LANA + une soirée entre filles qui vire à l'interrogatoire
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Sujet: LANA + une soirée entre filles qui vire à l'interrogatoire Dim 17 Nov - 1:51
une soirée entre filles qui vire à l'interrogatoire FT. LANA BANANA
Je me sentais seule, en ce moment. Ce qui était bizarre, étant donné que Gabriel était tout le temps chez nous, avec moi. Et sa compagnie m'enchantait – après tout, il était mon meilleur ami. Mais je pense que ce qu'il me fallait, c'était de la compagnie exclusivement féminine. Il y a des sujets dont on ne peut pas parler avec un mec. Surtout si le mec est le sujet en question. Pour être honnête, j'ignorais ce que je ressentais. Tout était embrouillé, et ça l'était encore plus lorsque cet abruti sortait de sa chambre simplement vêtu d'un boxer. « Bordel, Gab...tu peux pas te fringuer, pour une fois? », le réprimandai-je tout en préparant le petit déjeuner ; la seule réponse à laquelle j'eus le droit fut un sourire en coin, un « bonjour à toi aussi Indy » d'une voix ensommeillée et un baiser sur la joue. Il fallait vraiment que je discute avec quelqu'un.
Et ce quelqu'un était ma meilleure amie. Depuis quelques semaines, lorsque nous étions réunis tous les trois, elle nous regardait, mon colocataire et moi, d'un air suspicieux, comme si elle cherchait une réaction quelconque de notre part. Ou comme si nous avions tous les deux un troisième bras qui avait poussé pendant la nuit – je devais la questionner à propos de ça. Donc ce fut avec une certaine appréhension que je demandai à Gabriel s'il comptait passer la soirée à l'extérieur. Je fus ravie de sa réponse positive, puis appelai Lana, et organisai une soirée entre filles à la va-vite. Plus vite c'était convenu, plus vite j'allais avoir mes réponses.
Lorsque je rentrai chez moi le soir venu, après quelques heures de travail à la bibliothèque, le grand gaillard blond qui me servait de colocataire avait déserté l'appartement – sûrement pour aller voir une de ses « amies »...d'habitude je n'éprouvais aucune jalousie envers les jeunes femmes qu'il fréquentait (de toutes façons il faisait ce qu'il voulait, je n'étais pas sa femme ou quoi que ce soit d'autre) mais à ce moment-là, je crois que j'en éprouvais. Je secouai la tête pour chasser ces pensées de ma tête. N'importe quoi.
Quand j'entendis la sonnerie qui annonçait l'arrivée de mon amie, je ne pris même pas la peine de décrocher l'interphone, et lui balançai les clés par la fenêtre de mon salon. Une habitude. « Pile à l'heure ! D'où te vient cette subite ponctualité ? » Le sourire aux lèvres, j'attendis qu'elle entre. J'adorais cette fille.