudre et alla au bar.
Les heures passèrent et je ne savais pas comment je faisais pour encore tenir debout. Tout le monde sait que la drogue et l'alcool ne fait pas bon ménage. Et encore moins lorsque l'on prend deux doses. Alors que j'enchainais les verres au bar, le serveur, qui était devenu un ami, m'interdit de me reservir et alla prévenir le gérant que j'étais mal en point. Ne tenant plus debout, j'étais déjà passée de l'autre côté du bar, assise contre un mur avec mon verre à la main. Le gérant et le serveur me relevèrent et passèrent dans les coulisses pour me conduire jusqu'à un taxis pour faire preuve de discrétion. Enfin, c'était sans compter sur moi. Je me faisais un malin plaisir à chanter à haute voix et à envoyer chier tout le monde à côté de moi, y compris mon boss. Celui-ci m'ordonna de me calmer et de revenir que lorsque j'aurais dé-saoulée avec des excuses. Sur le chemin du retour, dans le taxis, me sentant complètement perdue, mal et en train d'agoniser, j'envoyai un sms à celui qui pouvait m'aider, celui qui était présent pour moi et celui dont j'avais l'entière confiance. Adrian. Chez moi. Urgence maintenant! Il m'avait trouvé entre deux poubelles, alors que j'étais aussi mal en point qu'aujourd'hui et il était venu m'aider. Depuis, lui et moi ne nous quittons plus. Du moins, je ne le lâchais pas. C'était tout ce qui me raccrocher à la réalité. Tout ce qui faisait que ma vie n'était pas misérable. J'avais besoin de lui, de son soutien et de sa présence. Il me rendait presque heureuse quand j'étais en parfaite santé et libre de mes pensées.
Arriver devant mon immeuble, le chauffeur, ayant pitié de moi vu que je n'avais même pas la force d'ouvrir la portière de la voiture, éteint le moteur et m'aida à monter les sept étages pour se rendre chez moi. Le chauffeur me laissa devant ma porte que j'ouvris et ne pris pas la peine de refermer. J'essayais de faire quelques pas, mais je me pris les pieds dans la table basse et m’étala par terre. J'explosai de rire. Défoncée, je riais de mes moindres faits et gestes. Voyant qu'Adrian n'était pas encore arrivé, je pris mon portable dans ma poche et l'appela. Heureusement que son prénom commençait par un A, je n'avais pas besoin de me concentrer longuement avant de trouver son prénom.
J'étais restée à terre, n'ayant pas la force de me relever et attendit avec impatience l'arrivé de mon valeureux destrier. Ce fut quelques minutes plus tard que j'entendis des cognements de porte. Qu'il entre au lieu de me donner un mal de tête insupportable ! C'est alors qu'il entra et s'approcha de moi. “Mmm Alery? Tu pourrais répondre quand je frappe, tu ne crois pas? Car tes conneries, en plus de me faire peur me fatigue! Merde quoi!” Je ne dis rien. Mais je souris. J'étais heureuse. -Bien que mon état aide à être dans cet état- Mais lorsque je sentie sa présence près de moi, je ne pus m'empêcher de sourire car je savais qu'il était là et qu'à partir de maintenant, tout allait s'arranger ... Adrian, tu es venu. Murmurais-je entre deux respirations. Je ne doutais pas qu'il allait sauter dans sa voiture pour venir à me rescousse, mais je savais que plus d'une fois, je l'énervais. Oui, je l'appelais quasiment chaque soir car je mettais encore mise dans une sale position, je l'appelais pour venir me chercher ou me conduire car je n'avais pas d'argent pour me payer un taxis. Et plus d'une fois il m'envoyait chier et me disait qu'il ne reviendrait pas me secourir. Mais pourtant, il était encore là. Je ne savais pas bien pourquoi il tenait tant à m'aider, mais je sais qu'avec lui, je ne pourrais jamais lui faire un sale coup car je tiens à lui plus que je ne tiens à moi. Ne me quitte pas, tu veux bien rester avec moi cette nuit ? J'ai besoin de toi. Je n'avais pas honte de le lui dire. De un parce que c'était vrai, de deux, parce qu'avec lui, je me comportais d'une façon pure et simple. |
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Mer 20 Nov - 1:57 | |
|
feat les 3A : Adrian, Alery & Alex.
Alex griffonna à la va vite les quelques accords qu’il venait de fredonner sur son vieux carnet. Ça faisait des jours qu’il n’avait pas touché à sa guitare et ce soir, l’envie de ne pas dormir aidant, il s’était dit que ce serait une bonne chose d’avancer un peu sur ses nouvelles chansons. Il avait quitté le lit vers minuit malgré les protestations d’Amy qui voyait s’évader là sa bouillote personnelle. Après l’avoir embrassée sur la joue, il s’était défait de son étreinte et avait quitté le confort de la couette pour se rendre dans le salon.
Cela ne faisait que quelques jours qu’Amy était de retour dans sa vie et jamais Alexander ne s’était senti aussi bien qu’en ce moment. Il avait non seulement retrouvé sa meilleure amie mais, pour ne rien gâcher à son bonheur déjà si immense, ils étaient maintenant devenus un couple. Lui et Amy. Il en lâcha un rire tellement il avait encore du mal à réaliser tout ça. Et pourtant… la beauté qui dormait dans son lit était bel et bien réelle. Et elle était à lui.
C’est pour cette raison qu’il ne fut même pas surpris ce soir de gratter quelques accords particulièrement gais. Lui qui d’habitude n’écrivait que des chansons tristes et aux accords de guitare très lents se mettait à aligner des phrases remplies de bonheur dans la tête. Et forcément, le rythme sur la guitare était plus rapide qu’à l’accoutumée. Un sourire aux lèvres, Alex voyait se former sur son bout de feuille une toute nouvelle chanson, écrite en à peine une heure. Il avait commencé par le refrain et tout le reste avait suivi, tout avait coulé de source. Et bien… ! Si c’était ça l’effet que produisait le bonheur sur sa capacité à écrire des chansons, il allait boucler son futur album en moins d’une semaine !
