(PV) Caleb & Keilan & Matthew & Annabelle

Caleb & Keilan & Matthew & Annabelle
This is Thanksgiving.
Thanksgiving, le moment idéal qu'il nous fallait à mes enfants et moi. Ils savaient que je comptais le faire, comme chaque année, mais aucun ne m'en avait encore parlé. En général, depuis qu'ils avaient grandis, ils essayaient toujours de s'échapper en prétextant une sortie avec des amis ou quoi. Mais cette fois, je ne les laisserais pas partir. Il y avait trop de choses qui se passaient, j'avais besoin de ressouder un peu la famille et surtout de passer un bon moment avec mes enfants. La veille, j'étais allé faire les courses et j'admet avoir mis un peu de temps. Je voulais faire un repas qui leur plairait à tous les coups et je n'avais pas le droit à l'erreur. Alors je passais un moment dans les rayons, réfléchissant à qui n'aimait pas tel ou tel aliment par exemple. C'était parfois dur de s'en souvenir, je ne me faisais plus tout jeune et la mémoire commençait à me faire un peu défaut, mais à force il y avait certaines choses que je n'oubliais pas. Par contre, il y avait un truc qui me gênait toujours dans les supermarchés, c'était ces femmes seules qui me regardaient un peu trop bizarrement tout ça parce que j'étais un père seul aussi. Enfin, en général ça passait assez bien, même si certaines femmes essayaient de flirter avec moi. J'ai finalement réussi à choisir ce que je voulais et j'ai pu tout amener chez moi. Tout était prêt pour le lendemain.

Forcément, le lendemain venu, je me suis réveillé de bon matin et je me suis directement attelé à la tâche. J'étais prêt à faire un bon repas pour la famille. J'ai passé la matinée à couper, à faire cuire, à surveiller. Au repas, j'avais préparé une dinde avec une sauce délicieuse que m'avait appris à cuisiner mon ex-femme. Malgré tout, elle restait avec nous à jamais. Alors je m'occupais tranquillement, chantonnant par moment. De temps en temps, je voyais les enfants sortir de leur chambre pour prendre leur petit-déjeuner, mais ça ne durait pas longtemps avant qu'il ne retourne s'y enfermer. Je n'aimais pas trop ça en général, mais j'étais trop occupé pour leur dire quoique ce soit. L'heure tournait rapidement et il était bientôt midi. Je retirais mon tablier, l'accrochait sur le côté et allait m'habiller un peu plus correctement étant donné que j'avais été en t-shirt et pantalon de pyjama toute la matinée. J'en profitais pour prendre une bonne douche et j'enfilais une simple chemise blanche et un jean. J'étais content de cette journée et content de pouvoir passer un peu de temps avec mes enfants, vraiment. Une fois prêt, je revenais en cuisine pour arrêter tout ce qui chauffait et comme s'ils s'étaient donnés le mots, les trois monstres sont sortis en même temps de leur chambre et se sont dirigés vers la porte d'entrée en me sortant des excuses.

Je soupirais avant de jeter ma cuillère en bois sur la porte, pile avant que l'un d'eux ne tente de l'ouvrir et les fixait d'un air sévère. " Aujourd'hui c'est thanksgiving, c'est une fête familiale alors vous allez tous les trois ramener vos petites fesses sur les chaises et on va passer un bon moment en famille comme on en a pas fait depuis longtemps. " Ils avaient beau me désobéir souvent, ils savaient qu'il y avait des moments où il valait mieux se taire et m'écouter. Pour aujourd'hui, c'était le cas. " Ah et mettez la table s'il vous plait, histoire de participer un peu. " Mon ton était plus gentil parce que malgré tout, je n'avais jamais été quelqu'un de méchant et je n'y arrivais pas tant que ça avec eux. Une fois la table prêt et les enfants assis, je déposais la salade qui était l'entrée et m'installais avec eux, souriant pour montrer que j'étais heureux d'être là avec eux. " Bon, j'espère que ça va vous plaire parce que j'y ai passé toute ma matinée ! "

