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Don't cry - [Sarah]

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MessageSujet: Don't cry - [Sarah] Don't cry - [Sarah] EmptyMer 31 Juil - 21:36

 
« Don't cry »

Ne pleure pas, surtout ne pleure pas. C'était ce que Lucy n'arrêtait pas de se marteler dans son esprit depuis qu'elle avait reçu un appel de son beau-frère lui indiquant que sa sœur se trouvait à l'hôpital. Elle avait chuté dans les escaliers, le bébé n'avait pas survécu. Il n'avait rien dit de plus, n'expliquant ni comment, ni pourquoi. De toute façon, ce n'était pas une question que se posait Lucy à cet instant précis, elle en avait déjà assez entendu, trop entendu. Le bébé n'avait pas survécu. Sa seule interrogation était de savoir si sa sœur allait bien malgré ça, c'était son unique préoccupation. Sa sœur. Alors elle appuyait encore plus son pied sur l'accélérateur, grillant un feu au passage, pour arriver au plus vite à l'hôpital de Woodburgh, la ville voisine. Peu importait si elle recevait une prune pour son imprudence, elle n'en avait que faire. Elle était bien trop préoccupée et soucieuse pour respecter à la lettre les limitations de vitesse. Au diable toutes ces règles. La jeune femme déboula en trombe dans le parking de l'hôpital, se garant rapidement sur une des places libres avant de sauter de son véhicule pour courir vers l'accueil, sans s'arrêter une seule seconde. Ne pas pleurer, c'était toujours ce qu'elle se répétait alors qu'elle arrivait devant l’hôtesse d'accueil qui indiquait à un vieil homme où se trouvait les toilettes. Lucy du se faire violence pour ne pas pousser le vieillard à la vessie limitée et prendre d'assaut l'employée pour qu'elle lui indique la chambre de sa sœur. Tapant des pieds sur le sol, elle laissa l'ancien s'en aller pour prendre sa place. « Bonjour, je voudrais savoir le numéro de chambre de Sarah Landers, s'il vous plaît. Elle est arrivée ici il y a une bonne heure. », dit-elle d'une traite sans reprendre son souffle, tapotant le bois du bureau. « Vous êtes ? »« Sa sœur. ». Elle avait répondu du tac au tac, sans perdre une seconde. L'hôtesse, infirmière, peu importait son statut, avait du remarquer l'impatience de Lucy, et pianotait sur son ordinateur pour rechercher l'information demandée.

« Oui, votre sœur a bien été admise ici. Elle vient de sortir de la salle de réveil et se trouve dans la chambre 13, étage 4, aile maternité. Ce sera à votre droite en sortant de l'ascenseur. », dit-elle aimablement et compatissante, en montrant l'ascenseur qui la mènerait vers sa sœur. L'angoisse était grandissante. Ne pas pleurer, cette phrase revenait constamment comme le refrain d'une triste mélodie. Les larmes lui montaient aux yeux, mais elle les chassa d'un geste, en tentant de se contrôler un maximum. Lucy inspira et expira, essayant de calmer ses nerfs, se forçant à effectuer ce manège trois fois avant que les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent sur l'étage en question et qu'elle reprenne sa course effrénée dans les couloirs de l'hôpital. Chambre 13, cela n'avait pas pu être aussi dramatique, comme si ce nombre symbolisait toute la tragédie qui allait suivre. La jeune femme ouvra doucement la porte et entra à l'intérieur avec le cœur lourd. Sarah ressemblait à un fantôme, elle n'avait même pas tourné la tête pour voir qui était rentré dans la pièce, elle ne semblait pas s'en soucier. Elle était tristement perdue, à moitié morte devant les yeux de sa sœur qui se sentait défaillir. Ne pas pleurer, ne pas pleurer. Cela devenait de plus en plus difficile. « Sarah, c'est moi. ». Elle avait à peine murmuré, retenant avec mal les sanglots qui s'amassaient au fond de sa gorge. Qui avait-il de pire que de perdre son enfant ? Il n'y avait pas de mot pour qualifier cela. Lorsqu'on perdait ses parents, on devenait orphelin. Lorsqu'on perdait son mari ou sa femme, on devenait veuf ou veuve. Mais lorsqu'on perdait son enfant, que devenait-on ? Elle avait la réponse devant ses yeux. Presque morte. Alors sans dire un mot de plus, elle posa son sac sur un fauteuil, se glissa sur le lit, allongée contre sa sœur et se laissa aller à des larmes silencieuses, incapable de pouvoir les retenir plus longtemps.
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MessageSujet: Re: Don't cry - [Sarah] Don't cry - [Sarah] EmptyDim 4 Aoû - 10:12