Remettant le crayon derrière son oreille, Alex reprit son médiator en main et gratta une nouvelle fois les cordes de sa guitare préférée. Mais quelques secondes plus tard, son téléphone se mit à vibrer sur la table… Il se mit à rire, persuadé que c’était Amy qui, du fond de la couette, lui demandait de venir la rejoindre et qu’il faisait sûrement trop de bruit… Mais en voyant le prénom de l’expéditrice du texto, le sourire d’Alex s’éteignit aussi vite qu’il n’était arrivé.
Alery.
Encore et toujours elle. Ça ne lui avait pas suffi de faire tout ce qu’elle avait osé lui faire il y a quelques jours ? Maintenant elle osait lui envoyer des textos ? Qu’est-ce qu’elle voulait, voir si sa petite comédie avait réussi et détruit le couple qu’il formait avec Amy ? Enervé, voire même trèèès énervé, Alexander glissa son doigt sur la glace du téléphone qui fit alors apparaître le texto de la jeune blonde.
Chez moi. Urgence maintenant!
Les sourcils froncés, Alex se demanda si elle n’était pas un peu en train de se foutre de sa gueule. Aller chez elle ? A cette heure-ci ?! Cette nana était pire que folle dans sa tête…. ! Il balança le téléphone sur la table et reprit sa guitare, bien déterminé à finir le dernier couplet de sa chanson. Relisant les quelques accords sur son carnet, il se mit à rejouer sur sa guitare mais il sentit immédiatement que l’envie n’était plus là. Son esprit était préoccupé par le message qu’il venait de recevoir. Cette nana avait le don de pointer le bout de son nez quand il ne fallait pas. Voilà que ce soir elle l’empêchait de terminer son projet de chanson sur lequel il était bloqué depuis des lustres… !
Il posa sa guitare sur la table et poussa un soupir. Cette garce d’Alery. Qu’il aimerait un jour pouvoir être autant un poison dans sa vie qu’elle ne l’était sans la sienne ! Là elle verrait enfin ce que ça fait… Que tout le mal qu’elle ait pu faire se retourne contre elle. C’était tout ce qu’elle méritait aux yeux d’Alex.
« Fait chier… ! » maugréa-t-il parce que son esprit pensait plus à elle qu’à la musique. Encore une fois, elle avait eu le chic pour l’emmerder quand il ne fallait pas ! « Et puis… pour qui elle se prend ? « Chez moi. Urgence maintenant ! » J’suis pas son chien à cette conne… ! » fit-il en relisant le message qu’elle venait de lui envoyer. « Franchement, si t’étais en face de moi, je me gênerais pas pour te foutre la misère, Alery… Histoire que tu comprennes de ne plus jamais me casser les couilles de toute ta vie… » Son index glissa sur son téléphone et il relut les derniers textos qu’ils s’étaient envoyés. Tous sans exception concernaient le remboursement de sa dette, si elle pouvait passer à telle heure chez lui, s’il pouvait lui accorder un délai supplémentaire. Tout ça sans oublier les "mots doux" (sarcasme...) qui volaient parfois à la fin de chaque message…
Pourquoi diable lui envoyait-elle un message à 3h du matin pour qu’il passe chez elle ? Elle avait gagné au loto et allait pouvoir lui rembourser sa dette d’un coup ou quoi ? Elle avait oublié que les autres, les gens normaux, ne travaillaient pas tous de nuit et qu’ils dormaient à cette heure-là ? Elle était vraiment gonflée ! Ne serait-ce que de le contacter mais encore plus à cette heure-là !
Il avait bien envie de lui répondre d’aller se faire foutre, avec toute la gentillesse légendaire qu’il pouvait avoir quand il lui envoyait des messages ou lui parlait… Et puis une idée germa dans son esprit. Il en avait marre de tout ça, des irruptions d’Alery dans sa vie toujours au plus mauvais moment. Maintenant il avait Amy de retour dans sa vie et il voulait la protéger de tout ça. Parce qu’à chaque fois qu’Alery surgissait dans sa vie, il en avait le cerveau complètement retourné par la colère. Et il ne voulait plus de ça maintenant qu’il avait sa chérie. Il avait lui aussi envie de goûter au bonheur.
Et pour ça, il fallait qu’Alery quitte définitivement sa vie. Il n’y avait pas trente-six solutions pour ça : tout ce qui les liait c’était ce stupide argent qu’elle devait lui rembourser. Il ne sait pas ce qu’elle lui veut exactement ce soir, pourquoi elle veut le voir si urgemment chez elle mais Alex prit une décision : il allait la voir chez elle et mettre un terme à tout ça. Cette nuit, il allait rayer définitivement Alery Queenston de sa vie : il allait annuler la dette qu’elle avait envers lui. Il avait bien plus à perdre que quelques milliers de dollars.
Embarquant son sweat posé sur le canapé, Alexander ferma la porte d’entrée à clef derrière lui : il était hors de question qu’il laisse Amy seule sans avoir au préalable fermé tous les accès possibles. Depuis qu’elle était de retour dans sa vie, c’est une chose qu’Amy ne cessait pas de lui rabâcher : toujours fermer les portes à clefs. Et vu ce qui lui était arrivé il y a trois ans, il comprenait parfaitement cette nouvelle obsession chez sa moitié. Il enfila son sweat à la va-vite, l’air de la nuit était particulièrement frais, et grimpa dans sa voiture, direction le quartier d’Oak Ridge. Alery habitait là depuis qu’il la connaissait et n’avait jamais déménagé : elle vivait toujours dans son petit appartement au septième étage sans ascenseur et Alex en soupira rien que d’y penser. C’était rude de devoir grimper autant de marche à 3h du matin passé… Arrivé enfin devant la porte de son ex petite-amie, Alexander fronça les sourcils quand il s’aperçut que celle-ci était entrouverte. Il l’ouvrit et jeta un coup d’œil mais il ne vit rien à part la lumière qui provenait du salon. Se disant qu’Alery devait sûrement l’attendre mais qu’elle devait être feignasse au point d’avoir laissé la porte ouverte pour ne pas être obligée de se lever pour aller lui ouvrir, Alexander pénétra dans l’appartement à pas feutrés. Il entendit une voix d’homme et s’imagina immédiatement un tas de scénarios tous plus farfelus les uns que les autres dans sa tête : elle était peut-être en train de parler à un tueur à gage qu’elle avait engagé pour le supprimer… ! Ou alors elle était en présence d’un revendeur de came qu’elle n’avait pas pu rembourser et elle l’avait appelée à l’aide parce qu’elle avait besoin d’argent tout de suite et qu’il était le seul qu’elle connaisse à être riche… !