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Je m'étais réveillée la tête dans le , enfin vous voyez de quoi je parle non ?? car sincèrement j'étais sortie toute la nuit alors que je ne pouvais pas, mais je devais bien évidemment faire bonne figure et ne pas faire la larve dans mon lit, c'était déjà assez compliqué comme ça , du coup j'avais mis mon réveil comme celui de mes frères vers 10 heures, enfin je crois surtout que mon frère était venu lui même programmé mon réveil vu que ma fenêtre était restée ouverte pour que je puisse rentrer, c'était un coup à un de mes frères j'en étais certaine...
Enfin ce n'était pas la priorité du moment, là c'était surtout de sortir de mon coma profond après la sonnerie du réveil, une chose était certaine j'allais être de très mauvaise humeur, et bien plus que ça même.
Je sortais de mon lit très difficilement, même pas je pris le temps de me coiffer ni rien, je sortis en même temps que mes frères , ils savaient parfaitement bien, qu'il ne fallait absolument pas me parler. D'ailleurs je ne pris même pas la peine de dire bonjour, le matin ça ne faisait pas partie de mon vocabulaire non plus...

Je m'étais installée devant mon bol, le café, n'était pas trop loin, mais le fait d'entendre mon père faire je ne sais pas quoi dans la cuisine ce qui ne faisait qu'accentuer mon mal de tête, bien plus qu'autre chose... je pris rapidement un petit déjeuner, j'avais envie de vomir bien plus qu'autre chose, je me relevais après un café et une tartine rapidement avalée pour retourner dans ma chambre en claquant la porte. Je n'avais qu'une envie ressortir d'ici et aller voir mes potes, c'était ce qui était forcément prévu, vers le début de l'apres-midi, j'avais donc largement le temps de prendre une bonne douche et de me préparer, mes cheveux sentaient encore la cigarette et la bière de la veille, quel merveilleux mélange vraiment.... Une fois dans ma douche, je me sentais tellement mieux, ça faisait du bien ce jet d'eau chaude sur le corps quand même, ça déliait les muscles et tout le reste , je me sentais déjà bien mieux. Après avoir pris le temps de me préparer, de répondre à mes copines par texto que j'allais être à l'heure et tout. Je me regardais dans le miroir j'étais parfaite, j'en profitais pour refermer ma fenêtre bon sang.. j'ai oublié quoi je comprends mieux pourquoi finalement j'ai eu froid... Je pris ma veste dans ma chambre, et à ma grande surprise, mes frères sortaient aussi, à croire que nous étions réglés comme des horloges ça faisait presque peur.

Quand on s'est dirigé vers la porte normal, une cuillière en bois venait de me froler les cheveux, c'était quoi ce délire ? On venait de se retourner tous les trois, pour voir qu'il s'agissait du père qui se croyait assez drôle.
A non même pas, on était privé de sortie pour une fête débile qu'on ne fêtait presque plus ensemble et là il avait une envie de manger en famille , mais c'est quoi ce mot famille en plus ??
Je lachais un long soupir en regardant mon père droit dans les yeux

« Je ne pense pas rester, mes potes m'attendent ,et je n'ai pas envie de perdre mon temps à table à vous regarder dans le blanc des yeux »

Je pris mon portable pour prévenir me potes que j'allais arriver en retard avec tout ça... Je soupirais en regardant mes frères , tout en m'affalant sur ma chaise.
Je savais que mon père pouvait être chiant mais à ce point là, j'étais vraiment loin d'y croire qu'il pouvait être aussi lourd.... Je soupirais en fixant la cuisine

« C'est bon je peux y aller ??? j'ai autre chose à faire.. »

Caleb & Matthew & Annabelle & Keilan

La matinée était passé assez vite, et pour Keilan, qui avait passé tout son temps à tenter de se rendormir, elle était encore plus rapide. Il commençait à sentir l'odeur du repas qui avait très certainement préparé par son père. En tournant la tête sur son réveil, il soupira. C'était Thanksgiving. Il aurait presque pu oublié. Et le fait de penser que Caleb s'accrochait à cette idée fixe de fêter ça en famille ne l'enchantait guère. Peut-être arriverait-il à esquiver ? Les repas de famille, ce n'était pas du tout son truc. Il se leva, en trainant des pieds, et sortit des vêtements propres pour aller prendre la douche. Au passage il prit une serviette, et s'enferma dans la salle de bain, commençant à faire couler l'eau pour se mettre dessous.

