Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Invité


Anonymous



Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana EmptySam 16 Nov - 16:26

James Bond ne trimballe jamais une bande d’emmerdeurs lui !
SASHA& LANA
« Tout le monde est là ? Nous pouvons démarrer ? Bien, alors chauffeur, appuyer sur le champignon ! » gloussa la prof d’SVT en tapant joyeusement dans ses mains. Et elle était contente de sa connerie en plus. SVT égale Champignon : énorme blague ! Est-ce qu’elle avait seulement percuté que nous passions le BAC cette année et que son humour de merde on pouvait s’en passer ? Un profond soupir m’échappa alors que je pris soudainement conscience que j’allais devoir la supporter pendant 3 jours non-stop. Ouais, cette grosse tarte avait eu l’incroyable idée de nous emmener trois jours dans la forêt afin d’étudier la faune et la flore de la région. Très intéressant ça dis donc. Bien entendu, j’avais tout fait pour éviter cette torture et j’étais pourtant bel et bien assise dans ce maudit bus. Ma charmante belle mère m’avait interdit de faire l’impasse sur l’excursion prétextant que cela faisait partie du programme et que ça pouvait être et je cite « une opportunité incroyable de découvrir de nouvelles choses » Mais qu’est-ce que j’en avais à foutre moi de ses conneries écolo ? Je me foutais royalement des plantes, des arbres et de ce voyage de merde en générale. Qui est-ce que ça pouvait intéresser à pars Martha de toute façon ? La mère Thérésa de Pearl Trees. La pauvre Martha qui avait été abandonné par son mari, la laissant élever seule ses deux petites filles et une ado qui n’était même pas de son propre sang. La courageuse Martha qui faisait face à la situation sans broncher. Idiote. Par contre, personne ne se souciait de la pauvre Lana qui n’avait ni père ni mère et qui vivait dans une maison au milieu d’étrangers. Mon nouveau soupir attira l’attention de Zachary, mon meilleur ami depuis l’enfance. Il pencha la tête sur le côté et caressa ma joue du bout des doigts. Je relevai la tête vers lui et lui fit un léger sourire. Je n’étais pas capable de faire plus pour l’instant. «Allez Al, fait pas la gueule, ça peut être une sortie sympa » déclara-t-il en m’ébouriffant les cheveux. J’haussais simplement les épaules et mis mes écouteurs en place. Zach m’en piqua un et posa sa tête contre mon épaule. Et c’est à ce moment-là que je me suis dit que j’allais peut-être faire un effort pour lui. Parce qu’il semblait excité par cette sortie et que je n’avais pas le droit de gâcher son plaisir avec ma mauvaise humeur. Le premier jour se passa relativement bien. Je faisais les activités sans râler, ou presque. J’ai même crapahuté dans cette foutu forêt pendant des heures sans m’énerver. Ou tout du moins, sans piquer de grosse crise de nerfs. J’ai dormis dans une tente, je me suis gelé les miches toute une nuit et j’ai même mangé les vieux sandwichs au salami de la vieille tonton sans rien dire. C’est lors de la dernière journée que les choses ont dégénérés. Tout a commencé lorsqu’on m’a réveillée à 5h00 alors que je venais à peine de m’endormir. Oui parce qu’on ne m’avait pas prévenue que dormir dans une forêt est quasiment mission impossible avec la pluie, le vent, les insectes, les bruits d’animaux et les ronflements des voisins. J’étais crevé et il fallait en plus que je me lève pour faire une randonnée ? Hors de question. Et c’est ce que j’avais dit à Lina lorsqu’elle m’avait secouée pour que je me lève. Bien sûr, il n’avait pas fallu 5 minutes pour que Mme Tarner débarque dans ma tente et essaie de me retirer mon sac de couchage alors que je m’accrochais à lui de toutes mes forces. « Mademoiselle Tripps, lâchez ce sac immédiatement ! Nous partons dans la forêt et que vous le vouliez où nous, vous nous accompagnerez ! » grogna-t-elle en rentrant davantage dans la tente. Je lui lançais un regard noir par-dessous mon bonnet. Il était absolument hors de question que je pose ne serait-ce qu’un pied dans sa foutu forêt. Nous l’avions déjà parcouru en large et en travers pendant 2 jours, qu’est-ce qu’elle voulait nous montrer de plus de toute façon ? Des crottes de sangliers ? Du bois ? Des fleurs sauvages ? « Lana, ne faites pas votre tête de mule. Il va faire beau aujourd’hui, il serait dommage de ne pas profiter de cette dernière journée tous ensemble. Nous avons prévu de dénicher un terrier de lapin. Depuis quand n’avez-vous pas vue un lapin Lana ? » s’exclama-t-elle tout sourire. Pensait-elle vraiment qu’elle allait m’amadouer en me dévoilant son dentier ? « Depuis la semaine dernière, et il était dans mon assiette. » déclarais-je en la regardant droit dans les yeux. Son sourire se fana automatiquement et la fureur s’empara de ses traits. Elle fronça les sourcils et je compris immédiatement qu’elle allait maintenant utiliser le chantage pour parvenir à ses fins. « Trop c’est trop jeune fille ! Votre insolence me fait honte ! Sortez immédiatement de votre tente ! Je parlerais à votre oncle ce soir quand nous rentrerons. En attendant, vous êtes priez de vous habillez et de venir nous rejoindre, sinon, je vous colle pendant 3 mois tous les samedis. » Je me redressais aussitôt et balançais ma chaussure hors de la tente alors que je voyais ses grosses fesses disparaître au coin. D’ordinaire, je serais resté plantée dans cette tente sans bouger, mais la simple perspective de la voir toute la semaine et en plus tous les week-ends me donnait envie de vomir. J’avais passait la journée à faire la gueule, à râler tout le temps. Je n’adressais la parole à personne, pas même à Zack qui essayait tant bien que mal de me faire rire. Les écouteurs vissaient dans les oreilles, je n’avais pas écouté un traitre mot de ce que racontait la vieille morue. Et c’est avec soulagement que j’avais remballais toute mes affaires dans mon sac lorsque nous étions revenue au campement. Mon humeur s’allégea légèrement lorsque nous montâmes dans le bus mais j’étais toujours en colère. En colère contre Mme Tarner. En colère contre Martha qui m’avait forcé à endurer cette merde pour se retrouver pénard à la maison, peut-être même qu’elle avait inventé ce stratagème pour passer une soirée seul à seule avec mon oncle. Et contre lui aussi parce qu’il n’était même pas venu me dire au revoir et parce qu’il ne s’était pas opposé à ce voyage. En colère contre Eliott parce qu’il était partit sans rien dire. En colère contre ma mère qui m’avait abandonnée sans même apprendre à me connaître. En colère contre le monde entier parce que personne n’entendait ma douleur. Alors je fis la seule chose que j’avais envie de faire, fermer les yeux, et attendre. Attendre que Zachary me secoue légèrement pour m’annoncer que nous étions arrivés. Si j’avais mis 20 ans pour monter dans le bus le premier jour, cette fois-ci je fus la première à poser le pied par terre. Zach récupéra son sac et passa son bras autour de mes épaules avant de nous emmener devant le lycée. Notre bande d’amis se mit autour de nous et nous papotâmes un peu en attendant nos parents respectifs. Depuis quelque temps, le comportement de Zach envers moi avait totalement changé. Il était plus possessif, il avait toujours une petite attention particulière pour moi, il me prenait dans ses bras, il me prenait la main. Il était beaucoup plus tactile qu’avant et c’était... Ouais, c’était carrément bizarre. J’étais d’ailleurs dans ses bras lorsque j’entendis un coup de klaxon venant du parking. Je tournais la tête et découvris Sasha, appuyé nonchalamment sur sa voiture. Je déposais un rapide baiser sur la joue de Zachary avant de prendre mon sac et de partir en courant me jeter dans les bras de mon oncle. « Tontonsha’ » murmurais-je en cachant mon visage contre son torse. Il m’avait manqué. Beaucoup. C’était mon tontonsha’ quoi. L’homme en qui j’avais le plus confiance. Tout ce qui m’avait toujours manqué, c’est Sasha qui me l’avait apporté. Je le considérais comme le père que je n’avais eu. Il le savait. Je le voyais tous les jours, alors être séparé de lui pour ce voyage inutile m’avait encore plus énervé. Dans ces bras, j’étais enfin à la maison.
Code by Silver Lungs