Alex avança tout doucement afin de ne pas être vu ou entendu. Il était maintenant arrivé au niveau du salon et il vit le dos de l’homme, plutôt grand, les cheveux mi-longs. Mais le ton de sa voix n’avait rien de celui d’un tueur à gage (« mais ça ressemble à quoi une voix de tueur à gage ? » se demanda-t-il) ni à celle d’un gros caïd venu pour régler ses comptes avec Alery… Non, même si l’homme paraissait en colère, il n’y avait pas vraiment de méchanceté dans sa voix… Mais au fait ? Où était Alery ? Il ne la voyait pas assise sur le canapé…
Alex baissa les yeux et vit son ex petite-amie allongée sur le sol, au pied du canapé. Il ne connaissait que trop bien l’état dans lequel elle se trouvait actuellement parce qu’il était passé par là des dizaines et des dizaines de fois.
Elle était complètement défoncée.
Alex ne se posa même pas la question de savoir pourquoi elle lui avait envoyé ce message ni même qui était ce type qui se trouvait là. Alery n’avait pas l’air bien. Pas bien du tout.
« Car tes conneries, en plus de me faire peur me fatigue! Merde quoi! » s’énervait l’homme qui était devant elle.
« Des conneries ? Les seules conneries que je vois ici c’est celles qui sortent de ta bouche ! Pousse-toi, tu vois pas qu’elle est complètement défoncée là ?! » s’énerva Alex qui fit irruption dans la pièce. Il poussa l’homme hors de son chemin d’un bon coup sur l’épaule et s’agenouilla en face de la jeune femme.
« Alery, tu m’entends ? » fit-il en relevant le menton de son ex. Ses yeux étaient complètement hagards, il n’y avait même pas de lueur, son regard était totalement éteint.
« Adrian, tu es venu. » murmura-t-elle soudain.
« Je suppose que c’est toi, Adrian ? » fit-il en se retournant vers le gars qui était resté non loin de lui. Il n’attendit même pas sa réponse qu’il reporta son regard vers Alery, plus que mal en point.
« Ne me quitte pas, tu veux bien rester avec moi cette nuit ? J'ai besoin de toi. » Alex laissa échapper un soupir mauvais. Il savait que ces quelques mots ne lui étaient pas destinés mais ça le faisait carrément chier qu’elle le confonde avec l’autre type. Pas parce qu’il était jaloux qu’Alery se soit apparemment trouvée un autre pigeon, non… Mais plutôt parce que les hallucinations, c’était pas vraiment bon signe quand on était défoncé comme ça… Si elle ne faisait pas la différence entre lui, petit et blond et le grand gaillard brun juste derrière lui, c’était plutôt inquiétant…
« Putain de merde... » jura-t-il, sachant pertinemment ce qui allait attendre Alery dans les minutes qui suivent. S’il ne faisait rien, elle était bonne pour la perte de connaissance. Et s’il y a bien une chose qu’il voulait éviter cette nuit, c’était de passer des heures aux urgences de l’hôpital de Woodburgh… Il remonta les manches de son sweat : il n’y avait pas trente-six solutions qui s’offraient à lui désormais.
Il passa ses mains sous les bras d’Alery et la força à se relever malgré ses protestations. Une fois debout, il passa une main sous ses jambes pour la porter : il savait qu’elle serait incapable de marcher toute seule jusqu’à la salle de bain. En quelques enjambées, il arriva devant la douche et déposa sans ménagement le pantin qu’était le corps de son ex : il prit alors le pommeau de douche et aspergea le visage d’Alery d’une eau bien glaciale.
Si avec tout ça, elle ne reprenait pas vite ses esprits…
|
|
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Mer 20 Nov - 15:55 | |
| Sérieusement? Non mais sérieusement. A peine était-il arrivé dans le salon pour voir Alery, qu'un autre mec avait débarqué. ça voulait dire quoi ça? Elle avait appelé tout les mecs qu'elle connaissait au cas où? Ou alors Adrian était juste le mec du lundi, mercredi et samedi et ce blondinet c'était le type des autres jours? Le plus horripilant dans tout ça c'est que ce mec se permettait de lui crier dessus. Bon il n'avait pas tord, crier sur Alery ne servait pas à grand chose mais quand même! De quel droit il se permettait de le pousser, le reléguant au statue de simple voyeur/mec inutile. De quel droit il prenait les choses en mains? Qui était-il pour Alery? C'était peut-être aussi un plan de la jeune femme pour le rendre jaloux. Suite à cette pensée, Adrian essaya de se reconcentrer. Sous ses yeux une femme était à deux doigts du coma et lui était en train de se dire que c'était un plan machiavélique pour le rendre jaloux. On était en pleine paranoïa là. L'inconnu venait de le tirer en arrière en râlant d'un ton vraiment désagréable.