Keilan sortait de sa chambre, après s'être habillé, douché et avoir rangé celle-ci. Il n'avait pas prévu de rester chez lui. Non, il n'avait rien contre Thanksgiving en famille.. Mais il n'avait simplement pas envie de passer la plupart de sa journée assis devant une table, à manger jusqu'à avoir l'impression qu'on allait exploser. Et puis, de toute façon, même s'il aimait sa famille, il savait très bien qu'il aurait été tout aussi bien, dehors, à trainer près d'un lac, ou quelque chose dans le genre. Apparemment, son frère et sa soeur avaient eu la même idée que lui. Rien de bien méchant envers leur père pour autant, c'était clair. Mais c'était comme ça, et au fil du temps, ils avaient très souvent passé leur Thanksgiving dehors. Rien n'allait changer pour autant.

Aujourd'hui c'est thanksgiving, c'est une fête familiale alors vous allez tous les trois ramener vos petites fesses sur les chaises et on va passer un bon moment en famille comme on en a pas fait depuis longtemps.
Pour ce qui était d'éviter le repas, ça semblait être mort. Il soupira, et regarda son père, d'un air de dire "on est vraiment obligés de faire ça?" Ils n'étaient pas une famille des plus normales, mais ça n'avait jamais gêné personne. Alors pourquoi faire comme s'ils étaient comme toutes les familles. Il ne le comprendrait jamais. Même à 25 ans, son père arrivait à exercer une autorité, qu'il ne comprenait pas vraiment. Il ne dit rien, et souffla un grand coup, qui voulait beaucoup plus dire qu'un simple "fais chier". Revenant sur ses pas, il jeta un regard à son père. Au moins, cet espèce de repas avait le don de sembler lui faire plaisir.
Keilan commença à mettre la table, s'occupant des assiettes et des couverts, puis, une fois qu'il l'eut fait, il s'assit sur une des chaises. Son père était réellement ravi. Bon, bah.. au moins un, quoi. Il regarda alternativement Annabelle et Matthew. Le plus énervé des deux ? Certainement Anna.. il regarda sa petite soeur et lui fit un sourire compatissant, espérant qu'elle n'était pas aussi énervée qu'elle n'y paraissait. Lorsque Caleb revint avec son plat, le jeune homme jeta un regard suspicieux.. Caleb qui cuisine, c'était toujours un petit risque que de tenter de manger. Enfin, pour Keilan, ça l'était.

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Ma vie était devenue une épave qui commençait à couler petit à petit. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même et lorsque j’ouvris les yeux pour voir que mon réveil annonçait dix heures du matin, je m’étais vite retourné grognon en espérant me rendormir. Mais c’était sans compter cet enfoiré de subconscient et de cerveau qui continuaient de ressasser les mêmes choses abominables et qui font de ma vie un cauchemar. Je n’avais besoin que d’une chose, un bon petit joint pour virer toutes ces atrocités de ma tête. En ouvrant les yeux, j’avais entendu et surtout senti une odeur qui venait de la cuisine. Autant dire que le paternel était en train de cuisiner, ce qui n’annonçait pas quelque chose de bon. Non pas que mon père soit une quiche en ce qui concerne la cuisine, mais parfois, il faisait des expériences qui n’étaient pas toujours très bonne. J’étais dans le pétrin comment faire pour ne pas me faire capter. Nous n’avions pas de chien, je ne pouvais donc pas prétexter une sortie avec le cleps pour pouvoir prendre ma dose. Je n’avais d’autre choix que de passer rapidement par ma fenêtre pour fumer rapidement mon pétard et finir par prendre un petit déjeuner.

Une fois ma dose prise, j’avais fini par escalader à nouveau pour me retrouver dans ma chambre. Je pris des fringues propres pour prendre une bonne douche. Rien de mieux qu’un bon filet d’eau sur votre peau pour oublier tous vos malheurs. Et puis bon, le joint allait vite me faire tourner la tête. Après une bonne douche d’une bonne demi-heure, j’avais fini par sortir de la salle de bain propre comme un sous neuf. Bien entendu, j’avais pris un bon déjeuner avant cette douche. La marijuana ça donne faim. Bref, j’étais fin prêt à partir. Je devais rejoindre ma meilleure amie pour passer la journée à zoner dans le centre commercial. Mais c’était sans compter la volonté de mon père. J’étais le premier dans la marche vers la liberté. Nous nous étions donné le mot à vouloir sortir tous les trois en même temps. J’avais fini par me prendre une cuillère en bois sur la tête. Non mais c’était quoi son problème franchement. Du coup, bah je m’étais retourné pour entendre sa phrase tyrannique. Enfin, sa phrase douce et gentille, il n’avait jamais été un tyran avec nous.