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Andrew était parti depuis un moment déjà, à moins que la porte ne vienne tout juste de se refermer sur lui, je n'en étais même plus sûre. L'opération s'était bien passée, aussi bien qu'une césarienne pouvait se dérouler, si ce n'était qu'à l'heure actuelle, au lieu de pouvoir serrer mon bébé contre moi, celui-ci se trouvait à la morgue de l'hôpital. Le verdict avait été sans appel, et le médecin de garde n'avait même pas feint un regard désolé ou un sourire compatissant lorsqu'il avait annoncé la nouvelle. Il s'était contenté d'éteindre le moniteur et de dire qu'il allait réserver une salle d'opération, insensible aux pleurs et aux cris des Landers. Et j'avais l'impression qu'il n'y avait plus eu plus que cela depuis, des larmes, des hurlements, et encore un peu plus de larmes. Le flot s'était tari depuis un moment à présent, comme si mon corps était à bout, qu'il ne voulait plus entendre parler de pleurs, et ma tête semblait sur le point d'exploser, bien que la morphine me maintienne dans un état semi-comateux, où réfléchir était une vraie torture.

La porte s'ouvrit une nouvelle fois, sûrement une infirmière venue vérifier que je respirais toujours, ou que je n'étais pas en train de me taper la tête contre les murs pour taire la douleur sourde que je ressentais. Ou bien c'était peut être le retour d'Andrew dans la chambre qu'il avait fui pour ne pas voir sa femme devenir folle. Je l'avais entendu passer plusieurs coups de téléphone dans le couloir, annonçant à tous nos proches la terrible nouvelle. J'imaginais à quel point il devait être difficile pour lui de répéter les mêmes mots, inlassablement, d'expliquer ce qu'il s'était passé, d'entendre les mots consolateurs de nos familles, de raccrocher et de recommencer. Je ne voulais recevoir personne, je ne lui avais bien dit, et je l'imaginais dans le même état que moi, pas vraiment emballé à l'idée de faire la conversation avec des gens qui ne saurait que nous regarder avec pitié.

Mon regard ne quitta pas le mur blanc qu'il fixait depuis quelques minutes déjà, alors que les pas se rapprochaient du lit, silencieux. Qui que ce soit, il ferait ce qu'il avait à faire, et repartirait, sans chercher à communiquer si possible. Cependant la voix qui retentit, tremblante, à peine audible, n'était ni celle de mon mari, ni même celle d'une quelconque infirmière, mais celle Lucy, ma petite sœur.  Doucement, elle se rapprocha du lit, sans rajouter un mot de plus, se glissant sur celui-ci pour se serrer contre moi. Son corps svelte était secoué de sanglots silencieux, et je l'aurais volontiers accompagné s'il m'avait resté ne serait-ce qu'une once de force pour me laisser aller à de nouveaux pleurs. Au lieu de cela, j'attrapais mollement sa main pour la tenir dans la mienne, et me serrais un peu plus contre elle, posant ma tête sur la sienne. Pas besoin de mot inutile, ils seraient tous trop fades pour exprimer la situation. Au lieu de cela, je gardais moi aussi le silence, tentant de maîtriser mes émotions, avant de déposer un baiser sur ses cheveux.

J'avais décidé de rester forte, du moins c'est ce que j'aurais voulu. Rester insensible à sa peine se révéla difficile, pour ne pas dire impossible, si bien que je laissais une nouvelle fois les sanglots s'emparer de moi, et secouer mes épaules, ébranler les minces résistances que j'avais tenté d'opposer à la douleur. Mais elle était toujours là, perfide, violente, ne me laissant aucun répit.

« -Ça va aller Lucy, ça va aller, ça va aller, ça va aller... » répétais-je en murmurant, la voix cassée, comme une douce litanie.

Pourtant, je n'y croyais pas un mot. Je n'imaginais pas comme cela pourrait aller mieux un jour, alors qu'on m'avait arraché mon enfant, que je n'aurais jamais la joie de le bercer au creux de mes bras, de lui chanter une chanson avant de le mettre au lit, de lui murmurer que je l'aimais alors qu'il dormait à poings fermés. Tant d'instants, tant de premières fois que j'avais brûlé d'impatience de vivre aux côtés d'Andrew alors que nous allions enfin former une famille, notre famille. Et que restait-il désormais de ces beaux rêves ? Rien, rien d'autre qu'une plaie au cœur et ce sentiment de se noyer dans une douleur comme je n'en avais jamais connu, une abîme de souffrance dont je doutais voir un jour la fin. Je serrais sa main dans la mienne aussi fort que je le pouvais, peut-être même que cela en était douloureux pour elle, mais je ne m'en rendais pas compte, je n'arrivais plus à penser de façon cohérente , à chasser cette image de l'échographie de mon enfant mort en moi, de ce son, ou plutôt de cette absence de son, alors que le seul battement de cœur que nous avions entendu était le mien, seulement le mien.

Les minutes passèrent, alors que nous restions comme ça, pleurant l'une contre l'autre, cherchant du réconfort dans cette drôle d'étreinte.

« -Je suis désolée. Tu aurais fais une marraine exceptionnelle. On avait déjà fait notre choix avec Andrew... » dis-je en murmurant, sans trop savoir pourquoi, me rendant à peine compte que ça ne calmerait pas les pleurs.