- Je t'emmerde, t'es qui toi? dit-il agressivement. Aucune réponse. Non mais en plus le type le snobait! Sérieusement. Pourquoi s'était-il levé? Il avait bossé toute la journée, avait faillit mourir trois fois intoxiqués par les produits de l'usine et avait dû supporter sa soeur au téléphone parlant de son merveilleux nouveau fiancé. Il avait besoin de sommeil. Pourquoi les gens préféraient une vie de merde plutôt qu'à un boulot stable et une vie rangée? Pour lui, tout le monde avait le choix et les gens qui prenaient de la drogue n'avait pas à se plaindre s'il mourrait d'une overdose Non car en plus ils sont prit en charge par l'Etat s'ils vont en désintox ou à l'hôpital, et qui dit Etat dit ses impôts à lui. En regardant Alery délirer complètement, ses opinions près conçues avaient tendance à s'écrouler. Même si la colère était très visible sur son visage, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une crainte que ça aille mal, qu'elle meurt, qu'elle couche avec ce type. Heum ce n'est pas le moment d'être jaloux.
Il laissa le mec s'occuper de la jeune femme, après tout, il s'y connaissait mieux. Surement son revendeur de drogue ou son mac. Il regrettait de ne pas être le héro de l'histoire et de laisser ce mec lui voler la vedette. Mais il y avait des enjeux plus grave que son propre égo. Il resta tout de même attentif à ce qu'il se passait. Puis voilà la jeune femme remercier Adrian tout sourire d'être venue. La seule chose qu'il pensa à ce moment était "je t'emmerde Alery, je t'emmerde". Mais notre homme n'était pas un imbécile complet, il avait comprit que quelque chose de grave se passait et que son état ne devait pas prêter à la rigolade. Adrian ne connaissait absolument rien en drogue, le drogué de la famille c'était son frère avec qui il n'avait plus de contact depuis qu'il avait décidé de partir en quête de spiritisme en Thaïlande. Normalement pour ce genre de chose on part au Tibet, du coup Adrian le soupçonnait plutôt d'être parti pour la drogue et les putes. Finalement il aurait pu apprendre quelque chose de lui.
Le gars lui demanda si c'était lui Adrian, ironiquement notre homme lui répondit "enchanté" mais de toute façon l'inconnu ne lui répondit même pas. Il ne l'avait sûrement même pas écouté. Quel enfoiré. Histoire de bien achever le jeune homme, Alery demanda à l'inconnu de rester avec lui cette nuit. Oui car dans sa paranoïa et jalousie, pour lui Alery parlait au mec. Puis il ne se doutait pas vraiment qu'on pouvait avoir des hallucinations à ce point. Quoi que dans le film Trainspotting, le héro voit des bébés qui marchent au plafond. Il va vraiment devoir se renseigner sur le sujet. C'était peut-être à lui qu'elle parlait après tout. Il fut dérangé dans ses pensées par un "Putain de merde" de l'inconnu qui souleva la jeune femme pour l'emmener dans la salle de bain. Adrian était pas un expert mais une douche n'a jamais sauvé personne. Si elle était si mal en point, l'hôpital était la meilleure solution. Il les suivit près de la salle de bain, restant à la porte. Ce mec était vraiment une merde mais il était plus utile que lui à l'heure actuelle.
- Il y a quelque chose que je peux faire? Il n'allait pas reconnaitre qu'il ne savait pas quoi faire et se sentait inutile. Cependant il était tellement inquiet qu'Adrian aimerait bien aider. Il aurait bien tenu la main d'Alery durant cette épreuve mais la salle de bain n'était pas bien grande et l'inconnu lui dirait surement d'aller se faire foutre. ça ne serait pas elle, il se serait déjà cassé depuis longtemps. Mais voilà, il aimait bien cette fille, sa façon de parler, de rire (et de le faire rire), de bouger, son air un peu paumé et fragile. Puis elle avait un beau corps, ne nions pas l'attirance physique que ressentait Adrian. Il était pudique et peu démonstratif, il aimait les jolies filles.
|
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Mer 20 Nov - 19:36 | |
| Badaboum, mon monde s'écroula en quelques secondes. Inconsciente de mes moindres faits et gestes, et encore moins de mes dires, je n'étais plus sûre du monde qui se déroulait autour de moi. Tout ce que je savais, c'est que j'avais appelé Adrian et qu'il était venu. La suite des événements, je ne les ais pas planifiés. La tête et le cerveau en compote, je ne sais même plus où je me trouve. Mes pupilles complètement éteintes, le regard égaré, mon corps flasque qui trainait à terre ; Non je n'étais pas belle à voir. Et j'avais honte. Honte de me savoir dans un tel état. Honte de me montrer de cette façon. Honte que les autres me voient vraiment comme je suis. Honte de ce que les gens disent à mon sujet. Il ne me restait rien. J'étais seule.
Le monde que je vois semble si loin de la réalité. Les meubles se transforment en des sortes d'animaux mutants -la table est un mélange d'hippopotame et de lézard, le canapé est un cochon associé avec un panda-, les murs ne sont que des biscuits géants, sans oublier moi qui me prend pour Peter Pan et qui veut parcourir la ville en volant. Les gens qu'en à eux, ne sont que d'immondes créatures tout droit sortit d'un conte maléfique. Ce sont les méchants de l'histoire, car après tout, c'est à cause d'eux si je vis un enfer au quotidien, si je veux oublier ma misérable existence. Je ne veux pas mourir, je veux seulement oublier. Est-ce si mal de vouloir une telle chose ? Je ne ne suis pas heureuse, ça tout le monde peut le comprendre. Je pourrais prendre ma vie en main, bien que ce soit déjà fait. Mais je ne pensais pas que mon monde s'écroulerait à ce point en me disant indépendante. La vie réserve bien des surprises dit-on ? Pour moi, elle n'en réserve que des mauvaises. Bien que dans cette partie sombre de ma vie, se trouvait une étincelle, une voix de secours dont personne ne connaissait l'existence. Adrian. Personne de mon entourage ne devait le rencontrer. En particulier Alexander. S'il savait ce qu'il représentait pour moi, s'en était finit de moi. Après ce que j'ai fait, ou plutôt dit à son Amy chérie, il ne se ferait pas prier pour me foutre dans la merde moi aussi. Et comment réagirait Adrian s'il connaissait Alex ? Serait-il en colère après moi ? Me prendrait-il comme une petite strip-teaseuse complètement écervelée qui vole l'argent de son copain ? Me quitterait-il aussitôt s'il apprenait la vérité ? Et pire que ça, ferait-il tout pour me détruire à son tour ? Sans nul doute. Ce que j'ai fait est impardonnable. Mais Alex a sa part de responsabilité. Bien qu'il ne reste pas beaucoup d'équilibre dans ma vie, s'il venait à me rejeter lui aussi, que deviendrais-je ? J'ai besoin de lui pour me réveiller chaque matin et me dire que la vie n'est pas aussi diabolique qu'elle n'y paraît. Qu'il me reste une part de bonté en moi et que je n'ai pas à la cacher. Après tout, je reste aussi une étudiante de psychologie ce qui signifie que j'ai un bon fond. Que les autres m'intéressent, que j'ai un minimum de décence, que le bonheur des autres m'intéresse plus que le mien. Oui, c'est bien loin de ce que je suis devenue aujourd'hui. Une voleuse, une ingrate et une fouteuse de merde. Le pire dans cette histoire, c'est que j'en prends un malin plaisir. Suis-je pour de bon perdue ? Peut être, peut être pas. L'avenir nous le dira comme on dit ! Pourtant, grâce à Adrian, je retrouve un peu de ma personnalité, de mon bien être, de bonheur dans ma vie. Avec lui, je suis Alery, strip-teaseuse certes, mais seulement une blonde plutôt mignonne qui passe son temps entre ses études et son travail et qui ne s'en sort pas. Alors oui, on pourra dire ce que l'on veut à mon sujet. Mais avant toute chose, essayer de faire ce que je fais avec le peu de ressources et de biens que j'ai, et on en reparle après. Critiquer est une chose facile, mais le vivre en ait une autre.