« - Mais papa, on a plus deux ans quoi… On a le droit de vouloir sortir même en pareil circonstances… » Je vis mon frère et ma sœur capituler bien rapidement. Je n’avais donc eu le choix que de venir mettre la main à la pâte. Bref, j’étais maintenant assis à cette table avec l’envie de me barrer. Pourtant d’ordinaire, j’aurais été l’enfant le plus docile. Mais je n’étais pas vraiment dans mon état normal. Du coup, je faisais un peu la crise d’ado que je n’avais pas fait avant. En tout cas, je ne pouvais le nier, j’aimais voir mon père avec le sourire aux lèvres. Il était venu déposer un saladier de salade sur la table. Je n’en raffolais pas mais je ferais un effort après tout. J’allais lui sortir une remarque des plus désagréables, mais je finis par me raviser. Franchement, il avait fait tant d’efforts que je ne pouvais pas mettre à mal tout ça en lui faisant la misère. En attendant, je ne resterais pas la journée assis sur cette chaise. Je pris les cuillères pour mélanger la salade et les servir. Plus vite fait, plus vite terminé. « - Allez faudrait pas que la dinde refroidisse… »

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This is Thanksgiving.
Ce que j'aimais mes enfants, mais ce qu'ils pouvaient parfois me taper sur les nerfs. Pourtant sans eux, je ne sais pas ce que je serais. Je n'ai pas fait de commentaire au fait qu'ils passent leur matinée à rester chacun dans leurs coins, je n'ai fait aucun commentaire non plus sur cette odeur bizarre que j'avais senti parce que je préférais croire que c'était juste mon imagination et je n'avais fait aucun commentaire sur le fait qu'Annabelle n'était pas dans sa chambre cette nuit. Aujourd'hui, je m'étais dit de rester le plus calme possible pour pouvoir profiter d'une journée en famille, pouvoir écouter la vie des mes enfants en ce moment, ce qui leur arrive et tout ça. Je voulais simplement une journée tranquille. Mais eux, bien entendu, ils avaient prévu des choses à côté et s'étaient précipités vers la porte d'entrée.D'un côté, je comprenais qu'ils n'aiment pas cette fête. Mon ex-femme, leur mère qu'elle soit de sang ou non adorait cette fête aussi et chaque année elle réussissait à faire plaisir à chacun. Seulement, ils devaient se rappeler qu'on restait une famille malgré la mort d'un être cher et que moi aussi je voulais leur faire plaisir. Après mon avertissement, ils ont fini par céder et se sont ramenés vers la table. Evidemment, Anna s'est assise avec son air aussi impertinent que d'habitude. Je soupirais en entendant ses mots et me tournait vers elle. " Anna, tu peux les voir plus tard tes amis non ? Pour une fois qu'on est tous ensemble, profitons de ce simple repas en famille. Et non, aucun de vous deux ne quittera cette maison tant que le repas ne sera pas terminé. " Mon ton était ferme, j'étais décidé à ne pas les laisser partir de sitôt.

Même Keilan n'était pas content, mais au moins il était plus mature et mettait la table lui. Il semblait même tenter de ne pas me contrarier, peut-être que lui au moins avait compris que ça me faisait plaisir. Quand à Jules, qui déteste que je l'appelle comme ça alors que c'est le prénom que je lui ai moi-même choisi, je le trouvais un peu trop impatient de vouloir commencer à manger. Il commençait à servir la salade et je m'asseyais à table, souriant pour leur montrer que j'étais content de les voir tous les trois et malgré le regard noir que me lançait la plus jeune. Il pouvait me comprendre après tout, ils savaient comme moi que la vie peut-être courte et qu'il faut en profiter. Qu'il faut profiter de ceux que l'on aime. C'est pourquoi ce genre de fête à été inventée à mon avis. Enfin, ils n'avaient pas de chance parce que si je n'avais jamais rencontré Liam il y a peu de temps, je n'aurais certainement pas été de si bonne humeur et ils auraient pu s'enfuir comme ils le voulaient. Mais ce n'était pas le moment de leur en parler, sauf si l'occasion s'en présentait.