Revenir en haut Aller en bas
Invité


Anonymous



Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Re: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana EmptyDim 17 Nov - 21:27

How to get happiness
La nièce & Son supertonton

Here to welcome you



C’était vraiment bon, un jour de congé ! Sasha en avait presque oublié la saveur. Se réveiller à dix heures, flemmarder dans ses draps un bon moment supplémentaire juste parce qu’on peut se le permettre. Prendre une bonne douche bien chaude, laisser les gouttes revigorantes couler sur sa peau, se glisser dans sa nuque et le réveiller de son sommeil prolongé. Petit-déjeuner ! C’était quasiment une première pour lui ! La dernière fois qu’il avait pris le temps de se poser sur une chaise dans la salle à manger et se servir un bol de céréales remontait à trop loin pour qu’il s’en souvienne. D’ordinaire, le matin, c’était un toast trop grillé à l’arrache entre deux gorgées de café. Sasha n’était pas de ces gens qui se prélassent devant la télé, le pot de Nutella ouvert et les céréales hurlant « mangez-moi, mangez-moi » dans un chœur harmonieux. L’avocat en profita pour mettre un peu de musique, histoire de rendre la matinée encore un peu plus sympa. London calling des Clash retentit en écho dans l’enceinte de la maison.

Vingt minutes plus tard, Sasha se souvint qu’il avait envie de faire un truc depuis longtemps. Quelque chose de tout con, le truc que plein de gens qui s’ennuient le matin font par acquis de conscience : un jogging. Short noir, t-shirt assorti, écouteurs dans les oreilles, l’homme déboula dans la rue. Il faisait un peu froid, sur le coup. La matinée commençait à peine, une sorte de brume légère envahissait les lieux, suivant de justesse la rosée typique du petit-matin. Dans son crâne, Ian Curtis s’égosillait sur Lost control. Sasha se mit à courir, dépassant les pâtés de maison qu’il connaissait un peu trop bien. La demeure de sa voisine, Cara, semblait bien calme. Toute la famille devait déjà être partie au boulot, en ville ou peut-être même encore endormie ! L’avocat devait avouer qu’il n’était jamais chez lui à cette heure, en temps normal. C’était juste impossible de le croiser dans sa demeure vers les onze heures du matin, excepté le dimanche – et encore, souvent, il allait manger chez sa belle-sœur ce jour-là. Du coup, il ignorait totalement la vie de Pearl Trees durant ces instants.