Dans le brouhaha de mon appartement ou plutôt, de la jungle, -car oui, entre tous les animaux mutants et les biscuits géants ça en fait du bruit- je pouvais entendre quelqu'un me parler. Enfin, je n'en n'étais pas sur, mais je sentie une présence masculine à côté de moi en train de me fixer et de me tripoter je ne sais où. Peut être était-il en train de me parler. Je n'en savais rien. Les mots qui pouvaient sortir de sa bouche étaient incompréhensibles. Et puis, depuis quand les lapins roses parlent-ils ? Qu'est-ce qu'il est effrayant en plus ! Il a une tête d'abruti finit. Je ne pus m'empêcher de rire. Mais, mon rire fit de courte durée quand celui-ci voulu m'emmener dans son pays enchanté. Ah non ! Je suis peut être droguée, mais je sais encore qu'il ne faut pas suivre les inconnus plus que bizarroïdes ! Je grommela mon mécontentement, mais celui-ci me leva et me porta pour m'emmener dans un pingouin. Mais, je ne suis pas zoophile moi ! Qu'on me sorte d'ici ! Je sentis alors un froid inconsidérable sur mon visage. Était-ce son sperm qui se mêlé sur mon visage ? BEURK. L'envie de vomir ne se fut pas attendre. Le corps dans la baignoire, je me plaçai à quatre pattes dedans et vomit de la bile. Avec tout l'alcool que j'ai ingurgité durant plus de deux heures et le fait de ne presque rien manger de la journée, mon ventre se raidit, mon palet se serra et c'était partit. Peu à peu, mon ventre se fut vide, mon corps n'eut plus aucune force et j'étais trempée de la tête aux pieds. Mes esprits furent moins embrouillés et les voix furent de plus en plus précises. Les voix ? Ils étaient plusieurs chez moi ? Que cela signifiait-il ? J'avais seulement appelé Adrian. Pourquoi diable y avait-il une autre personne chez moi et de plus est, à cette heure ci ? Je ne compris en aucune façon la situation, mais je savais que rien de bon ne pouvait en résulter. Avant même que je pu comprendre, voir ou dire un mot, on déposa une serviette sèche sur moi et on m'aida à sortir de la baignoire après avoir passé au jet d'eau. On m'aida à me sécher, enfin essayer vu que mes vêtements dégoulinaient de partout.
Mes yeux se dilatèrent, mes esprits revinrent peu à peu et mon corps, bien que faible, arriver à tenir debout miraculeusement grâce à quelqu'un qui était près de moi. C'est alors que des yeux me fixèrent et me posèrent trente six mille questions. Je ne compris pas un mot mais tout ce qui sortit de ma bouche à ce moment fut un Yoooo, doucement les mecs, j'ai les neurones en compote ! Dis-je d'une voix complètement éteinte. Je ne savais même pas si ce que je disais était compréhensible dans leur esprit, car moi même je n'en n'étais pas sur, mais dans ma tête, ça sonné correctement. Je ne savais pas plus à qui je parlais, mais je savais que je voulais du calme. Mon cerveau était complètement détruit et j'avais un mal de tête insupportable. Et tout le vacarme qu'ils font, ne peuvent-ils pas se taire enfin ? Je me laissa assoir sur le rebord de la baignoire, mais voilà que c'était repartit pour un tour. La serviette autour de moi, on me porta à nouveau pour m'emmener sur le canapé. On me donna un verre d'eau et je bus d'une traite son contenant. Je passai ma main dans mes cheveux blonds mouillés mais mon esprit était toujours ailleurs. Certes, je me sentais mieux, bien que vide, mais toute la drogue et l'alcool ne peuvent se dissiper en une fraction de seconde avec de l'eau glaciale. Il fallait beaucoup d'eau, du repos et du temps avant que je ne redevienne normale. Cependant, j'avais suffisamment entendu ces voix pour savoir qui se trouvaient dans la pièce à me fixer comme une demeurée. Adrian, ça c'était une chose certaine. Mais une deuxième voix se mêlée à la première, une voix plus aigüe, plus fille, moins viril quoi. Alex ??? Alex se trouvait dans mon appartement ? Pourquoi était-il ici ? Adrian ne le connait pas, ce n'est alors certainement pas lui qui l'a fait venir. Alors comment se fait-il que cet abruti se trouve en face de moi en train de me traiter de tous les noms possibles ?