Alors que tout le monde se servait de la salade et qu'une certaine tension régnait dans l'air, je décidais de tenter de détendre l'atmosphère justement. " Bon alors, plutôt que de bouder ou je ne sais quoi, si vous me parliez un peu de votre vie ? J'ai l'impression que je ne sais plus rien de vous, à part vos notes bien évidemment. " Je souriais d'un air amusé, espérant que ma petite tentative fonctionne. Surtout sur Anna, la plus réfractaire. Je commençais à manger en tout cas, espérant que la suite, la dinde donc, soit à la hauteur de celle que faisait leur mère. J'avais appris à cuisiner à mes dépends et je dois bien avouer que pour les grands repas, j'avais un peu de mal. Alors on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. " J'ai l'impression de ne pas avoir été très présent pour vous ces derniers temps alors... Je veux me rattraper et puis allez quoi, un dîner entre nous quatre ce n'est pas la mort non plus. En plus, vous auriez dû me prévenir avant si vous aviez voulu inviter des amis, j'aurais pu dire oui. " Selon les amis évidemment, mais je pensais plutôt à leurs amis intimes s'ils en avaient. Je savais que Keilan avait appréciée la jeune Ashley que je connaissais déjà par exemple, pour Jules je ne savais pas du tout et encore moins pour Anna. Mais si ça avait pu leur faire plaisir, j'aurais pu dire oui. Je peux comprendre après tout, j'aurais bien aimé avoir Liam ici aussi.

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Cette journée allait être plus que longue, je le sentais, j'avais apprécié l'idée de sortir en même temps que mon frère Matthew aurait pu rester tranquillement avec le père il aurait au moins été en compagnie de quelqu'un. J'espérais que c'était vraiment la bonne solution mais apparemment non. Je m'étais presque relevée de la chaise quand je vis Matt faire ce que notre père voulait, mettre la table, j'avais bien entendu ce qu'il avait demandé , mais j'en avais rien à faire, et il pouvait clairement se brouter pour que je prenne le temps de mettre la table, et puis quoi encore, il voulait qu'on reste avec lui, il n'avait qu'à assumer aussi...
Mais en plus, je devais vraiment dire que cette fête ne rimait pas trop à quelque chose pour moi, c'était une fête de famille, je sais je ne sais pas ce que cela veut dire, et je savais que jamais j'allais le savoir, ma maman est morte, pour moi le mot famille n'a jamais vraiment eu aucun sens... Mais je tentais quand même de me lever, je n'avais pas peur de défier mon père et mes frères même si j'étais la cadette mais à ce même moment mon père se mit à parler.... Pas le choix que de me rasseoir.

« Sauf qu' à la dernière minute pour annuler , c'est super crédible, t'es vraiment chiant avec tes coups comme ça sérieux.... »

Je pris mon portable que je balançais au milieu de la table , vraiment enragée intérieurement, je retirais mon bonnet et ma veste que je balançais au milieu de la pièce... J'en avais rien à faire, et Jules me faisait plus que chier de faire tout ce que Caleb décidait oui, il m'arrivait d'appeler mon père Caleb, même si je me faisais reprendre à chaque fois, je m'en fichais vraiment... Je tentais de capter le regard de Keilan, il avait en lui ce pouvoir de m'apaiser un peu, mais là sincèrement j'étais assez énervée.... Je détestais me faire passer pour rien auprès de mes amis.. Mais je devais tenter de me calmer un peu . Notre père se posa devant nous, après s'être servi de sa dinde, bon d'accord elle semblait assez bonne, je devais l'admettre mais je n'avais pas faim. Je pris deux feuilles de salade dans mon assiette, et je les regardais vraiment avec un air de dégoût, voilà que je devais me forcer à manger... Heureusement que j'avais rien dans la bouche quand mon père se mit à poser la question qui tue... Je levais les yeux au ciel blasée