Quand Sasha rentra chez lui, son estomac commençait à le torturer. Pourtant, il s’écroula dans le canapé et ... s’endormit. Pour quelqu’un qui avait pris l’habitude de dormir en moyenne trois ou quatre heures par nuit, l’avocat venait d’exploser son quota. Quand il se réveilla, il était à la bourre. Il devait monter se doucher, se raser, s’habiller. Lana n’allait pas tarder à rentrer et s’il avait la mauvaise idée de ne pas être à l’heure, il s’en voudrait à mort ! Et sa nièce ne se gênerait pas de le lui reprocher jusqu’à ce qu’il trouve un subterfuge pour racheter son erreur. En un temps record, l’avocat se retrouva confortablement installé dans le siège de sa voiture de sport. Il ne se la pétait pas ... ou peut-être que si, un peu. Sasha sortait presque toujours en costard, se baladait dans des voitures hors de prix, laissait des effluves de parfum Boss derrière lui mais personne ne pouvait le juger condescendant. La plupart des adultes de Pearl Trees avaient vu grandir le Sasha qui devait bosser le week-end quand ses amis allaient s’amuser, qui prenait soin de son petit-frère quand ses potes s’envoyaient des nanas. Mériter tout l’argent qu’il gagnait semblait calmer les ardeurs des habitants de la bourgade ! Ou peut-être n’osaient-ils tout simplement pas s’attaquer à un beaucoup plus gros poisson qu’eux ? Qui sait ce que Sasha pourrait leur coller comme procès, après tout.

- Putain Lana ! T’abuses là !

Les cadeaux de bienvenue, en général, ce sont des petites choses sympas. Des petits fours, un téléphone portable dans les soirées sélectes, des échantillons de parfum dans les petites soirées mondaines ou tout simplement, des signes de main de vos potes autour du barbecue et de la piscine. Là, Sasha n’avait droit qu’à la vision de sa nièce de dix-sept ans, lovée dans les bras d’un adolescent imberbe et tout aussi mince qu’elle. Ils avaient dormis trois jours en forêt, dans des tentes, à quelques mètres de distances seulement l’un de l’autre. Merde. Sasha avait toujours dit que c’était une foutue sale idée de les emmener dans les bois ! Coincer une bande d’ado toutes hormones en feux à seulement un morceau de tissu de séparation les uns des autres ... c’est comme mettre Coyote et Bip-Bip dans un ascenseur en espérant qu’ils ne se courent pas après en tournant en rond.

Lana déposa ses lèvres sur la joue de Zachary – non mais elle le faisait exprès là ou bien ... – et attrapa son sac. Elle se jeta dans les bras de Sasha, qui esquissa rapidement un sourire tout en la serrant contre lui. Trois jours, c’est con mais ça lui avait paru carrément long ! Il posa les mains sur ses petites épaules et la recula un instant pour la fixer droit dans les yeux. Est-ce qu’elle avait fait mourir d’énervement ses professeurs ? Sans aucun doute possible ! Est-ce qu’elle avait maudit tous les moustiques de la Terre ? Bien sûr ! Mais elle paraissait tout de même aller bien. Sasha, la connaissant trop bien, lui concéda :

- Tu m’as manqué pendant trois jours ! Il faisait trop calme dans le coin. Je me suis dit que ça serait sympa que je vienne te rechercher, tu pourras dormir à la maison ce soir ! Et puis, tant qu’on y est, tu veux m’expliquer ta version des faits avant que ton prof ne m’attrape ?

En effet, la silhouette se détachait déjà dans l’obscurité et Sasha avait comme l’impression que le prof d’SVT fonçait, toutes torches enflammées et fourches sanguinolentes, dans sa direction.



Code by AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Anonymous



Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Re: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana EmptyLun 18 Nov - 19:57

James Bond ne trimballe jamais une bande d’emmerdeurs lui !
SASHA& LANA
Je n’étais pas idiote. J’avais très bien vue le petit regard mécontent que m’avait jeté Sasha avant que je ne me réfugie dans ses bras. Il fallait être aveugle pour ne pas l’avoir remarqué. Tout comme il ne fallait pas avoir un doctorat pour comprendre qu’il était pas franchement ravie ravie de m’avoir surprise dans les bras de Zachary. Chose que je n’ai jamais compris d’ailleurs. Je n’avais rien fait de mal non ? Sasha connaissait Zach depuis mon premier jour de classe. Quand j’étais sortie main dans la main avec le garçon le plus mignon de l’école en criant haut et fort que Zach, c’était le copain de Lana pour la vie. Il l’avait vu grandir en même temps que moi. Alors pourquoi était-il aussi ronchon lorsque nous avions des gestes pseudo tendre l’un envers l’autre ? C’est pas comme si il avait passé sa main sous ma jupe ! Et c’est ce que j’avais envie de lui dire mais il allait encore monter sur ses grands chevaux et je n’avais franchement pas besoin de ça maintenant. J’avais juste envie de profiter un peu de mon tonton avant que tout ne dégénère encore une fois. Avant que Martha ne débarque et lui vole son attention. Avant que ma mauvaise humeur ne refasse surface. Avant que ma colère ne pointe de nouveau le bout de son nez.  Si Sasha s’en faisait déjà à propos de Zach, il était indispensable que je garde ma vie privée… très privée. Aucune envie qu’il se mette à fouiner dans mes affaires, dans mon portable ou dans mes poches de blouson. Très mauvaise idée, pour lui comme pour moi. Au chaud, dans son étreinte, je me mis soudain à penser que les choses n’auraient pas était très différente si Sasha avait était mon vrai père. Il aurait réagi de la même façon, j’en étais sûre. Parce qu’entre nous, je n’avais jamais considéré Eliott comme étant une figure parentale. J’aurais même plutôt tendance à dire que Sasha avait toujours eut le rôle du père et Eliott celui du tonton. Est-ce que c’était horrible de penser ça de son propre sang ? Je veux dire, j’ai aimé Eliott, beaucoup, mais je ne l’ai jamais aimé comme Sasha. Ou alors je ne m’en souviens tout simplement pas. Et au finale, cela n’a pas grande importance. Parce qu’Eliott est partis et parce qu’il doit surement s’en foutre par-dessus la rampe que je le considère plus comme un étranger que comme un père. Il m’a abandonné sans rien laissé derrière lui. Aucunes lettres, aucuns moyens de le joindre, aucunes explications, aucunes promesses. Pas d’au revoir. Comme si il n’avait réellement jamais existé. Il ne restait que quelque misérable photos égarés dans un carton au fond du grenier. Pourquoi est-ce que je devrais éprouver du remord de l’avoir perdu alors que lui n’en éprouvait aucun de m’avoir abandonné ? Je n’étais plus triste maintenant, j’étais déçue et en colère. Parce que pendant des années il m’avait fait douter de moi, de ce que j’étais. De ma valeur personnelle. Il était partit sans se retourner et il m’avait laissée là, comme un vieux paquet encombrant dont on veut à tout prix se débarrasser. Alors ouais, j’avais carrément douté de ma valeur. Je m’étais dit que je n’étais pas assez bien pour lui, que je ne valais pas le coup. Aujourd’hui, je me dis simplement qu’Eliott est un connard sans cœur. Et sincèrement, sa vie doit vraiment être pathétique à crever. Tout seul on ne sait où, avec pour seul image son reflet dans le miroir toute la sainte journée. Ouais, une vraie vie de merde en perspective. Lorsqu’Eliott est parti, j’ai perdu un père, mais j’en ai gagné un nouveau. Je suis plus chanceuse que je ne le pense parfois.