Oui, ça y est. Je sentais la revanche et je sentais la merde arrivée à plein nez ... |
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Jeu 28 Nov - 22:59 | |
|
feat les 3A : Adrian, Alery & Alex.
Le jet de la douche toujours dirigé sur le visage d’Alery, je me demandais tout à coup ce que je foutais là. C’était bien loin de moi tout ça, cet univers glauque qui sentait la poudre à plein nez, les overdoses et les trips qui emmènent trop loin… A genoux à côté de la baignoire, à côté d’Alery qui était enfin en train de réagir et de vomir ses tripes, j’avais l’impression d’être revenu plus de deux ans en arrière. Et ce fut rude à vivre cette sensation de flash-back. J’avais beau avoir changé de mon côté, être enfin sorti de ce cercle vicieux qui aurait pu m’emmener six pieds sous terre, rien n’avait changé finalement pour Alery. Elle était dans la même merde, la même galère et l’espace d’un instant, j’eus pitié d’elle, de ce qu’elle était devenue, ou plutôt, de tout ce qui n’avait pas changé dans sa vie à elle... Ça continuait encore cette histoire de striptease et de coke. Mais je n’étais plus là pour voir ça depuis deux ans, même si je me doutais bien que tout ce bordel continuait pour elle. Elle avait besoin d’argent facile pour se payer son appart pourri et ses doses de coke, sans oublier l’argent qu’elle me remboursait petit à petit, alors le striptease n’était plus devenu un petit job pour se faire quelques sous tout en étant étudiante, c’était devenu vital pour elle. Et au plus profond de moi, j’étais persuadé que tant qu’elle ne sortirait pas de ce milieu, elle ne pourrait jamais se sortir de cet enfer. Elle avait beau être une sacrée garce d’avoir fait ce qu’elle m’a fait mais je ne lui souhaitais qu’une chose : qu’elle puisse s’en sortir aussi bien que moi. J’étais clean désormais. Clean et j’avais retrouvé le bonheur. Il n’y a rien de tel que l’amour pour vous guérir de tous vos maux. Je ne sais pas qui voudrait bien d’une fille comme Alery à part les connards qui ne font que la traiter comme un vulgaire morceau de viande dans la boîte où elle fait ses shows, mais je lui souhaitais le même bonheur que moi. Alery était une pauvre fille qui n’avait besoin que de quelques coups de pouce du destin pour devenir une fille bien. Redevenir la fille que j’avais connue et appréciée lors de notre première rencontre.
Tout cela me paraissait si loin. La Alery plutôt réservée qui avait rougi lors de notre premier rencard. Je ne sais pas comment les choses ont pu dégénérer ainsi entre nous et comment j’ai pu être autant aveugle pour n’avoir pas vu cette métamorphose chez elle. Le petit ange en elle s’était vite envolé pour dévoiler un petit démon en puissance. Et j’ai eu tout le mal du monde à m’en défaire. Aujourd’hui encore j’avais du mal à me débarrasser d’elle dans ma vie : la preuve, me voilà à 3h30 du matin à l’asperger d’eau froide pour la faire revenir de son monde de bisounours… Ouais, rien n’avait changé ici et j’étais bien heureux d’avoir la petite vie que je menais désormais…
« Il y a quelque chose que je peux faire ? » entendis-je dire derrière moi. Ah oui, le mec qui était là quand j’ai débarqué. Je l’avais complètement zappé celui-là… ! Je me retournais vers lui et lui fit signe de s’approcher afin qu’il prenne le pommeau de douche et continuer à asperger Alery.
« Tiens, prends ça, moi je vais aller lui chercher une serviette… » Je me levais du rebord de la baignoire et quittais la pièce pour aller dans la chambre de mon ex. Je n’étais pas venu dans son appart’ depuis deux ans mais rien n’avait changé. Les serviettes étaient toujours rangées dans la petite commode se trouvant dans sa chambre et sa chambre était toujours dans le même bordel. A l’image d’Alery quoi. Je chopais la première serviette qui se trouvait dans le tiroir et retournais dans la salle de bain. Apparemment, Alery avait l’air un peu mieux, elle avait arrêté de vomir et se tenait, bien que fébrilement encore, au rebord de sa baignoire.
« On va la sortir de là » indiquais-je au gars dont je ne savais toujours rien, à part qu’il s’appelait Adrian. Debout dans sa baignoire, avec Adrian qui la tenait à bout de bras, j’essayais tant bien que mal de l’essuyer malgré ses fringues trempées et qui dégoulinaient sur la céramique à ses pieds. Une fois cela fait, on la sortit ensemble et fit comprendre au grand gaillard à côté de moi que je prenais la suite des opérations en main.
« Tu te sens mieux ? Ca y est, t’es sortie de Bisounours Land ? T’as dû te prendre plus d’une dose pour tripper à ce point-là… » En face de moi, Alery semblait retrouver contact peu à peu avec la réalité. Comme prévu, le moindre son qui semblait lui parvenir à ses oreilles étaient comme une agression pour elle. C’était une phase que je détestais par-dessus tout quand j’avais l’habitude de me shooter, un peu comme les lendemains de beuverie : le moindre murmure paraissait être un hurlement et ne me donnait envie de me frapper la tête contre un mur… Alery râla sans conviction mais je savais très bien par quoi elle passait. Je n’allais pas baisser d’un ton pour autant. Elle avait beau être une fille à plaindre, je n’oubliais pas toutes les crasses qu’elle m’avait faites… Et encore récemment…
Je détournais le visage vers Adrian et, d’un rictus au coin des lèvres je lui demandais : « Je sais pas qui tu es pour elle mais s’il est encore temps, j’ai qu’un conseil à te donner : Fuis-la. Fuis-la comme la peste. Ou sinon tu pourrais bien finir comme elle. J’en sais quelque chose… Elle m’a fait finir comme ça… »
|
|
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Ven 29 Nov - 15:28 | |
| Adrian se sentait inutile. C’était même pire que ça, il était clairement inutile. Il restait là près de la salle de bain, regardant bêtement ce mec inconnu en train de tremper la jeune femme. Il ne comprenait pas bien ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Bien entendu il savait qu’Alery prenait de la drogue, de la cocaïne s’il avait bien comprit. Ça pourrait très bien être aussi de l’héroïne, il ne savait pas la différence d’effet entre les deux substances. Mais Adrian ne s’était jamais rendu à quel point son problème de drogue était grave. A vrai dire il était un peu sous le choc mais ce n’était pas le moment de fléchir, il devait être là pour Alery. Ils ne se connaissaient pas depuis si longtemps mais le jeune homme s’était attaché à elle et il se rendait bien compte qu’elle n’avait pas grand monde pour l’aider. Il y avait ce mec blond, certes. Qui c’était? Et surtout pourquoi Alery lui avait de venir. Elle doutait d’Adrian? Elle préferait l’autre? Oui, notre homme était jaloux alors que ce n’était pas vraiment le moment.