« Tu ne penses pas que je vais étaler ma vie à table ?? Ca fait partie de ma vie personnelle, ok ?? Donc désolé je n'ai rien à dire là dessus »

Quoi mais c'était quoi cet interrogatoire aussi, d'accord il était policier mais tout de même, je n'aimais pas le fait qu'il fasse son intéressé parce que c'était un jour de fête que d'un coup, il fallait qu'il fasse le papa modèle, ça ne prenait pas avec moi, c'était quelque chose que je n'aimais pas qu'on puisse faire son intéressé et puis les jours d'après rien ... Je finis par manger les feuilles de salade qui traînaient dans mon assiette, pour faire quand même bonne figure.
Mais je faillis m'étouffer quand mon père sortit à nouveau une belle et grande phrase philosophique qui me faisait encore bien rire, et là je ne pus me retenir.... Je repoussais mon assiette en le regardant dans les yeux.

« Tu ne penses pas que c'est un peu tard pour te rendre compte de ton absence, mais merci d'y penser, on arrive à se gérer seuls tu vois... Et mes amis vois -tu je n'ai pas pu les invités vu qu'on a été pris au dépourvu par ta merveilleuse idée »

Je détournais le regard pour éviter de devoir affronter le sien, je n'arrivais pas à supporter son regard, c'était mon père quand même et voilà, mais je n'arrivais pas à être comme toutes les jeunes filles de mon âge, je n'y arrivais pas... Même avec mes frères c'était difficile mais normal, quand on est l'élément qui a enlevé leur mère.

Caleb & Matthew & Annabelle & Keilan

Et voilà. Ce qui devait tant arriver arriva. Après tout, il comprenait à la fois Caleb, qui tentait comme il le pouvait de garder cette famille soudée. Mais, il était également vrai que celui-ci n'arrivait pas à être toujours présent et à conserver une place de père unificateur dans cette famille. Donc, il comprenait parfaitement Annabelle qui n'avait en aucun cas envie de rester ici. D'ailleurs, il allait facilement dans le sens de sa jeune soeur. Il n'avait pas l'habitude de ressembler à une "famille".. et cet évènement fêté était des plus étranges à ses yeux. Tant qu'il ne se sentait pas à l'aise à se retrouver autour de cette table. Même s'il essayait de faire des efforts en montrant le contraire.

Et il devait avouer qu'il aurait été bien plus simple qu'Annabelle, la grande gueule de la famille, ce qui avait d'ailleurs toujours eu le don de le faire sourire, ne dise rien, pour ne pas non plus risquer d'envenimer les choses.. Mais, malgré tout, il appréciait ce trait de caractère chez sa soeur. Au moins, elle n'allait pas par quatre chemins pour dire un quelque chose de relativement simple, mais que d'autres avaient plus de mal à dire, et tournaient autour du pot pour révéler. Il la regarda, et tenta de lui lancer un petit regard discret pour lui dire d'arrêter, et de se calmer. Après tout, Caleb n'était pas Cerbère. Il n'allait pas les garder pendant l'entière journée autour de cette table, et au bout d'un certain temps, il les laisserait sortir, peut-être en sortant également. Le jeune homme lança un léger regard à son père, pour acquiescer l'affirmation de sa soeur.

C'est vrai que ça aurait été un peu compliqué de te prévenir avant.. On ne pouvait pas non plus savoir à cent pour cent ce que tu avais prévu, surtout que tu ne nous as pas vraiment averti...

Il avait tenté de le dire de façon à ce qu'il n'y ait pas de reproche dans ses mots. Mais cela semblait quasiment impossible, surtout vu ce ton qu'il avait utilisé, qui, même s'il n'était pas sarcastique ni ironique, laissait montrer une sorte de déception. Mais de toute façon, qui aurait-il invité? Ses amis n'étaient pas du genre à passer les fêtes familiales chez leurs amis.. et de toute façon, il n'était même pas sûr que ses amis ne fassent ces fêtes-là.