Et c’est mon papatonton qui me sortit de mes pensées en poussant doucement sur mes épaules pour plonger son regard dans le mien. J’aimais beaucoup voir cette petite étincelle dans ses yeux lorsqu’il me regardait comme ça. J’avais l’impression d’être importante. J’avais l’impression d’être aimée. C’est pour ça qu’il était aussi chouette mon tonton, parce qu’il avait beau faire son dur devant ses clients, derrière cette façade de camionneur videur de boîte, c’était un vrai chocolat à la guimauve. Comme moi. Du sang ce n’est pas de l’eau. On n’est pas des Tripps pour rien. Je lui fis un petit sourire malicieux, heureuse de voir ce visage, heureuse de sentir ce parfum familier, et putain, même heureuse de voir cette putain de caisse de sport et ses beaux costumes qui ont l’air méga chiant à repasser. Bon d’accord, j’étais heureuse de le revoir mais je perdis vite mon sourire quand le souvenir de ce foutu voyage me revint en mémoire. Je plissais légèrement les yeux en croisant les bras sur ma poitrine. Il n’avait même pas protesté lorsque Martha avait signé ce papier de merde annonçant que j’allais participer à cette énorme connerie sans nom ! « Tu m’as abandonnée dans cette forêt morbide avec une vieille chouette pour garde du corps. J’ai dut dormir dans une tente qui fuit et dans un sac de couchage qui put la raclette. J’ai rien mangé pendant 3 jours parce que je n’aime pas les fruits et que mimie mathy avait que ça dans son sac à dos. J’ai dut l’écouter blablater pendant des heures sur les bienfaits de la nature et toute ses merdes écolos. Tu as déjà regardé Chasse et pêche ? Tu sais l’émission qui passe sur la première chaîne et qui t’endors 2 minutes après le générique ? Ouais ça ! Bah j’ai dut me le taper pendant trois longs jours. Les 3 jours les plus longs de ma vie. Alors j’espère bien que je t’ai manquée ! » déclarais-je d’une voix froide en le regardant droit dans les yeux. Ouais, j’étais comme ça moi. J’avais besoin de balancer ce que j’avais sur le cœur sinon je pétais carrément un câble. Cette petite tirade me tira un long souffle alors que je reprenais ma respiration. J’étais un peu plus calme qu’avant. J’étais toujours soulagée lorsque je vidais mon sac. Je tournais la tête vers le bus lorsqu’il m’annonça que Mme Tarner arrivait dans notre direction. Oh putain, je l’avais oublié elle. «   Je ne suis pas prête de repartir chez les scoots tonton ! Ne me mets jamais en colonie de vacance sinon je te jure que je trou toutes tes chaussettes ! Et en passant je suis contente de dormir chez toi ce soir, j'espère que ma chambre est prête » déclarais-je en me décalant et en m’appuyant à mon tour sur la voiture de Sasha. Je jetais un coup d’œil du côté de Zach qui scrutait attentivement dans notre direction. Il me fit un petit clin d’œil et fit semblant de se tirer une balle dans le crâne lorsqu’il vit notre professeur d’SVT à quelque pas de nous. Un léger rire m’échappa que je dissimulais bien vite. « Je crois que j’ai pas était suffisamment enthousiaste pour ce vieux lama. » annonçais-je simplement en haussant les épaules et en regardant le dindon approcher lentement de mon oncle en remuant les fesses comme une danseuse de cabaret. J’étais certaine que si sa avait était Martha, Mme Turner n’aurait même pas fait le déplacement jusqu’au parking. Mais Tonton Sasha, là, ça change tout. « Mr Tripps, Mme Tarner, la professeur de science et vie de la terre de votre niece. C’est toujours un réel plaisir pour moi de vous revoir. » annonça-t-elle en tendant sa main vers celle de mon oncle avec un grand sourire colgate. De mon côté, j’avais la gueule d’un pitbull prêt à mordre. Personne ne drague tontonsasha lorsque je suis présente, c’est la règle.