Pour éviter de sombrer dans l’oubli le plus total, il demanda ce qu’il pouvait faire. L’inconnu lui fit signe de le remplacer pendant qu’il irait chercher une serviette. Adrian ne dit rien et s’exécuta bien qu’il fut légèrement agacé. Il était déjà venu ici, il savait parfaitement où était les serviettes. L’autre mec voulait sûrement frimer du genre “je connais bien les lieux, tu peux pas test”. Ouais bon, ce n’était peut-etre pas le moment idéal pour redevenir aussi con et jaloux qu’un adolescent. Ceci dit, s’il savait où était les serviettes, il avait dû aller dans sa chambre auparavant. Etait-ce un ex? Ou même peut-être un amant actuel? Mouais… Bref, concentration. N’oublions pas qu’Alery était dans un état assez critique. Vu que le frimeur était parti dans une autre pièce et que la jeune femme n’avait pas vraiment conscience de ce qui l’entourait, il se laissa aller à un peu de tendresse. Amicale hein! N’allons pas nous imaginer n’importe quoi. Tout en aspergeant la jeune femme, il glissa son autre main dans ses cheveux et lui caressa doucement la tête. Il n’était pas un homme chaleureux, il ne faisait pas de calin comme ça à ses amis. Même à sa mère il ne faisait pas de calin. Mais là il était inquiet avant d’être jaloux. Il s’approcha un peu d’elle et lui murmura un “ça va aller” se voulant rassurant même si lui-même ne l’était pas tellement. Il fut interrompu par le bruit des pas qui semblait revenir vers la salle de bain. Adrian se recula aussi tôt et retira sa main des cheveux d’Alery.
Une fois de retour, l’inconnu repris le contrôle de la situation. Toujours sans rien répondre, car il n’y avait rien à dire, il suivit les instructions du jeune homme, c’est à dire : la sortir de là et l’essuyer. Autant dire que ce ne fut pas une chose facile. Elle tenait très difficilement sur ses jambes et il fallait la porter par les bras. Heureusement qu’Adrian avait encore quelques muscles fonctionnels. Il était quand même temps de reprendre le sport. Du genre dans un futur très proche. S’il devait faire ça souvent, autant se préparer. Les hommes la transportèrent difficilement sur le canapé du salon. Une fois la chose faite, on lui fit bien comprendre qu’on avait plus besoin de lui. Mais là hors de question de jouer à la plante verte! Pendant que l’inconnu demandait à la jeune femme si elle allait mieux, Adrian alla lui chercher un verre d’eau. Car lui aussi savait où les choses étaient rangées dans cet appartement. L’endroit étant petit, il entendait très bien ce que les deux se disaient. Et il crut sérieusement halluciner quand il entendit la jeune femme leur dire de faire moins de bruit. Il pouvait comprendre qu’elle est mal à la tête, mais ce n’était pas une façon de traiter des gens venues la sauver en pleine nuit! Hallucinant! Même complètement shooté elle se montrait désagréable. Incroyable.
Il revint au salon et déposa le verre d’eau sur la table basse sans broncher, même si ça se voyait clairement sur son visage qu’il était exaspéré. C’est à ce moment que le type se retourna vers lui pour lui prodiguer un conseil “Je sais pas qui tu es pour elle mais s’il est encore temps, j’ai qu’un conseil à te donner : Fuis-la. Fuis-la comme la peste. Ou sinon tu pourrais bien finir comme elle. J’en sais quelque chose… Elle m’a fait finir comme ça…” Non mais pour qui il se prenait lui? Puis pourquoi il venait se confier comme ça sur son passer de junkie? Personne n’avait un peu de pudeur ici? Les gens s’attendaient à quoi? Que tout d’un coup Adrian prenne un visage inquiet et complaisant sur la tragique histoire d’un mec qui a prit de la drogue et qui accuse une jeune femme de ça? Pour notre homme on avait toujours le choix (au moins dans la majorité des cas). Personne ne prends de la drogue car quelqu’un lui dit d’en prendre. Si on en prends c’est pour satisfaire une partie de nous. Si l’inconnu en a prit pour plaire à Alery, c’est son manque de confiance qu’il devrait soigner! Adrian pouvait comprendre qu’on fasse une erreur dans sa vie et qu’on cherche à s’en sortir mais reporter la faute sur une autre malade, c’était comment dire… lâche, tout simplement. De plus ce type rendait furieusement jaloux Adrian, aucune pitié.