On avait planifié tant d’événements en rapport avec cet enfant, que maintenant que je savais qu'il ne serait jamais parmi nous, je nous trouvais ridicules. Nous avions cherché à tout prévoir de son existence avant même qu'il ne soit là, et la vie se jouait de nous, comme pour nous montrer à quel point nous avions été imprudents.
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MessageSujet: Re: Don't cry - [Sarah] Don't cry - [Sarah] EmptyDim 25 Aoû - 21:25

 
« Don't cry »
Incapable de retenir ses sanglots plus longtemps, Lucy enfouit sa tête dans le creux du cou de sa sœur, sentant la main de Sarah serrer la sienne comme si elle essayait de se rattacher à cette pauvre réalité. Silencieuse, les joues baignées de larmes, la jeune danseuse ne cherchait même plus à les essuyer tellement l'eau envahissait son visage, inondait ses yeux et glissaient le long de sa peau. Elle percevait à peine le baiser que Sarah lui posait sur ses cheveux, s'agrippant au drap du lit en entendant les sanglots s'emparer de sa grande sœur et sentir ses épaules se soulever dans un rythme irrégulier. C'était la première fois qu'elle voyait Sarah dans cet état et c'était trop. Trop à supporter. Et elle entendait Sarah lui répéter que tout allait aller, sans cesse, sans croire un seul instant aux mots qu'elle prononçait. Sa poigne se faisait plus présente, Lucy avait la main engourdie mais elle ne disait rien, pas un mot, essayant en vain de reprendre une constance. C'était à elle de se reprendre. Ce n'était pas elle qui avait perdu son enfant, elle ne pouvait même pas imaginer la peine que cela causait à sa sœur. Sa peine à elle n'était rien comparé à celle de Sarah. Rien, alors il fallait qu'elle chasse ses larmes, pour Sarah. Qu'elle soit son appui, son pilier, sa force pour avancer, pour continuer à vivre malgré la perte. Pas cette pauvre petite fille qui avait l'impression d'avoir six ans à nouveau et qui chialait comme une gamine à s'en décrocher la mâchoire. Pourtant, elle était incapable de dire un mot, incapable de soutenir sa sœur, mais se pressant davantage contre elle pour allier leurs sanglots intarissables en un seul triste et constant. Lucy ne savait même pas combien de temps s'était écoulé depuis le moment où elle était entré dans la pièce. Des minutes, des dizaines de minutes peut-être et pourtant le temps semblait s'être stoppé, comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton pause et les forçait à revivre encore et encore ses pleurs interminables. La danseuse en venait même à penser qu'il était fort dommage qu'il n'existait pas de bouton retour.

Si seulement. Si seulement tout cela ne pouvait être qu'un horrible cauchemar. Si seulement Lucy pouvait se réveiller, ouvrir les yeux et constater qu'elle se trouvait chez elle, dans son lit et pas dans cette triste chambre d'hôpital où tout sentait la maladie et la mort. Elle se forçait à fermer les yeux pour les rouvrir sur ce plafond cruellement blanc et constater que tout cela était bien réalité. Alors elle pleurait de nouveau, à moins qu'elle ne s'était jamais arrêtée de pleurer avant que Sarah ne s'exprime de nouveau et que Lucy ne se force à stopper le torrent de larmes qui emprisonnait son corps. Une marraine exceptionnelle. C'était reparti, elle sentait les sanglots la prendre, la secouer sans qu'elle ne puisse rien y faire. Et pourtant, elle ne savait pas où elle trouvait la force de se relever lentement, de sécher les larmes avec sa main, de renifler comme elle le faisait en se tournant vers sa sœur dont le visage était ravagée par les tourments. Elle se força à ouvrir la bouche mais un feulement rauque en sortit et l'empêcha de prononcer quelque chose. Elle ne savait pas quoi dire de toute façon. Que disait-on dans ce genre de situation ? Être désolée semblait tellement dérisoire. « Je... Sarah... Tu peux compter sur moi, je serai toujours là pour toi. ». Maigre consolation, se disait-elle intérieurement. Puis, elle se pencha pour offrir un léger baiser sur la joue de sa sœur, puis essuyer les larmes avec ses doigts d'un glissement doux sur sa joue. « Est-ce que tu as faim ? Soif ? Tu devrais boire, tu sais. Tu veux que j'aille te chercher quelque chose ? », demanda-t-elle d'une voix timide et peu assurée alors que ses mains tremblaient et qu'elle se forçait à les cacher alors qu'elle pensait subitement à Andrew. Comment se faisait-il qu'il n'était pas là ? Elle ne l'avait même pas croisé en arrivant à l'hôpital. Mais en voyant sa sœur, elle n'était pas encore prête à lui poser la question, préférant se repositionner contre sa sœur en attendant une réponse, en sachant pertinemment que de toute manière, Sarah ne voudrait ni boire, ni manger.
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