Code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Anonymous



Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Re: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana EmptyMar 26 Nov - 15:48

How to get happiness
La nièce & Son supertonton

Here to welcome you



Retrouver sa nièce, c’était comme rentrer à la maison après un long périple dans le froid hivernal du Pôle Nord et s’installer au coin du feu crépitant dans la cheminée. Sasha était devenu un des piliers dans la vie de l’adolescente mais l’inverse était tout aussi vrai ! L’avocat ne s’imaginait plus rentrer chez lui chaque soir, dans le silence complet et le calme d’une maison vide. Cette habitude de téléphoner à sa nièce ou de passer la voir était devenue tellement naturelle qu’elle faisait presque partie intégrante de son quotidien. L’homme s’en voulait, en un sens, de prendre la place d’Elliot. Un père, quoi qu’on en dise, on n’en a jamais qu’un ! Et Sasha était très bien placé pour en parler. Le sien n’ayant jamais réellement joué son rôle et ayant laissé sa famille se débrouiller. Il s’était très vite imposé comme père de substitution pour Elliot quand ils étaient enfants et maintenant, peu à peu, il se surprenait à endosser un rôle de patriarche qu’il ne devrait peut-être pas prendre. Et si Eliot revenait demain ? Et si tout redevenait comme avant en un claquement de doigt ? Sasha s’interdisait d’y penser. Et puis quand bien même son frère rentrerait à la maison, Lana ne changerait pas. Il la connaissait trop bien, elle l’aimait beaucoup trop pour l’oublier.

Après avoir câliné sa nièce, il tenta d’offrir une opportunité à celle-ci de contrecarrer les plans de ses professeurs. Lana soutenait toujours que ses profs complotaient contre elle, qu’ils ne l’aimaient pas, qu’ils avaient quelque chose contre elle. Discourt qu’il faut bien l’avouer, nous avons tous eu un jour auprès de nos parents ! Au lieu de se justifier, elle croisa les bras sur la poitrine et perdit son petit sourire épanoui. Elle se mit à bouder et partit dans un long sermon contre son oncle. Elle était douée, il fallait bien l’avouer ! En quelques syllabes, elle avait plongé l’avocat dans la culpabilité. Pas qu’il regrettait le fait de l’avoir laissé aller en forêt ! Sasha ne priverait jamais sa nièce d’une excursion scolaire, c’était contre tous ses principes. Cependant, il s’en voulait encore de ne pas être venu lui dire au revoir. Il l’écouta déblatérer tout ce qu’elle avait contre ce voyage, contre ces trois jours qui – l’écouter tout du moins – semblaient être semblables à un séjour à Guantanamo. Sasha la fixa de son regard perçant, elle voulait vraiment lui faire croire tout ça ? En temps normal, il aurait discuté, il aurait même disputé. Mais c’était Lana ! Donc au lieu de ça, il tendit juste la main pour lui caresser la joue tendrement et la fixer droit dans les yeux pour lui assurer :

- Tu m’as vraiment manqué ! Même tes coup de gueule m’ont manqué alors t’imagines toute la place que tu prends dans ma vie maintenant !

Elle avait toujours eu une place particulière dans la vie de son oncle. Durant longtemps, elle avait été sa seule nièce, son seul petit trésor à chouchouter. Il l’avait considérée comme sa fille, Elliot n’étant pas à la hauteur et Lana méritant amplement un point de repère stable. Mais jamais plus qu’en ce moment, elle n’avait compté pour lui ! Il était le dernier. S’il partait, Lana aurait été abandonnée par tout le monde et ça, c’était juste inacceptable. Sasha ne comprenait pas comment on pouvait laisser tomber quelqu’un d’aussi formidable ! Même avec sa moue boudeuse et son petit air mécontent, elle restait adorable. Et voilà que la prof approchait, interrompant le fil des pensées de Sasha. Les menaces de Lana le firent rire, trouer ses chaussettes ? Sérieusement ? L’avocat se contenta de lui répondre sur un petit ton moqueur :

- Je note, si un jour tu dois aller en colo, je fermerais le tiroir des chaussettes à clé ! Et ta chambre est toujours prête ! J’ai même été t’acheter une boîte de chocolat que j’ai mise sur ton lit, t’as vu le super tonton ? Non mais en fait, c’était pour me racheter de ne pas avoir pu me libérer pour venir te dire au revoir avec Martha.

Il lui adressa un petit sourire résigné, être un avocat n’était pas simple mais être l’un des meilleurs impliquait de nombreux sacrifices. Lana connaissait Sasha, elle savait très bien qu’après elle, Martha et les jumelles, rien ne comptait plus que son job aux yeux de son oncle. Parfois, il devait la décevoir pour pouvoir faire son travail correctement. Cela le faisait terriblement culpabiliser mais au fond, il savait que sa nièce était compréhensive à ce niveau-là ! Avoir un oncle requin du barreau, c’est la classe quand même ! Le commentaire de Lana sur sa prof fit sourire Sasha, il observa la femme approcher et lui serra la main lorsqu’elle la lui tendit. Il ajouta sur un ton poli et en souriant à moitié :

- C’est un plaisir partagé ! Lana s’est bien comportée en forêt ?

Sasha tourna le regard vers sa nièce, il savait qu’elle avait probablement donné du fil à retordre à ses enseignants ! Il détestait sermonner Lana, jugeant que ce n’était pas son rôle. Cependant, Martha ne pouvait pas toujours engueuler l’adolescente sous peine de passer pour la méchante de l’histoire. L’avocat se devait donc, de temps en temps, d’intervenir et de rappeler quelques règles à sa nièce. Même si cela était tout aussi pénible pour elle que pour lui. Il interrogea la prof du regard, rien qu’à son visage courroucé, il connaissait la réponse. Sans doute, une anecdote dut remonter à la mémoire de la femme car le rouge lui monta aux joues et sa colère se déversa. Sasha arqua un sourcil, n’appréciant pas le ton du professeur mais comprenant que Lana avait dû lui rendre la vie insupportable. Sasha posa une main dans le dos de sa nièce, pour lui signifier que même si sa prof l’incendiait littéralement, il ne prendrait pas tout au pied de la lettre.

- Je comprends. Lana peut se montrer très entêtée quand elle s’y met ! Je ne manquerais pas de lui en toucher un mot, demain. Pour le moment, je pense qu’il est préférable de la laisser se reposer et décompresser ! N’est-ce pas, Lana ? Ce séjour a l’air de s’être plus ou moins bien passé, dans le fond !

Son air enjoué jura avec le visage rouge de colère de la professeur et celui désabusé de Lana.


Code by AMIANTE
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Anonymous



Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Re: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana EmptySam 21 Déc - 14:23

James Bond ne trimballe jamais une bande d’emmerdeurs lui !
SASHA& LANA
On m’avait toujours dit que j’étais la fille la plus entêtée du monde. Quoi qu’il arrive, je ne démordais jamais. Mais face à Sasha, j’étais une véritable guimauve. J’étais incapable de lui en vouloir plus de 5 minutes. Alors, comme tous les membres de ma famille, il subissait  bien malgré moi mon caractère de cochon mais il était certainement la seule personne avec qui j’essayais de ne pas être trop mauvaise. C’était un privilégié. Il le savait et il en jouait. Il lui suffisait d’un geste tendre ou d’un regard de chat botté pour me faire flancher. Tout comme moi d’ailleurs. Au fond, je savais que j’agissais ainsi avec lui par peur de le perdre. J’avais peur de le voir me tourner le dos. J’avais peur qu’il ne m’abandonne. Et j’avais beau savoir qu’il serait incapable de me faire une chose pareille, je ne pouvais m’empêcher d’y penser. Un contre coup de l’abandon d’Eliott sans aucun doute. Et je détestais ça. Je ne parlais jamais de mon père avec Sasha. Parce que dans un premier temps j’avais horreur de parler de lui. Je n’avais plus mentionné son nom depuis très longtemps, parce que pour moi, Eliott n’existait plus vraiment. Il ne vivait désormais que dans ma mémoire et j’évitais au maximum d’y penser. Inutile de remuer le couteau dans la plaie. Je sentais déjà mes yeux me picotaient légèrement, signe avant-coureur d’une crise de larme passagère.  Je fermais les paupières, coupant la connexion visuel que j’avais avec Sasha afin qu’il ne voit pas la douleur toujours enfouis au fond de moi. Je pris plusieurs longues inspirations afin de me calmer. J’avais horreur de pleurer. J’avais l’impression d’être faible. Et surtout, je ne voulais pas pleurer pour lui, à cause de lui. Il ne le méritait pas, il ne l’avait jamais mérité. Il ne me méritait pas moi ! Je ne voulais pas lui offrir ce cadeau. Il en était hors de question. Alors j’ouvris les yeux pour croiser le regard tendre de Sasha et le simple fait de  voir la tendresse envahir le  visage de mon oncle me fit légèrement sourire. Je n’avais plus besoin de pleurer pour Eliott, Sasha était là maintenant. Et il l'avait toujours était. Sans Sasha, je ne sais pas ce que je serais devenue. Vraiment. Il m’avait toujours défendue, que je sois coupable ou innocente. Il ne doutait jamais de moi, il me faisait confiance et même si parfois il n’aurait pas dut, le simple fait qu’il croit en moi me faisait me sentir bien. Il n’y avait qu’une seule chose que je n’arrivais pas à accepter venant de Sasha : sa pseudo relation avec Martha. Parce que oui, ils pensaient peut-être être discret tous les deux mais moi, je savais très bien qu’il se passait quelque chose de pas net. Il suffisait de les regarder pour comprendre. Leur tête de gamins de 12 ans, leurs sourires débiles et leurs gestes l’un envers l’autre les trahissait toujours. Ça, c’était une trahison que je ne pouvais pas accepter, même venant de Sasha. Il savait pertinemment que je détestais Martha, et ce depuis toujours. Et j’avais l’impression stupide qu’il s’en fichait totalement et ça, ça me foutait littéralement en rogne. Qu’est-ce que je ferais si ces deux-là se mettaient ensemble hein ? Avoir mon oncle tous les jours à la maison serait le bonheur mais le simple fait de l’imaginer dans le lit de ma belle-mère me donnait envie de vomir. Il allait bien falloir que je fasse quelque chose. Il fallait que j’agisse. Au plus vite. Avant qu’il ne soit trop tard.

Sasha avait beau être parfois protégé de mes fureurs, je ne pouvais pas non plus faire l’impasse sur tout. Alors oui, je ne me sentais pas du tout coupable de l’engueuler pour m’avoir lâchement abandonné dans cette forêt pourri pour trois jours. Mais lui si. Je le voyais dans son regard. Zachary m’avait déjà dit que j’étais très douée pour faire culpabiliser les gens. Et même si je m’en voulais de lire ce sentiment dans les beaux yeux de mon oncle, il m’était impossible de m’arrêter. Je voulais qu’il comprenne. A la fin de mon monologue, je contemplais Cha’, attendant patiemment qu’il s’énerve à son tour contre mon comportement ou qu’il essaie de se défendre d’une manière ou d’une autre. Au lieu de ça il se contenta de tendre la main et de me caresser la joue. Et ma colère s’évapora aussi vite qu’elle était venue. Qu’est-ce que je disais ? Il en jouait le bougre ! J’étais redevenue aussi innocente et adorable qu’un bébé chaton tout juste sorti du ventre de sa mère. Comment restait fâcher contre lui quand il agissait comme ça avec moi ? Même mon cœur de pierre ne pouvait pas y résister. Je poussais un profond soupir avant d’incliner mon visage davantage vers sa main. « Tu m’as manquée tonton. Et si mes coups de gueule t’on autant manqué, ne me laisse plus jamais m’éloigner de toi aussi longtemps d’accord ? S’il-te-plaît. » déclarais-je dans un sourire. Le s’il-te-plaît voulait tout dire, j’avais vraiment vécu ses 3 jours comme un supplice. Je détestais partir aussi longtemps loin de Sasha. Le simple fait de ne même pas pouvoir l’appeler m’avait donné des insomnies. C’était peut-être stupide, mais pour une fille qui n’a plus aucun repère parentale, partir loin du seul être qui se préoccupe encore de soi rend les choses plus compliqués. On peut encore remercier Eliott pour les traumatismes qu’il m’a laissait après son départ. « toute la place que tu prends dans ma vie maintenant  »  Est-ce qu’il se rendait seulement compte de toute la place qu’il prenait dans la mienne ? C’était mon papa de substitution. Il m’était arrivé de l’appeler ainsi. Quand je pleurais, quand mon moral était au plus bas, il m’arrivait encore d’appeler Sasha papa. Il ne m’avait que très peu répondu dans ces cas-là, je suppose que je lui posé un véritable dilemme intérieur. Il ne voulait pas prendre la place d’Eliott car ce n’était pas son rôle. Il ne s’était sans doute pas encore aperçu qu’il avait pris la place d’Eliott depuis très longtemps maintenant, depuis le premier jour de sa disparition lorsqu’il m’avait pris dans ses bras pour me consoler. Il était devenu mon père quand il m’avait réconforté, nourris, quand il avait dormis avec moi des nuits entières lors de mes crises de larmes, quand il venait me chercher à l’école, quand il me signait mes autorisations de sorties, quand il m’engueulait après les conseils de classe. Il était mon père maintenant. Quoi qu’on en dise, il l’était.

Et c’est pour cela qu’il était hors de question que je ne m’en aille à nouveau. Et c’est ce que je lui ai dit, avec une menace en plus. Menace qui le fit rire et qui me donna envie de sourire. Il savait aussi bien que moi que j’étais vraiment capable de lui trouer toutes ses chaussettes. Un véritable sourire s’installa sur mes lèvres lorsqu’il m’apprit qu’il m’avait acheté une boîte de chocolat. Ouais, j’avais une véritable histoire d’amour avec le chocolat. Mais la fin de sa phrase me coupa toute envie de manger et encore plus de sourire. Je le regardais sans rien dire pendant quelque minutes avant d’ouvrir la bouche, bien consciente qu’il n’allait pas apprécier ce que j’allais lui dire. « J’aurais préféré que ce soit toi, plutôt qu’elle. » Et la bombe fut lancée. Je n’avais pas pu m’en empêcher, c’était plus fort que moi. Je savais qu’il détestait quand je disais ce genre de chose mais étant donné que je l’ai pensée vraiment, il était hors de question que je me taise. Il ne comprenait pas pourquoi je n’aimais pas Martha. Martha la femme la plus courageuse et la plus adorable du monde. Moi, je la considérais simplement comme un boulet. Alors oui, bien sûr qu’elle avait du mérite. Elle avait continué de vivre sans Eliott, elle avait élevé ses deux filles toute seule et elle s’en était bien sortie, même si les filles étaient envahissantes, elles étaient plutôt cool, et bien sur elle me supportait moi, la fille de son mari disparut impossible à  vivre, chose qu’elle n’était pas obligé de faire. Bien sûr que c’était sympa de sa part. Et bien sûr que je lui en étais reconnaissante mais il était absolument hors de question que  je le lui dise.

Et puis pour arranger le tout, Mme Turner avait besoin d’une explication avec Sasha. Elle n’avait apparemment toujours pas compris que quoi qu’elle dise, je ne changerais probablement jamais de comportement, surtout avec elle. Elle embrassait littéralement du regard mon oncle et ma colère redoubla d’intensité. « Mr Tripps, bien, votre nièce est vraiment… un cauchemar pour les professeurs. Nous ne savons vraiment plus quoi faire pour elle. Elle ne s’intéresse à rien. Pourtant, tous les autres étudiants étaient ravie de cette balade en forêt, tous sauf Lana. Les premiers jours ont étaient correctes, mais ce matin elle était littéralement odieuse. Elle ne voulait même pas se lever. Elle n’a apparemment toujours pas compris que son comportement lui cause préjudice et… elle…elle… elle a percée la toile de ma tente dans la nuit Mr Tripps. Je me suis réveillée le lendemain matin trempée jusqu’aux os à cause de la pluie.  Je vais devoir en référer au directeur de l’école. Il va y avoir des procédures Mr Tripps. Et je serais la première à signer le papier. » ragea-t-elle en tournant son regard furieux vers moi. Comme d’habitude, Sasha-le-sage fit valoir la bonne parole et prit légèrement ma défense. Il posa d’ailleurs sa main dans mon dos comme soutient potentiel. Mais en réalité, le simple fait que Mme Turner me rappelle ma petite farce me donna envie de rire. Je pouffais et fit passer mon éclat de rire dans une toux contrôlée. Je la voyais encore sortir de sa tente, sa jolie permanente totalement foutue et avec ses vêtements trempées. Cela m’avait valu un magnifique fou rire. Comme d’habitude. « C’est vrai, ça s’est plutôt bien passé. Il n’a pas beaucoup plut. Que la nuit dernière en fait.   » déclarais-je innocemment en haussant les épaules. Mme Turner tourna brutalement la tête vers moi et serra les poings. Elle était rouge pivoine et moi, j’avais juste envie de rire.