“Parce que tu n’as pas eu le courage de dire non à la drogue, tout le monde devrait être aussi faible? Je ne te connais pas, mais pour quelqu’un qui compare Alery à la peste, je te trouve bien attentionné envers elle. Surtout qu’elle n’a pas mentionné une seule fois ton prénom.” Sur ces bonnes paroles, Adrian alla s’asseoir sur la table basse en face de la jeune femme. Et s’adressa à elle d’une voix calme “tu as besoin de quelque chose?” puis il se retourna vers le type. “Merci pour ton aide, tu peux partir maintenant”, paroles dite beaucoup plus séchement. Son départ ne pouvait être qu’une bonne nouvelle. Il n’aimait pas du tout le ton qu’il employait pour parler d’Alery. Cette fille là était gentille bien que tête à claque, il ne voyait pas trop comment elle aurait pu le forcer à se droguer. Bien entendu Alery était très différente avec Adrian et notre homme n’avait aucune idée de l’histoire entre les deux. S’il s’averait qu’un jour on lui racontait toute l’histoire de manière objective, son jugement sur Alery pouvait fortement basculer. |
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) Mar 3 Déc - 15:12 | |
| Dans la douche, complètement ailleurs, je me vidais petit à petit. Je ne réalisais pas tout ce qu'il pouvait se passer autour de moi, et encore moins ce qu'on pouvait me dire. Qu'ils essayent, ce serait peine perdu. Chaque mot prononcé semblait être une occasion de se terrer dans un trou ou de se frapper la tête contre un mur. Chaque mot résonnait d'une telle intensité que j'avais l'impression qu'on voulait ma mort. Un peu de calme et de tranquillité c'est trop demandé ? Je ne demandais pas la lune quand même. Mais non, ceux-ci continuèrent de parler sans que je puisse dire un mot. En même temps, vu mon état, tout avait été dit. Et ça ne servait à rien de se défendre dans une telle situation, sinon on allait surement m'envoyer chier à un point plus catastrophique que mon état lui-même.
Mais tout ce que je voulais, c'était qu'Adrian vienne me rejoindre et passe la nuit avec moi. Même si je savais pertinemment qu'il ne se passerait rien. Avec lui, il fallait suivre les normes, les règles de bonnes conduites. On ne couche pas avec une fille qui est totalement défoncée et qui voit une forêt enchantée autour d'elle. Ooooh, c'était si compliqué d'arriver à mes fins avec lui. Pourquoi se poser cent mille questions dans des circonstances comme celle là ? Tout ce qu'il devrait retenir c'est que je le suis dévouée corps et âme. Et ce, malgré mon travail ! Mais non, Monsieur lui voulait m'inviter au restaurant, parler de tout et de rien à la fois, prendre une bonne coupe de champagne avec un repas hors de prix, me séduire en me prenant la main, me dire des mots doux et peut être, je dis bien peut être, qu'il se déciderait à m'embrasser. Qu'est-ce qu'il était compliqué. Et puis, toutes ces procédures ce n'est pas ma tasse de thé. Au final on allait finir au lit alors pourquoi passer par quatre chemins ? C'était perdre du temps et de l'argent pour rien !
Je n'avais pas sentit la main d'Adrian dans mes cheveux et je n'avais pas non plus réalisé qu'on m'avait déjà transporté dans le salon. Les évènements se déroulaient tellement vite autour de moi. Comme quand on accélère un film pour connaître plus rapidement la fin. Et bien c'était l'impression que j'avais. Quoi qu'il en soit, boire ce verre d'eau était un régal pour ma gorge si enflée par mes multiples raclages. Alors que je le déposai sur la table basse en face de moi, on me parla. Du moins, je suppose vu les regards fixés vers moi. « Tu te sens une Bisounours là ? Tu veux tripper en prenant une dose avec moi ? HEIN ? Pardon ? Mais qu'est-ce qu'il raconte encore celui-là ? Il voulait me pécho ou quoi ? J'étais déjà sur mon petit nuage, et bien que je revenais peu à peu à la réalité, je ne voulais pas à nouveau tripper et encore moins avec lui. J'étais suffisamment dans un piteux état. La preuve, je me sens toujours comme une Bisounours en ce moment. Suis-je pas mignonne d'ailleurs ? Surement s'il était venu jusqu'à moi. Je grommelai des mots sans intérêt et qui ne voulaient sans doute rien dire.
Quelqu'un s'approcha alors de moi. Adrian ? Oui ça ne pouvait être que lui. Sa voix douce, réconfortante et apaisante changeait radicalement de la voix du petit lapin. “Tu as besoin de quelque chose?” Ah baaah en voilà des paroles dignes de ce moment. C'est ce dont j'avais besoin. Il me comprend si bien ! Non, j'ai juste besoin de temps pour me reprendre. Lui dis-je en souriant. Au moins, j'étais honnête envers lui. Quelque chose dont je n'avais pas l'habitude. Mais je savais qu'il ne comprenait qu'à moitié mon état second. Lui qui n'avait jamais essayé de prendre une quelconque substance, voilà qu'il voulait m'aider à m'en défaire. Il est bien loin de mon monde et il n'avait pas la moindre idée de comment je pouvais me sentir. Certes, on a tous eu la gueule de bois au moins une fois. Mais la substance de drogue était bien au delà. Mais il n'avait pas tort. Je dois m'en défaire si je veux avancer. Et même si les prochains jours j'allais me retrouver dans un profond désarroi, au moins, je n'étais pas seule.
Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à que les deux hommes se mirent à se parler entre eux. Houhou, ça sentait mauvais pour moi ! Je devais agir avant que quelque chose ne se produise. Si je tiens au peu de vie qui me reste en ce moment, Alex devait partir. Et toi, le petit lapin rose là ! Dis-je en regardant Alex qui ne semblait ne pas se reconnaître. Oui toi, à la tête d'abruti ! Répétais-je en le pointant du doigt. Tu vois pas que tu nous déranges ? Moi et mon Adrian avons besoin d'intimité. De tout façon, qu'est-ce qu'il fichait ici ? Il n'était pas le bienvenue et il le savait très bien ! Enfin, qu'il soit chez moi m'est totalement égal. Mais qu'il soit là en même temps qu'Adrian, ça s'était autre chose. J'avais peur qu'il lui dévoile notre histoire, notre relation ou plutôt notre séparation. Ça faisait beaucoup de chose à gérer pour un cerveau en compote ! J'espérais seulement qu'il allait partir comme demandé. Mais venant d'Alex, je ne suis pas sur que les choses soient aussi simples. |
| | |
| Sujet: Re: Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) | |
| |
| | | | Allo Bobo ou le début de nouvelles emmerdes (Alery & Alex) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |