IRL, je suis Pudding Morphina, j’ai 19 ans mais bientôt 20 & j’ai connu le forum grâce à Benjamin. Something else to say ? J'ai une fratrie de dingue  
   

Et voilà la vie de mon personnage...

« Maman, tu me racontes encore l’histoire avec les parents qu’abandonnent leurs enfants dans la forêt ? » La jeune femme de 25 ans sembla se raidir, et, d’une voix qui se voulait douce, mais qui fut tremblante, répondit doucement « Pas ce soir Aksel. Pas ce soir. » Du haut de ses six ans, le jeune garçon ne comprit pas que quelque chose, dans la voix de sa mère avait changé. Quelque chose, dans la vie même de sa mère avait changé. Et ce quelque chose s’appelait Alexandre. Un mec de 27 ans, complètement ‘amoureux’ de Sylvia, la mère biologique d’Aksel. Le petit blond ne se rendait pas encore compte alors que tout le reste de sa vie dépendrait de cet homme et de ce qu’il déciderait de faire de lui. La réponse ne tarda pas à tomber. Le lendemain, sa mère, ce cher Alexandre et Aksel étaient en route vers chez ‘des amis’ du plus âgé. Quelques minutes plus tard, ils se tenaient devant un bâtiment en brique noir. Le truc basique qui te fait flipper. Mais jamais le petit blond se serait douté de ce qui allait se passer. Il n’avait jamais connu, en soit, d’abandon de parents dans son entourage. Et la seule histoire de ce genre qu’il connaissait était celle du petit poucet et de ses frères. Et ce bâtiment ne ressemblait pas à une forêt, alors, évidemment, le blond ne se douta de rien. Il ne se douta de rien lorsque, avec un sourire hypocrite au visage, Alexandre lui ouvrit la porte. Il ne douta de rien non plus, lorsque sa mère signa des papiers en le regardant les larmes aux yeux. Il ne se douta de rien, enfin, lorsqu’elle s’approcha de lui en lui embrassa le front. Il finit par comprendre sa naïveté lorsque Sylvia et Alexandre sortirent de la maison d’accueil sans lui.

« Allez Aksel, raconte-moi l’histoire du garçon qui voulait pas grandir ! » Le blond rigola doucement en voyant à quel point le garçon à côté de lui était excité. « Peter Pan Jak, je t’ai déjà dit que ça s’appelait Peter Pan. » Son ami haussa les épaules et s’assit simplement à côté de lui. Le blond avait alors 8 ans, et son ami, 10. Ils s’étaient rencontrés à la maison d’accueil, et lorsque celle-ci avait fermés, ils s’étaient tous deux retrouvés dans la même famille. Au début, ils ne s’aimaient pas. Du tout. Mais très vite, ils avaient commencés à apprécier les moments passés ensembles. Aksel se souvenait de toutes les histoires que lui avait racontées sa mère étant jeune. Peter Pan, La belle et la bête, Cendrillon, Blanche-Neige, mais évitant à tout prix l’histoire du petit poucet. Puis, bien sûr, sa préférée, Robin des Bois. Non pas qu’il trouvait ça bien que quelqu’un vole aux riches pour donner aux pauvres, mais cette histoire lui avait donné l’envie du vol. Oh, c’était jamais grand-chose hein, mais en général, il faisait ça juste pour les sensations que ça lui procurait. Cette peur de se faire prendre. Et peut-être aussi cette envie d’attirer l’attention. C’était limite si, après avoir volé, il rendait au propriétaire son bien, mais c’était juste ce petit moment, entre la tentative et la réussite qui lui plaisait. Il sortit de ses pensées en sentant la tête de son ami sur ses cuisses, et il se mit doucement à raconter l’histoire du petit garçon qui ne voulait pas grandir. « Tous les enfants grandissent. Tous, sauf un. Ils le savent très tôt et même si Wendy le sait depuis fort longtemps, elle n’y pensait pas beaucoup jusqu’au jour où elle a rencontré Peter Pan. Wendy vivait dans une grande maison de Londres avec ses parents, Monsieur et Madame DARLING et ses deux frères, John et Michael. Ils étaient très heureux entourés de l’amour… » Et il continua jusqu’à ce voir que Jakob s’était endormit sur ses cuisses. Il posa simplement un oreiller derrière lui et s’endormit à son tour.

« Aksel, je voulais vous parler. » Le blond, désormais âgé de 9 ans s’assit en face du vieil homme qui lui sourit. Il avait déjà vu ce sourire hypocrite sur quelqu’un avant. Alexandre. « Tu sais ce qu’il s’est passé avec Jan et Salina n’est-ce pas ? » Aksel hocha la tête. Le vieil homme reprit « Nous avons donc tenté de contacter ton ancienne famille, mais nous avons appris que ta mère biologique était morte et que son compagnon, Alexandre était en prison. » Le letton baissa les yeux, mais ne pleura pas. Il n’en ressentait pas le besoin. Il releva la tête lorsque le vieil homme reprit : « Tu vas donc aller en foyer. Le temps que l’on te trouve une maison d’adoption, une famille d’adoption. Tu comprends ? » De nouveau un hochement de tête. A croire que ce vieux shnock le prenait vraiment pour un débile. « Et Jakob ? » s’empressa de demander la tête blonde. Cette fois ci, le vieux ne répondit pas immédiatement, et, avec un sourire désolée, finit par reprendre « Jakob aussi sera envoyer en foyer d’accueil, mais pas dans le même que toi. Je suis désolée. » Cette fois-ci, Aksel sentit ses yeux se remplir de larmes. Il ne voulait pas quitter son ami. C’était le seul et le premier qu’il avait eu de sa vie, et il ne se voyait pas le quitter maintenant. Il se leva rapidement et alla rejoindre son brun qui était dans le couloir à attendre. « Alors, y t’a dit quoi l’autre vieux ? » Le blond se mort la lèvre et, en tremblotant, lui répond « On va être séparé Jak. On va pas aller au même endroit cette fois-ci. » Les yeux du brun s’exorbitèrent et, sans prévenir, il prit son ami dans ses bras. « Aksel, suivez-moi, on doit y aller. » Alors qu’il allait se retourner pour partir, Jakob le retint par le poignet, et, sanglotant, lui embrassa la joue, plus proche des lèvres qu’il ne l’avait jamais fait « Tu me promets qu’on va se retrouver ? » Le blond hocha avec vigueur la tête. « Oui Jak. Oui, j’te le promets. »

Dix ans, et un an d’emmerde totale. Rien à faire à part lire, lire et voler. Et manger. Et dormir. Enfin bref, impossible pour le blond de se retrouver un ami capable d’être aussi bien que Jakob. Mais un matin, quelque chose changea tout de même. Une femme entra dans sa chambre et la première pensée qu’il eut fut qu’elle avait l’air sympa, gentille, douce, bref, qu’elle ferait une bonne mère. Et lorsqu’elle s’approcha de lui, il ne put s’empêcher de lui offrir son plus grand sourire. « Bonjour Aksel. Je m’appelle Miranda Griffin, et lui, c’est Stanley. Tu vas venir vivre avec nous. » Le blond leur sourit à chacun et hocha la tête. Oui, bien sûr qu’il irait. Mais ça l’éloignait encore plus de Jakob. D’après ce qu’il pensait. Avant de sortir de l’orphelinat, le directeur leur serra la main en leur disant, en pensant surement qu’Aksel était sourd « Bonne chance avec lui. N’oubliez pas qu’il est cleptomane. » Ah bah merci la réputation. Finalement, il partit avec les Griffin changeant de nom de famille, chose à laquelle il n’a jamais vraiment porté attention et partit pour Pearl Trees. « Aksel ? » le blond releva la tête vers l’homme qui serait désormais son père qui le regardait avec des yeux amusé. « Oui ? » Il baissa les yeux vers les mains du blond et tendit la sienne, dans laquelle le petit blond, hésitant, posa la montre qu’il lui avait subtilisée dans la chambre un peu plus tôt. « Merci Aksel. » Il baissa la tête un peu honteux mais heureux. Il savait qu’il s’entendrait bien avec cet homme. C’était un des seuls à l’avoir choppé, même après coup, et pour ça, il développait déjà un grand respect pour lui. « Toi, tu vas bien t’entendre avec nos deux autres petits monstres, j’en suis sure. » ajouta la jeune femme en souriant. L’homme rigola et acquiesça. Le blond ne pensait pas que ce serait à ce point.