Le bol de salade arriva ensuite dans ses mains, et il se servit quelques feuilles. Keilan adorait cet aliment, il en aurait mangé limite plus de la moitié du plat. Mais ils étaient quatre, et il fallait partager. En plus, il n'y en avait pas à chaque repas, donc il s'accomodait, d'autant plus que pour lui une bonne salade avait une bonne sauce. Une fois servi, il fit passer le plat, et commença à couper ses feuilles en petits morceaux, avant d'en faire un tas, et de les saucer avec de la vinaigrette. Il observait ensuite silencieusement son père et sa soeur.. se demandant ce que risquait de répliquer son père. Il espérait qu'il ne fasse que laisser passer, pour ne pas faire une dispute. Si l'ambiance était froide, elle risquait de s'empirer.

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Je sentais que cette journée allait être des plus drôles, non pas que j’aimais les repas en famille, mais surtout parce que j’adorais voir la tête de ma sœur qui était déjà en train de râler. Elle était tellement drôle quand elle s’énervait et qu’elle jouait à l’adolescente rebelle qui défie l’autorité familiale. Nous étions bloqués ici donc autant faire en sorte de passer un bon moment. Je n’aimais plus cette fête depuis la mort de maman et j’espérais qu’il oublierait ce satané jour mais ce n’était pas le cas. Je crois que le joint que j’avais fumé m’aiderait à surmonter tout ça. Bon, j’avais râlé quelques secondes moi aussi, mais j’avais rapidement abandonné l’idée de faire changer d’avis à mon père. Et puis bon, il s’était tué à la tâche et il avait fait beaucoup d’efforts pour nous. Du coup, j’avais aidé mon frère à mettre la table pour ensuite commencer à remuer la salade pour ensuite me servir. Plus on irait vite, plus on partirait vite. C’était une logique infaillible. Je m’étais donc installé rapidement pour commencer à manger cette salade. Jusque-là, peu de risques puisque c’était juste des crudités, il n’y avait pas besoin de les préparer comme une dinde. J’appréhendais ce moment parce que mon père n’est pas, comme dire, un fin cordon bleu. Bref, il nous avait fait comprendre que nous ne partirions pas de sitôt. Non mais sérieusement, on avait compris… « - Oui bon on a compris ! Maintenant mangeons… » J’avais donc commencé à manger ma salade tout en l’écoutant parler.

Non mais sérieusement, il voulait en savoir plus sur nous alors qu’il était tout simplement absent depuis quelques temps maintenant. Qu’on se le dise, nous savions qu’il buvait et qu’il passait son temps au bar. Nous faisions l’autruche pour éviter la confrontation mais nous n’étions pas dupes. Je ne lui en tenais pas rigueur parce que j’étais moi aussi en train de dériver et de faire des conneries toutes aussi grosses les unes que les autres. Je ne le jugeais pas et ne lui en voulait pas d’ailleurs. Je me demandais juste pourquoi ce changement de comportement. Maman était partie depuis longtemps maintenant et je ne savais pas pourquoi il agissait ainsi. Je devrais sûrement avoir une conversation en privé avec lui. Je n’allais pas lui balancer ses quatre vérités comme ça devant tout le monde. Et puis, il avait assez de réflexions à affronter avec Anna. J’étais triste de voir ce qu’était devenue notre famille, nous n’étions plus aussi proches qu’avant. Mon père désertait la maison, ma sœur était devenue une hystérique et mon frère était presque en passe de quitter la maison familiale. Bref, j’étais tout de même un peu triste de tout ça. « - Tu sais papa, on a une vie normale hein… Pour ma part, une vie de lycéen, cours, potes, cours, potes… Rien de plus. » Je ne voyais pas quoi dire de plus après tout. Je continuais de manger tranquillement tout en écoutant les autres. Annabelle était vraiment en colère. Elle ne pensait sûrement pas passer une soirée avec nous tout simplement. Maintenant, elle pourrait au moins faire un effort et se taire un peu. Ce n’était pas la mort non plus, nous n’étions pas en prison… On pouvait faire tout ce qu’on voulait vu qu’il était peu présent, donc à quoi bon se plaindre. Il était conscient de son absence et voulait se rattraper, c’était tout de même respectable. « - Je me vois mal inviter mes potes à un dîner de famille. Je trouve ça bien que tu te rendes compte que tu nous délaisse. On est plus des enfants mais tout de même… Fait un peu attention. » J’avais dit cette phrase calmement sans aucune colère. Je voulais juste qu’il comprenne que des moments comme ça de temps en temps ne nous feraient pas de mal…