Code by Silver Lungs
Revenir en haut Aller en bas
Invité


Anonymous



Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Re: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana EmptyVen 17 Jan - 22:47

How to get happiness
La nièce & Son supertonton

Here to welcome you



Elle était enfin là, Sasha la regardait en souriant. De ce petit sourire en coin qu’il ne partageait avec personne d’autre. Sa nièce et lui, au final, étaient extrêmement semblables ! Tous deux, avaient perdu Elliot et vécu cette séparation plutôt comme une mort que comme un abandon. Tous deux avaient aussi besoin affronté ça de face, prenant le coup en pleine figure mais l’acceptant. Parce qu’ils le savaient parfaitement, Elliot était parti pour ne pas revenir. À partir de l’instant où il avait quitté Pearl Trees dans le but d’y laisser toute sa famille, il avait anéanti toutes ses chances de les retrouver. La vie était une foutue autoroute sans fin et dès qu’on laisse ses proches sur le bas-côté, aucun moyen de les retrouver. Pas de marche arrière possible, pas d’hésitation.

Aujourd’hui, elle parvenait à le faire rire. Encore là, en lui rappelant qu’il ne devait pas la laisser partir aussi longtemps, elle lui redonnait le moral. C’était un peu paradoxal, que ça soit Lana, l’adolescente en pleine rébellion, qui puisse lui dessiner un sourire. Les liens sacrés du sang devaient probablement jouer un grand rôle là-dedans ! Sasha tenait plus à sa nièce qu’à n’importe qui et dans la mesure où elle était devenue cette personne phare dans son existence, elle parvenait forcément à le manipuler comme elle le voulait. Heureusement, la réciproque était toujours vraie. Cependant, Lana s’aventura sur un terrain miné quand elle déclara haut et fort comme à son habitude, qu’elle ne voulait pas de Martha. Sasha lui jeta un regard de reproche, teinté d’une certaine compréhension car elle était probablement irritée par le long voyage.

- Ne dis pas ça, tu sais qu’elle fait tout pour que tu sois bien ! Et puis, on avait convenu que tu ferais des petits efforts !

Il posa une main sur son épaule, comme pour tenter de calmer le jeu. Lana ne portait pas sa belle-mère en haute estime. Sasha pouvait à la fois comprendre la position de Martha et celle de l’adolescente. Du jour au lendemain, tout le monde partait et ne restait plus comme bouc-émissaire que la belle-mère. Lana avait simplement reporté sa frustration sur l’adulte la plus proche d’elle à cet instant, la plus accessible. Sasha espérait simplement que ça ne soit qu’une passade et qu’elles se réconcilient toutes les deux. Lui, il les aimait énormément toutes les deux ! Lana était sa nièce en or et Martha avait pris une importance cruciale à ses yeux.

Quand la professeur s’approcha, Sasha tâcha de l’écouter sans l’interrompre. Il tenta même de plaider un peu la cause de Lana ! Bien sûr, sa nièce avait décidé de rendre la tâche difficile. Trouer la tente de la prof ? L’avocat retint mal son amusement. Sourire aux coins des lèvres, il gardait constance tout en se rappelant de rire à grands éclats de cette histoire farfelue avec Lana, plus tard. En attendant, il fallait modérer le tout. L’adolescente ajouta un petit commentaire, juste pour bien faire enrager sa prof. Sasha lui jeta un regard du style « tu m’aides pas là ! » et reporta son attention sur la femme qui leur faisait face, rougie par la colère, mâchoires et poings serrés.

- Je suis sûr que nous pouvons trouver un arrangement ! Lana ne voulait pas vous importuner, j’en suis sûr. C’est une adolescente pleine d’impulsivité, je m’occuperais de cette histoire avec elle, en parler au directeur serait superflu.

Sasha avait usé de son regard convainquant pour influencer le jugement de la femme. Ce n’était pas forcément le meilleur exemple à montrer à Lana ! Avec un peu de charisme, de belles paroles et l’art de la manipulation, on peut aller loin ! Pas terrible tout de même, comme morale à apprendre à sa nièce. L’avocat ne se rabattait sur cette option que parce qu’il savait que le dossier de sa nièce commençait à s’alourdir et que ça ne lui causerait que du tort. Il s’approcha de quelques pas de la femme en face d’eux et lui adressa quelques mots à voix plus basse, comme dans la confidence.

- Nous avons tous besoin de repos ! Lundi, tout sera rentré dans l’ordre, passez une excellente fin de journée, Madame.

Il inclina légèrement la tête, sourire en coin. Voilà comment tirer sa nièce de problèmes en quelques instants. Sasha s’éloigna et regagne la voiture, attendant que Lana le suive jusqu’à l’intérieur. Quand ils furent installés sur leur siège, ceinture bouclée et radio allumée, l’avocat tourna la tête vers sa nièce. Tout en ébouriffant ses cheveux comme quand elle était gamine, il lui lança :

- T’as faim ? On se commande une pizza en rentrant ?

Ils avaient à parler tous les deux ! Une bonne pizza ne serait pas de trop !

Code by AMIANTE


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé






Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty
MessageSujet: Re: Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana Empty

Revenir en haut Aller en bas

Le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon. feat Sasha&Lana

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» LANA + une soirée entre filles qui vire à l'interrogatoire
» Je joue, je gagne !
» you can't lie to me ☆ lana&zach
» On ne se serait pas déjà vus ? (SelEzra)
» La vie est une surprise, elle peut être bonne ou mauvaise. {feat. Gérôme Anthony Welsh}

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pearl Trees ::  :: Les RPs archivés-