« Dépêches-toi Aksel. » Le blond avait bien grandit, il était désormais âgé de 18 ans et vivait à Pearl Trees avec deux frères qu’il adorait, un frère qu’il aimait bien et un…qu’il aimait beaucoup moins. Il allait avoir 19 ans aujourd’hui et il comptait sincèrement s’amuser avec ses deux frères. Ses deux meilleurs amis, ses deux confidents, les deux personnes surement les plus importantes pour lui. Et oui, tout ça, c’était les deux mêmes personnes. Ioan et Ahilan Griffin, ces deux grands frères. C’était la première fois qu’il se sentait vraiment comme dans une famille. En grandissant, il s’était rendu compte qu’il n’avait jamais considéré Jakob comme un frère mais comme un ami ou même un amant. Quant aux figures paternels et maternels, ils n’avaient jamais étés présents à part avant Alexandre et maintenant. Le blond sortit de la chambre qu’il partageait avec trois de ses frères et qui était un vrai capharnaüm et suivit ses deux aînés pour aller en boîte. Toute la soirée, il dansa avec des amis plus ou moins proches, mais, contrairement à ses deux frères coureurs de jupons, il n’allait ramener personne ce soir. Il se contenterait d’embrasser sur la piste de danse, et encore. En ça, il était beaucoup plus sage que ces frères. Plus ou moins. Un garçon s’approcha de lui et se mit à le coller plutôt vulgairement. Un coup d’œil rapide du blond, et il prit son mouvement, le dépouillant au passage de son portable, portefeuille, montre et bagues. Il alla montrer son butin à ses frères et remarqua que le garçon, surement soul, n’avait même pas arrêté de danser. Ses deux frères étaient déjà avec des filles, il rentrerait surement seul ce soir, mais il s’en foutait, parce qu’il savait que demain, il pourrait se taper des délires avec ses fréros sur la bêtise des victimes de vol du blond et du charme des deux autres.
   

Laissez-moi vous raconter un événement marquant de ma vie...

Aksel se souviendra toujours de la première fois où il avait volé une affaire à Benjamin, son affreux grand frère. Ou du moins l’affreux machin qui avait les mêmes parents que lui. Il sourira toujours en y pensant, parce que ça prouvait, encore une fois, à quel point Benjamin était stupide. Il lui avait volé un collier. Un genre de truc d’aucune valeur marchande mais que le châtain avait pris soin de cacher dans cette petite cabane. Cet endroit qu’il pensait sur. Mais qui, avec Aksel dans la maison, ne l’était certainement pas. C’était une petite cabane un peu reculée qu’il pensait surement être le seul à connaître. Le plus jeune y avait plusieurs fois été piquer des trucs en tout genre. Et ce jour-là, il comptait bien y retourner. Il avait vu que Benjamin ne se séparait récemment que très rarement d’un pull. Il ne savait pas pourquoi, ni si il était vraiment important pour le châtain, mais il s’en foutait. Savoir que l’objet convoité avait de l’importance donnait encore plus de sensation, de peur de se faire prendre. Et ça rendait l’acte du vol encore plus émoustillant.

Aksel s’approcha doucement de la petite cabane, vérifiant plusieurs fois que personne ne le voyait ou suivait. Il n’avait pas parlé de cette cabane à ses frères et pensa rapidement qu’il devrait vite le faire. Mais pour le moment, personne ne savait qu’il connaissait cet endroit, et il aimait cette sensation. Ayant quitté la maison sur que Benjamin était encore à l’intérieur, il savait qu’il n’y aurait personne à l’intérieur de la cabane. Il monta rapidement par les escaliers et entra à l’intérieur. BINGO ! Le pull était là, posé sur le dossier d’une chaise. Il s’en empara rapidement et sourit d’avoir réussi. « Benji, j’vais prendre un appart à… T’es qui toi ? » Le blond se retourna pour se trouver face à face avec un garçon brun, un peu plus grand que lui, les cheveux mi-longs, yeux en amande et d’un marron renversant. Il cacha rapidement le pull derrière lui et sentit un sentiment étrange au niveau de l’estomac. « Je… Je te connaitrais pas par hasard ? » Le garçon en face de lui sourit et baissa les yeux, désormais brillants. Il pleurait ? Quoi ? « T’es… Qu’est-ce que tu fais là ? » Aksel demanda rapidement. Le brun répondit rapidement, sans relever la tête pour autant « Ben est mon meilleur ami et je venais lui annoncer que je venais m’installer dans le coin, à Pearl Trees… Robin. » « Je m’appelle pas… » Aksel écarquilla les yeux lorsqu’il comprit pourquoi ses yeux étaient si familiers. Une seule personne l’avait appelé Robin, dans toute sa vie. Une seule personne savait que Robin des Bois était son conte préféré. Une seule personne le connaissait autant. Une seule personne avait ses yeux en amande de cette couleur chocolat. Une seule personne avait cette voix rassurante pour le blond. Et il fallait que cette personne soit désormais le meilleur ami de Benjamin. Une seule personne.

« Jakob. »